Le secrétaire général du Mouvement populaire de libération du Soudan du Nord (MPLS) a affirmé que le gouvernement du Soudan a recensé actuellement plus d’un demi-million de personnes « en otage » au Kordofan et au Nil Bleu. Il a dit que la population des deux États du Soudan « n’ont aucune nourriture, ni médicament, ni d’abri », blâmant la communauté internationale pour ne pas avoir fait pression sur le Khartoum et permettre aux organisations humanitaires d’accéder aux zones les plus touchées.
Le secrétaire général a exhorté la communauté internationale à chercher des moyens alternatifs pour apporter une aide d’urgence pour les villages sous contrôle du gouvernement.
« Il y a une nécessité pour que cette question soit dans la plus haute priorité, elle ne devrait pas être sur négligée étant donné la situation actuelle et les nombreuses crises au Soudan, mais nous devons rester concentrés sur la question de l’aide humanitaire au Kordofan, au Nil Bleu, et au Darfour », a-t-il dit.
L’accès aux agences humanitaires
Khartoum a prêté peu d’attention aux préoccupations exprimées par la communauté internationale sur la situation humanitaire catastrophique dans les deux Etats du Soudan, affirmant que son enquête commandée par le gouvernement réalisée en Février de cette année confirme que la situation dans le Kordofan n’était pas grave. L’agence de presse du Soudan a rapporté plus tôt cette semaine que le Soudan a accepté de former un mécanisme pour gérer la coordination entre les agences des Nations Unies et la Commission soudanaise d’aide humanitaire.
Aliments, médicaments et abris
Le secrétaire-général du Mouvement populaire de libération du Soudan du Nord (MPLS) a souligné que la nourriture, les médicaments et abris devraient être la première priorité pour sauver des vies dans les villages où il dit que des milliers de personnes survivent sur les feuilles des arbres et se cachent dans des grottes de montagne.
« L’aide humanitaire doit se rendre immédiatement pour sauver la vie de ces gens avant de parler de développement ou toute autre agenda », a-t-il dit.
Le secrétaire-général a ajouté que des dizaines de personnes dans les Monts Nuba et les villages du Nil bleu ont trouvé la mort en raison de la maladie, le manque de nourriture et les attaques constantes par les forces armées soudanaises. Il a affirmé que les organisations non gouvernementales offrent une assistance dans le domaine, mais a insisté sur le fait que le besoin est énorme.
« C’est une crise où les gens sont incapables de survivre. Il y en a ceux qui sont morts et il y en a beaucoup qui vont bientôt mourir à cause de cette famine massive qui a frappé le Soudan », a-t-il dit.