Chapeau ! la retraite…

 

Il ne faut pas tergiverser : c’est un scandale !

Philippe VARIN, PDG de PSA a touché en 2011 plus de 3 millions d’€uros de rémunération. Cette somme est tombée à 1,3 millions en 2012. C’est confortable, et certainement mérité, eu égard à la complexité du poste.

Mais la famille PEUGEOT, actionnaire principal, n’est pas satisfaite des résultats de Monsieur VARIN et décide de mettre un terme à leur collaboration (prévue pour durer jusqu’en 2017 au départ), et de le remplacer par Carlos TAVARES, transfuge de Renault. Indépendamment des salaires touchés au titre de 2013, des indemnités qui lui seront certainement versées en compensation de la rupture anticipée du contrat, Philippe VARIN va toucher une retraite chapeau de l’ordre de 21 MILLIONS d’€UROS.

 

Les performances de PSA n’étant pas bonnes ces dernières années, un « contrat de compétition » a été signé entre la direction et les syndicats, prévu pour générer 125 millions d’€uros d’économies en gelant les rémunérations, supprimant ou diminuant des primes ou autres avantages, etc…essentiellement au détriment des salariés. Près de 20 % de ces économies prévues vont donc finir dans la poche de Monsieur Philippe VARIN !

21 millions d’€uros, vu l’âge de Monsieur VARIN, cela veut dire qu’il pourra dépenser au minimum un million d’€uros par an, soit 83 000 €uros par mois, financés entre autres par des salariés qui en gagnent péniblement 50 fois moins !

Et il faut garder à l’esprit que Monsieur VARIN n’a pas donné totale satisfaction à ses actionnaires !

L’ouvrier ou l’employé qui ne donne pas satisfaction, on le rétrograde, on le licencie, et on l’envoie à Pôle Emploi ; lui on lui paie une retraite royale.

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La nouvelle Peugeot 308 en avant-première

La nouvelle 308 devrait être bientôt dévoilée. Cette nouvelle Peugeot (sous le nom de projet T9), je la connais bien puisque je travaille sur le site de Sochaux. Et c’est justement là que cette nouvelle 308 sera  exclusivement fabriquée.


Le site d’Autoplus dévoile déjà la nouvelle 308, que Peugeot devrait montrer ce lundi 13 mai pour la première fois en avant-première au centre de design PSA. Fabriquée dans le fief du Doubs, la voiture a déjà été présentée à quelques personnes dans l’Aire urbaine. Jusqu’ici baptisée Projet T9, la nouvelle lionne ambitionne de s’attaquer directement à la concurrence allemande. En ligne de mire, on pense bien-sûr à la Volkswagen Golf. Toujours selon le magazine Autoplus, la voiture sera légèrement plus petite que sa devancière . Un poids maîtrisé lui permettant donc de rester sous la barre des 85 g de CO2 au kilomètre, de sorte à pouvoir bénéficier d’un bonus écologique.

Esthétiquement, la nouvelle 308 adopte une calandre qui revendique son air de famille avec la 508. La présentation officielle est prévue en septembre prochain, au salon de Francfort.

 


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Métropolis, le scooter trois roues siglé Peugeot

Les Piaggio trois-roues ont quelques concurrents, mais rares sur le marché français. Cela devrait changer avec le nouveau scooter trois-roues de Peugeot qui débutera sa carrière en mai dans l’hexagone avant de tenter de gagner du bitume en Italie, Allemagne et Espagne. Petit problème, il est annoncé « à moins de 10 000 euros ». La French touch et la française qualitat pourront-elles convaincre si les prix du principal concurrent baissent ?

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Peugeot, le contexte, la politique, le plan Montebourg,

après le calumet de la paix entre Ayrault et Varin des pansements.

