Bonbons, centimes et Francs perdus…

 

 

Comme un goût de délire nostalgique…

J’ai vu aux informations de TF1, qu’une grande fête s’était installée, avec tout comme autrefois, des manèges de chevaux de bois, des grands-huit, des autos-tamponneuses, et bien entendu, ces merveilleux stands de barbes à papa, berlingots et autres sucreries…
Puis au hasard d’un plan caméra, on voyait une charmante mamie, acheter à son petit-fils qui criait : "je veux ça !" "Je veux ça !", les mêmes "hosties" qu’à mon époque, celles-là mêmes remplies d’une poudre pétillante, dont tous ceux de mon âge avancé, doivent se souvenir…
Puis j’ai vu le prix… 2€ pour une petite poche transparente, ne contenant apparemment que très peu de ces fameuses hosties… Cela m’a interpellé…
Je me suis alors livré à un petit calcul, en faisant fonctionner mes neurones, n’ayant jamais oublié le temps où enfant, avec les 50 centimes de Franc, que mon père glissait dans ma poche chaque matin, je passais avant de me rendre à l’école, par la librairie-papeterie-confiserie, de Talence, celle du coin de la rue du Général Piercing, juste à côté de la supérette "l’Aquitaine"…
Avec ces 50 centimes de Franc, j’avais droit à une poche énorme de ces friandises, puisque une hostie coûtait 1 centime de Franc ! (Eh oui ! Géniale époque des centimes en fer-blanc !)
Je me suis alors dit, qu’un euro d’aujourd’hui, valait en arrondissant 6.5 Francs…
Suis-je dans la norme ? Bon !
Sachant qu’un Franc contenait 100 centimes, si l’on multiplie (pour ma conversation) par 6.5, cela correspondrait à 650 centimes de Franc.

Je me suis alors rendu compte, du malheur de ce petit garçon, qui, si on l’avait renvoyé d’un coup de baguette magique, dans les années 55/60, serait reparti avec un sourire radieux, et, l’équivalent de 2 ou 3 boîtes à chaussures d’hosties !
Car admettez, que 650 hosties, représentent tout de même un joli volume !
Fort heureusement pour le gamin, nul n’avait dû lui signifier, à côté de quoi il était passé !
Bon juste après, c’est laid, je le sais, je me suis souvenu de mes jeunes années de délinquant tabagique, et de la facilité qu’il y avait à se procurer des cigarettes, avec un petit : "je le dirai pas à ton père" en réprimande, après que l’on ait prétendu, que ce, c’était pour lui que nous faisions cette course…
Me sont également revenues en mémoire, ces cigarettes qui s’appelaient des "P4", au nombre de 4 donc, dans un étui rouge, style emballage de pétard à mèche, et que ce paquet ne valait que 20 centimes de Franc !
Donc toujours en suivant le même raisonnement, avec les 50 centimes que mon père continuait à me donner chaque matin, je pouvais me payer 2 paquets de "P4", et avec les 10 centimes restants, une énorme boule de chewing-gum à la menthe, que je réservais dans ma poche, histoire de pouvoir la mâcher le soir venu, afin de masquer les odeurs de tabac…
Pour les plus économes, ou du moins, les non-amateurs de sucreries matinales, il leur suffisait d’économiser durant trois jours, soit trois fois 50 centimes (de Franc, je le rappelle), pour pouvoir aller s’acheter un paquet de "Gauloises Caporal", dont le prix était justement de 1.50 Franc, ou demander à un "grand" de le faire pour eux !
Sans doute, ai-je dû apprécier un peu trop les hosties à un centime, (quelques "Roudoudous" à 20 centimes de Franc aussi, ceux-là même, qui selon le chanteur Renaud, nous niquaient les dents), car j’ai développé sur mes vieux jours, un diabète de type 2…
Par contre, j’ai vaincu le tabagisme depuis 15 ans…
Allez savoir si cette fois, c’est par souci pour ma santé, ou pour mon porte-feuille…
Je vais être Franc … Ce doit être conjointement pour les deux raisons !
Même si on dit que certains sont malsains, les petits plaisirs, à notre époque, se font quand même bien plus rares…
 

LA DETTE ET NOUS … DEMAIN !

