Qui n’a pas dans son entourage croisé un alcoolique, un de ces êtres malheureux victimes de cette terrible addiction et qui parfois même après avoir fait des efforts de sevrage, n’ont toutefois pas réussi à enrayer le mécanisme sournois de la spirale alcoolique.
A notre époque, on commence en général à boire de plus en plus tôt, par un petit verre, puis deux pour faire comme "tout le monde"… Les fabricants de boissons rivalisent quant à eux d’ingéniosité, pour toucher avec leurs produits une clientèle de plus en plus jeune.
Inutile de dire quel est l’avenir de ces jeunes et d’imaginer ce qu’ils seront devenus à quarante ans.
Pour tenter d’enrayer ce phénomène, qui touche à présent selon des études sérieuses, plus de 14 millions d’européens, le finlandais Biotie Therapies aidé de son partenaire danois Lundbeck, auraient mis au point un médicament le Selincro (dont la molécule est nalméfène), sensé ralentir la consommation excessive d’alcool chez des sujets dépendants, en agissant sur: " la structure cérébrale de récompense".
Selon eux, ce traitement révolutionnaire, premier du genre a avoir obtenu une autorisation de vente européenne, aurait permis une diminution de 60% de la consommation au bout de seulement 6 mois de traitement. Cela correspondrait environ à une bouteille journalière de vin en moins, ce qui n’est pas négligeable.
Aux vues des résultats prometteurs, les médecins sont dors et déjà autorisé à prescrire à leurs patients alcooliques ce traitement.
Toutefois ce dernier ne concerne que les personnes adultes, reconnues comme fortement dépendants et dont la consommation journalière serait à haut risque, à savoir 60grammes d’alcool par jour pour un homme et 40 grammes pour une femme (6 et 4 verres).
De plus les patients ne doivent pas présenter de symptôme dits de "sevrage physique" ou "sevrage immédiat"
Le Selincro doit pour être efficace, être ingéré deux heures avant une éventuelle consommation d’alcool et dans ces conditions, on aurait constaté une envie de boire moindre.
Il n’y a pas de prescription systématique du médicament et c’est au patient de gérer ses prises, dès qu’il considère qu’il va se retrouver dans une situation de manque. Mais dans tous les cas, l’ingestion du Selincro, doit se faire de 1 à 2 heures avant la consommation d’alcool, selon Lundbeck et Biotie.
Enfin les deux spécialistes, recommandent en complément du Selincro, une prise en charge psychosociale, afin que la thérapie soit la meilleure possible.
A ce jour seulement 8% des personnes dépendantes à l’alcool suivraient un traitement.
Reste à espérer que la mise sur le marché de ce médicament à été soumise à une étude préalable, visant à limiter d’éventuels effets secondaires.