 

Nous sommes tous inquiets de la situation de Peugeot reflet de la situation générale de l’automobile Française qui ne vend pas assez de voitures. Puisque l’on ne vend pas assez de voitures c’est que les commandes ne le permettent pas. Et si, elles ne le permettent pas, on ne peut fabriquer plus que ce que l’on peut vendre. C’est tout simple à dire mais c’est dramatique par ce que cela touche un secteur majeur de notre économie qui emploi une forte main d’œuvre. Et la question qui se pose faut-il soutenir cette activité alors que la crise fait que les Français ne gagnent pas assez pour en acheter, et les entretenir, ils préfèrent garder aussi longtemps que possible leur vielle voiture.

 

L’austérité imposée montre son vrai visage, le chômage, la chute de la consommation, la rigueur imposée par ces traités sur la gouvernance, le TSCG, poussé par nos gouvernants à quoi servira-t-il s’il n’y a plus personne qui travaille ? Cette mondialisation que notre Europe libérale ne sait combattre nous mène à notre perte, par des vagues de chômeurs. L’Europe, l’Europe disait de Gaulle, mais une Europe différente.

 

Garder sa voiture c’est d’ailleurs ce que je fais. Et ce n’est pas la réduction de la charge patronale de 3,2 % pour qu’elle soit égale à celle de l’Allemagne qui me ferra changer d’avis, voir Le faux problème des charges patronales, et aussi Le coût du travail les exagérations de PSA. C’est beaucoup plus avec le carburant, l’assurance, les péages, le garage, les parkings, l’entretien qui pose problème. Pour une Clio III 6 cv essence 9022 km/an parcourus, l’Automobile club a chiffré en 2011 un coût de 5.976 € sans tenir compte des PV et des retraits de points, voir du permis. Comment font les Français dans la situation actuelle et bien, ils font exploser leur épargne, l’inconfiance dans leur avenir est la prudence.

 

Le parc automobile Français comptait début janvier 2012 38 millions de véhicules. Il n’a progressé en 10 ans que de 1 % par an en moyenne. Cela signifie que l’on est saturé de voitures. Le monde change, il aspire a plus de qualité de vie, la voiture pollue tout en étant un danger sur la route, c’est un luxe devenu un fléau.

 

La première chose qui vient à l’esprit est qu’il ne faudrait pas faire comme pour la sidérurgie c’est à dire soutenir avec notre argent une activité vouée, à sa perte. L’industrie automobile Française est importante en termes d’emplois, mais aussi en tant que vitrine mondiale, il nous faut donc être présent sur le marché. C’est aussi un domaine de développement technologique important, alors il nous faut aider ce secteur autant que faire se peut, dans une reconversion qui demandera du temps.

 

Il y a trois ans, Sergio Marchionne, le PDG de Fiat, déclara que les constructeurs généralistes qui survivront à la décennie actuelle devront produire plus de 6 millions de voitures par an. PSA est à 3 millions et Renault, avec Nissan, à 2,3 millions en 2010.

 

Pourquoi ne pas fusionner les deux constructeurs cela ferait 5,3 millions de voitures an ?

 

PSA est au 6ème rang mondial et Renault au 11ème rang, cette fusion nous ramènerait au 4ème rang derrière Volkswagen.

 

L’argument est évident, les études et fabrication regroupées supprimeraient les doublons, les coûts d’achats des composants seraient réduits avec une standardisation adaptée, et ils porteraient sur une plus grande quantité pour un seul donneur d’ordres. Ça existe déjà direz-vous certes, mais pas sur tout.

 

Pierre Escande dans Le Monde édition d’abonnés nous apprend qu’en 2005 la politique de modules de Volkswagen avait cinq ans d’avance sur celle des Français. Elle lui fit économiser 20 % sur ses coûts et 30 % sur les heures d’ingénieurs. Cela représenta plusieurs points de marge qui expliquent l’envolée de ses bénéfices, qui réinvestis dans la recherche, l’outil de production et l’élargissement de la gamme lui donna du souffle.

