Pour certaines personnes avoir un prénom  utilisé par différentes marques pour commercialiser un produit peut être un gage de notoriété, pour d’autres au contraire c’est une atteinte à leur personnalité. C’est ce qui c’est produit avec le concept de voiture électrique dénommé par Renault  "ZOE ZE".

Une jeune étudiante parisienne Zoé Renault est désolée que le constructeur automobile Renault baptise son futur véhicule électrique du même prénom que le sien et demande à la firme de renoncer à cette dénomination.

 

Il est vrai qu’il n’est pas possible de choisir son nom, il s’acquièrt en général par filiation et ne peut être modifié que dans des conditions bien précises. Le choix du prénom par contre est attribué  par les parents à la naissance d’un enfant en toute liberté, avec la seule condition que ce prénom ne porte pas préjudice à l’enfant.

Il y a 23 ans, les parents de cette jeune fille ont choisi le prénom de Zoé pour leur fille, ces trois petites lettres signifiant en grec la vie était un symbole très fort pour eux.

 

Les circonstances font qu’un constructeur automobile, qui se dénomme Renault, décide de choisir pour le lancement en 2012, d’un véhicule électrique ZOE ZE, (zéro émission) pour mettre en évidence les performances écologiques de ce type de modèle. De plus la firme précise qu’il s’agit du nom d’un concept-car et qu’il n’est en aucun cas définitif.

 

La jeune fille est cependant catastrophée d’avoir une identité qui fasse penser à une voiture et de supporter tous les quolibets possibles. Elle n’est pas la seule dans ce cas, car Zoé fait partie du top 50 des prénoms et près de 30 000 personnes ont le même, mais ils ne s’appellent pas tous pour autant Renault.

 

Ce n’est pas la première fois, qu’un prénom crée la polémique avec ce constructeur automobile. En 1999, des parents s’appelant Renaud, avaient décidé d’appeler leur fille, Mégane alors que le véhicule était en pleine commercialisation. Le procureur de la Républiquede Nantes avait exigé le retrait du prénom en raison du préjudice pouvant être supporté par leur fille, les juges des affaires familiales tout comme la cour d’appel de Rennes ont donné raison aux parents et Mégane a pu conserver son prénom.

 

Dans le cas de Zoé, c’est différent puisque la jeune fille écarte toute possibilité de transaction et se dit prête à porter l’affaire en justice, pour atteinte caractérisée aux droits de sa personnalité.

 

Il est vrai que d’autres entreprises utilisent aussi des prénoms, « Marie » au niveau des plats cuisinés et « Alice » qui référencie un opérateur Internet. Ce n’est pas pour autant que toutes les personnes qui se prénomment de cette façon s’insurgent et font des actions en justice à l’encontre de ces entreprises.

Il n’y a pour l’instant pas de cadre juridique précis, concernant l’utilisation des prénoms à des fins commerciales, l’essentiel est de faire la part des choses et éviter que ces différentes situations soient  préjudiciables moralement pour les personnes en cause.