Le Journal of the American Medical Association(JAMA) a publié une étude, dans son édition de cette semaine, selon laquelle il n’y aurait pas de lien entre le surplus de poids et les maladies cardiovasculaires ou le cancer.
Au cours d’une vaste recherche, les scientifiques du U.S. Centers for Disease Control and Prevention ont analysé 2,3 millions d’adultes décédés, sans pouvoir établir que le surplus de poids des patients décédés était un facteur ayant augmenté leur risque de problèmes cardiovasculaires ou de cancers. Ainsi, tant bien le cancer du sein, du pancréas et du colon ne seraient pas précipités par un surplus de 20 à 25 livres. Il en est de même pour des maladies respiratoires (bronchite, emphysème, pneumonie) de même que l’Alzheimer et le Parkinson. Toutefois, des exceptions: le diabète et les maladies rénales, ne semblent pas répondre à cette règle.

 

 

 

L’étude insiste sur le fait qu’un surplus de poids, sans être de l’obésité, semblerait aussi protéger les individus, des infections et des complications d’interventions chirurgicales ; en raison des importantes réserves nutritionnelles et de masse maigre de ces personnes. Alors être gros, est-ce une bonne ou une mauvaise chose pour la santé ?

 

Tout le problème de cette question semble résider dans la définition même du surplus de poids. Les études traditionnelles sur l’obésité se basent sur la notion d’indice de masse corporelle (rapport entre le poids et la hauteur au carré) ; une personne serait obèse lorsque son indice égale ou dépasse 30 (entre 25-30 on a un surplus de poids). Or selon le Dr. Arya Sharma du Canadian Obesity Network, ce n’est pas tant le total de graisse qui importe, mais plutôt l’endroit où la graisse s’accumule. «Nous savons que plusieurs pathologies reliées à l’obésité ne se reflètent pas dans l’indice de masse corporelle, mais sont plutôt reliées à une obésité au niveau abdominale.» explique Dr. Sharma.

 

Le but de ces études n’est pas d’encourager les gens à engraisser délibérément, ni de prétendre que l’embonpoint est une excellente chose. Mais de démontrer, d’après des preuves scientifiques, qu’un léger surplus de poids peut être associé à une meilleure survie dans certaines maladies spécifiques, aux dires de Katherine Flegal du National Center for Health Statistics. L’hantise de la minceur n’est donc, de toutes évidences, pas la solution pour rester en santé. Il suffit de bien s’alimenter, de faire de l’exercice… et d’être bien dans sa peau.