LA GLAIVE CONTRE LA BALANCE
Par
Larbi Derbali
Depuis toujours, du moins pour nous tunisiens, la justice tunisienne est un véritable état de non-lieu, abonnée, aux abonnés absents, elle est mise au service du pouvoir politique, un pouvoir de surcroît illégitime, plutôt qu’au service du droit, de l’application stricte de la loi et de l’éthique des principes fondamentaux qui régissent cette institution, mère de toutes les libertés, de toute vie publique harmonieuse, basée sur la transparence et l’égalité des chances, des droits et des devoirs . Elle, plus que toute autre institution, elle est dans l’obligation d’être la référence et le recours devant toute forme d’abus ou dérèglement public, de tout ordre. Mais, la justice tunisienne, en se soumettant à l’ordre dictatorial, justifie tout le désordre , les vice de formes, l’absence de vertu et la mise en jachère de la société tunisienne. Elle est devenue par la dégénérescence et la duplicité de certains de ses membres, placés à ses postes clés par la dictature, certains de ses membres plus miliciens que juges, dans la quintessence de ce que doit être l’esprit des lois, une sorte d'institution potiche, vidée de son essence et de sa sève, aux ordres d'un pouvoir politique illégitime, cette institution ainsi formatée, ne fait que reproduire en permanence les visions dogmatiques, et anticonstitutionnelles de son marionnettiste, le champ de l'application de la loi, et des références du droit sont, ainsi, totalement neutralisés pour laisser libre cours, à un ersatz de règles qui répondent pleinement à la main mise policière du dictateur sur la TUNISIE entière, Êtres, réalités sociales ,économiques et culture confondus.
Tout pouvoir post- indépendance, en TUNISIE, est constitutionnellement illégitime, dans l’esprit et la lettre de la loi, la légitimité n’est donné que par les urnes et la volonté majoritaire des tunisiens, ni BOURGUIBA, ni son héritier BEN ALI, n’ont été élus, leurs pouvoirs ont été imposés aux tunisiens, par la torture, le meurtre et la violence, la prise de contrôle des institutions tunisiennes, est totale, et en premier lieu de la plus importante d’entre elles, la justice, une prise de contrôle dramatique et radicale, par une machine policière qui se substitue à elle en toute circonstance. Cette usurpation, naturellement, se fait par l’abus de pouvoir, les formulations dogmatiques et les tripotages qui ne respectent ni les codes, ni les procédures, ni le droit à la défense, ni ceux des accusés. La perversion de la justice, qui est le fondement même de tout état moderne, ne date donc pas d'aujourd'hui, BEN ALI n'est qu'un héritier continuateur; je refuse le révisionnisme de ceux qui affirment qu'il faut oublier les morts, je regrette, BOURGUIBA fait partie de cette histoire de la TUNISIE "moderne", analyser l'histoire de la Tunisie d'aujourd'hui, qu'elle soit culturelle, institutionnelle ou constitutionnelle, et plus encore, parler d'un des principaux idéaux républicains sur lequel doit se baser un pays et une nation, LA JUSTICE, ne peut se faire dans le bricolage et la forfaiture. Tout doit être transparent, quand on prétend mobiliser un peuple pour l’accomplissement de sa libération.
Depuis plus de cinquante ans, la dictature tunisienne s’est acharnée à neutraliser l’esprit et le génie tunisien, la justice est le sanctuaire naturel de ce génie, pour notre pays ou pour tout autre pays, c’est en elle que le vivre ensemble doit s’imposer dans l’équité et l’ordre, pas l’ordre aveugle et injuste, la raison du plus fort, mais l’ordre harmonieux , le juste milieu et l’équilibre qui soulève une nation, un peuple à ses états de grâce ; or la mise au pas, dés les premiers temps de l’indépendance tunisienne de notre justice, par des abus de pouvoir et une mégalomanie furieuse, a réduit ce bastion républicain à sa plus simple expression, à une peau de chagrin qui ne provoque que terreur et mépris chez les tunisiens. La dictature a pervertie l’idée merveilleuse, l’idée même de la justice, pour en faire, un des principaux outils de dérèglement de la société tunisienne, des juges serviles et aux ordres, rien que dans l'apparat et le mensonge, pour annoncer des sentences aberrantes, calamiteuses au mépris la plus part du temps de la loi, des sentences très souvent criminelles, ce pouvoir des juges dans la soumission d'une dictature policière, relève du crime organisé, car des centaines de tunisiens ont passé leur jeunesse et leur vie enfermés dans des mouroirs, sous la violence de la torture, de la maladie et de la solitude, pour délit d'opinion , c'est à dire pour critique de la dictature, et refus de ses diktats, dans pratiquement tous les jugements des "crimes d'opinions", la torture fut pratiquée sur des innocents pour leur soutirer des aveux tronqués.