Ce sera pire ! Car comment imaginer pouvoir rembourser 2000 milliards d’Euros avec les superbes idées de nos brillants financiers et libres penseurs de notre gouvernance actuelle …

La France comme la plupart de nos concitoyens européens est dans une drôle de mélasse qui colle de plus en plus à la semelle et dont on ne peut se débarrasser …

Pourquoi ?  Je vais vous le dire …. en quelques lignes simples et sans avoir fait l’ENA ou autres Grandes Ecoles …

Un :  parce que  l’Egalité et la Fraternité sont – depuis bien longtemps –   de jolis mots qui ne sont plus suivis d’effets … L’égalité pour ceux qui payent plein pot pour ceux qui ne paient rien et qui profitent de tout … La fraternité servant le partage … que si peu partagent …

Il faut que pour chaque Euro gagné, chaque citoyen de notre beau pays, fier d’être Français, heureux de l’être parce que vivant, travaillant et bénéficiant de tous les avantages et en règle sur notre sol cède, à l’Etat par l’impôt sur le revenu, obligatoire POUR TOUS,  selon une grille juste et calculée sans l’application de pourcentages totalement dépassés et disproportionnés suivant les tranches.

Je gagne 1€ je règle à l’impôt 10% et ainsi de suite jusqu’aux plus grosses fortunes doublement pénalisées ( à partir de 500.000€ par an … par exemple …)

Tout le monde, je dis bien TOUS, doivent contribuer à ce qui fait la richesse et la douceur de vivre dans notre pays … Infrastructures, régimes sociaux et de santé, transports collectifs, éducation, culture, recherche et j’en passe.

Il est totalement crétin, irresponsable et utopique de faire payer à la moitié de la population de ce pays ce que l’autre moitié dépense sans compter, sans réfléchir et en trichant … en plus. Il est totalement anormal que sous le prétexte de faire de l’humanitaire et de se donner bonne conscience, des médicaments ( revendus pour la plupart dans un trafic immonde) , des soins médicaux et hospitaliers, des avantages familiaux soient gratuits et empêchent la réflexion et la prise de conscience que tout se paye.

Il est grand temps avant une vraie révolution et une haine incontrôlée des citoyens honnêtes de mon pays contre celles et ceux qui ne sont que des "profiteurs" du système de nous réveiller …

Demain il sera trop tard !

Dépenses de Noël : qu’en est-il vraiment ?

Certains d’entre nous subissent la crise, d’autres la craignent, d’autres s’en servent comme excuse pour être toujours plus proches de leurs sous…

Noël représente un budget très important pour tous les foyers, et d’autant plus pour ceux qui doivent aussi organiser un repas… D’une part, ça nous embête de mettre un demi-salaire dans des cadeaux mais d’autres part on n’aime pas faire des cadeaux ridicules sous prétexte que c’est la crise…alors dans tout ça pour choisir c’est pas très évident !

Noël 2013 est trop récent pour que les chiffres ait été réellement étudiés mais des analyses avaient été faite, avant, pour connaître les intentions des français…

Au niveau Européen la dépense moyenne pour noël est de 450 € par foyer et cette dépense est en hausse de 0,7 %. Bien évidemment, comme vous pouvez vous l’imaginer, il y a de fortes inégalité entre les pays. Alors que les dépenses en Allemagne et en Suisse ont augmenté de 6,7 % pour l’un et 3 % pour l’autre, elles sont en baisses de 2,4% en Italie et 13 % en Grèce !!!

La France, elle aussi fait partie des baisses. Avec – 0,9%, on note qu’en France, la part attribuée aux repas des fêtes est de plus en plus importante. Comme je disais plus haut, c’est un choix pour tous ceux qui organisent aussi le repas : soit la nourriture, soit les cadeaux…faire les deux étant souvent hors de portée.

38 % des cadeaux sont achetés sur Internet, un chiffre qui augmentent d’année en année et l’on voit notamment une hausse sur les sites dont les frais de port sont gratuits.

Enfin, dernière anecdote : 42 % des français trouvent légitime de revendre leur cadeaux de noël et 83 % d’entre eux le font en secret de la personne qui leur a offert… Donner une enveloppe avec quelques billets est la grande mode et évite, surtout, les moments désagréables où l’on se rend compte que l’autre a revendu son cadeau…

La tablette a été le produit phare du noël 2012 et sera aussi celui du noël 2013. 17 millions de tablettes vendues en 2012 soit 156 % en plus qu’en 2011. Je pense que les chiffres 2013 vont être encore plus impressionnants étant donné que le prix des tablettes a encore baissé.

