Explosive déclaration de l'ancien vice-président de la Convention ayant élaboré feu le Traité constitutionnel européen, Jean-Luc Dehaene, devant les caméras de la télévision belge.
Sa conclusion est limpide : le traité de Lisbonne, "fondamentalement, c'est la même chose" que le TCE. Or, ne l'aurait-on pas déjà un peu rejeté par référendum ?
On connaissait la déclaration de Valéry Giscard d'Estaing : "Dans le traité de Lisbonne, rédigé exclusivement à partir du projet de traité constitutionnel, les outils sont exactement les mêmes. Seul l'ordre a été changé dans la boîte à outils. Les propositions institutionnelles du traité constitutionnel (…) se retrouvent intégralement dans le traité de Lisbonne, mais dans un ordre différent". Celle de Jose-Luis Zapatero: "Nous n'avons abandonné aucun point essentiel de la Constitution". D'Angela Merkel : "La substance de la Constitution est préservée, c'est un fait." Ou de Nicolas Sarkozy lui-même : "Il y a un clivage entre les peuples et les gouvernements. Un référendum aujourd’hui mettrait l’Europe en danger. Il n’y aura pas de traité si un référendum a lieu en France, et il en va de même pour un référendum au Royaume-Uni."
A tous ces éminentes personnalités qui n'essaient même pas de camoufler la forfaiture démocratique que représente le traité de Lisbonne, ni "mini", ni "simplifié", il faut désormais ajouter le jovial ancien premier ministre belge Jean-Luc Dehaene, vice-président de feue la "convention" qui rédigea le "traité constitutionnel" européen. Durant une émission télé de la chaîne publique RTBF, Les bureaux du pouvoir, il a textuellement déclaré, accrochez-vous bien : "Il ne faut pas parler de mini-traité. C'est juste un terme inventé par Sarkozy pour des raisons de politique intérieure. Mais ce traité contient en fait 90% de ce qu'il y avait dans le traité constitutionnel, voire même plus. En fait, la principale différence, c'est que le traité constitutionnel était quelque chose de lisible, alors que là on arrive aux mêmes résultats en faisant des amendements aux traités existants, ce qui donne un texte totalement illisible pour les citoyens. Mais fondamentalement, c'est la même chose."
Les citoyens français se sont exprimés en 2005 à 54,68% contre le Traité constitutionnel européen. Le résultat de ce référendum est piétiné avec cynisme par le Président Sarkozy, avec la complicité du Parti Socialiste, puisqu'il va en faire adopter une copie conforme par le Congrès. Un coup d'Etat contre la démocratie ! Mais malgré l'énormité de l'affaire, la mobilisation semble bien vaine. Pourtant, notre représentation nationale s'apprête bel et bien à trahir la souveraineté populaire ! Que faire alors ? Signer une pétition ? Ou porter plainte individuellement contre la France devant la Cour européenne des droits de l'Homme, suggèrent les promoteurs du site 29mai.eu, Non au déni de démocratie ! Le travail vous est mâché. En quatre coups de cuiller à pot, vous téléchargez le texte de la plainte, l'imprimez (32 pages), renseignez vos noms, adresse, etc., puis l'expédiez par courrier. Tout est expliqué là. Pourquoi ne pas essayer ?
Concluons avec ce haut fonctionnaire européen anonyme, qui tient un blog sous le pseudonyme de nrs, cité sur celui de Marc Vasseur : "à faire l’Europe sans les peuples, au gré des seules envies et besoins de nos élites mondialisées, on en vient à la fin à la faire contre eux. Et refuser l’onction du peuple sur un tel choix, qui engage tellement l’avenir (oubliez toute remise en cause du modèle d’Europe avant plusieurs années, si pas dizaines d’années, si le mini-traité est adopté), c’est finalement avoir la même attitude que ceux qui s’autoproclamaient avant-garde du prolétariat conscient et organisé, sachant mieux que lui comment faire son bonheur, et donc lui déniant le droit de s’exprimer sur celui-ci. Oui, entre notre “aréopage éclairé” qui construit l’Europe et le Politburo d’un Parti communiste construisant la future société sans classe, il n’y a pas de grande différence".
