APRES LA GRECE, L’ESPAGNE, LA HONGRIE, LE PORTUGAL, L’IRLANDE… L’ITALIE ET… LA FRANCE ?

Nos "experts" qui n’ont en réalité n’ont aucune expertise, notre ministre de l’économie Christine Lagarde qui « promis-juré » nous a dit qu’après la Grèce il n’y avait plus d’autre cas à résoudre, Zapatero qui minimise ses 300 milliards d’euros d’endettement, et maintenant la Hongrie qui coiffe au poteau le Portugal, l’Irlande, le Royaume-Uni pour le prochain pays sur la liste des faillites, nous n’en finissons pas de déjouer comme l’équipe de France de football qui continue à cacher son jeu…

Toutes ces nouvelles, rumeurs, cette désinformation, ces démentis, ces repentirs, qui ne font pas baisser pour autant la réalité du montant des dettes souveraines, c’est la pelote qui s’effiloche au fil du temps : L’industrie qui se meure, l’économie réelle qui perd pied au profit de l’économie financière et plus rien… que du vent, 60 à 100 000 milliards d’euros envolés comme par enchantement plutôt désenchantement !

D’après nos gouvernants les Français sont à l’abri car nos banques sont couvertes, préservées de ce genre de maux et l’Etat veille… Sa cote est au beau fixe au plus haut de la notation soit AAA avec même des ++, ce qui nous permet d’emprunter, c’est-à-dire de placer notre dette à des taux ridiculement bas, inférieurs à 1 %. Mais certaines vérités ne sont pas bonnes à dire, ce qui est à la fois logique – car sinon les Français râleurs invétérés feraient la révolution comme en 1789, 1968 ou en… 2010, et il est politiquement incorrect pour les dirigeants d’un pays de dire la vérité, en risquant de détruire la confiance, en faisant preuve de catastrophisme comme certains éditorialistes ou économistes cloué au pilori et traités d’inconscients et de défaitistes pour ne pas dire vichyssois !

Le malheur, les échecs ne doivent faire l’objet de communiqués alarmistes, il faut savoir distiller les mauvaises annonces, savoir les expliquer, les justifier et surtout éviter l’électrochoc. Reconnaissons que lorsqu’on a la responsabilité d’un pays il faut être prudent, ne pas révéler l’insoutenable, l’irréparable, il faut faire preuve de discernement, de sérénité et de pondération. Mais à l’arrivée c’est toujours le même processus : on recule pour mieux sauter…

Si on prend les derniers krachs boursiers, on a assisté à un ballet bien réglé à l’avance par les analystes, les gestionnaires et autres prévisionnistes « illuminés » annonçant avec parcimonie les mauvaises nouvelles pour que l’atterrissage se fasse en douceur… mais cet atterrissage s’est transformé en amerrissage catastrophique avec la disparition au bout du chemin. En 2000, on a géré la crise des technologiques, semaine par semaine, mois par mois, et même sur plusieurs années ce qui n’a pas empêché la descente inéluctable aux enfers pour une grande majorité, dans le cadre d’une vaste collusion entre l’oligarchie financière et les pouvoirs publics. Mais à l’arrivée le scénario a abouti aux mêmes conséquences : 0 triple 0, plus rien ! A l’image de la disparition de ces milliers de start-up et autres PME de la Nouvelle économie, victimes de la spéculation sur les technologiques, les médias et les télécommunications (T.M.T.).

L’hypocrisie et la tricherie se sont incrustées dans la mentalité et l’esprit de nos contemporains, surtout sur les marchés financiers, mues par l’appât du gain et du profit no-limit. Mais la réalité est toujours là sous-jacente mais omniprésente. Elle s’impose à tous envers et contre tout. Cette vérité nous conduit à dire que la France est sur la corde raide depuis longtemps et qu’il suffirait d’une banqueroute de l’Italie (dont nous détenons 500 milliards de la dette en euros) pour que notre économie soit envoyée ad patres[1]. C’est ce qui nous guette car comme d’habitude on nous cache l’essentiel. Combien des tiroirs secrets (secret d’Etat) sont remplis de dettes et combien de pays censés aider les autres à hauteur de 750 milliards les pays européens, sont déjà eux-mêmes menacés de faillite et bien mal lotis pour aider les plus défavorisés… avec quel argent ! Et, ce n’est pas le FMI par le biais de son grand argentier, « bras donateur et exterminateur tout à la fois », la Banque mondiale, prêteur en dernier ressort, qui pourra payer les pots cassés, car il exsangue, ruiné faute d’être alimenté par ses souscripteurs en très graves difficultés à l’image des Etats-Unis ou du royaume-Uni. Le pragmatisme consisterait à dire qu’il ne faut pas 750 milliards pour sauver les mauvais élèves « brebis galeuses » de la zone euro mais deux ou trois plus au bas mot !

