Le monde animal n’a décidément pas fini de nous étonner et de permettre aux scientifiques de s’en inspirer, afin qu’il leur soit possible d’améliorer sans cesse, le confort de vie de l’homme.
Ainsi récemment une équipe de médecins de l’université de Kagoshima, au Japon ont-ils découvert l’extraordinaire capacité fluorescente des muscles de l’anguille japonaise, qui une fois soumise à une lumière bleue réfléchit une couleur verte.
Ce poisson très prisé par les Nippons pour la qualité gustative de sa chair, n’avait jusqu’ici fait l’objet d’aucune expérience, mais il semblerait que la protéine fluorescente qu’il contient, puisse s’avérer utile dans le dépistage de certaines affections du foie.
Le médecins à l’origine de l’étude pensent que celle-ci, pourrait servir de ce que l’on appelle un "marqueur cellulaire"
La protéine isolée a reçu pour nom celui de "Una Green" (UnaG), inspiré de Unagi, qui veut dire "anguille" en japonais.
Il y eut toutefois un précédent, mais sans application particulière en 2008, avec la découverte d’une protéine "Green Fluorescente" (GFP) chez une méduse, qui valut un prix Nobel de chimie à l’équipe de laborantins qui l’avait découverte.
Les scientifiques de nombreux pays s’intéressent dors et déjà à cette extraordinaire découverte scientifique et Roger Campbell biochimiste à l’Université d’Alberta au Canada, aurait précisé que l’intérêt de UnaG par rapport à GFP, résiderait dans le fait que son phénomène de fluorescence pourrait avoir lieu, dans un environnement où la teneur en oxygène serait des plus faible.
Sans rentrer dans des détails techniques compliqués, on peut affirmer que UnaG pourrait être utilisée chez les espèces dites anaérobies (qui n’ont pas besoin d’air pour vivre) telles les clostridies par exemple et pour lesquelles à l’heure actuelle les "outils biologiques" sont quasi inexistants.
Par contre UnaG ne peut "briller" qu’en présence de la "bilirubine", substance naturellement présente dans les muscles de l’anguille et chose intéressante dans le foie des patients malades, lorsque les globules rouges de ceux-ci commencent à se détruire.
Les laboratoires ne pouvaient jusqu’à ce jour que se contenter de mesurer le taux de "bilirubine" présente dans le sang.
La grande nouveauté résiderait donc, dans le dépistage des pathologies liées au foie et permettrait incontestablement d’améliorer la rapidité de prise en charge des patients.
De plus les quantités de sang prélevées lors des analyses seraient moindres.
Inutile de préciser que les scientifiques voient dans cette nouvelle méthode, un immense espoir pour permettre de guérir les millions de patients victimes de maladies hépatiques.