 

C’est aussi une politique commerciale qui se voulait franco-française que Peugeot a appliquée. Cette entreprise conservatrice paraît donc, par rapport aux Allemands, avoir eu des difficultés à évoluer, vers des méthodes commerciales et de production plus modernes. Il aurait fallu bien avant que le gouvernement précédent réagisse à ses difficultés. Seulement, elle est privée et seule en mesure de définir sa politique. Alors le gouvernement arrosait avec notre argent sans contre parties, sans une volonté de faire évoluer Peugeot sur le long terme. Les difficultés de Peugeot sont celles de tous les Français et ce manque de volontarisme du gouvernement précédent montre aujourd’hui son échec. En d’autres termes, il est devenu coupable par le fait qu’il fut battu aux élections, ce qu’il n’avait pas prévu.

 

La gauche arrivant aux affaires reçoit en héritage cette bombe sociale, pas la seule, et notre ministre du redressement productif, qui encaisse une foule de plans sociaux, n’est pas comptant d’autant qu’il trouve qu’il y a un grave problème sur la stratégie de Peugeot. «Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l’alliance avec Général Motors, le comportement de l’actionnaire», a-t-il clamé le mercredi 18 juillet sur France Inter, quelques heures avant de recevoir le patron du groupe Philippe Varin.

 

 

Il fut donc la cible de ces politiques sans honte, qui ne se rappellent pas comment Nicolas Sarkozy traita les socialistes lorsqu’il vint aux affaires au ministère de l’intérieur. L’UMP jugea irresponsable les attaques de Montebourg et son président du Conseil de surveillance Thierry Peugeot les vécues mal. Quoi de plus normal de mettre un important dirigeant devant les erreurs de sa politique, elles ont une conséquence sur l’ensemble de la Nation. Ces 8.000 licenciés et plus seront tôt ou tard à la charge des Français même si les bonnes intentions de PSA sont de ne faire aucun licenciement sec. On sait bien que c’est toujours un déchirement si l’on est amené à changer de lieu de travail donc de lieu d’habitation. Et même si tous les «Peugeot» seraient reclassés correctement, mais ceux des sous traitants, que deviendront-ils ?

 

Attaqué comme il l’a été, Arnault Montebourg s’expliqua dans une interview à Libération. Je ne veux en aucun cas blesser le groupe PSA. «Ni ses dirigeants, ni ses salariés. J’ai personnellement une histoire affective avec cette marque, comme beaucoup de Français». Je veux protéger l’avenir de cette entreprise, de ses usines en France, de ses salariés, ajoute-t-il. «Mon ministère n’est pas celui des mondanités, c’est celui de l’action et du rassemblement patriotique au service de notre industrie». «Nous n’esquiverons pas les problèmes et les désaccords. Nous n’enfouirons pas les dossiers comme nos prédécesseurs dans les armoires profondes de la République». «Ma méthode, c’est la négociation franche pour, ensuite, rassembler tout le monde autour des difficultés et les surmonter ensemble», explique-t-il. «Nous sommes dans une situation d’urgence économique et sociale qui exige que chacun fasse un effort». On ne peut être que de cet avis, mais il aurait du y mettre la forme bien que nous n’étions pas présent à cette entrevue, et que nous ne savons pas ce que Thierry Peugeot lui a déclaré ?

 

Le problème est peut être qu’il aurait aimé être reçu par le président de la république, un ministre du redressement productif qui n’a jamais travaillé en usine, et qui n’a jamais porté les responsabilités d’une entreprise comme PSA, peut être considéré comme dégradant. Il aurait raison, mais François Hollande applique le respect des institutions, se sont ses ministres qui sont en charge des dossiers et je trouve cela très bien.

 

Le 25 juillet le président de la république en Conseil des ministres a soutenu le plan présenté par ses ministres à la filière automobile. Auparavant, le premier ministre déclara que le gouvernement avait choisit d’être offensif dans un plan très ambitieux, ajoutant il faut «faire face dès maintenant pour que la négociation entre la direction de PSA et les salariés avance dans les meilleures conditions possibles».

 

Auparavant comme un fait exprès, la direction de Peugeot dévoila ses pertes pour bien marquer l’importance de ses difficultés. Elles sont lourdes 819 millions d’euros, contre un bénéfice net de 806 millions au premier semestre 2011, voir PSA chiffre ses mesures d’économie et dévoile une perte de 819 M€. Cela n’empêcha pas l’action de progresser à la Bourse de Paris, comme si elle connaissait le plan du gouvernement. Le titre, éreinté ces dernières semaines, progressait de 3,78% à 6,48 euros vers 10 heures, soit la plus forte hausse du CAC 40. Tout n’est pas perdu.

