CARIES : Les racines du mal !

Connaissez-vous Streptococcus Mutans ? De nom ? Non, sûrement pas ! De vue ? Cela m’étonnerait ! Un héros virtuel, peut-être ? Un méchant, sans nul doute ! Vous restez bouche bée et donnez votre langue au chat ? Bon ! C’est votre ennemie ! La bactérie responsable de vos caries ! Enfin, c’est ce qu’un docteur a dit, en 1924 ! Cette chose au nom imprononçable aurait commencé à coloniser nos bouches il y a 200 ans, après la révolution industrielle.

Bien-sûr, quand il s’agit d’études scientifiques, il y a débat, contre-enquêtes, preuves du contraire, et pour le même mal, chacun émet une opinion, fait sa propre étude, délivre ses conseils, et les ordonnances divergent ! Bon, comme nous n’avons pas la science infuse, et que nous ne savons pas sur quel pied danser, ça nous fait une belle jambe…

Depuis 2005, des études prouvent que l’abondance de cette vilaine bactérie ne provoque pas forcément de caries ! Et on montre du doigt les régimes alimentaires, et on tire la langue au saccharose, qui provoquerait une acidité, fragilisant l’émail dentaire, et rendant agressif les streptocoques mutants…  Bah, on en revient toujours à ces vilaines bactéries, finalement, et à leur travail de sape, visiblement ! De quoi mettre tout le monde d’accord !

Ah, mais voilà que d’autres chercheurs chinoisent, et mettent le patrimoine génétique et les pratiques d’hygiène buccale, sur le banc des accusés. Et voilà notre carie traitée d’ »affection chronique multifactorielle d’origine endogène, non transmissible » !

La carie ! Aïe ! Un mal moderne, et qui fait des trous dans les dents, et sans doute aussi, dans le budget de la Sécu ! Un mal qui ne date pas d’aujourd’hui, ni d’hier, mais de l’époque néolithique, nous dit-on ! La sédentarisation associée à la domestication des céréales a mis à mal nos dents ! (L’emploi de meules pour le traitement des céréales favorise l’abrasion de l’émail). Et oui ! La consommation des farines est un fléau… Le suspect, à cette époque : Porphyromonas Gingivalis, responsable de gingivites et parodontites, inflammations pouvant mener à la chute des dents !!  Vivons plutôt de la chasse et de la cueillette (baies sucrées incluses) comme nos collègues du Mésolithique, exempts de ces maux-là, soit disant !

Anecdote non dénuée d’intérêt, quand même : Les premiers dentistes ont laissé des traces ! Des fouilles réalisées dans une nécropole du Pakistan (et datant de 9000 ans !) montrent que sur 4000 dents (provenant de 225 sépultures), 11 cas de perforations dentaires pratiquées in vivo, ont été identifiés sur les couronnes de 9 patients adultes, sans doute dans un but thérapeutique ou palliatif ! Car oui, les dentistes préhistoriques, des artisans hors pairs, excellaient dans la fabrication de minuscules perles (de 1 mm de diamètre) en os, coquillages marins, ou turquoises, ainsi que dans les pratiques de perforation au silex. Tout cela nous laisse songeur. Et un frisson nous parcourt…

Quoiqu’il en soit, l’homme des cavernes avaient moins de caries que nous. Et a sans doute moins souffert que l’on croit… Ah… ! 

Que dire des 115 millions de personnes dans le monde, qui se plaignent de dents cariées ? Bah, il fallait juste qu’elles se brossent les dents… ! Le vaccin anti-caries ? On en parle ! Mais c’est compliqué ! Comment tuer la méchante bactérie, tout en laissant la vie aux autres ? Un spray nasal est envisagé, pour les bébés. Ainsi que du tabac anti-caries, pour les adultes consentants ! De bonnes idées, qui peinent cependant à susciter l’enthousiasme des fabricants de dentifrices et de brosses à dents, et des dentistes… !

En attendant, mangez noix, graines, lait, yogourt, fromages…. Et… accrochez-vous… !

 

3 réflexions sur « CARIES : Les racines du mal ! »

  1. les baies de genièvre se trouvent
    dans le commerce des épices, Fanfan !
    j’en trouve sur le marché de ma ville !

    Le genièvre commun est riche en vitamine C,
    soufre, cuivre, fer. Il a des propriétés
    antiseptiques et digestives.
    Le genièvre cade (ou cade) est utilisé
    comme antiseptique et désinfectant sous
    forme d ‘ « huile de cade » extraite des baies.

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