Euthanasie ou avortement : n’est-ce pas le même débat ?

Qu'est-ce qu'une loi ?

Définition du dictionnaire Larousse : "Prescription établie par l'autorité souveraine de l'Etat, applicable à tous, et définissant les droits et les devoirs de chacun".

Ces derniers mois, l'actualité a été "riche" en évènements concernant des faits d'infanticides ou des questions d'euthanasie. Que l'on soit pro-avortement ou anti-avortement, que l'on soit pro-euthanasie ou anti-euthanasie, avant toute prise de position, ne devrions-nous pas commencer par nous interroger ? Je vous invite donc à vous poser ces quelques questions :

Quand commence la vie ? Demandons-le à toutes les femmes dont le voeu le plus cher est de donner la vie, et qui sont parfois prêtes à tout pour cela. Demandons-le aussi à toutes les mamans qui ont eu la douleur de perdre un enfant né prématurément. A quoi servent donc les tests de grossesse si ce n'est à confirmer le début d'une nouvelle vie ? Une maman ne considère-t-elle pas, dès ce moment-là, qu'elle est porteuse d'une nouvelle vie ? A partir de quand un foetus peut-il être considérer comme un être humain ? N'évoluons-nous pas chacun à notre propre rythme, que ce soit in-utero ou une fois né ? Qu'une femme ait le ventre arrondi ou non, est-ce là la preuve la plus tangible de sa grossesse ? Ce petit être ne commence-t-il pas à manifester sa présence par des mouvements dès le quatrième mois ? Une maman peut-elle nier cela ? Un bébé qui vient de naître n'est-il pas, à plus forte raison, une personne ?

A partir de quelle niveau la douleur devient-elle insupportable ? Sommes-nous tous égaux devant la souffrance ou chacun d'entre nous n'a-t-il pas une sensibilité différente ? A partir de quelle degré de douleur aurions-nous donc le droit de tuer notre prochain ? Demander à la société ou à ses proches de nous aider à mourir n'est-il pas leur faire porter une lourde responsabilité, un poids qu'ils auront sur la conscience pour le reste de leur vie ? Ou bien une loi a-t-elle pour but de nous rendre irresponsable ?

Se poser toutes ces questions, et y répondre chacun selon notre conscience, n'empêche pas de faire preuve d'humanité. Au contraire. Bien sûr qu'il y a des cas de grande détresse. Bien sûr qu'il y a des cas de très grande souffrance. Et rien ne nous permet de juger de ces gestes-là. Car, que ferions-nous, nous-mêmes, si nous étions "au pied du mur" ?

Tuer peut-il être un acte d'amour ? Parfois, peut-être… Mais seulement parfois…

Demander une loi pour "autoriser" ces actes désespérés, qui doivent rester des exceptions, c'est demander l'application pour tous d'une même solution ? Est-ce ce que nous voulons ? Et pourquoi ceux qui font le choix de la mort auraient-ils plus de droits que ceux qui préfèrent la vie ?

Ne nous hâtons jamais d'affirmer. Ne nous hâtons jamais de prendre une décision aussi grave. Commençons d'abord par nous interroger.