A lire aussi sur le même sujet : La démocratie confisquée (28 octobre), Appel à la gauche parlementaire (1er novembre) et Sarkozy coupable de haute trahison (15 novembre).
Bravo pour cet article, qui rejoint celui que j’ai publié sur C4N… Ayant voté « NON » au Référendum portant « Projet de Loi autorisant une Constitution pour l’Europe », j’aurais voulu :
– soit qu’il n’y ait pas de nouveau traité, même nommé « pompeusement » : mini traité européen,
– soit que nous soyons interrogés, PAR REFERENDUM, sur l’approbation ou non de ce mini traité européen…
Quoiqu’il en soit, sans parler de HAUTE TRAHISON, je pense qu’il s’agit d’une trahison électorale, ce, à double titre,
– puisque le « NON » des Français n’est pas respecté,
– puisque le Gouvernement choisit la voie parlementaire pour l’adoption ou non de ce mini traité européen…
C’est en ce sens que j’ai signé la pétition réclamant ce référendum !
Pourquoi chercher a refuser l’europe absolument.
Pour paraphraser certain de nos politiques :
« L’europe on y ferme ca gueule ou on la quite »
Et comme personne ne veut la quiter…
Pourquoi nous (francais) etant a peu pres les seuls en europe a ne pas en vouloir( et encore a 55%… c est pas non plus 80%) devrions-nous bloquer « l’evolution » de l europe. Il faut savoir aussi accepter le choix le choix de la mojorite, la majorite europeenne et non francaise…
L europe doit se construire par les europeens dans leur ensemble.
De toute facon, ce traite ne devrait pas avoir une grosse impacte sur notre vie de tout les jours… M’est avis…
Bina, on ne demande pas leur avis aux autres peuples non plus ! Les Hollandais ont dit non aussi, par référendum. Ailleurs, il n’y eut pas de consultation populaire.
@ Bina
Bina, on ne refuse pas l’Europe ! Tout comme Olivier Bonnet, je suis opposé à ce qu’on nous impose une sorte de fédéralisme !
Personnellement, je suis pour l’Europe des Etats, incluant, entre les Etats Membres de l’Union Européenne :
– l’indépendance politique, économique et sociale de chaque Etat membre,
– des alliances contractées entre chaque Etat Membre, tant au plan économique, que social ou militaire,
– la possibilité d’une monnaie commune -en l’occurence : l’€uro-, tout en respectant l’indépendance de chaque Etat Membre…
Il ne s’agit pas d’imiter les USA (alors que dans chaque Etat, il y a une fiscalité et des lois différentes, mais une politique intérieure et étrangère commune dévolue au pouvoir fédéral)… Il s’agit de créer une Europe selon le souhait de leurs peuples tout simplement.
Certes, il peut y avoir une harmonisation fiscale et sociale entre chaque Etat Membre, ce, pour éviter les délocalisations des entreprises françaises vers des cieux plus cléments ! Cependant, il ne faut pas que cela se fasse au détriment des citoyens (français ou hollandais) que nous sommes !
Pour conclure, la France ayant organisé un référendum au cours duquel il a été répondu « NON », elle se doit d’en organiser un autre pour ce qui concerne l’adoption de ce mini-traité !
Bina
Avec ce traité, nous serions en train de faire la guerre en Irak, sans possibilité de nous y opposer. Nous aurions un président et un ministre des affaires étrangère européen, c’est à dire plus aucune souveraineté.
Avec ce traité, nous entrons de plein pied dans le libéralisme absolu de Bruxelles, qui importe avec presque rien de taxe, et qui exporte avec des taxes à plein régime.
Avec ce traité, nous serons en compétition avec des salariés qui ne touche qu’un bol de riz par jour (ou tout comme, sauf qu’un bol de riz ici coute de plus en plus cher) et sans couverture sociale, sans avoir les mêmes droits que nous.
