Une rencontre qui ne manque pas de piquant !

Pour les inconditionnels de la LCR, ou plutôt le NPA. Le Canard Enchainé et le Parisien illustrent un déjeuner au sommet, entre Besancenot et Rouillan (co-fondateur d'Action Directe).

Alors que les visites, pourtant officielles (même si on les désapprouvent), de Mouammar Kadhafi et de Bachar el-Assad, ont soulevé de vives polémiques, on peut rester perplexe (..).


« J’appartiens à un courant politique qui désapprouvait et qui décriait les méthodes d’Action Directe, à l’époque des faits. La question qui se pose,  c’est de savoir si des personnes, qui ont connu le système carcéral, ont le droit de faire de la politique. Nous on pense que OUI (..). »Je ne vais pas revenir sur les « exploits » d’Action Directe,  juste un rappel pour la mémoire de Georges Besse et le général René Audran,  exécutés sans éprouver un quelconque remord. Il ne faut pas oublier, que ces actions avaient une vocation politique. Un terrorisme aveugle,  impitoyable,  qui a détruit deux familles.Le seul point ou je suis d’accord avec Besancenot, c’est le droit de vote. Il est de coutume, que les ex-condamnés se voient privés de leurs droits de citoyen,  ce qui quelque part, me fait dire qu’un ex-condamné n’est jamais quitte de sa dette même après l’avoir payé. Par contre au vu de leurs actions, je m’interroge si ces personnes peuvent délibérément faire de la politique. Je reste circonspect et je pense qu’il serait amoral de voir ces individus, participer à la vie politique dans le cadre d’un parti.Par contre lorsque Besancenot affirme que ces individus ont purgé du « rab », plus de vingt ans alors que le jury populaire ne les avaient condamné qu’à 18 ans incompressible (..). Non monsieur le facteur, il s’agit d’une double condamnation à la perpétuité, incluant 18 ans incompressible, ce qui ne signifie en aucun cas, une libération, dés les 18 ans accomplis. Les condamnés peuvent émettre à ce moment la, des demandes de libération conditionnelle, qui sont étudiées, mais qui ne donnent pas nécessairement un passeport pour une libération anticipée. Donc il ne s’agit pas de »rab », mais tout simplement de l’application de la loi.Certes, Besancenot peut déjeuner avec les personnes de son choix, mais il faut reconnaitre, que ce soutien est pour le moins embarrassant. Alors que le NPA prend forme, voulant contester l’hégémonie du parti socialiste, l’un des objectifs avoués par le leader trotskyste.Finalement, la vie politique sur le long terme, démontre que systématiquement, les extrêmes se rejoignent, même si cela peut surprendre, Besancenot, Le Pen : le même combat ( !!).A ce titre, Jean-Marc Rouillan a publié un article dans la revue Rouge, intitulé « L’Enfer Carcéral », un plaidoyer édifiant sur les conditions de détention, subies par les membres d’Action Directe. Je n’ai pas réussi a trouver trace de ce document, par contre, en espérant que le lien soit toujours d’actualité, ce même article se trouve sur le site du Jura Libertaire.

http://juralibertaire.over-blog.com/article-20822738.html

Olivier Besancenot me fait rappeller ces étudiant boutonneux, exhibant leurs maillots, frappés à l'effigie du Ché Guévara. Une fascination morbide de petit "bourgeois" révolutionnaire pour de vulgaires criminels.Chacun interprétera à sa façon (..)