Il est des histoires qui nous touchent plus que d’autres. Celle de Susan Taylor, cette nageuse britannique de trente-quatre ans en fait partie…
Ayant été une grande nageuse durant mes jeunes années, ayant partagé cette passion particulière de ce fabuleux rapport du corps à l’eau, je ne peux que m’émouvoir en apprenant le décès de cette jeune femme qui tentait de traverser la Manche…
Dimanche soir, alors que Susan entamait la seconde moitié de son périple la reliant de la Grande Bretagne à la France, elle fut prise d’un malaise qui lui fut fatal… Cette ancienne comptable avait décidé de mettre de côté sa carrière afin de réaliser cette exploit pour le compte de deux associations. L’une oeuvrant en faveur des enfants en fin de vie, destinée à l’hôpital de Rainbow, l’autre, "Diabet in UK" oeuvrant pour les personnes diabétiques. Après plusieurs mois d’un entrainement intensif durant lequel elle nageait près de six heures quotidiennement, elle avait l’habitude des longues distances.
Susan était accompagnée d’un navire britannique de dix mètres, le "Pathfinder" pour sécuriser son périple. Le navire a prévenu les autorités aux alentours de 18 heures afin d’obtenir un défibrillateur. Peu de temps après, un hélicoptère fut dépêché afin de transporter Susan au plus vite à l’hôpital de Boulogne sur Mer. Elle y décéda vers 19 heures 30…
Les causes de ce malaise ne sont pas encore déterminées, mais il faut noter que Susan était en parfaite condition physique. De plus, les conditions météorologiques étaient particulièrement bonne dans le secteur où elle se trouvait. La température de l’eau avoisinait les 15°C et les vents étaient de 9 km/h.
La traversée de la Manche n’est jamais chose aisée, notamment du fait du fort trafic maritime. De plus, concernant la France, cette traversée est tout bonnement interdite. Certains disent qu’elle é tenté le diable en s’aventurant dans cette mer qu’elle ne connaissait pas. Pour ma part, je ne peux que comprendre son acte. La natation consiste en un rapport intime avec un milieu qui nous est étranger ou mal connut. A mesure que le temps passe, le rapport s’amplifie, on en demande toujours plus, on cherche à atteindre le paroxysme du plaisir que procure le fait d’évoluer et d’être porté en eaux, quelles soient vives ou marines.
Une pensée pour la famille de Susan…
Nota, quel dommage qu’il ait fallut une telle tragédie pour que les dons afflues…
Probable rupture d’anévrisme qui peut frapper des sportifs aguerris ne présentant aucun symptôme
[b]Au moins son sacrifice aura été utile, elle, elle mérite le paradis ![/b]
aurait-elle présumé de ses forces ? nul ne le saura sans doute. Une noble tentative pour une noble cause
Susan pratiquait la natation depuis des années, je ne pense pas que 34 km soit une épreuve insurmontable… Pour en avoir réaliser 30… Quoi qu’il en soit, les résultats de l’autopsie viendront bientôt… Elle a su démontrer que l’on peut allier sa passion pour le sport à une cause juste, c’est bien ça l’essentiel.