Un artiste étonnant : Youssef Dhafer

Qui connaît Youssef Dhafer, en France, en dehors des quelques passionnés qui ont assisté au concert de cet incroyable musicien à l’Olympia le 14 avril 2017 ?
Ou encore à part les 50 000 personnes qui ont acheté son album « Birds requiem » paru en 2013 ?

Voici un compositeur, un chanteur et un joueur de oud (luth traditionnel) passionnant qui transcende les genres : jazz, musique ethnique, musique soufi et qawwalî.
Youssef Dhafer compose une musique intense, profonde et unique qu’il accompagne de sa voix de contre-ténor puissante et de son oud, instrument qui se mélange parfaitement au piano jazz, à la contrebasse et à la percussion.

Youssef Dhafer est né le 19 novembre 1967 à Teboulba en Tunisie.

Issu d’une famille modeste et d’une longue lignée de muezzins, il commence sa carrière musicale à 10 ans en chantant dans les mariages, au hammam et pour l’appel à la prière de son village.
Il apprend à jouer du oud à la maison de la jeunesse de Teboulba avant de rejoindre la troupe des chanteurs de Radio Monastir.

Il s’installe ensuite à Tunis pour suivre des études musicales au conservatoire mais, la piètre qualité de l’enseignement le pousse à partir vivre à Vienne, en Autriche, pour compléter ses études musicales.

Séduit par le jazz qu’il découvre alors, il abandonne l’apprentissage académique de la musique et se tourne vers le jazz et la musique indienne.
Il participe à de nombreuses sessions de jazz dans des bars et des clubs qui lui permettent de développer son style et de faire des rencontres importantes telles celles de Gerhard Reiter, percussionniste Autrichien avec qui il forme son premier groupe « Zeryab ».

Il rencontre également Nguyen Lê, guitariste Français et le trompettiste Italien Paolo Fresu qui l’invitent à participer à différentes performances en Europe.

Reconnu par la critique, il connaît le succès et enchaîne les CD.

Pour les textes de ses chansons, il s’inspire de philosophes et de poètes soufis dont notamment Djalal Eddine Rûmi et Al-Halllaj.
Et, depuis 2010, il explore les textes d’Abu Nawas, un poète Persan du VIIIème siècle.

Youssef Dhafer collabore avec les plus grands : Zakir Hussain, le légendaire joueur de tabla; Dave Holland, le célèbre jazz man, ….

Il vit à New York depuis 2016.

Discographie :

1996 : Musafir (le voyageur en arabe)
1998 : Malak – CD dans lequel il affirme son style personnel
2001 : Electric Sufi
2003 : Digital Prophecy
2006 : Divine Shadows
2007 : Glow
2010 : Abu Nawas Rhapsody
2013 : Birds Requiem
2016 : Diwan of Beauty and Odd

TUNISIE, 5 ans après la Révolution : ET SOURIRE ENCORE UNE FOIS …

 

 

 

 

Acculé à survivre au cœur de l’horreur, de l’anarchie et du désespoir, ce chaos-contrôlé voulu ou accommodé par trop de gens à l’intérieur comme à l’extérieur, trop de nantis et puissants, bourgeoisie compradore, accrochés à leurs rentes et situations, arrivistes et ambitieux seulement soucieux de se placer et s’enrichir au plus vite, frachichs et ayaris pillant sans répit, l’Histoire et ses cycles semble replonger la Tunisie dans l‘époque des sauterelles par nuées.

Misère, corruption, chômage, inégalités, un peuple humilié, manipulé, terrorisé, dépossédé de sa souveraineté par son élite républicaine et son clergé médiatico-politique, ruiné par ses cliques affairistes, déçu par ses intellectuels et tenants de la Moral, épuisé par son Administration, dépité par son déclassement et déclin palpable au quotidien : incivilités, inflations, pollutions. Un peuple agressé de partout.

Dans ce territoire pourtant mondialement réputé pour son bon vivre, douceur et pacifisme, il reste malgré tout un mystère mythique, comme un trésor dont les clés seraient bien cachées. Sous les assauts répétés des barbares et néo-colons contre leur nation, enfants, ados, adultes, anciens, inlassablement beaucoup continuent d’offrir leurs doux visages, ces visages lumineux avec le sourire sur eux.

Hospitalier et généreux, toujours plus nombreux que les masques hideux des affreux, ce sourire créé et caractérise presque à lui seul cette étonnante civilisation. Eternel optimisme, mystique insouciance ou simple indolence ? Au fil des épreuves, expression de sa vraie religion, ce sourire spontané transmet plus qu’une certaine convivialité, il sous-tend qu’il sait intérieurement bien des choses sur les inéluctables destinées du monde, toutes les injustices et cruautés de l’Histoire et de la condition humaine, pas seulement tunisienne, mais qu’il ne s’en laissera pas pour autant compter.