Ce pouvoir d'intimidation et de terreur des magistrats aux ordres, fut toujours hors la loi, il sert d'alibi et de feuille de vigne à une dictature, qui a marginalisé le droit et les hommes de droits intègres, en transforment une institution fondamentale de la république en une sorte de chambre d'enregistrement des applications des peines; des peines décidés hors de tout contrôle juridique.
Le fonctionnement de cette justice tunisienne aux ordres, et de ces magistrats dévoyés, leur dysfonctionnement suicidaire, sont décriés par ces calamiteuses sentences pour "délit d'opinion* qu'ils prononcent, sans aucune considération, il est considéré dans leur dérive humaine, comme un crime très grave contre la sécurité de la TUNISIE, tellement il confondent la TUNISIE et son peuple, avec une dictature paranoïaque et schizophrène qui est leur employeur, répondant, ainsi, aux critères du privé, plutôt qu'aux obligations constitutionnelles qui doivent être la règle suprême de toute institution et administration d’un état qui se respecte. Comme si avoir une opinion personnelle était un crime en soi, comme si ne pas accepter les diktats de la dictature, en exigeant la liberté de parole, la liberté d'écrire, la liberté de penser, comme si exiger des élections libres, transparentes, la fin des faits du prince, de la torture, comme si exiger le pluralisme, un parlement et des parlementaires, des juges et des institutions représentatifs étaient des crimes de sang, ou comme ils affirment sans vergogne, des crimes de TERRORISME ; le véritable délit d’opinion , c’est la dictature qui le commet à chaque instant, quand elle sévit en amont de l’opinion par le biais d’une propagande qui popularise la doctrine officielle comme étant la seule valable et que toute autre opinion que la vérité officielle est déclarée comme dangereuse pour le bien de la société tunisienne, et de l’humanité. C’est un point commun aux régimes totalitaires et à toutes les formes de dictatures.
Cette justice tunisienne et ces magistrats aux ordres sont partie prenante de la stratégie liberticide du dictateur, il ne peut en être autrement, que ce soit dans le sens morale, politique, ou juridique, un dictateur sans complices, ce n’est rien du tout, la démocratie nous oblige à la responsabilité et la responsabilisation de l’acte de droit, il est exclu d’être dans la logique du bouc émissaire. Donc, ces magistrats, et d’autres fonctionnaires bien sûr, à tous les niveaux de la machine dictatoriale, doivent considérer, ces exigences, comme des vérités qu’ils doivent absolument respecter, sous peine de plonger le pays dans les affres de la décadence et les ténèbres de l’extrémisme, ils ont le devoir absolu de le faire et s’ ils ne le font pas, dés lors ils sont considérés par le subconscient collectif des tunisiens, à juste titre, non pas comme des juges représentants la justice, mais comme les représentants d’un pouvoir anticonstitutionnel, et hors la loi, des mercenaires et des miliciens qui ont fait allégeance à un népotisme, avec qui, ils doivent assumer toutes ses dérives et leurs conséquences.