 

Quelles sont les grandes lignes de ce plan, tout débord la politique développement. C’est une exigence du gouvernement. Il annonce qu’il sera exemplaire pour que 25 % des nouveaux véhicules de son parc automobile, soient électriques ou hybrides. Pour appuyer cette exigence vers les futurs acheteurs il augmente le bonus écologique à 7.000 € contre 5.000 € et à 4.000 € pour les hybrides au lieu de 2.000 €. De plus, il accélérera l’implantation de bornes de recharges électriques pour les voitures au tout électrique et pour les hybrides. La balle est donc dans le camp de PSA pour activer la production de ses voitures. Cela revient à dire que pour le moment l’État ne donne quasiment pas de bonus puisque la production de PSA en écologique et hybride est négligeable et surtout majoritairement fabriquée hors de France. Toyota domine l’hybride avec la Prius, la Grande Bretagne l’Auris, la Yaris est fabriquée à Valenciennes par Toyota. Les quatre modèles électriques les plus vendus en France sont fabriqués à l’étranger Japon, Italie, Turquie. Le parc des voitures écologiques et hybrides Françaises ne représente que 1 %.

 

La dessus, pour les véhicules thermiques faiblement polluant, les bonus sont augmentés de 100 € à 150 € en fonction du niveau de CO2 / km. Pour les véhicules émettant entre 61 et 90 g de CO2 /km le bonus serait à hauteur de 400 €. Le plan en outre ne mentionne pas de renforcement du malus de 200 à 3.600 € imposés actuellement aux véhicules plus polluants. Pour les grosses voitures le malus pourrait doubler. Son niveau sera précisé dans la loi de finance de 2013. L’objectif est de financer les bonus dont le coût en 2013 serait de 490 millions, par les malus. Ces mesures applicables immédiatement pour les bonus concerneront tout le monde, et seront valables jusqu’à la fin de l’année, puis précisées dans la loi de finance de 2013. Les malus seront appliqués dans quelques mois. La prime à la casse est supprimée, son coût trop élevé et son efficacité est insuffisante. Elle bénéficiait également à l’achat de voitures étrangères.

 

En échange de ces incitations, l’État demande des contreparties, «nous voulons une visibilité sur leurs sites à moyen terme, dit-il, visant l’incertitude entretenue par PSA sur le site d’Aulnay-sous-Bois depuis un an». «Nous leur demandons de nous accompagner dans la musculation de la sous-traitance». Cela passera aussi par un renforcement du dialogue social dans toute la filière.

 

Les sous traitants ne sont pas oubliés 600 millions leurs seront débloqués. La banque des PME, Oseo, devrait mobiliser 150 millions d’euros pour «soutenir leur trésorerie», et ils pourront «solliciter plus de 450 millions d’euros de financement dédiés à la modernisation des sites et l’investissement industriel». Les PME sous-traitantes «stratégiques» profiteront, en outre, de 260 millions d’euros de crédit disponible immédiatement pour leur développement auprès du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles, qui sera prolongé.

 

Le projet prévoit d’appuyer de 350 millions la réorientation pour les investissements d’avenir. Ils seront intégrés au programme d’avenir «en lien avec les pôles de compétitivité, la banque publique d’investissement, la Banque Européenne d’Investissement et l’Union européenne».

 

Ce plan représente le tiers du coût d’un plan évalué à 1,8 milliard d’euros, mais qui ne comprendrait que 170 millions de dépenses nouvelles au titre du bonus-malus.

 

C’est donc un plan d’ensemble, concocté un peu vite, qui n’attend plus que la mise en œuvre par PSA. Ce qui importe outre, les licenciements, c’est la restructuration du site d’Aulnay pour laquelle Philippe Varin s’est engagé à faire le maximum. Attendons !