Affaire à suivre…Nous attendons le rapport du Pôle Nord ! 

Le tourisme dans le rouge

Les chiffres pour le mois de juillet tombent comme un couperet. Les vacanciers ont été moins nombreux, et ont moins dépensé que l’an dernier. La chute du pouvoir d’achat avec la crise, conjuguée à un temps hésitant au début du mois, a eu des effets négatifs pour tous les acteurs du secteur, des villages vacances jusqu’aux campings.


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Avez-vous ralenti vos dépenses depuis le début de l’année ?

Ma réponse à cette question est sans hésiter : « Oui », pour plusieurs raisons.

Effectivement, vivant en couple, ma compagne et moi avons énormément ralenti nos dépenses.


Tout d’abord parce que nos revenus sont restés identiques à ceux de l’année dernière et qu’une annonce a été faite à de trop nombreuses reprises au cours de l’année: "les impôts vont augmenter !"

Et c’est bien là tout le problème… "De quelle manière vont-ils augmenter?"


De plus, tout augmente au jour d’aujourd’hui et continue à le faire. L’eau, l’électricité, le gaz, mais également les produits de la vie quotidienne… Et par dessus tout, le prix de l’alimentaire a grimpé. Pour tout vous dire, je n’ose même plus m’aventurer devant un étalage de charcuterie ou de poissonnerie  quand je vais dans une grande surface. 


Enfin, l’essence a monté en flèche (env. 1,70 € le sans plomb par exemple), quelle arnaque !

 

Mais n’oublions pas non plus le loyer et les divers types d’assurances. Par exemple, notre mutuelle santé est passée de 75 € l’an passé à 92 € cette année. Vous avez dit "Profiteurs de la Crise"? 

 

Notre loyer, quant à lui, a pris environ 360 € de plus à l’année comparé à il y a trois ans !

Espérons que nous ne serons plus en location d’ici à dix ans, n’imaginons pas un seul instant jusqu’à quel point notre loyer pourrait encore augmenter. 

 

Malheureusement pour le moment, le taux horaire de nos paies ne suit pas cette hausse du coût de la vie. 

 

C’est pourquoi nous avons décidé de "juguler" les dépenses par divers moyens. 

 

Premièrement, moins d’utilisation de la voiture ou d’un tout autre moyen de locomotion à essence, nous sommes heureux de vivre dans une grande ville, alors : "vive la marche et les transports en commun".

 

Deuxièmement, moins de petits plaisirs satisfaits dans les magasins. Le budget "courses" s’est resserré au minimum vital, essentiellement axé sur la nourriture, décidant au passage d’acheter que des sous-marques (parfois deux fois moins chères ou plus que certaines marques !)

 

Aussi, nous avons changé nos habitudes. Achat de lampes à LED pour économiser de l’électricité, des douches de cinq minutes pas plus…

 

Enfin, et nous terminerons pas ceci, nous essayons de faire des sorties dites "gratuites". Le principe est simple, et difficile à tenir sur la Côte d’Azur : éviter de dépenser dans autre chose que l’essence et les parkings.

 

Tout cela nous fait froid dans le dos. Comment ferons-nous d’ici à quelques années si le coût de la vie continue à grimper et que nos salaires ne suivent pas cette hausse ? 

 

En guise de conclusion, voici les résultats d’un sondage « M6 » de mercredi 12 juin 2013 (panel de 71161 votants) :

 

82 % des sondés  ont répondu « oui », tandis que le « non » remporte 17 % des voix loin derrière.

1 % des interrogés restent « sans opinion ».

 

Et vous, avez-vous ralenti vos dépenses depuis le début de l’année ?    

De restrictions en pauvretés, comment réduire les dépenses de l’Etat pour les 3 %

quand il ne reste plus rien à grignoter ?

 

Sarkozy est déjà passé, et le gras qu’il a laissé dans les services de l’État, vient d’être mangé par les contraintes budgétaires. Nous en serions à ne plus payer l’essence des voitures de police au ministère de l’intérieur. Cela devient inquiétant, les factures payées aux entreprises le sont avec plus de trois mois de retard, la gendarmerie est privée pour la seconde année consécutive d’achats de véhicules. Bientôt on ne pourra plus acheter de crayons. Les services de l’État sont exsangues, hôpitaux en déroute au point qu’il n’y a plus assez de médecins et qu’il faut avoir recours aux intérimaires qui coûtent plus cher, la police exsangue et sous équipée, éducation nationale défaillante, prisons d’un autre temps, inhumaines, …..etc..

