Aujourd’hui, on ne parle que du transfert d’un footballeur, dénonçant les dérives du sport argent. Et pourtant, il y a quelques semaines le Tour de France semblait donner une nouvelle image de l’effort, du dépassement de soi, et pourtant ….
Le Tour de France, un évènement sportif ou marketing ?
Chaque année, la Grande Boucle reste un rendez-vous pour les amateurs de cyclisme et les amoureux de beaux paysages. L’édition 2017 n’a pas fait exception à la règle, puisque les 3540 kilomètres parcourus par les cyclistes ont été suivis dans 190 pays à travers le monde par plus d’un milliard de téléspectateurs. Vous pouvez relire deux fois, mais il s’agit bien d’un milliard de téléspectateurs. Certains imaginent alors les sommes folles, que doivent encaisser les sportifs. En comparaison au contrat qui défraie la chronique ces derniers jours (le transfert de Neymar), les cyclistes sont « mal » payés (tout est relatif).
Ainsi, la prime versée au vainqueur du Tour de France est de 500.000 €, alors que le second ne touchera que 200.000 € (100.000 € pour le 3ème, 70.000 € pour le 4ème et 50.000 € pour le cinquième). A cela doivent s’ajouter les primes versées chaque jour pour les étapes :
Vainqueur d’étape : 11.000 €
2nd : 5.500 €
3ème : 2800 €
4ème : 1500 €
5ème : 830 €
Un Business model bien rôdé pour la Grande Boucle
Mais le Tour de France reste une entreprise avant tout financière. Une commune, souhaitant accueillir le départ d’une étape, devra débourser 265.000 € en moyenne, alors qu’il sera plus économique d’accueillir une arrivée, qui n’en coûtera que 132.000 €. La valse des chiffres démontre l’intérêt économique du Tour de France. La ville du Puy-en-Velay a ainsi cassé sa tirelire en déboursant 450.000 euros mais la municipalité espère multiplier la mise par 8.
Les hôtels et restaurants de la ville et des environs seront en effet surchargés pendant les une à deux journées de ce passage inespéré. Pour s’en convaincre, il suffit d’admirer les 170 véhicules de la caravane, représentant plus de 12 kilomètres de cortège. Les 35 marques présentes sur cette caravane ont distribué en 2017 18 millions d’objets publicitaires. Le coût, gardé secret de ces opérations commerciales, doit néanmoins être bénéfique, puisque chaque année les plus grandes marques nationales et internationales se disputent une place au sein de cette caravane. Les millions de spectateurs sur le bord des routes s’ajoutent au milliard de téléspectateurs, qui ont tout le loisir pendant un mois de voir ces marques afficher leurs produits et/ou leurs services.
Alors, le Tour de France toujours une passion sportive ou une véritable cash machine ? Chacun pourra se faire son idée… et … quelle est la vôtre ?