La plupart des gens savent ce qui les attend s’ils ne se lassent pas de crier au loup. Ils finiront pas ne plus être écoutés de tous et seront ignorés. Aujourd’hui, le journalisme a pris selon moi, une toute autre forme.
Je crois vraisemblablement que les médias se privent de livrer un contenu enrichissant et du moins intéressant. Effectivement, la télévision et même certains journaux adorent cuisiner tout un plat avec des sujets qui sont pour le moins pertinent. Aujourd’hui, nous sommes plongés en pleine grippe porcine. Qui n’a pas remarqué la surexploitation de ce sujet et même l’hyper dramatisation que l’on y fait. Il y a certains médias qui proposent de suivre le dossier de la grippe porcine à chaque minute! Au Canada, on y dénombre 19 cas de grippe porcine (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2009/04/29/003-canada-grippe-cas.shtml?ref=rss ). Les journalistes réagissent comme si la fin du monde était à nos portes. Pourtant en 2005, on a dénombré 11 681 décès reliés à la grippe classique tout âge confondus (http://www.statcan.gc.ca/pub/84-215-x/2009000/tbl-fra.htm ).
Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Je crois qu’au lieu d’informer la collectivité, les médias veulent divertir, captiver et faire du cinéma pour la population. Je crois qu’un bon journaliste devrait s’en tenir à être fidèle au fait au lieu d’adopter un point de vue subjectif ou même de faire un drame avec quelque chose qui semble bénin pour le moment. Pour ma part je considère que l’acidification des océans, l’avancée des désert, la fonte de la calotte polaire, le Pic pétrolier, la crise alimentaire, l’effet d’Albédo et plusieurs autres sujets sont de plus grande ampleur et menace la vie de tout être humain. Et je suis pourtant sûr que la plupart d’entre vous, lecteur, n’avez qu’une brève idée de ce que sont ces phénomène. Cependant, je jubile de savoir qu’il existe des journalistes citoyens qui puissent informer les gens sur de vrais sujets au lieu de livrer tout un plat sur un plateau d’argent !
Un exemple ce soir sur la chaine nationale française France 2.
Sur un journal de 30 minutes, 23 ont été consacrées à la grippe porcine avec des scénarii catastrophes et autres infos 100 fois rabâchées.
Pour le reste des informations, c’était au pas de charge pour respecter l’horaire!
Et dire que dans d’autres pays c’est la même chose voire pire!
Parfaitement d’accord : Le but premier et ultime de tout journaliste devrait fondamentalement se baser sur l’information objective de la population, par quelque voie que ce soit. Ceci dit, le journaliste, s’il veut être écouté, doit presque obligatoirement s’exprimer dans un cadre donné, qui représente le lien avec la population. Ce « cadre », on l’appelle « média ». Et celui qui, à l’heure actuelle, rejoint le plus grand nombre de personne est encore la télévision.
Qu’on le veuille ou non, le média en lui-même exerce une grande influence sur la façon dont la nouvelle est rapportée et même sur ce qui peut être dit en ondes ou non. On n’a qu’à penser à Québécor, cette immense machine médiatique qui monopolise l’accès à l’information au Québec. Donc, à partir du moment où le journaliste diffuse sa nouvelle dans un média, celle-ci est remodelée et manipulée de façon à ce qu’elle suscite l’intérêt, non, la CAPTIVATION de l’auditoire le plus grand possible.
Mais d’où vient le problème? Principalement, et en importance plus ou moins grande selon les points de vue, de 2 sources :
1-Les médias privés qui servent les intérêts de leurs propriétaires en tentant de maximiser les cotes d’écoute et, par le fait-même, les revenus.
2-Le peuple, qui se prosterne devant les nouvelles « à sensation », qui n’ont, entendons-nous, pas la plus grande utilité sociale, au lieu de rechercher l’information pertinente et objective afin de parvenir à se faire par lui-même un point de vue selon l’information présentée.
Une solution? D’abord, pour ceux que ça concerne, l’éducation. Même si le système d’éducation n’est pas parfait, il permet l’ouverture d’esprit et la conscientisation sociale nécessaire au développement d’un jugement et d’une certaine « logique », si je peux m’exprimer ainsi. Lorsqu’on sait comment une société capitaliste fonctionne, plusieurs « illuminations » nous frappent quant aux différents événements qui se produisent quotidiennement. À partir de ce moment, il devient facile de faire des choix éclairés concernant les sources auxquelles on peut se fier pour formuler une opinion solide.
Dans le cas relatif au sujet de ton article, la solution repose donc sur le choix de médias ou de journalistes indépendants et, de préférence, à but non-lucratif dans le but de s’informer. Par exemple, au Québec, le journal [u]Le Devoir[/u] est un quotidien indépendant sur lequel on peut s’appuyer pour obtenir de l’information de qualité (si on compare avec [u]Le journal de Québec[/u]ou[u]Le Journal de Montréal[/u], propriétés de Mr. Péladeau)
Le journalisme citoyen présente également certains avantages, mais encore là, difficile de rester objectif… La tentation d’exposer une opinion et donc de devenir subjectif est grande lorsqu’on parle d’un sujet qui nous intéresse et qui nous touche personnellement…