Il est clair, aujourd’hui, tellement la Tunisie est meurtrie, que facilement, n’importe quel tunisien, peut se transformer en procureur, ou en témoin à charge contre la dictature, des crimes très graves ont été commis par elle contre la nation tunisienne, il faut être lucide et comprendre que le redressement national sera très difficile, après la libération de la Tunisie, à accomplir, mais ce qui apparaît catastrophique aux simples profanes, c’est la désolation et la perfidie de l’institution judiciaire, qui est censée les protéger contre toutes les dérives et abus. Le système judiciaire tunisien est un outil de répression du pouvoir exécutif, il n'a rien à voir avec la justice et le droit, et encore moins avec la vérité. Accepter que leur institution, basée sur le pacte républicain et le serment, être, juste une vulgaire annexe du ministère de l’intérieur, c’est pour ces magistrats, trahir la nation. Depuis toujours , il lui faut lui reconnaitre cette qualité naturelle, la dictature de BEN ALI, assume publiquement ses injonctions dans les affaires de sa" justice", sa chose, sa justice, son paradoxe résidant dans le fait que cette " justice "n’arrive pas à prononcer de condamnation à l’encontre des violeurs, des spéculateurs, des tortionnaires et des assassins, alors que, dans le même temps, elle harcèle et poursuit les opposants au pouvoir dictatorial absolu, et les magistrats, avocats et simples tunisien révoltés par le système politicien qui les détruit.
Le fonctionnement du système judiciaire tunisien est décrié et descendu en flammes, depuis longtemps, par tout ce que le monde compte d'observateurs avisés, ceux des métiers juridiques, comme les profanes conscient des droits humains où qu'ils se trouvent. Le plus grave aux yeux des avocats tunisiens, des opposants politiques et des tunisiens en général, c'est l’impunité , le sentiment d'impunité dont jouissent la dictature et ses affidés, ses servants, tortionnaires et autres criminels, ce sentiment d'impunité , ce droit de cuissage inoculent aux jeunes générations à venir la haine, la colère et l'extrémisme, il détruit même le sens des solidarités, la famille, les convivialités naturelles, les choses simples et paisibles de la vie courante.
Il n'y'a aucun diagnostic exhaustif à faire de la justice tunisienne, tout est clair, elle n'existe pas en tant que tel, c'est une institution fictive, factice comme toute les institutions tunisiennes. Le système judiciaire tunisien façonné par le dictateur à ses mesures et à ses lubies, est un outil de répression apprivoisé et usé par un service contre nature, qu’il en perd le nord, BEN ALI s’en sert et l’use pour son propre pouvoir exécutif, personnel, pouvoir limité à sa seule personne. Ainsi la magistrature tunisienne est réduite à sa plus simple expression.BEN ALI ne se gène pas d'assumer le pouvoir absolu dans ses détails, et pour ce faire, il doit avoir, en tout premier lieu, des magistrats renégats à sa botte, des miliciens aux ordres, pas au service du droit, ceux des juges qui ont des velléités revendicatrices ou pas de servir le droit, et rien que le droit, sont des ennemis de son système, à mettre hors d’état de nuire , à éliminer, il n’hésite d'ailleurs pas à le faire avec une facilité déconcertante, il n'existe aucun contre pouvoir en TUNISIE à ses folies, et il assume publiquement ses injonctions dans les affaires de la justice, le pays tout entier est sous son contrôle, sa vision d’être fruste et ignare, ne lui permet que d’exister dans son présent, l’avenir de la Tunisie et des tunisiens reste l’accessoire pour lui, c’est l’épouvantail qu’il agite , le leurre qu’il brandit aux yeux de ses commanditaires. Il vit totalement dans le fait du prince, cette réalité diabolique, folle de la dictature de ben Ali, est aussi acceptée avec servilité par la majorité des fonctionnaires de la justice.
