Cette année, le théâtre antique d’Orange nous offre le chef-d’œuvre de Puccini le 15 et le 18 juillet. Si la météo est clémente, c’est-à-dire si le Mistral le veut bien, c’est un spectacle à ne pas manquer.

Notre Roberto Alagna national y tiendra le rôle de Mario Cavaradossi, le peintre amant de la belle Tosca.

Cet  opéra tragique se déroule à Rome en juin 1800. Trois personnages principaux s’affrontent. La cantatrice Floria Tosca, un rôle de soprano tragique dont Maria Callas laissa un souvenir indélébile. Le chef de la police Scarpia, le baryton, qui pendant tout l’opéra n’a pas d’aria pour se mettre en valeur. On dit que Puccini ne lui a pas donné d’air pour le punir de sa méchanceté. C’est pourtant un rôle très prisé par les barytons car c’est le méchant intégral qui leur permet de mettre en avant leur talent de comédien. Le peintre  Cavaradossi qui est torturé par les sbires de Scarpia sous les yeux de la belle. Au dernier acte, il pourra chanter le plus formidable air de ténor du répertoire : « E lucevan le stelle ».

Le cœur de l’opéra, c’est la lutte entre Scarpia, cynique et Tosca qui lui tient tête et qui finira par le tuer.

Tout le monde meurt à la fin : Tosca se jette dans le vide en voyant que son amant est mort alors qu’elle croyait que le peloton d’exécution devait tirer à blanc.

Les protagonistes de ce soir seront, outre Roberto Alagna, la soprano américaine Catherine Naglestad dans le rôle-titre. Le baryton allemand Falk Struckmann devrait être un Scarpia pervers à souhait, habitué qu’il est aux grands opéras wagnériens.

A la baguette, le jeune Finlandais Mikko Franck et à la mise en scène, la Française Nadine Duffaut.

Le théâtre d’Orange est un lieu magique, l’acoustique extraordinaire permet aux spectateurs du dernier rang d’entendre parfaitement. Je me rappelle avoir assisté à un concert du haut du camping qui se trouve au-dessus, c’était magique.

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