Un sourire de résilience qui invite alors à danser, rire, chanter. Comme une permanente partie de chkoba entre copains de quartier, convaincus que demain la bonne main reviendra. La mémoire d’un âge plus sage autrefois qui finira bien par repasser et ramener avec lui son or et son ordre.

C’est quand tout semble perdu, dans un râle collectif d’agonie, que tout peut commencer. Se dire alors, pour surmonter dépits et peurs, que puisque le Bonheur n’est pas éternel, inch’allah le chagrin et le malheur ne le seront pas. Et sourire à la vie, encore une fois !

la liberté en tunisie, jusqu’à quand ?

 

 

 

Dans la ville de Menzel Temime située au nord est de la Tunisie, on a toujours parlé de l’historique honteux du chef de poste de police de la ville avant la révolution. 

j’ai toujours entendu parlé de lui mais puisque je n’ai jamais eu de contact avec lui j’ai supposé que ça pourrait être exagéré. j’ai gardé cette idée jusqu’au jour ou je l’ai vu avec mes propres yeux. 

 malgré que j’ai toujours évité d’avoir contact avec les forces de l’ordre avant la révolution tunisienne et même après, j’ai eu l’occasion de voir des mes propres yeux l’exploitation du pouvoir pour les intérêts personnels d’un employé supposé servir les citoyen et non pas se servir.

 

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Les frusques pervers du livre noir de Moncef Marzouki

 

Récréatif ce  »Livre Noir (1) de la propagande du régime de Ben Ali », 354 pages imprimées en 300 exemplaires par la Présidence tunisienne faisant couler beaucoup d’encre jusqu’à la rédaction du quotidien Le Monde et qui était le seul à apprécier ce livre d’ailleurs.

-Le Livre noir des « journalistes amis » en Tunisie sous Ben Ali LE MONDE 05.12.2013-

 

L’objectif de ce livre nous aide plus au moins à concevoir la mécanique mise au point durant une bonne vingtaine d’années  par Ben Ali et ses alguazils pour asservir l’opinion publique que Bourguiba avait poindre à la conscience tunisienne. Mais loin d’être l’objectif réel du livre noir et plus noir que la noirceur dans la quel cette opinion avait pu éclaircir les vrais visées de cet ouvrage. 

 

Première impression, l’ouvrage souffre de quelques maladresses, particulièrement le chapitre 3 relatif, entre autres, au journalistes et intellectuels qui ont concouru avec le régime et qui amalgame pas mal de cas très différents. Des journalistes, des hommes d’affaires, des acteurs et maintes personnalisés se trouvent aujourd’hui au banc des accusés sous assertion d’avoir soutenu le régime de Ben Ali, alors même que bon nombre d’entre eux étaient soumis à de fortes pressions.

les tunisiens doivent connaitre ceux qui ont été impliqués dans ce qui est qualifié de système de corruption et plus encore, qu’il connaissent en détail la manière dont le gouvernement ZABA avait manipuler l’agence tunisienne de communication extérieur (ATCE) pour chambrer le peuple. Il est vrai que les médias de l’époque étaient muselés et utilisés par le pouvoir de Ben Ali comme un cheptel mort de propagande. Les Tunisiens, loin d’être dupes, connaissaient cette evidence. Et ce livre, rappellent certains journaux tunisiens, peut les aider à y voir plus clair. Mais la réalité dépasse-t-elle la fiction ? Moncef Marzouki est en tout cas pointé du doigt pour ne pas s’être appuyé sur son passé de défenseur des droits de l’Homme qui aurait dû le rendre sensible à la notion d’éthique et au respect de la présomption d’innocence. Mais aussi et surtout pour ne pas avoir consulté le pouvoir exécutif pour conclure un tel travail délicat qui aurait dû passer sous la houlette d’une décision nationale engageant l’Etat dans son ensemble.

 

«Le président de la République, a prêté serment pour respecter les lois tunisiennes. Mais les prérogatives de la Présidence relatives à la loi constituante numéro 6 ne permettent pas à Moncef Marzouki de rédiger un tel livre au nom de la présidence et non en son nom propre.»