Il ne faut pas hypostasier un ordre en soi, l’ordre selon BEN ALI et ses magistrats exécutant est un état de déséquilibre constant, il est dans le paradoxe, dans la chose et son contraire, la jurisprudence dans cette façon de faire est une damnation impropre, elle est toujours dans le fait accompli qui déshonore le droit et l’éthique, c’est l’hystérie liberticide élevée à la hauteur d’un culture de gouvernance. En revanche la justice véritable , elle, ne se soutient que de principes censés ne refléter aucun arbitraire, partant de là, elle ne peut avoir aucune forme de réalité propre en TUNISIE, les récentes parodies de justice dans les révoltes syndicales du bassin minier du sud tunisien, le harcèlement des accusés, des avocats, les actes d’accusations qui tiennent des tribunaux d’exception en temps de guerre, en sont la parfaite illustration, dans la réalité, la dictature tunisienne a depuis longtemps déclaré d’une façon subjective et unilatérale, une guerre larvée au peuple tunisien, avec la même vision totalitaire que n’importe quel autre colonialisme. Au contraire de l'ordre, la justice se conjugue avec des valeurs absolues et non pas relatives. La justice ne peut pas être traduite schématiquement par un ordre ; dans Les deux sources de la morale et de la politique, Claude Lévi-Strauss, insiste à juste titre, sur le fait, que la justice moderne ne se concilie plus aussi bien qu'autrefois avec une arithmétique rigide.
Les idées d'absolu et d'humanisme qu'elle véhicule sont incommensurables avec le schématisme spatialisant de l'ordre géométrique, donc nous avons une Tunisie au 21emme siécle, qui vit sous le substrat d’une institution judiciaire dévoyée qui fonctionne comme au moyen-âge. Il faut préférer la justice à l'ordre, c'est ce qui sépare les démocrates des tyrans, car la justice est le pire ennemi du désordre, la dictature tunisienne est source de désordre, et toute forme de justice lui sera fatale. Le désordre dont parle Hobbes, ou encore celui mis en avant par Rousseau dans L'Etat de guerre, ne sont en fait que des ordres naturels, Rousseau le reconnaît, l'ordre du réel est synonyme de violence et non de justice. La justice ne se satisfait pas de l'ordre établi, elle le corrige(selon CL-STRAUSS) réflexions que j’accepte totalement pour la question tunisienne, qui tient plus de l’ethnologie, de la psychiatrie, de la légitimité sociale et culturelle que de la politique politicienne, notre schéma de l’espace publique est simple, nous avons une opposition démocratique qui se réclame, dans sa très grande majorité, du progrès et des valeurs universelles, et un pouvoir illégitime, dictatorial, avec un parti unique, qui n’a aucune idéologie, aucune projection culturelle et sociale dans l’avenir, et qui mènent le pays au pas de course, vers des lendemains d’une catastrophes, et d’une mort annoncées.
La justice que la dictature de BEN ALI bafoue d’une façon aussi dramatique, celle que nous voulons pour notre pays, celle qui n’est pas, et qui devra être à la libération de la Tunisie, pour aussi juger ces plus de cinquante ans de désespérance judiciaire et de règne hors-la-loi des faits accomplis imposteurs et usurpateur du droit, cette justice sera la reconnaissance du mérite et des droits de chaque tunisien, le caractère de ce qui est conforme au droit positif (légal) ou au droit naturel (légitime). Les juges renégats qui appliquent les injonctions du pouvoir politique tunisien, oublient que l'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir (Bergson). L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels. Ils oublient qu’ils sont les gardiens de la constitution et les défenseurs des plus faibles, que l'ordre, qu’ils servent avec autant de zèle, est arbitraire . La relation entre les tunisiens et leur justice doit être centrale ontologiquement, (leur rôle politique dans la cité) mais aussi téléologiquement, étant l'expression suprême du développement humain et la finalité du polis. Or, depuis toujours, depuis les grecs anciens, les suffètes CARTHAGINOIS surtout, la relation de justice est seulement possible entre des égaux, c'est à dire entre les hommes libres et adultes. La justice libérée de la dictature ne peut-être que cette justice qui permet de réaliser les intérêts privés en temps normal et de sauvegarder l'intérêt général en cas de danger. Cette dictature tunisienne est injuste, elle ne ne respecte pas l'égalité et par le biais de ses magistrats aux ordres, elle se confond avec l'inégalité, et par voie de conséquence avec l’illégalité
J’ai personnellement beaucoup aimé, et été impressionné par le thème de la justice immanente de PRHOUDON , ce dernier considère que la justice est une faculté de l’âme, elle est le sentiment par lequel chacun reconnaît librement autrui comme un égal. Il dit à cet égard : LA JUSTICE […] est le respect, spontanément éprouvé et réciproquement garanti de la dignité humaine, en quelques personnes et dans quelques circonstances qu'elle se trouve compromise, et à quelques risques que nous expose sa défense. » Cette conception rejoint la définition qu'Aristote pose de la Justice lorsqu'il que nous entendons signifier par justice cette sorte de disposition qui rend les hommes aptes à accomplir les actions justes, et qui les fait agir justement et vouloir les choses justes.