Services administratifs décharnés, lancée sous le quinquennat Sarkozy, la Révision Générale des Politiques Publiques, RGPP, qui prévoyait de ne remplacer qu’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique, les a profondément déstabilisés. Il y a cinq ans, 26 personnes qui travaillaient dans une trésorerie d’Ile-de-France, ne sont plus aujourd’hui que 21, encadrement compris. Mais sa charge de travail, est restée toujours aussi lourde, accueillir les contribuables qui veulent régler leurs impôts, assurer le paiement des dépenses engagées par des collectivités locales provoque du stress. Il arrive que parfois les bureaux soient fermés. Cela permet de respirer et de travailler sans avoir à gérer le public.

Les restaurateurs des Landes ne se plaignent plus, ils reçoivent de moins en moins souvent la visite des fonctionnaires de la répression des fraudes. Dans le département, le service a perdu près de la moitié de ses effectifs depuis début 2010…..

L’État n’assure plus son rôle. La France n’est plus qu’un pays «ordinaire» vestige d’une gloire que les Français ont minée. Cette dette nous prend à la gorge, nous étouffe, on ne respire plus. Pourrons-nous la réduire, c’est peu probable, l’effort est trop important, et elle augmente tous les jours. 3 % de déficit à la fin de l’année c’est de la méthode Coué, personne n’y croit. Mais, il faut tenir, ne pas lâcher, tout n’est jamais perdu. Bruxelles nous a accordé deux années de plus, pour atteindre ces 3 % de déficit, mais est-ce possible chaque année la dette plombe tous nos efforts.

On en est à regarder du coté de la garde républicaine pour quelques économies, c’est triste. Et ce qui paraît le plus sidérant c’est d’entendre de l’opposition clamer qu’il faut réduire les dépenses de l’État, mais qu’elles dépenses ? Les retraites sont prévues puisqu’il faut palier au déficit de 21 milliards en 2017, ainsi que les allocations familiales en déficits, quoi d’autre ? La formation des chômeurs dont le coût atteint 30 milliards d’euros a besoin d’être revue. C’est un échec gouvernemental et patronal qui profite aux entreprises de formation, pas aux chômeurs.

Nous ne pouvons plus augmenter les impôts, nous sommes à 46,5 % du PIB de prélèvements obligatoires en 2013. La France n’étant plus devancée que par le Danemark à 48,2 %. Notre dépense publique se montre à 56, 9 % du PIB, nous avons donc un différentiel de – 10, 4 % du PIB. Nous dépensons donc trop ! En 2011 les dépenses publiques étaient par rapport au PIB de 56 % et les prélèvements obligatoires de 43, 9 %, soit un différentiel de – 12, 1 %.

Nous avons gagné 1, 7 points en un peu plus d’une année, ce n’est pas suffisant pour réduire ce différentiel. Notre charge de la dette en 2012 dans la loi de finances rectificatives était de 48, 7 Md€, et cette charge diminuera peu en 2013 d’autant plus que notre dette fin 2012 augmenta à 90,4 % du PIB. L’équation est simple, les dépenses de l’État hors charge de la dette augmentent spontanément de 6 milliards par an selon la Cour des comptes, et de 7 milliards selon le ministre du budget Bernard Cazeneuve. En 2014 il faudra trouver 7,5 milliards d’euros pour une baisse de 1,5 milliards sans que le différentiel se réduise de beaucoup.

Le rapport de la Cour des comptes, Le rapport situation perspectives finances publiques_2012, dans les perspectives pour 2013 et au delà, décrit l’ampleur de l’effort à réaliser. L’analyse porte sur l’effort structurel à faire en 2013 pour passer le déficit de 4,4 % à 3 % en 2013, avec un PIB brut de 2. 033,7 milliards d’euros fin 2012, l’économie faire est de 28,5 milliards d’euros. On sait que cela ne sera pas possible on mesure donc qu’il faudra faire plus que ce qui est prévu, d’autant que notre dette pourrait atteindre 100 % du PIB en 2017 et à 108 % en 2020 si aucune mesure de redressement n’est prise. Sans augmentation des primes de risque, donc des taux d’intérêts, la charge des intérêts passerait à 3,5 % du PIB soit, 80 milliards d’euros en 2016 pour un PIB de 2.285,7 milliards d’euros.