-constitutionnaliste Tunisien Amine Mahfoudh-

 

D’un point de vue réaliste et en s’appuyant sur la situation social et économique du pays, Nul n’est plus sourd que celui qui ne veut point entendre, ou voir dans notre cas, la sortie de ce livre avait l’objectif de salir les intellectuels beaucoup plus parce qu’ils l’ont bravé. Christian Malard, Frédéric Pons, Danielle Ben Yahmed, Zied Limam, Antoine Sfeir, Abdel Bari Atwane, Gérard Klein, Joseph Macé Scaron, Françoise Laborde, Frédéric Mitterrand, Alain-Gérard Slama, Gérard Sebagh, William Lemergie, Josette Alia, Claude Imbert… Tous ces noms de qui ont eu raison de défendre un jour les acquis modernistes de la Tunisie, sont indistinctement et sans la moindre précision ou justification, cités dans un tableau intitulé « Les amis de l’ATCE ». Dans la liste noire de Moncef Marzouki, on trouve même le nom d’un ancien ambassadeur de Grande Bretagne en Tunisie, Stéphan Day et Tom McNally, l’actuel ministre de la Justice britannique, que le livre de Marzouki cite comme un vulgaire propagandiste.

 

D’autre part, souiller tous les opposants qui l’ont côtoyé et soutenu en France et finalement détourner l’opinion publique des véritables périls qui menacent la Tunisie, à savoir la faillite économique, le chaos islamo-terroriste et surtout la calamité de cette troïka qui est une coalition rassemblant les trois partis Enahda (2), CPR (3) et fdtl (4) représentés à l’assemblée constituante dans le but de former une majorité stable. Ce qui confirme qu’en Tunisie, aux innocents les mains pleines.

  

(1) http://www.slideshare.net/MediaPlusTN/ss-28809224 (version arabe)

(2) Parti de droite avec le slogan «Islam politique libéralisme économique»

(3) Le Congrès pour la République, parti de centre-gauche avec le slogan «Souveraineté du peuple,Dignité du citoyen et Légitimité de l’État»

(4) Le Forum démocratique pour le travail et les libertés, parti de centre-gauche avec le slogan  «social-démocratie, laïcité»

 

 

Mission ratée en Tunisie pour les Miss !!!

Je viens soumettre à votre appréciation, une petite information, qui ne fait pas grand bruit, mais a tout de même le don de m’horripiler au plus haut point.

 

Je ne suis absolument pas contre le fait, que l’on élise en la personne d’une Miss France, une ambassadrice de la beauté, bien que je trouve le faste que l’on fait autour légèrement démesuré.

Par contre une fois élue, cette dernière se doit d’être irréprochable et de militer, pour les grandes causes humanitaires, ou du moins embrasser les opinions de tous ceux qui s’en font les défenseurs.

C’est du moins ce que semble préciser la charte, maintes fois citée par Sylvie Tellier et Geneviève de Fontenay avant elle.

 

On peut en déduire que, nombre de militants pour les droits à la dignité des femmes (par exemple), seraient j’en suis convaincu ravis, de compter dans leurs rangs, une de nos Miss France.

 

Il serait donc logique de penser, que l’arrivée de 6 Miss sur le sol tunisien, à Djerba plus précisément, avait un caractère humanitaire et qu’elles venaient défendre les inégalités entre les hommes et les femmes, dénoncées par Amina Sboui, une féministe, récemment placée sous les verrous et entamer des actions, visant à réclamer sa libération.

 

Il n’en est rien !

 

Ces Reines de beauté viennent, je cite :"corriger l’image du tourisme tunisien", qui passe pour un pays peu sûr depuis les événements que l’on connaît.

Les autorités du pays les ont donc invitées, non pas sous des tentes plantées sur le sable, mais dans des palaces, des complexes saunas-spas, dans lesquels elles pourront se détendre après avoir effectué les circuits de visites touristiques, qu’on a prévus pour elles.

 

Les Miss se disent ravies (on le serait à moins!) par contre les tunisiens, voient ces invitations d’un très mauvais œil et trouvent qu’il ne s’agit là en rien, d’un rapprochement des ambassadrices françaises, avec le peuple, mais bel et bien d’un moyen d’attirer à nouveaux les touristes qui boudaient jusque là la Tunisie. De faire du fric en somme, n’ayons pas peur des mots !

 

De plus les dépenses, les largesses, se feront sur le dos du peuple, déjà dans un grand état de précarité.

 

En outre, un comble ! Les Miss auront pour consigne, de se garder de communiquer et même d’aller à la rencontre des tunisiens.

 

Bonnes vacances Mesdames, aux frais de pauvres gens qui attendaient certainement autre chose de vous…

 

 

 

La Tunisie vue par son président : Marzouki lie salafisme et pauvreté

Dans un long entretien avec Ali Kayalar (d’Hürriyet, Turquie), le président tunisien Moncef Marzouki a clairement lié problèmes sociaux, pauvreté, et implantation salafiste en Tunisie. Pour lui, il faut distinguer entre les salafistes belliqueux et les autres mais il conçoit aussi que les problèmes sociaux sont la clef de l’implantation d’un islamisme radical qui a de lourdes répercussions sur l’activité économique, et notamment sur le tourisme.

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Amina, la Femen tunisienne arrêtée à Kairouan pour « gestes immoraux ».