 

Ce plan ne peut résoudre à lui seul les difficultés de l’industrie automobile Française qui sont profondes. Ce ne peut être qu’une œuvre de longue haleine faite de plans successifs jusqu’au changement complet de notre façon de vie. Mais plus que tout, c’est l’austérité imposée par cette Europe qui a accordé un volet croissance à faire mourir de rire le plus optimiste. Cette perte de croissance conditionne le manque de confiance en l’avenir.

 

Le nombre de chômeurs vient encore de faire un bon en mai de 0,8 % le portant à 23.700 de plus ! En incluant les personnes exerçant une activité réduite, ce sont 4,395 millions de personnes qui étaient à la recherche d’un travail, un record depuis la mise en place des ces statistiques en 1991, soit une hausse de 48. 400 demandeurs d’emploi, + 1,1 % en un mois, selon les chiffres de la Dares. Comment voulez-vous acheter une voiture ?

 

Actualité économique du 25 juillet

 

 

 

 

 

Un bonus-malus renforcé

 

Ce mercredi 25 juillet était un jour chargé pour l’industrie automobile. PSA a annoncé une perte opérationnelle de 819 millions d’euros pour le premier trimestre. Dans le même temps, Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif détaillait en conseil des ministres son plan d’aide à l’ensemble de l’industrie automobile, et pas seulement aux constructeurs. Comme prévu, le dispositif bonus-malus va être renforcé pour les véhicules "propres", soit les voitures électriques et hybrides. L’achat d’un véhicule électrique permettra de recevoir 7 000 euros contre de 5 000 euros actuellement, et l’achat d’un véhicule hybride donnera lieu à une prime de 4 000 euros contre 2 000 euros aujourd’hui. La hausse des bonus sera immédiate tandis que le renforcement du malus sera appliqué à partir de 2013. Le plan prévoit aussi une facilité de financement pour les équipementiers, les constructeurs et les sous-traitants via une aide exceptionnelle de 600 millions d’euros. L’innovation sera aussi favorisée par le recentrage du crédit impôt recherche pour les PME.

Toutes ces mesures auront un coût, environ 1,4 milliard d’euros. Arnaud Montebourg chiffre le renforcement des bonus à presque 500 millions d’euros pour 2013. Il estime qu’il sera financé par une hausse conjointe des malus. Pas sûr néanmoins que les malus couvrent les bonus. Ce dispositif a coûté 1,5 milliard d’euros en trois ans. La facilité de financement sera couverte par des redéploiements de dépenses concernant la banque des PME Oséo et des budgets issus du Grand Emprunt. Sur ce point, le projet semble viable.

Enfin, il n’est pas du tout certain que ce programme favorise les entreprises françaises qui produisent en France. L’efficacité de la prime à la casse avait ainsi été beaucoup contestée sur ce problème. Le leader en France sur les véhicules hybrides, c’est le japonais Toyota. Le constructeur produit bien en France, à Valenciennes, sa Yaris hybride. Mais ses autres modèles mi-hybrides mi-thermiques sont produits à l’étranger.Et ce sont surtout ces modèles bas de gamme qui attirent les consommateurs, beaucoup plus que les modèles haut de gamme de Peugeot et de Citroën. Pour l’électrique, le bonus va effectivement profiter aux entreprises françaises. Mais Peugeot produit à l’étranger ce type de véhicules, en Espagne ou au Japon. En revanche, Renault construit bien sa Zoé et sa Kangoo électrique en France. Mais les ventes de véhicules électriques ne représentent que 2% du marché et le manque d’autonomie et d’infrastructures adéquates de rechargement de batterie risquent d’en freiner plus d’un à l’achat…

 

Le chômage grimpe encore en juin

 