Votre Europe, rentrez-y! Mais ne nous l’imposez pas.
Pour ma part, je pense qu il faudrait un referundum Europeen, ou tout les europeen voteraient.
Nos depute francais, parle au nom de tout les francais. Ils sont elut democratiquement et represente tout les francais. On ne peut et doit pas faire des referundum a tout vas. Le principe meme d avoir des deputes c est justement pour eviter d avoir a en faire.
Apres peut etre faut-il changer de depute… Mais quand on voit les taux de participation aux elections il ne faut pas s etonner de se retrouver dans des « culs de sac ».
Pour ce qui est de se retrouver « en compétition avec des salariés qui ne touche qu’un bol de riz par jour ». C est deja le cas. desole de devoir vous le dire, mais regardez un peu dans leclerc le nombre de produit made in china par rapport a made in france…
Ce n’est pas le traite qui va y changer quelque chose. Sur ce point il ne fait que fixer sur papier des regles que tout le monde utilise deja.
Avec 2 000 Milliard de dette et 20fois moins d exportation que l allemagne, il serat temps qu en france on prenne conscience de certaine chose, ce n est pas les loi qui font le marche. Que se soit bon ou pas. Il est temps de prendre le train avec tout le monde, de ne pas faire nos « mauvais eleves » en refusant systematiquement ce qu on nous propose.
Il faut se reveiller.
Il ne faut pas accepter tout et n importe quoi, mais il ne faut pas refuser ce que tout le monde accepte et prend pour acquis.
Tout les chemins menent a rome, mais il est plus facile de marcher avec ces amis (meme si on est pas toujorus daccord avec eux) que de prendre un chemins tout seul…
« C est deja le cas. desole de devoir vous le dire, mais regardez un peu dans leclerc le nombre de produit made in china par rapport a made in france… »
Oui, et c’est déjà lié à l’Union européenne en partie, qui fait une politique libérale, tandis que les autres pays se protègent.
Il est certain que l’Allemagne s’en tire mieux que nous, de parle sens qu’elle a donné à son économie, ses politiciens sont simplement plus avisés que nous.
Je m’amuse en vous lisant de constater que vous défendez un fonctionnement dictatoriale. C’est en se foutant de nous comme d’une guigne que le traité sera ratifié. C’est au moins anti démocratique, et comme vous le dites, il faut se réveiller.
Puisque vous nous sortez les bons vieux proverbes, sachez aussi qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné, mais les proverbes ne nous aideront pas ici à parler de ce problème complexe. De toute évidence les pays européens sont liés, et n’ont pas besoin d’êtres menottés les uns les autres pour avancer, il leur suffit de disposer de suffisament d’accords économique et politique. L’abdication de toute souveraineté ne s’impose pas, elle est même particulièrement dangereuse.
Ce n’est pas en réveillant le vieux projet de Napoléon et d’Hitler d’une grande Europe que nous ferons mieux qu’aujourd’hui. Cela s’est toujours mal finit par le passé, et cela finira mal encore…
@ Bina
Décidément vous êtes gratin(é). « Nos depute francais, parle au nom de tout les francais. Ils sont elut democratiquement et represente tout les francais. » Les Français ont voté non. Elus démocratiquement ou pas, les députés sont en train de trahir la souveraineté populaire.
@ Bina : voila, dans mon commentaire, l’information, que j’ai reçue concernant ce mini-traité : Cette information donne raison à Olivier Bonnet !
Dans son article, Olivier Bonnet a parfaitement raison…
J’ai reçu, ce matin, dans ma boîte courriel, cette information du Docteur Michel Vilette ([email protected])… Je vous en souhaite bonne lecture, ci-dessous :
L’actualité est aujourd’hui :sur le plan sonore et vidéo sur: http://fr.youtube.com/buxeuil
avec l’interview de J-M Vernochet, suite au Traité de Lisbonne, néo constitution européenne.