Le rapport dit que la composante conjoncturelle ne peut être diminuée que si la croissance du PIB est supérieure à son rythme potentiel, c’est évident. Or la composante conjoncturelle dépend de la croissance de nos partenaires, et dans la zone euro elle est principalement négative. Comme par ailleurs, la croissance sera nulle, voir négative en 2013, le solde conjoncturel se dégrade de 0,7 points. L’effort structurel équivaut à 1,1 point de PIB et pour une croissance nulle, il représente 44 Md€ en 2013. Le graphique ci dessous donne les économies nécessaires à faire pour ramener le déficit à 3 % du PIB en 2103 en fonction de la répartition des dépenses et des prélèvements obligatoires.

 

 

Si par exemple l’effort est réparti 1/3 en recettes et 2/3 en dépenses, soit courbe verte pour une croissance nulle en 2013 les économies nécessaires s’élèveraient à 28,5 Md€ comme précédemment calculées.

Bruxelles nous accorde deux années pour l’objectif de 3 % du PIB, et comme chaque année les dépenses incompressibles de l’État augmentent de 6 à 7 milliards d’euros, l’économie à réaliser serait fin 2015 de 40, 5 à 42, 5 milliards d’euros dans l’hypothèse d’une croissance nulle. Or les courbes du graphique nous montrent une linéarité de l’économie à réaliser en fonction de la croissance du PIB. Pour une croissance du PIB de 2 % dans les deux années 2014 et 2015 ce qui est une hypothèse hasardeuse compte tenu du chômage, le gain d’économie s’établirait à 13 milliards d’euros, ce qui compenserait juste l’augmentation systématique des dépenses de l’État. Il nous faudrait donc faire 28,5 milliards d’euros d’économie à fin 2015. Cela paraît irréalisable, il faudrait plus de 2 % de croissance.

 

Nous n’atteindront pas 3 % de déficit en fin 2015.

 

Que peut faire le gouvernement ?

François Hollande avait promit l’équilibre en fin de mandat en 2017. Or les conditions de la Commission de Bruxelles, par suite de nos engagements pris sous la précédente gouvernance nous obligent à 3 % de déficit fin 2015. Faire infléchir ces conditions avec l’aide de nos partenaires portugais, espagnols et italiens qui ne peuvent continuer dans cette rigueur austère est une possibilité.

Pour Martin Wolf éditorialiste et économiste au Financial Times, le modèle allemand n’est pas exportable; voir Le Monde.fr. Pour lui les énormes déficits enregistrés par les pays, Grèce, Portugal, Espagne, Irlande étaient constitués en termes de demande intérieure sur essentiellement des dépenses privées alimentées par le crédit. Puis survint la crise financière mondiale. Les apports de capitaux se tarirent et la dépense privée s’effondra, générant d’énormes déficits budgétaires. Émergea alors, notamment à Berlin, un consensus fondé sur l’idée erronée qu’il s’agissait d’une crise budgétaire….. Il n’en reste pas moins que cette chute des crédits privés s’est traduite par une crise budgétaire.

Dans l’immédiat que faire d’autre que de rééquilibrer les retraites, les allocations familiales, et la formation des chômeurs, il faut tailler partout sans aggraver la compétitivité, c’est à dire agir sur des économies non productives. Tout d’abord se défaire autant que faire se peut de nos participations dans les entreprises d’État, EDF et autres. Supprimer tous les logements de fonction, préfets compris, et autres avantages des fonctionnaires. Dans les prisons réduire le nombre de détenus pour éviter d’investir, développer le bracelet électronique. Agir sur la TVA de la restauration rapide qui ne donne pas le rendement prévu. Revoir le financement de la formation professionnelle afin de donner plus de marge aux entreprises, 1,9 milliards en 2009, et sur les exonérations d’impôt sur le revenu du salaire de l’apprenti ainsi que sur le crédit d’impôt des sociétés pour les employeurs d’apprentis, 2 milliards en 2009.

Quant à réduire le coût du travail comme le réclame Bruxelles, ce ne sont pas les quelques euros de moins sur le tarif horaire qui feront retrouver à nos entreprises leur manque de dynamisme chronique comparé à celui des allemands. Sur le premier trimestre 2013, la production de Renault et de PSA chuta de 32 % pour tomber à 350.000 unités, voitures particulières et véhicules utilitaires, Les Echos.fr.

