Un tiers des Français derrière Marine le Pen ?

Dernier sondage de popularité des politiques OpinionWay pour Metro dans Le Figaro. « Moins d’un tiers (30 %) de Français se disent satisfaits de Nicolas Sarkozy en octobre, » débute la reprise de la dépêche AFP par Le Figaro.  On attendait surtout l’indice de satisfaction de Marine Le Pen… Ce lundi matin, c’est fait : 30 % (+2).

Les Françaises et les Français n’ont pas gré à Nicolas Sarkozy d’avoir mis le fluctuant et énigmatique Conseil transitoire libyen à la place de Kadhafi (ou en selle pour la prendre), d’avoir sauvé l’euro, mis au pas la finance mondiale, éreinté les banquiers, bouté les Russes hors de Géorgie, pacifié l’Afghanistan et contribué à la lutte contre le tabagisme en taxant encore davantage les fumeurs.

Les Françaises  et Français seraient mécontents à 67 % (+ 1 point) de Nicolas Sarkozy. C’est donc qu’ils sont 33 %, et non 30, à s’en dire satisfaits. Sauf, si bien sûr, on ne répartit pas les non répondants.

Retour sur le sondage de mars…

Ce n’est qu’un sondage, et que Sarkozy recule d’un point après en avoir repris je ne sais plus combien en septembre (et perdu une majorité sénatoriale) n’a qu’une vague valeur indicative. On se demande parfois si OpinionWay et nous vivons dans le même pays. Mais admettons. Serait-ce l’accouchement tardif de Carla Bruni (le sondage a été réalisé du 7 au 12 octobre) qui défriserait l’opinion ? Mais revenons sur le même sondage pour le mois de mars. Marine Le Pen, avec un tiers des répondants s’estimant satisfaits d’elle, avait le vent en poupe.

Est-ce encore le cas ? Réponse demain dans Métro.
En mars, Sarkozy était descendu à 27 % d’indice de satisfaction.

C’était effectivement, en mars dernier, non pas « un niveau jamais atteint par un leader d’extrême-droite » (enfin, le général Boulanger n’était peut-être pas si d’extrême-droite qu’il pouvait y paraître), mais une première depuis, au moins, Tixier-Vignancourt et d’autres figures de l’actuelle et de la précédente République. Cela tient peut-être à ce que Marine Le Pen n’est plus perçue en tant que continuatrice de son père. Il semblerait bien que l’aile Droite populaire de l’UMP n’ait pas convaincu, pas davantage que son aile Droite sociale. C’est bien les déçus de l’UMP qui penchent vers le FN de Marine Le Pen.

Fillon, en octobre, gagnerait un point. Et Juppé ?

Retour sur septembre

En septembre, Sarkozy recueillait 32 % d’approbation (5 % de très satisfaits, 27 d’assez). C’est depuis avril 2010 (31 %) qu’il se situe aux alentours d’un tiers d’à peu près satisfaits. En septembre, à 28 %, Marine Le Pen avait perdu 5 points sur le mois précédent. On verra demain si le point perdu par Sarkozy sera récupéré par elle ou d’autres.

En question d’actualité, pour septembre, 58 % considéraient que les primaires socialistes étaient une idée tout à fait bonne ou plutôt bonne. Il semble que le deuxième tour ait maintenu le taux de participation.  On verra demain si ce succès est réfleté par les répondants. Un autre sondage, celui d’Ifop pour le JDD, donnaient 79 % de favorables aux primaires. Grand écart.

Un peu flou

Capital, reprenant Reuters, confirme le chiffre du Figaro : « La popularité de Nicolas Sarkozy est en baisse de deux points en octobre à 30% de bonnes opinions contre 67% de mauvaises dans le baromètre d’Opinionway pour le quotidien Métro. ». Je n’arrive toujours pas à comprendre comment 67 % de mauvaises opinions ne sont pas contrebalancées par 23 de bonnes, et non 30. Bon, il y a toujours des NSP. Il y en avait 2 % en septembre. Dans ce cas, on les partage en deux, en attribuant un pour, un contre ?

Ce sondage OpinionWay est en tout cas cohérent avec le LH2 récent (pour le Nouvel Obs’) qui voyait Sarkozy reculer de deux points, à 32 %. La tendance est baissière.

Et plutôt haussière pour Marine Le Pen (et surtout Eva Joly). Commentaire de la rédaction de Metro, ce lundi matin : «  Dans le reste de l’opposition, Eva Joly, qui avait fortement chuté le mois dernier (- 9), regagne trois longueurs, à 39 % de satisfaits. Le contexte économique et social profite à Marine Le Pen, également à la hausse (30 %, + 2). ».

 

 

 

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

15 réflexions sur « Un tiers des Français derrière Marine le Pen ? »

  1. [u]Et elle sera capable, en [b]2012[/b], de provoquer [u]un nouveau 21 avril 2002[/u][/u] :[i] [b]Marine Le Pen [/b]est plus incisive que son père, plus diplomate également, disant les mêmes chose que [b]Jean-Marie Le Pen[/b] mais en beaucoup plus « soft » et plus acceptable ![/i]

  2. Concernant les sondages, je me rappelle ce que me disait mon prof de statistiques et d’économétrie à l’Université : « faites varier les intervalles de confiance et vous pourrez faire accepter ou rejeter n’importe quelle hypothèse testée. » En l’occurrence, les sondages sont ce qu’ils sont : des construction statistiques reposant sur des hypothèses données.

  3. Désolé si ça semble faire beaucoup de gens et de journalistes censés intelligents

    mais qui prend les sondages au sérieux n’est pas sérieux

    même, voire surtout, quand ils vont dans le sens que vous souhaitiez.

