Karim Wade : avait-il besoin d’un poste Ministériel ?

Arrivé au pouvoir l’an dernier, Macky Sall, l’actuel Président du Sénégal a fait de la lutte contre l’enrichissement illicite une priorité parmi ses priorités. Une opération main propre qui à son terme pourrait envoyer derrière les barreaux plusieurs hautes personnalités sénégalaises.  Parlant justement des hautes personnalités, l’une d’entre elles ; et pas des moindres, se trouve actuellement dans les locaux de la section « recherche » de la gendarmerie de Colobane, un quartier populaire de Dakar.

Interpellé hier ainsi que 08 autres membres du régime précédent, Karim Wade le fils d’Abdoulaye a été interpellé hier à son domicile par des gendarmes. Et, selon des sources concordantes, celui qui a occupé plusieurs fonctions ministérielles du temps du règne de son père serait  actuellement gardé à vue à la brigade de gendarmerie de Colobane.  

Soupçonné « d’enrichissement illicite » depuis bientôt un an, l’ultimatum   lancé par les autorités sénégalaises à Karim Wade pour qu’il justifie la provenance de sa fortune expirait ce lundi 15 Avril 2013. Seulement, malgré le dépôt ce même lundi au Tribunal de Dakar par ses  avocats d’un document de 3000 pages justifiant l’origine de ses  biens, Karim sera interpellé. Et devrait dans les tous prochains jours être présenté aux  juges de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).

À la tête d’une fortune estimé à 694 milliards de F.cfa, Karim Wade, 44 ans,  n’est pas le seul membre influent de l’ex-parti au pouvoir à être dans cette situation. Toute chose qui pousse certaines personnes à qualifier cette opération « main propre » du Président Macky Sall de règlement de compte politique. Un argument très maladroit, surtout quand on sait que Karim Wade durant le règne de son père se comportait en intouchable.

Aussi, avec toute cette fortune, que cherchait-il en acceptant un poste ministériel ? Plutôt que de créer des polémiques inutiles, les uns et les autres devraient laisser la justice sénégalaise faire son travail. Car nul n’est au dessus de la justice ; fut-il le fils ainé du pape. Et, je pense tout modestement que les autres dirigeants africains qui gèrent d’une façon familiale le pouvoir   devraient mesurer les risques auxquels ils exposent leurs progénitures.

Karim se croyait intouchable parce qu’il se considérait le dauphin de son père. Mal lui en a prit !