Il était un petit navire

 

                                               Il était un petit navire…Qui pouvait bien peu naviguer.Déjà l’idée d’appeler un bateau du nom d’un général de blindés pouvait surprendre. La mémoire a ses raisons. A se demander ce que le Général de Gaulle penserait de cette gloire aléatoire. La crise aidant, les manifestations occupant les medias, – là aussi, la comptabilité est fluctuante-  on a peu fait état de la nouvelle galère de notre porte-avions.

Après 18 mois de cale sèche, on s’aperçoit que les arbres d’hélices ont une usure anormale. Que 7,5 milliards d’euros flottant connaissent de telles pannes laisse rêveur ! Les coûts de gestion et d’entretien augmentent discrètement la facture. Confidentielle défense…La puissance d’un état se mesure à ce type d’armement, nous dit-on. Il en va de notre indépendance, etc.. La plupart des Français ne comprennent rien à ces plans stratégiques qui ont sûrement leur importance diplomatique, leur intérêt militaire dans le concert mondial. Toutes préoccupations qui sont à 20000 lieues de notre quotidien.  

      Il importe que le drapeau tricolore flotte sur les océans, enfin, quand il peut. Et l’on nous a annoncé la construction d’un 2° rafiot, pour être toujours présent sur le lieu de conflits. Dans le cadre des économies des dépenses, ne pourrait-on pas se dispenser de ce luxe ? Le gouvernement n’hésite pas à supprimer des postes de fonctionnaires, à endetter les générations futures en soutenant banques, voitures et autre mais ne parle pas de cet abysse. Une coûteuse discrétion.Chacun sait où le pacifisme a jadis conduit. Il se trouvera toujours de beaux esprits pour expliquer portulans à l’appui la nécessité de cet armement.  Des retards s’accumulent autour de l’A400M.

 Décidément sur mer ou dans les airs, ça flotte mal.