Un système de santé à revoir au Québec

La situation du Québec fait partie des plus enviables dans le monde, puisque son économie est plutôt prospère et que tous les citoyens ont accès à l’éducation. Cependant, qu’en est-il du système de santé ? Ces dernières années, celui-ci souffre de nombreux problèmes auxquels il serait temps de remédier, notamment le manque d’attrait des régions pour les médecins de famille, la pénurie de professionnels et l’inaccessibilité de certains médicaments essentiels.

Tout d’abord, le Québec fait face à une crise du service de santé, car il y a un manque flagrant de médecins de famille en régions, en raison du fait que plusieurs d’entre eux trouvent plus intéressant de s’établir dans les grandes villes comme Québec ou Montréal. En effet, la demande y est plus grande, vue la  population plus nombreuse , et ces villes comportent des avantages que les régions n’ont pas, avantages  qui peuvent inciter les professionnels de la santé à s’y installer.

 Malheureusement, cela a comme effet de réduire la disponibilité des médecins en régions, étant donné qu’ils ne sont pas assez nombreux pour répondre à la forte demande. Résultat : des gens ne sont pas capables d’obtenir un examen médical, des personnes malades depuis des mois ne reçoivent pas de soins et il est presque impossible de se trouver un nouveau médecin de famille.

De plus, ce problème en crée un autre : les urgences s’engorgent, étant donné que les patients ne peuvent obtenir d’aide ailleurs. En effet, lorsqu’ils ne sont pas en mesure d’avoir un rendez-vous avec un médecin, que ce soit pour un problème médical mineur ou plus grave, ils se rendent aux urgences afin d’être pris en charge, mais cela emmène un manque de professionnels pour venir à bout de tous ces gens. En outre, il y a aussi le fait que beaucoup de personnes âgées qui ne sont pas bien entourées se rendent aux urgences au moindre petit tracas, alors que dans bien des cas, ils n’ont rien de dangereux pour leur santé. Bref, on dénote clairement un problème quant au contrôle dans les urgences.

Ensuite, de 2008 à 2011, il y a eu une hausse de 232%[1] de la pénurie de médicaments disponibles en pharmacie. Ces médicaments, tel le Caelyx, qui prolonge la vie des personnes atteintes du cancer en plus de ne pas présenter les effets secondaires de la chimiothérapie habituelle, sont en rupture de stock depuis des mois. De nombreuses personnes vivent alors sans traitement, sans non plus savoir quand ils pourront avoir de nouveau accès à des soins. Cela s’explique, entre autres, par le fait que des sociétés pharmaceutiques décident de réduire la production de ces médicaments, qui rapportent parfois moins de profits que d’autres. Pendant ce temps, des gens malades ne guérissent pas et souffrent, en plus de voir leur espérance de vie diminuer. Comment est-ce possible que la santé de ces personnes ne soit pas une priorité pour le gouvernement? Même si certains réussissent finalement à obtenir les soins qui leur sont nécessaires, beaucoup d’autres n’y ont pas accès et leur situation continue de s’aggraver. Tout cela n’a pas de sens, car les guérir avec des traitements moins efficaces coûtera d’autant plus cher au gouvernement, et cela à long terme, que de prendre des mesures pour régler la pénurie.

Finalement, il est clair que le système de santé du Québec comporte des lacunes. Il serait grand temps pour le gouvernement de réagir et de revoir ses priorités, car une société qui n’est pas en santé engendrera de nombreuses conséquences dans bien des domaines. Que ce soit le manque de médecins de famille en régions, la pénurie de professionnels de la santé ou de médicaments, le Québec a beaucoup de travail à faire pour ses citoyens. Qu’attend-il pour réagir?