  4. Marine Le Pen sait répondre aux problèmes des français qui sont de plus en plus mécontents, contrairement aux politiciens du PS et de l’UMP qui semblent les ignorer complètement.

    On a besoin de quelqu’un comme elle pour sortir la France de ce gouffre ou nous enfonçons tous les jours un peu plus.

  5. @ Johann

    Pour celles et ceux qui n’ont pas fait vos études, pourriez-vuus développer, SVP, avec des exemples ?

    Merci beaucoup

  6. Marine (et dans une moindre mesure la droite républicaine) récupère l’électorat ouvrier que le PS a abandonné. Pourquoi ? Après bien des promesses non tenues (Mitterrand, Jospin) : c’est une chose que de faire rêver, la réalité est plus dure.

  7. Bonsoir les aveugles.

    Il y aura toujours des branques pour suivre un éventuel guignol de droite,comme il y en aura toujours pour soutenir un pantin de gauche et il y aura constamment des incultes pour acclamés le genre « extrême droite ».

    La France n’appartient pas au peuple,on ne lui demande rien au peuple sauf sous couvert de démocratie d’élire une ou un fumiste.

    Les institutions de cette Fausse démocratie sont les mêmes depuis des lustres par conséquent voter est la plus grande arnaque pour le peuple écervelé,rien ne changera quand a vos conditions d’exécutant d’un système politique qui ne signifie plus rien.La politique est une haute sphère ,un monde a part et loin de toutes vos petites considérations bidons !!!

    Salut,les gueux,les serfs…

  8. Bonjour @Odile68,
    En fait, tout est une question de technique statistique. Vous devez vous doutez qu’on ne peut sonder toute la population. On procède donc à des échantillonnages (on prélève donc un échantillon de la population) et c’est sur cet échantillon qu’on va effectuer des tests, des sondages. Une fois les résultats obtenus, il va falloir déterminer si les réponses de cet échantillon peut être étendu à toute la population. Et c’est à ce niveau (entre autre) qu’on peut accepter ou rejeter une hypothèse (dans ce cas-ci, si les résultats de l’échantillon peut être étendu à toute la population), et dire que tant de % de français pense ainsi. Il est vrai que l’explication est un peu aride. S’il y a une chose à retenir, c’est le fait que les sondages sont des constructions qui reposent sur des échantillons (500,1000,2000 sondés, etc.) dont les résultats ne peuvent être étendus à toute la population avec certitude. En espérant que mes explications ont été un peu plus clair.

  9. Merci mais non

    C’est justement votre commentaire de çà

    Et c’est à ce niveau (entre autre) qu’on peut accepter ou rejeter une hypothèse (dans ce cas-ci, si les résultats de l’échantillon peut être étendu à toute la population)

    Car poru le reste, je savais

    Je connais même aussi « Attention statistiques » de Klatmann

    Et je sais donc que qui prend les sondages au sérieux n’est pas sérieux

  10. Oh, vu les échantillons, les méthodes (autour de mille personnes, interrogées par tél.), je n’accorde pas un énorme crédit aux sondages de ce type en général, à ceux portant sur la popularité en particulier.
    En sus, extrapoler sur des intentions de vote, là, ce serait franchement abusif.
    Tenez, Sarkozy, à peine élu, par pas grand’ monde en fait (otez les votes pour Ségolène Royal, les abstentionnistes, les blancs et nuls, et voyez un peu le pourcentage réel), aux lendemains de son élection, grimpait à des sommets.
    On refaisait le vote le surlendemain du sondage, cela aurait donné quoi ?
    Sans doute un résultat proche de celui, réel, dans les urnes, deux ou trois semaines auparavant.
    Si la cote de sympathie présumée de Marine Le Pen était aussi forte et repercutée dans les intentions de vote, en dépit du mode de scrutin, le FN aurait obtenu plus de deux conseillers généraux (plus qu’un aujourd’hui, du fait d’une invalidation).
    Cela étant, quand quelqu’un progresse assez nettement, et recule assez nettement dans tous les sondages, c’est une vraie indication de tendance.
    De là à penser qu’elle pourrait affronter Hollande au second tour, il y a une marge. Mais il ne faut pas désespérer de Sarkozy : il est bien capable de se mettre de lui-même hors-jeu. 😉

  11. Eh oui

    Tenez, Sarkozy, à peine élu, par pas grand’ monde en fait (otez les votes pour Ségolène Royal, les abstentionnistes, les blancs et nuls, et voyez un peu le pourcentage réel),

    42,674 des isncrits seulement !

  12. @Odile68
    « Et c’est à ce niveau (entre autre) qu’on peut accepter ou rejeter une hypothèse (dans ce cas-ci, si les résultats de l’échantillon peut être étendu à toute la population) »
    Par exemple, imaginez qu’on prend une marge d’erreur de 3% (l’intervalle de confiance ou d’erreur) et qu’on rejette l’hypothèse. Maintenant, on choisit un intervalle de 5% et on accepte l’hypothèse. Voilà comment en jouant sur les intervalles de confiance on peut accepter ou rejeter une hypothèse.
    Si vous souhaitez d’autres précisions, n’hésitez pas, même si je ne suis pas un spécialiste des statistiques.

  13. Faux archi-faux les sondages tout est de l’intox les socialistes ont, durant deux mois monopolisé les écrans Télé, médiatisé,hollande n’est pas encore couronné,ils ont juste réussi leurs coup faire parlé d’eux,sa devient lassant, même un ras le bol.

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