Trois personnes, dont un juge, sont mortes ce jeudi 9 avril au tribunal de Milan, où un homme poursuivi pour banqueroute frauduleuse a ouvert le feu dans la matinée. Les tirs ont également fait deux blessés, dont l’un se trouvait dans un état grave.
L’homme a été arrêté à la mi-journée à Vimercate, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Milan, et a été conduit à une caserne des carabiniers, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano. Le ministre se trouvait à Milan pour présider une réunion du comité national pour l’ordre et la sécurité publique en vue de l’Exposition universelle qui doit s’ouvrir le 1er mai.
Si l’on sait que l’homme a ouvert le feu à l’intérieur du tribunal (alors que l’entrée est contrôlée par des détecteurs de métaux), les circonstances de l’attaque restent encore assez floues. Selon les premières inforamtion de l’AFP, deux personnes auraient succombé aux tirs, dont un juge des faillites. Il aurait été tué dans son bureau. Un troisième homme a été retrouvé mort au tribunal, mais son corps ne portait pas de trace de tirs, selon les secours, ce qui laissait plutôt envisager une crise cardiaque provoquée par la panique. Peu après les tirs, des ambulances et de nombreux policiers étaient présents devant le tribunal, dont les accès étaient bloqués et l’évacuation en cours.
"A l’improviste, nous avons entendu au moins trois ou quatre coups de feu, nous avons cherché à comprendre ce qui se passait. Il y a eu tout à coup un grand nombre de policiers qui nous ont dit de ne pas sortir de la salle, on s’est enfermé dedans, a raconté à l’AFP Marcello Ilia, un avocat présent lors de l’attaque. "Après quelques minutes, nous avons commencé à sortir. Ils nous ont dit qu’une personne en veste et cravate circulait armée dans le tribunal", a-t-il ajouté.
Un autre avocat, Valerio Maraniello, a raconté à l’AFP avoir défendu l’auteur présumé des tirs il y a deux ou trois ans : "j’étais l’avocat de ce monsieur, avec un collègue, qui semble-t-il a été touché aujourd’hui. Je l’ai assisté pour des problèmes de médiation mobilière pendant un an", a-t-il précisé en évoquant un homme normal et respectable.