Amina la lycéenne tunisienne de 19 ans incommodée à juste titre par la montée des extrémistes, se veut investie de la lourde mission  de changer son environnement ; sans se donner la moindre peine de prendre la mesure de la situation en Tunisie, elle a foncé à corps perdu. Faisant fi des considérations les plus basiques qui régissent un pays conservateur, elle y est allée fort, postant une photo d’elle seins nus sur sa page facebook en mars dernier. Et c’est donc à partir de son buste, support si cher au Femen,  qu’elle s’était amusée à lancer ses revendications : « mon corps m‘appartient, il n‘est l‘honneur de personne, fuck your morals, etc ». 

L’indignation qu’a suscité son geste ne lui a naturellement pas épargné les représailles familiales. Après un mois de retraite à la campagne au milieu des siens dans un but honorable, la frondeuse se serait enfuie. Maintenant on peut aisément imaginer que dos au mur face à la rigidité d’Amina, ses parents auraient finalement démissionné lui rendant implicitement cette liberté par laquelle elle risque de se brûler les ailes. 

Selon cette révolutionnaire esseulée dans son combat, l’acte fondamental de la liberté consiste à transgresser les interdits que véhiculent à la fois les Autorités religieuses et la police. Choquer est donc son impérieux mot d’ordre, ce qui lui a valu un dénigrement quasi-général en Tunisie ; renvoyée de tous les établissements scolaires par ordre du ministère de l’Education, elle devrait dès réception de son visa, venir s’installer en France afin d’y poursuivre ses études. 

Il est fort à parier que le pays des droits de l’Homme l’accueillera en grande pompe : les plateaux de télévision sur fond de tapis rouge se l’arracheront, peut-être. Icône potentielle en dehors de son pays, son combat n’a pourtant aucune chance de porter ses fruits à l‘endroit où il est attendu et pour cause : c’est le lot de l’échec dès lors qu’on adopte une méthode inexportable alors que pullulent toutes celles autrement plus fécondes. 

Avant de s’atteler à une mission de cette envergure, il est de bon aloi de passer au préalable son bac ; savoir déjà se prendre en charge soi-même, histoire de se rendre crédible pour vendre ses idées innovantes ! On connaît bien la fin de l’histoire de cette grenouille qui voulait se faire aussi grosse qu’un bœuf. 

En attendant ses papiers, Amina hébergée par des amis reste toutefois en contact quotidien avec ses parents. L’oisiveté étant malheureusement la source de tous les vices, Amina arbore un air plutôt paumée  sur la vidéo ci-dessous. 

Avec sa coupe à la garçonne, ses cheveux teints en blond et pas n‘importe lequel de blond, sa chemise à carreaux, sa jupe jean, son allure flemmarde, son sac à dos, Amina sillonnait hier les rues de Kairouan, à l‘’heure où devait se dérouler le congrès des salafistes Ansar Al-Charia. Ce dernier n’a pas eu besoin de ses manifestations féméniennes pour être annulé, loin s’en faut !

N’empêche, Amina a quand même trouvé le moyen, au milieu de tout ce chaos, de taguer  sur un muret en contrebas d’une mosquée le nom de sa sulfureuse organisation. Il coule de source qu’un tel geste provocateur ne pouvait que lui attirer la colère des passants. Et à la mesure de ses attentes, elle a récolté au passage une forte dose de paroles désobligeantes.  

Encadrée par deux agents de police, l’ambitieuse demoiselle a dû s’engouffrer in extrémis  dans leur fourgon. Une interpellation qui pourrait avoir pour objet de l’extraire d’un environnement hostile. Selon un communiqué « Amina a été placée en état d’arrestation  sur ordre du ministère public pour avoir commis des gestes immoraux ».

Tout laisse à penser qu’en dépit des bonnes intentions qui l’animent, Amina s’est complètement fourvoyée. Encore un peu et elle se prendrait pour Jean Moulin, Malraux ou que sais-je tant les flatteries de certains soutiens comme par exemple celui de Caroline Fourest doivent lui monter à la tête ; l‘induire surtout en erreur. Rééditées en dehors de leur contexte, certaines choses frisent plus le ridicule qu’autre chose…

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Algérie : imams malékites syndiqués contre imams « étrangers » ?

En Algérie, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs rétribue environ 50 000 fonctionnaires, dont 30 000 sont des imams dont le salaire des prédicateurs oscille entre 18 000 et 40 000 dinars (entre 180 et 400 euros), la plupart plafonnant à 200 euros. Ils veulent une revalorisation de leurs émoluments et pourront désormais le faire valoir collectivement en se formant en syndicats. Mais pour le moment, la première formation autorisée est de rite malékite, prédominant en Algérie, et semble surtout ne pas vouloir partager le gâteau.

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