Le chômage a augmenté en France au mois de juin, pour la quatorzième fois consécutive. Le nombre de chômeurs de catégorie A (ceux n’ayant exercé aucune activité) s’élève à 2 945 800 (+0,8%), et carrément 4 395 500 si l’on ajoute les catégories B et C (activité réduite), soit une progression de 1,1%. C’est le chiffre le plus élevé depuis 1996. En comptabilisant l’outre-mer, le chiffre monte à 4 670 900. Ce sont les chômeurs de moins de 25 ans et de plus de 50 ans qui ont le plus souffert. Le taux de chômage au sens du Bureau International du travail (BIT) s’élève à 9,6%, en hausse de 0,3 point, et même 10% en comptant l’Outre-Mer (+0,2 point). Beaucoup d’études montrent que le taux de chômage en France Métropolitaine dépassera les 10% à la fin de l’été. Pour lutter contre le chômage, le gouvernement prévoit la création de 80 000 contrats aidés supplémentaires (en plus des 225 000 créés au premier semestre, et des 115 000 décidés par l’ancien exécutif pour le second semestre). Les contrats de génération devraient être appliqués à partir du 1er janvier 2013, et 100 000 emplois d’avenir seront créés en 2013.

 

La récession se poursuit en Grande-Bretagne

 

Le Produit Intérieur Brut britannique s’est contracté de 0,7% au deuxième trimestre après après une baisse de 0,3% au premier trimestre, confirmant la récession que connaît la zone depuis la fin 2011. Les prévisions donnaientun recul beaucoup moins marqué, à 0,2%. Le secteur des services qui représente 75% du PIB a reculé de 0,1%, et le secteur industriel a baissé de 1,3%. L’activité économique du pays est désormais inférieure de 0,3 point au seuil qui avait conduit l’entrée au gouvernement de l’actuelle coalition menée par David Cameron. L’économie souffre de la crise de la dette en zone euro et des lourdes mesures d’austérité qui augmentent les prix et la fiscalité (hausse de la TVA notamment) et qui dégradent la situation sociale. Selon certains analystes, le redressement budgétaire s’élève au total à 350 milliards d’euros. Le déficit public reste très élevé, à 8,3% du PIB et le taux de chômage est à 8,1% de la population active.Le FMI a abaissé des prévisions pour la Grande-Bretagne, encore plus que pour les autres pays, et mise sur une croissance de 0,2% pour cette année, et 1,4% pour l’année prochaine.

La Banque centrale d’Angleterre n’a pas abaissé ses taux au début du mois, mais a annoncé la reprise de son programme de rachats d’actifs pour un montant total de 50 milliards de livres (62 milliards d’euros) dans le but de faire baisser les taux d’emprunt.

 

 

 

 

Actualité économique du 23 juillet

 

 

 

L’Espagne, cause d’un lundi noir

 

Un véritable lundi noir, comme il y a un an. Le CAC40 a perdu 2,89%, et avec lui l’ensemble des bourses européennes ont perdu de 2 à 3%. Même les bourses américaines ont ouvert en baisse. C sont particulièrement les valeurs bancaires qui ont souffert, notamment AXA, la BNP Paribas et surtout le Crédit Agricole qui a perdu 5,4%. Après la Grèce l’été dernier, c’est au tour de l’Espagne d’affoler les marchés. Ils craignent de plus en plus que le pays soit contraint à demander lui aussi une aide internationale, après l’Irlande, le Portugal, la Grèce et Chypre. Le plan de soutien au secteur bancaire de 100 milliards d’euros validé vendredi par l’Eurogroupe n’a donc pas suffi pour rassurer les investisseurs. Les coûts d’emprunt à 10 ans ont dépassé les 7,5% aujourd’hui, un plus haut niveau depuis 1999. Même les rendements italiens ont dépassé les irlandais, une première depuis 2009. Et preuve que la contagion peut gagner toute la zone, les rendements français et allemands ont eux aussi grimpé.

Ce lundi, le gouvernement espagnol a annoncé un recul de 0,4% du PIB au deuxième trimestre, après une baisse de 0,3% les deux trimestres précédents. De plus, les régions appellent chacune leur tour à l’aide Madrid qui va se retrouver débordé par les besoins de financement de ses régions. Le nouveau fonds, doté de 18 milliards d’euros, ne va tenir longtemps puisque leurs besoins de financement sont estimés à 19 milliards d’euros d’ici la fin 2012. L’Espagne compte 17 régions autonomes, dont 12 sont très endettées. C’est particulièrement le cas de la Catalogne et de la communauté de Valence. Les régions représentent plus de la moitié des dépenses publiques et gèrent indépendamment les budgets de l’éducation, de la santé, du développement économique ou encore de l’emploi. Elles sont responsables des deux tiers du déficit public.

