Un barbecue sous la pluie….
On entend souvent les consommateurs se plaindre, que la grande distribution ne propose que des promotions, déjà connues par ailleurs…
Il faut connaitre la grande distribution pour comprendre, on peut en arriver à quelques absurdités, toujours pointées du doigt par les consommateurs. Ainsi, alors qu’un grand nombre de régions de France est sous la pluie, et que les consommateurs nous expliquent que nous vivons une période de fraicheur exceptionnelle, les grandes enseignes nous proposent des foires aux barbecues, des opérations grillades, … Pour expliquer de manière sommaire, la Grande distribution vit, comme nous tous, en fonction des saisons. Ainsi, l’année est rythmée par des grands évènements (en termes de chiffre d’affaires s’entend), et les distributeurs sont habitués à multiplier les prospectus, pour faire savoir aux clients, que les bonnes affaires sont présentes tout au long de l’année. Mais, ces opérations nécessitent une logistique impressionnante. Ainsi, lorsqu’une chaine de supermarché (soyons charitables, ne citons aucun nom) décide, que début mai, il faudrait lancer une opération sur les grillades par exemple, l’opération est lancée en janvier, voire en février. Pourquoi ? Lorsque cette chaine de supermarché propose, par exemple, un lot de 1 kilo de merguez à un prix imbattable, il faut alors, que les 800 points de vente du groupe puissent disposer de ces merguez pendant toute la durée de l’opération. Je peux vous assurer, que les quantités écoulées sont absolument phénoménales et impressionnantes. Mais, pour que tout le monde comprenne, je vais utiliser un exemple schématisé à l’extrême. Admettons, que ces merguez sont livrées par le fabricant sous conditionnement de 12 barquettes de 1 kilo soit 12 kilos de merguez. Dans cette hypothèse, les magasins sont très peu vendeurs, et ils n’ont besoin que de 2 cartons par jour, et ce pendant les 5 jours, que dure l’opération. Il faut donc 120 kilos de merguez par magasin soit un total de…96 tonnes de merguez. 96 tonnes à livrer en quelques jours avec le même conditionnement dans tous les points de vente de l’enseigne, cela explique qu’une telle opération ne se décide pas sur un coin de table du jour en lendemain, mais exige une anticipation, qui, malheureusement, ne peut pas tenir compte des aléas, notamment climatiques. Et, c’est ainsi, que l’on se retrouve avec des opérations merguez, et grillades, alors que la pluie ne cesse de tomber. A titre d’informations, dans les hypermarchés, une autre procédure s’est déjà enclenchée chez certains, et devrait commencer à se généraliser à tout le secteur : les commandes de chocolat de Noel. Moins d’inquiétudes de ce côté-là, car le soleil ne s’invitera pas au mois de décembre…. Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet, et je me le note pour faire de prochains articles sur le sujet. Pour ceux et celles, voulant en savoir un peu plus, je vous conseille un blog sur le sujet : http://commerceetgrandedistribution.blogspot.fr/
[quote]participation, qui, malheureusement, ne peut pas tenir compte des aléas, notamment climatiques. Et, c’est ainsi, que l’on se retrouve avec des opérations merguez, et grillades, alors que la pluie ne cesse de tomber[/quote]
On ne peut pas tout prévoir!
Franchement je ne vois pas ce qu’il y a d’extraordinaire là dedans…
On se doute bien que toute action commerciale doit faire l’objet d’une préparation préalable non ?
Sauf bien entendu dans certaines mini-chaînes de superettes, moins fréquentées de ma région par exemple qui suivant les productions locales, peuvent d’une semaine à l’autre décider de vendre un produit en super promo car en excès de production, et ce pour diverses raisons (climatiques la plupart du temps)…
Je me souviens de l’an passé où la production de fruits ayant bien donnée, les superettes du coin faisaient au coup par coup des promotions…
Ne confondons donc pas, les supermarchés sont des usines alimentaires à produits, qui calculent leurs actions pour faire plus de profit que de qualité… Tout pour ce faire doit être calculé !
Dyonisos bonjour,
Non rien d’extraordinaire, si on se limite à ces seules données. A l’inverse, ces mêmes « précommandes », faites des mois à l’avance, expliquant aussi les difficultés de bien des secteurs, au premier rang desquels les agriculteurs.
Car, ces aléas climatiques ont aussi des répercussions sur la maturité des tomates et autres fruits ou légumes de saison.
Rien de catastrophique pour les agriculteurs, à qui il suffit de puiser dans cs réserves en eau, quitte à alourdir les prix de revient. Par contre, il est inenvisageable pour la GD de revoir à l hausse les prix
Cordialement