Le renouveau des plantes tinctoriales

 

Dès la préhistoire, les hommes ont entretenu des liens étroits avec leur environnement naturel , ces liens étant les garants de leur survie. Pour se nourrir, se vêtir , se soigner, ils ont dû très tôt maîtriser les propriétés  des plantes , découvrant peu à peu l’usage nutritif de celle-ci , l’usage thérapeutique de celle-là  mais aussi la possiblité de se protéger en se couvrant grâce aux fibres contenues  dans cette autre et tissées par leurs soins !

C’est aussi dès cette époque , comme le prouve l’art pariétal  de Lascaut ou Altamira , que nos ancêtres ont également découvert les propriétés  et usages colorants des plantes, minéraux ou animaux .Tout naturellement ils se sont mis à fabriquer des peintures, gommes, résines et teintures colorées , si utiles pour apporter couleurs et distinction à toutes sortes d’objets de leur vie , en particulier les tissus dont ils se paraient.

Jusquà la fin du XIXème siècle , les colorants végétaux et minéraux  étaient les seules matières utilisées pour la teinture , avec des variantes et des bonheurs divers . Issues des plantes dites tinctoriales  et techniques , souvent cultivées comme telles par les moines  dès le Moyen-âge dans les jardins des monastères et  abbayes, elles furent peu à peu pris en charge  par le monde rural avant que le développement industriel des colorants synthétiques  ne porte un coup fatal à ces cultures artisanales et ne normalisent couleurs et nuances au grand regret de certains botanistes partisans du renouveau des couleurs naturelles.

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