Et, surtout, n’incriminons pas l’euro, le bouc émissaire de tous les malheurs de l’Union économique et monétaire, le Jérôme Kerviel des crises bancaires, car si la monnaie unique n’existait pas la plupart des grands pays européens auraient dévalué leur monnaie de 20 à 30 % minimum, à l’exception de l’Allemagne garant de l’orthodoxie financière et bancaire même si son désir d’éponger 85 milliards de dettes peut logiquement inquiéter. Par ailleurs, arrêtons de martyriser l’euro en disant tout et son contraire à son sujet. L’euro a été introduit à la parité de 1 euro pour 1,18 dollars à une époque où il n’y avait que 11 pays solides dans l’Euroland (et bien évidemment pas la Grèce), alors que certains spécialistes des changes considéraient que l’euro aurait dû être introduit le 1er janvier 1999 à 1 euro pour 1 dollar. L’euro est ensuite descendu à 1 euro pour 0,81 dollar et nous ne nous en sommes pas si mal sortis que cela. A 1,18 l’euro était soi-disant à son niveau et tout le monde était satisfait, à 0,81 c’était excellent pour notre commerce extérieur, à 1,50 c’était un signe de force de l’économie européenne et très profitable car cela réduisait la facture énergétique avec un pétrole et des matières premières très bon marché, et maintenant à 1,19 c’est la catastrophe alors que l’économie européenne subit la crise de plein fouet et est incapable de mettre en place une synergie pour stopper l’hémorragie du chômage et de la décroissance et consolider la reprise. Des fadaises ! comme de dire que la hausse des prix est consécutive à l’introduction de l’euro. Ce n’est qu’un fait mais il n’existe pas de corrélation économiquement valable, de cause à effet, entre la hausse des prix et l’introduction de l’euro. La cause de cette hausse « vertigineuse » est la conséquence de l’opportunisme de la grande distribution qui a profité de l’occasion, en diversifiant son offre pour que la pilule passe mieux, pour augmenter ses prix et ses marges qui laminent les fournisseurs, de façon éhontée.  Si nous avions accepté en 1944 lors accords de Bretton Woods, une monnaie mondiale, le Bancor comme monnaie d’étalon internationale, comme l’avait proposé J.M. Keynes, nous aurions peut-être aujourd’hui une seule monnaie dans le monde – un point de vue partagé par Jacques Attali et de nombreux économistes -, ce qui aurait sans doute évité la spéculation sur les monnaies, cause principale des crises monétaires asiatiques et russe en 1997 et 1998, ce qui aurait permis d’éliminer la principale tumeur qui gangrène la finance et l’économie mondiale.



[1] « Si l’Italie faisait défaut… » Le blog d’eco-france

4 réflexions sur « APRES LA GRECE, L’ESPAGNE, LA HONGRIE, LE PORTUGAL, L’IRLANDE… L’ITALIE ET… LA FRANCE ? »

  1. Bel article, plein de réalisme et de… non-dits… Cependant cette crise va permettre de faire passer la pilule aux syndicats et les réformes obligatoires. C’est bien le citoyen qui va trinquer ! Mon article, le phénomène de la girafe le disait en 2008.
    En tout cas, belle analyse qui montre bien toutes les contradictions du système. 5/5

  2. La spéculation a toujours existé , avant l’euro , on spéculait sur les monnaies Européennes des pays les plus faibles pour les pousser à dévaluer leur monnaie ( ex: l’escudo portugais). Maintenant qu’il y a l’Euro, ce n’est plus possible alors les Edges Funds spéculent sur la dette des États les plus Fragiles ( les maillons faibles de l’Europe: pardonnez moi du terme!)pour inciter l’Europe et voir leur réaction. Le but, bien évidemment engendrer des bénéfices; mais aussi à terme (6 mois à 1 an) tester l’Angleterre et in fine les États Unis qui est l’objectif principal (spéculer sur le dette Américaine).La Grèce…etc n’était qu’un cout d’essai. Ce n’est pas le capitalisme le fautif mais les comportements d’une sphère financière( la 30taine de Edges Funds dans le monde) engendraient par un manque d’éthique

  3. La faiblesse financière de la majeure partie des pays de la zone euro est une réalité.
    Pour le moment, tout cela tient à la garantie apportée par le bloc européen.
    Mais cela me paraît pas durable.
    La bonne nouvelle, c’est que la situation des USA est pire, et celle des autres payas du monde n’est pas géniale.

    Mais cette instabilité va fatalement conduire à un effondrement.

  4. Vous dites que c’est une bonne nouvelle poissonrouge?SI ON LE PEUT COMME CA!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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