Toi, Marinko

 

Toi, Marinko

                                                                                   

Vois-tu, ce soir, j’ai compris que l’amour dans ton cœur, n’existait pas pour moi.

J’ai compris, que mes rêves et mes sentiments, n’étaient que chimères et illusions, que ton cœur était  froid et ton âme si sèche, que mon cœur a trop crû, et mon âme trop espéré.

 

Je t’ai tout donné, tout jusqu’au moindre soupir, mon cœur a tant saigné, et le tien, ne s’en émouvait jamais.

J’ai trop pleuré, trop pardonné, trop espéré, je t’ai trop attendu et trop demandé, j’ai compris à présent, que ton cœur, si quelque part tu en as un, n’était pas fait pour moi.

 

Dans mon immense souffrance, je n’ai attendu que toi, dans mes douleurs infernales, je n’ai appelé que toi… Mais toi, tu n’étais pas là, jamais tu n’étais là pour moi, tu étais très loin, trop loin pour un cœur qui sait aimer.

 

Depuis toujours, depuis le premier jour, tu ne m’aimais pas, mais mon cœur amoureux, enivré et aveugle, ne s’en apercevait pas, il ne comprenait pas que le tien ne battait pas pour moi.

 

Mes émois et mes larmes, mes prières et mes pardons, n’étaient pas importants pour toi, tu ne voyais qu’une chose… et ce n’était pas moi.

 

Pourtant, moi, je t’ai aimé, je t’ai aimé comme la mer est immense et le soleil brûlant, je t’ai aimé, d’un amour si sincère et profond, que les mots sont vains… et l’amour est mort…  il est trop tard maintenant.

 

Je partirai, seule avec cet amour, cet amour indicible que jamais tu ne comprenais. Un amour  pour le comprendre, il faut savoir aimer… Et toi, tu ne sais pas.

Je resterai seule avec cet amour, et j’en prendrai soin, au nom de l’amour, au nom de la sincérité, et peut-être de la fidélité, mais malheureusement, pas pour toi.

 

Je partirai ainsi, seule et abandonnée, loin de toi et de tous les souvenirs, et je parcourrai le monde, avec cet amour délaissée mais cet amour insensé…

L’amour est la plus grande richesse, vois-tu, mais toi, tu ne le savais pas.

 

Je partirai avec cette richesse exquise dans les bras, je n’ai besoin de rien et je n’ai que cela, mais pour qui sait aimer, au monde, il n’y a plus grande fortune.

J’irai seule, et je me rappellerai, qu’un jour, près de toi, j’ai été la plus heureuse, et ce sera la seule fois, je crois.

 

Je pars, et je ne me retourne pas, tout ce monde et tous ces hommes, ne sont plus rien pour  moi.

Il ne me reste que ce cœur, vide et solitaire, une âme fanée et des larmes momifiées,

Et je ne me souviendrai que d’une chose seulement… qu’un jour, dans ma vie, j’ai aimé.

 

J’ai aimé, oui je t’ai aimé, par-delà toutes mes espérances et au-delà de mes seuls désirs,

Toi mon Unique, toi mon Absolu, toi que je croyais avec moi pour l’éternité,

Toi pour lequel j’aurais tout fait, pour qui j’aurais tout donné…

Toi, Marinko, celui que j’ai tant aimé.

 

 

 

—  FIN FU RECUEIL —-