François Hollande, Benjamin Netanyahu et le Proche-Orient !

C’est bien dans la perspective de décrocher un troisième mandat lors des prochaines élections législatives du 22 janvier prochain en Israël que Benjamin Netanyahu, le boulimique de la colonisation illégale, le détracteur du processus de paix, aurait scellé une alliance avec Avigdor Lieberman, patron du parti ultra-nationaliste. 

Une initiative laissant présager le pire dans sa politique à venir ! Sous prétexte que ce premier ministre n’aurait pas, durant ses mandats successifs, engagé de guerres contre le Hezbollah ni contre Gaza, il passerait pour un modéré aux yeux de certains. 

Pourtant, même si son mode opératoire diffère de celui de son prédécesseur Ehud Olmert, il n’en est pas pour autant moins belliqueux, avec tout l’acharnement pathologique qu’on lui connaît bien, à vouloir manu militari entrainer presque toute la planète dans une sorte de paranoïa suicidaire, programmée contre un Iran surdiabolisé à force de fantasmes ! 

Le président Hollande s’avèrerait appartenir au clan des admirateurs inconditionnels de Netanyahu car il n’aurait pas hésité lors de son récent passage à l’Elysée à lui faire tous les honneurs dignes d’un seigneur irréprochable. 

Aller jusqu’à rappeler son attachement à la cause nationale qu’est la lutte contre la xénophobie, contre l’antisémitisme, devant un interlocuteur de cette envergure, prénommé Bibi, équivaut à faire avorter d’emblée la noblesse de l’idée de départ qui ne peut que faire «pschit» ! 

Après cette rencontre qui a scellé entre ces deux personnages une entente à faire pâlir de jalousie Nicolas Sarkozy, voilà que le président français est attendu demain dimanche par son homologue libanais à Beyrouth pour une visite de quelques heures avant de s‘envoler pour l‘Arabie Saoudite.

Dans un pays hautement fragilisé par le conflit syrien où, après l’assassinat de Wissam El Hassan, les tensions sont montés d’un cran, où les Marsiens ne font rien d’autre que de se tirer à boulets rouges, les deux chefs d’Etat discuteront des sujets brûlants autour de la Syrie voisine, du nucléaire iranien, thèmes si chers au cœur de Bibi ! 

Le message de François Hollande  devrait tourner autour de son attachement  à la souveraineté du pays, de son soutien indéfectible pour «une politique dite de distanciation par rapport au conflit syrien». Un message qui excepté d’un point de vue formel, ne devrait pas faire l’unanimité à Beyrouth mais qui passera comme une lettre à la poste lors de sa prochaine rencontre avec le roi Abdallah d’Arabie avec lequel il aurait une impeccable « convergence de vue» sur ces mêmes dossiers. 

Et voilà une petite illustration de ce que Georges Corm, ancien ministre libanais des Finances, appelle l’éternelle communautarisation du monde, laquelle au cours du temps, passe par des conflits divers et variés allant du nationalisme laïque au conflit civilisationnel sans oublier la lutte contre l’impérialisme, la lutte des classes. Derrière tous ces combats enrobés d’intentions de façades qui ne sont que des leurres, se cachent des ambitions humaines aux « enjeux profanes. (Pour une lecture profane des conflits).