Jean-Michel Vernochet est l’un des chroniqueurs de http://www.lunivers.info . Voir sur ce site son article du 7
décembre, Le 18 brumaire du Pt Sarkozy.
et en suite logique: allez sur http://www.29mai.eu pour télécharger la plainte auprès de la Cour Européenne.
Il y avait déjà ce matin plus de 2.500 plaignants contre le Traité de Lisbonne et pour exiger un référendum sur la nouvelle constitution européenne…
La plainte est très bien argumentée…et c’est gratuit!
J’accuse : lettre ouverte à Nicolas Sarkozy et à la représentation nationale !
J’accuse en conscience la représentation nationale de se faire complice sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, de l’ignominie d’un forfait qui n’aura d’égal dans notre histoire contemporaine que la relégation de la République par le Maréchal Pétain !
Oui, j’affirme que le 4 février 2008 les parlementaires réunis en congrès à Versailles, s’apprêtent à commettre l’irréparable en acceptant sans coup férir la révision de la Constitution Française, révision qui ouvrira la voie à l’adoption du Traité de Lisbonne, traité complexe qui n’est ni plus ni moins à plus de 99% la « constitution » européenne rejetée par le Peuple français en 2005.
D’ailleurs cette procédure choisie par Nicolas Sarkozy est-elle conforme à notre Constitution ? Rien n’est moins sûr ! Primo en optant pour la voie parlementaire, le Chef de l’Etat s’assoit sur la souveraineté populaire puisque les Français ont rejeté la Constitution européenne et que le traité de Lisbonne en reprend l’essentiel.
Secundo, la Constitution Française prévoit dans son article 89, al. 2 une règle qui vaut pour toute révision : « Le projet ou la révision doit être voté par les deux assemblées en termes identiques. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum ». Le père de la Constitution Française, Michel Debré, rappelait que le référendum devait demeurer la voie normale de la révision et que l’application de l’alinéa 3 (Toutefois, le projet de révision n’est pas présenté au référendum, lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès ) de l’article 89 de la Constitution Française ne pouvait être mise en œuvre que pour des révisions mineures de la Constitution Française.
Or l’intégration dans la Constitution Française du Traité de Lisbonne, traité modificatif du traité de « constitution européenne » n’est en rien une révision mineure de notre Constitution, ce qui de droit conduirait à la convocation non de la voie parlementaire mais de la voie référendaire. Procéder autrement serait violer purement et simplement la Constitution Française, la loi fondamentale du peuple français.
Le Conseil constitutionnel avait déjà statué sur le traité européen de « constitution » européenne et il estima qu’il portait « atteinte aux conditions essentielles d’exercice de la souveraineté ». Le substitution du traité de Lisbonne à la défunte « constitution » européenne ne changera rien à cet état de fait, ce qui avait conduit l’ancien Président de la République, Monsieur Jacques Chirac à n’avoir que pour seul choix et devoir républicain de convoquer un référendum.
Nicolas Sarkozy entend faire fi du droit constitutionnel et s’apprête à piétiner la Constitution Française et son expression populaire. C’est pourquoi j’insiste sur le fait que ni le Président de la République, ni les parlementaires ne détiennent de titres justifiant qu’ils anéantissent le droit politique de tout citoyen de décider, en tant que partie du peuple souverain, d’une révision majeure de l’acte fondateur et suprême de notre droit qu’est la Constitution Française.
Si toutefois la représentation nationale par lâcheté s’avisait à commettre un tel acte, la résistance populaire et déterminée à l’oppression que constituerait ce viol démocratique deviendrait non seulement le droit le plus légitime de chaque Citoyen mais elle serait aussi le plus impérieux devoir de toute la Nation avilie par ceux qui sont censés la représenter !
Ce droit de résistance à l’oppression appartient à tous ! Il est fondé sur l’article 2 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen qui l’établit comme un droit naturel et imprescriptible au dessus de la Constitution.
Aux Armes Citoyens, marchons, marchons, sur Versailles !
Koffi Ghyamphy
Bravo Koffi !