Suite à la saisie du juge des référés par Nicolas Sarkozy et Carla Bruni en raison de la fameuse publicité mettant le couple présidentiel en scène, l'audience du jeudi 31 janvier a permis à Francis Teitgen, avocat de la compagnie aérienne, de s'illustrer lors d'une piquante plaidoierie :
"Carla Bruni et Nicolas Sarkozy ont le droit à la protection de leur vie privée. Le couple – le beau couple – qu'ils forment, les mots qu'ils s'échangent, les rêves qu'ils caressent, n'appartiennent qu'à eux. Mais la révélation de cet amour est le fait du président de la République lui-même. Et ce couple va autoriser la prise de milliers de photos. De belles photos de ce très beau couple."
Et plus particulièrement, "on s'intéresse à la femme. Parce que cette femme, avouons-le, on a tous envie de se l'approprier un peu. Ce sera peut-être la première dame de France !".
En conclusion, "le président de la République demande 1 euro de dommages et intérêts. C'est parfaitement digne de sa part. Mais la demande de Carla Bruni me paraît d'une nature différente. Elle demande 500 000 fois plus que le président de la République ! C'est beaucoup !". Mais c'est tout à fait normal voyons ! C'est une star, elle ! D'ailleurs, son avocat l'a expliqué : « l’exploitation de son image est une partie de l’activité professionnelle de Mme Bruni. Elle a des contrats publicitaires avec des marques qui lui offrent des ponts d’or pour qu’elle les représente. Une photo de Carla Bruni, c’est 500 000 euros ». Na !
Puis Maître Teitgen déclare au juge : "Par souci d'équité, votre tribunal donnera la même réparation à Carla Bruni et à Nicolas Sarkozy. Maintenant, je vous précise que nous sommes tout prêts à verser à une oeuvre de charité qu'(ils) nous indiqueraient…"
La compagnie aérienne a toutefois présenté ses "excuses profondes" au couple présidentiel. En effet, cette publicité fut certainement une stupide bévue de la part de Ryanair qui doit la regretter amèrement ! De même d'ailleurs que sa nouvelle publicité mettant en scène une collégienne en des termes quelque peu discutables ("Très chaud" "Tarifs de rentrée")…
Après tout, tant que les ventes se portent bien…