Chez l'un comme l'autre, ce qui caractérise la justice, c’est son caractère immanent, Proudhon refuse l’idée d’une source transcendante de la justice. Il conçoit la justice comme se déployant à mesure que les sociétés évoluent et se réforment : « Qu’est ce que la Justice ? L’essence de l’humanité. Qu’a-t-elle été depuis le commencement du monde ? Presque rien. Que doit-elle être ? Tout. »
Proudhon va adopter la perspective Kantienne de l’égale dignité des hommes, fondement de la justice mais va cependant la prolonger en lui donnant une perspective immanente, il dit à cet égard :
En posant le principe de la Justice immanente, […], j’ai fait comme Copernic. J’ai changé l’hypothèse sur laquelle reposait jusqu’ici le monde moral : (à) savoir que la justice est un commandement de Dieu (Selon Hobbes, elle n’est qu’une nécessité, selon Kant, elle vient de Dieu car elle suppose Dieu8 ; selon les autres philosophes, elle est un mot, une convention.
En posant le sujet comme source de la Justice, Proudhon va par là même poser le sujet comme fondement du droit. Les conséquences de cette position, sont qu’il va récuser toute source transcendante du droit, que ce soit Dieu ou l’Etat. La Justice présuppose donc que les hommes soient libres, mais cette condition de possibilité a pour conséquence qu’ils deviennent égaux et que les « formes » d’autorités disparaissent dans la société.
« De l'identité de la raison chez tous les hommes, et du sentiment de respect qui les porte à maintenir à tout prix leur dignité mutuelle, résulte l'égalité devant la justice ». A mesure donc que le sentiment de Justice apparaît parmi les hommes, ils tendent donc à se reconnaître comme égaux, l’égalité est donc un effet de la liberté, en tant qu’elle permet l’expression de la Justice. Proudhon ne considère pas le couple liberté-égalité comme antinomique mais en fait le corollaire de la Justice, qu'il considère être une dynamique, un développement.
Le refus de l’autorité est quant à lui motivé par le fait que le principe autoritaire est extérieur et qu’il commande. Dès lors, si la source du droit, ou de la justice est placée hors de l’individu, elle ne saurait être La justice, car il ne s’agirait d’un commandement que l’individu s’est donné mais qu’on lui impose. Il cesse donc d’être libre et la Justice ne peut se déployer, à la manière d’une mécanique dont l’un des rouages viendrait à manquer.
*Le délit d'opinion est la version laïque du blasphème. Comme son cousin religieux, il nécessite l'existence d'une doctrine et d'un pouvoir décidé à faire valoir celle-ci et celle-ci seule au titre de pensée unique.
Le pouvoir (détenteur de la doctrine ou de la pensée autorisée) peut agir en amont de l'opinion par la propagande qui popularise la doctrine officielle comme étant la seule valable. Dans la propagande, toute autre opinion que la vérité officielle est déclarée comme dangereuse pour le bien de l'humanité, pour le but commun de la société qui promeut l'idée contraire ; l'opinion délictueuse est contre-productive. Dans les totalitarismes, l'opinion dissidente constitue un crime contre le peuple.
Wikipédia
*Merci à ANNA pour ses réflexions, et sa disponibilité au débat, de nos jours l’orient , l’occident n’ont de sens que dans leur universalité
Il est évident que Habib Bourguiba fait partie de l’Histoire de la Tunisie…
[b]Il fut le père de l’Indépendance de son Pays… Grâce à lui, la Tunisie accéda à la modernité, le sort des femmes allant dans le bon sens… [u]Malgré tout, il régna en despote, en dictateur[/u]…
Malheureusement, le Président Ben Ali est entrain de trahir les idéaux du néo Destour, en entrainant son pays, la Tunisie, dans l’obscurantisme…
Mais, je me demande jusqu’où tout ceci ira (?)