Réduire le financement des collectivités locales en favorisant le groupement des communes afin d’éviter des doublures d’emplois et des services communaux, et combattre la fraude plus efficacement pour faire rentrer de l’argent. Parallèlement , il faut créer des emplois par la banque d’investissement PME, PMI, activer les emplois jeunes et de génération par une meilleure information en combattant l’offensive de la droite qui étouffe ce qui est fait par le gouvernement.

 

Bientôt impossible de payer en espèces au dessus de 1 000 € !

 

Dans le cadre du Comité national mis en place pour lutter contre la fraude en France, le gouvernement a clairement manifesté son intention d’ici la fin 2013 de baisser le plafond autorisé pour les paiements en espèces auprès des commerçants.

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Sarko one – l’ardoise laissée aux Français

 Le président François Hollande aimerait bien faire avaler aux Français que le gouvernement et lui-même sont en pleine austérité et serrent leurs ceintures de trois crans, réduisant au maximum les dépenses de l’état. L’état comme beaucoup de ménages Français est en surendettement et continue de payer aujourd’hui  les extravagances du précédent président tout en maintenant un régime de vie princier


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Actualité économique du 3 août

 

 

 

USA : hausse sensible du chômage

 

Malgré des créations d’emploi plus fortes que prévu, le taux de chômage a légèrement augmenté aux Etats-Unis à 8,3% de la population active contre 8,2% précédemment. Le département du Travail a annoncé que 163 000 emplois avaient été créés en juillet contre 100 000 attendus et 64 000 en juin. L’intégralité de ces nouveaux emplois viennent du privé (172 000 postes créés) alors que le public en 9 000. Néanmoins, le taux de chômage reste assez nettement au-dessus des 8%, et ce depuis plus de trois ans. Pourtant, la banque centrale américaine, la Fed, n’a pas annoncé cette semaine un troisième cycle d’assouplissement monétaire pour relancer une économie qui souffre de la crise de la dette en zone euro. Le blocage politique actuel pourrait aussi aboutir à des hausses d’impôts et à des coupes dans les dépenses publiques au début de 2013. Le PIB américain n’a progressé que de 1,5% en rythme annuel au deuxième trimestre après 2% au premier trimestre.

 

Pertes en hausse pour Dexia

 

La banque franco belge Dexia, ancien leader du financement aux collectivités locales, accuse une perte nette de 1,2 milliard d’euros pour le premier semestre de l’année, 735 millions rien que pour le deuxième trimestre après 431 millions au premier trimestre. Le groupe a également annoncé un changement de l’équipe dirigeante. Le démantèlement de Dexia est en cours mais se heurte encore aux réticences de Bruxelles qui souhaite voir tout lien coupé entre la banque et les activités françaises de financement aux collectivités. Alors que le Dexia Credit Local (DCL), la Caisse des Dépôts et des Conciliations (CDC) et l’Etat Français devaient récupérer chacun 31,67% de Dexia Municipal Agency (Dexma), la filiale de Dexia spécialisé dans le refinancement des prêts octoyés par le DCL, la Banque Postale prenant le reste (5%), Bruxelles a bloqué le démantèlement le jugeant incompatible avec les garanties publiques de 90 milliards d’euros nécessaires pour couvrir les besoins de financement de Dexia. De plus, la Belgique qui devait en apporter 60,5% et la France 36,5% (le reste pour le Luxembourg) veut renégocier ce partage. La France ne veut pas alourdir sa contribution mais souhaite aussi que l’entrée en lice de la nouvelle banque co-détenue par la Banque Postale (65%) et la CDC (35%) se fasse rapidement. Sans l’accord de Bruxelles, les collectivités locales doivent se contenter de prêts exceptionnels de la part de la Banque Postale(4 milliards) et de la CDC (5 milliards). 

 

Les autorités indépendantes en ligne de mire

 

Les économies budgétaires vont se faire ressentir chez les autorités administratives indépendantes (AAI). Aurélie Filippetti, la ministre de la culture et de la communication, a annoncé sa volonté que les crédits alloués à Hapodi, la police du net, soient réduits. En fait, toutes les AAI sont en ligne de mire pour économiser de l’argent. Elles sont aujourd’hui 38 à réguler un domaine précis. Mais leur indépendance leur a permis de disposer de budgets et d’effectifs très importants.Parmi elles, on trouve des très connues comme le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) ou la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Un rapport rédigé par deux députés (un de gauche et de droite) préconise une surveillance de la part de Bercy et des fusions pour des AAI avec des domaines très proches, comme le CSA, la Hadopi et l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes).

