Reporters sans frontières dénonce le renforcement de la censure sur le réseau Internet tunisien. Depuis le 24 août 2008, le site du réseau social Facebook est bloqué sans explication.

« La censure touche aujourd’hui des sites très populaires qui n’ont a priori aucune portée politique. Le blocage de Facebook s’ajoute à celui de YouTube et de Dailymotion. Les sites de partage en ligne sont des espaces que les autorités veulent contrôler pour ne pas laisser la dissidence s’exprimer. Il est déplorable de voir l’espace Internet régresser« , a déclaré l’organisation.

Avant d’être totalement bloqué, le site Facebook (http://www.facebook.com) a connu des difficultés d’accès selon les fournisseurs d’accès utilisés par les internautes. Par exemple, les clients de PlaNet ne peuvent plus accéder à cette adresse depuis le 18 août. Le site reste cependant accessible en se connectant à d’autres adresses (http://www.new.facebook.comhttp://www.www.facebook.com).

Selon une étude réalisée par l’entreprise tunisienne de marketing Buzz2com, Facebook regroupait 28 313 internautes tunisiens le 14 août 2008. Certains dissidents, comme Mohammed Abbou, y ont récemment créé leur page personnelle, lançant des débats de société sur le site.

« C’est un phénomène important. Depuis deux ou trois semaines, Facebook est le lieu où s’exprime la dissidence. De nombreux blogs ont été fermés et leurs auteurs ont pu débattre sur Facebook en créant leur page personnelle« , a confié une internaute à Reporters sans frontières. On recense six groupes sur le site concernant la fermeture de Facebook en Tunisie, qui mobilisent un peu plus de 5 000 internautes.

Par ailleurs, Dailymotion et YouTube ont été rendus inaccessibles respectivement le 3 septembre 2007 et le 2 novembre 2007. YouTube reste cependant consultable à d’autres adresses telles que http://www.fr.youtube.comhttp://www.it.youtube.com et par l’adresse IP http://208.65.153.253. Dailymotion aurait été ajouté à la liste de sites filtrés en tant que site pornographique.

Les messageries Internet sont également filtrés. D’après des tests effectués en Tunisie, certains e-mails sont reçus vides et disparaissent de la boîte après ouverture. Sur Yahoo !, il est également impossible d’attacher des fichiers aux e-mails car la fonction est désactivée. Sur Gmail, la lecture est plus facile, mais il est souvent impossible de répondre à son interlocuteur.

Cette forme de filtrage (DPI – deep packet inspection) est communément utilisée en Chine pour filtrer les sites Internet pornographiques ainsi que ceux qui traitent des questions « sensibles » telles que le Tibet, le mouvement spirituel Falung Gong ou encore le massacre du 4 juin 1989.

Par ailleurs, le logiciel TOR, qui permet de rester anonyme sur Internet et de contourner la censure en ligne, n’est pas téléchargeable en Tunisie.

« Ce filtrage contribue à créer une atmosphère de surveillance généralisée car il concerne tous les abonnés et pas seulement les dissidents. Les autorités tentent de travestir la censure en problème technique« , a ajouté l’organisation.

La Tunisie figure dans la liste des Ennemis d’Internet établie par Reporters sans frontières. Elle est le pays du Maghreb le plus répressif en matière d’expression sur le Net.

Reporters sans frontières- Communiqué – 27.08.2008

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Reporters sans frontières dénonce le renforcement de la censure sur le réseau Internet tunisien. Depuis le 24 août 2008, le site du réseau social Facebook est bloqué sans explication.

« La censure touche aujourd’hui des sites très populaires qui n’ont a priori aucune portée politique. Le blocage de Facebook s’ajoute à celui de YouTube et de Dailymotion. Les sites de partage en ligne sont des espaces que les autorités veulent contrôler pour ne pas laisser la dissidence s’exprimer. Il est déplorable de voir l’espace Internet régresser« , a déclaré l’organisation.

Avant d’être totalement bloqué, le site Facebook (http://www.facebook.com) a connu des difficultés d’accès selon les fournisseurs d’accès utilisés par les internautes. Par exemple, les clients de PlaNet ne peuvent plus accéder à cette adresse depuis le 18 août. Le site reste cependant accessible en se connectant à d’autres adresses (http://www.new.facebook.comhttp://www.www.facebook.com).

Selon une étude réalisée par l’entreprise tunisienne de marketing Buzz2com, Facebook regroupait 28 313 internautes tunisiens le 14 août 2008. Certains dissidents, comme Mohammed Abbou, y ont récemment créé leur page personnelle, lançant des débats de société sur le site.

« C’est un phénomène important. Depuis deux ou trois semaines, Facebook est le lieu où s’exprime la dissidence. De nombreux blogs ont été fermés et leurs auteurs ont pu débattre sur Facebook en créant leur page personnelle« , a confié une internaute à Reporters sans frontières. On recense six groupes sur le site concernant la fermeture de Facebook en Tunisie, qui mobilisent un peu plus de 5 000 internautes.

Par ailleurs, Dailymotion et YouTube ont été rendus inaccessibles respectivement le 3 septembre 2007 et le 2 novembre 2007. YouTube reste cependant consultable à d’autres adresses telles que http://www.fr.youtube.comhttp://www.it.youtube.com et par l’adresse IP http://208.65.153.253. Dailymotion aurait été ajouté à la liste de sites filtrés en tant que site pornographique.

Les messageries Internet sont également filtrés. D’après des tests effectués en Tunisie, certains e-mails sont reçus vides et disparaissent de la boîte après ouverture. Sur Yahoo !, il est également impossible d’attacher des fichiers aux e-mails car la fonction est désactivée. Sur Gmail, la lecture est plus facile, mais il est souvent impossible de répondre à son interlocuteur.

Cette forme de filtrage (DPI – deep packet inspection) est communément utilisée en Chine pour filtrer les sites Internet pornographiques ainsi que ceux qui traitent des questions « sensibles » telles que le Tibet, le mouvement spirituel Falung Gong ou encore le massacre du 4 juin 1989.

Par ailleurs, le logiciel TOR, qui permet de rester anonyme sur Internet et de contourner la censure en ligne, n’est pas téléchargeable en Tunisie.

« Ce filtrage contribue à créer une atmosphère de surveillance généralisée car il concerne tous les abonnés et pas seulement les dissidents. Les autorités tentent de travestir la censure en problème technique« , a ajouté l’organisation.

La Tunisie figure dans la liste des Ennemis d’Internet établie par Reporters sans frontières. Elle est le pays du Maghreb le plus répressif en matière d’expression sur le Net.

Reporters sans frontières- Communiqué – 27.08.2008

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