Pendant ce temps là, l’Union pour la Méditerranée (UPM) ne fait toujours rien…
[u]Mais, il y a un risque[/u] : [i]une dictature peut en entrainer une autre, mais beaucoup plus dure et beaucoup plus liberticide…
Ce qui s’est passé en Iran lors de la chute du Shah d’Iran, peut très bien se passer en Tunisie ![/i][/b]
L’UPM est normalement dans un cadre juridique clair, ce cadre et les signatures des pays membres, doivent lui imposer de réagir contre les d atteintes aux droits humains au niveau des pays signataires, sa non réaction et les compromissions de certains de ses leaders donnent raison, à ceux qui pensent que la FRANCE, du moins son gouvernement actuel, a créé cette structure régionale, pour une simple affaire de com intérieure, et pour briser l’isolement de l’entité sioniste.
Sonia, je suis pour l’UPM, mais pas dans ces conditions !
[b]J’estime que Nicolas sarkozy, Président-fondateur de l’UMP a un devoir : celui de rappeler à tous les Etats Membres de l’UPM qu’il convient de respecter l’Etat de Droit, les Droits de l’Homme, la Démocratie !
Sinon, à quoi servirait l’UPM ? Serait-ce une organisation « PASSE PARTOUT » » qui ne veut rien dire ? Ce serait bien dommage ![/b]
La justice tunisienne est aux ordres, a n’en pas douter pour ce qui concerne les affaires politiques ; mais aussi, et c’est tout aussi grave, elle est completement corrompue. Ceci pour ce qui concerne toute sorte d’affaires, y compris economiques. J’ai rencontré des tunisiens qui ont perdu leurs biens au bénéfice d’invidus sans foi ni loi qui avaient « des relations », mais surtout qui ont versé des pots de vins pour acheter des juges afin de s’approprier les biens d’autrui. C’est tout une reforme du systeme judiciare qu’il faudrait entreprendre un jour pour le debarasser de la corruption…
Merci
Il est évident que l’UPM dans l’absolu est une très bonne idée, avec tout ce que cela suppose de bon sentiments, d’humanisme et de tolérance ect…; mais grâce à l’opacité de certaines de ses formulations, à la gageure de certaines de ses prétentions, au manque de volonté des ses initiateurs, qui croyaient pouvoir à travers ce cercle, où il y’a dix fois plus de dictateurs que de démocrates, établir un espace nouveau de fraternité et de dialogue, pour qu’une telle union puisse vraiment exister, il faudrait commencer par le commencement, même à quelques états démocratiques, et imposer aux dictatures un moratoire, afin qu’ils s’imposent des règles démocratiques au sein même de leur pays, pour pouvoir siéger dans cette union; imposer ce moratoire est facile pour les grandes puissances régionales et démocratiques comme la FRANCE, l’Espagne, et L’Italie, toutes nos dictatures du MAGHREB sont leurs obligées? et ne peuvent rien leur refuser sous peine de disparaître, il est plus juste qu’un pays comme la FRANCE, cherche l’intronisation des forces démocratiques du MAGHREB, elles sont ces forces dans le même état d’esprit qu’elle, c’est une question d’éthique et de fiabilité, qui seront vraiment être à la hauteur de ce projet..
C’est une question d’intérêt politique
http://tunisie-harakati.mylivepage.com
L’UMP comme Nicolas Sarkozy ont gravement oubliés les valeurs des droits de l’homme en gardant le silence face aux dossiers tunisiens tels que celui de la jeune Sameh Harakati. Ils proposent de fonder l’UPM alors qu’ils n’ont pas fait leurs preuves pour lutter pour les droits universels. Pour moi Sarkozy n’est pas crédible et il ne le sera pas tant qu’il ne s’imposera pas au monde comme le défenseur incontesté de l’injustice.