 

 

Actualité économique du 26 juin

 

Espagne : cession d’actifs en vue

 

Lundi, l’Espagne a demandé officiellement à l’Europe une aide pour recapitaliser ses banques en difficulté. Aucun montant précis n’a été spécifié mais le chiffre tournerait autour des 62 milliards d’euros, celui annoncé comme le pire des scénarios par des audits indépendants commandés par le pays. L’aide ne concernerait pas les plus gros établissements bancaires (BBVA, Banco Santander), mais ceux déjà nationalisés (Bankia, CatalunyaCaixa, NovaGalicia et Banco de Valencia). On ne sait pas non plus qui prêtera cet argent : le Fonds Européen de Stabilité Financière ou le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) ? C’est une question importante car le MES disposera d’une priorité de remboursement en cas de défaut de paiement, par rapport aux autres créanciers privés. Les établissements qui recevront de l’argent devront se conformer aux règles européennes entourant les aides d’Etat, autrement dit des cessions d’actifs en contrepartie. Ce qui entrainerait des ventes importantes de participations que détiennent les banques ou encore les caisses régionales (les "cajas") dans de très grosses entreprises nationales. Pendant de nombreuses années, les banquiers se sont enrichis en siégeant dans les conseils d’administration et les cajas octroyaient des prêts aux entreprises qui éprouvaient des difficultés à se financer. L’ensemble des ventes serait évalué à environ 22 milliards d’euros. Mais dans ce contexte de crise, les investisseurs pourraient être tentés d’attendre pour acheter des parts, pour espérer voir les prix baisser encore un peu. Les entreprises concernées envisageraient d’acheter elles-même les parts quand elles le peuvent…

Un milliard de gel des dépenses

 

Ce lundi, le ministre de l’économie et des finances Pierre Moscovici, dans l’attente du rapport de la Cour des Comptes, avouait que le gouvernement allait devoir réaliser entre 7 et 10 milliards d’économies supplémentaires, s’il veut tenir ses objectifs de réduction des déficits (4,5% du PIB fin 2012, 3% fin 2013). Ce mardi, Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au budget, a annoncé que la France allait geler ses dépenses, pour un montant d’un milliard d’euros, hors charges de la dette et pensions. Les ministères vont devoir se serrer la ceinture, hormis les ministères dits prioritaires que sont l’Education, la Justice et l’Intérieur. Outre les ministères, tous les opérateurs de l’Etat et les administrations sont concernés. On parle déjà d’une coupe dans les dotations pour les collectivités, estimées à 55 milliards d’euros.  

Toujours ce mardi, Michel Sapin, le ministre du travail et du dialogue social, a affirmé que la hausse du SMIC sera de 2% au premier juillet. En tenant compte de l’inflation de 1,4%, le coup de pouce promis par François Hollande sera de 0,6%. Concrètement, les employés au SMIC toucheront un peu plus de 20 euros supplémentaires, chaque mois. 

 

 

Bouclier fiscal : 735 millions d’euros aux riches en 2011

 

Le bouclier fiscal voté sous le quinquennat de Jacques Chirac et modifié par Nicolas Sarkozy a coûté 735 millions d’euros à l’Etat en 2011, aux titres des revenus 2011, bien que le dispositif ait été supprimé en 2010. 13 034 contribuables en ont bénéficié, soit en moyenne un cadeau de 56 400 euros. Ce dispositif permettait de plafonner à 50% des revenus les taxes des contribuables. 735 millions, c’est 100 millions de plus qu’en 2010. 

 

 

 

En bref, le Crédit Agricole va débloquer 1,875 milliard d’euros pour aider les collectivités locales à se financer. Depuis le démantèlement de Dexia, elles ont de plus en plus de mal à trouver des fonds auprès des banques, très réticentes. Le Crédit Agricole ne veut pas que des établissements comme la Banque Postale qui détient des parts de Dexma, la filiale de Dexia qui s’occupe de ces prêts ait la vois libre vis à vis des collectivités locales. Ces prêts sont pourtant très pénalisants : leur durée est de 15 ans, sans dépôt en face.