L’Espagne refuse toujours une aide internationale malgré une grogne sociale qui monte toujours de plus en plus après l’annonce, il y a quelques jours, d’un nouveau plan d’austérité, censé rapporter 65 milliards d’euros d’ici à la fin 2014. Le plan prévoit hausse de la TVA, création de péages, taxation accrue sur l’énergie, baisse des allocations chômage, baisse du traitement des fonctionnaires, ou encore coupes dans les dépenses de fonctionnement.

 

Ventes à découvert interdites en Espagne et en Italie

 

Les ventes à découvert seront limitées voire interdites pour une durée de trois mois en Espagne, et au moins jusqu’à vendredi en Italie, mais uniquement sur les valeurs bancaires et d’assurance. L’objectif est d’atténuer la spéculation à la baisse sur les valeurs cotées. Cette décision a eu pour effet immédiat d’accentuer les chutes, mêmes si les bourses se sont relevées en fin de séance, voire même dans le vert pour les valeurs bancaires espagnoles. Beaucoup contestent cette décision, comme l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) en France. Certains spécialistes craignent que cela freine encore plus l’envie des investisseurs de courir vers des actifs à risque ou encore que cela entraine une spéculation sur le fait que les régulateurs, qui protègent par conséquent leurs valeurs, détiennent des informations que ne possède pas le marché. La vente à découvert consiste à vendre un actif que l’on ne possède pas au moment de la transaction, mais dans laquelle le vendeur s’engage à livrer cet actif à une date déterminée. Si la valeur de l’actif baisse avant la livraison, le vendeur réalise une plus-value. Au contraire, si elle monte (et la hausse peut être très importante), le vendeur perd de l’argent. Les ventes à découvert favorisent la liquidité du marché, mais aggravent les crises boursières en créant souvent un effet de panique à la baisse.

 

 

Toyota au secours de Peugeot

 

Philippe Varin était reçu ce lundi à Matignon par le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le président du directoire de PSA s’est engagé à ce qu’il n’y ait pas de licenciements secs, après l’annonce de la suppression de 8 000 emplois en France, et la fermeture du site d’Aulnay sous Bois. Le même jour, Toyota et PSA ont signé un accord de coopération concernant les véhicules utilitaires fabriqués sur le site de Sevelnord, dans le nord de la France. Ces véhicules seront achetés par le constructeur japonais avant d’être vendus sous sa propre marque. Les premiers véhicules sortiront de l’usine à partir du deuxième trimestre 2013. Les salariés sont soulagés, le site étant souvent visé pour sa surproduction. Mais c’est toute la compétitivité du site qui est en question entre les dirigeants et les organisations syndicales et un accord serait tout proche de déboucher.

Cet accord prévoit aussi une collaboration pour la conception de la prochaine génération de véhicules, sans prise quelconque de participation ni production commune. Cette collaboration pourrait durer jusqu’en 2020, au moins. Une aide publique serait aussi à l’étude.

 

 

« Le siècle Peugeot »

 L’histoire appartient au passé, heureusement pas toujours dépassé. Alors, de temps en temps, regardons un peu dans le rétroviseur : du côté de Sochaux, dans le Doubs.

 Un siècle déjà que le plus grand site industriel de France a posé ses lignes de montage entre le Fort Lachaux (c’est un fort construit au dessus de la ville de Montbéliard sur une colline culminant à 410 mètres d’altitude)et l’Allan à Sochaux.

 Tout a commencé en 1912 avec un grand projet industriel. La famille Peugeot inaugure alors des nouveaux bâtiments pour construire principalement des camionnettes. Au début, c’est seulement trois bâtiments et quelques 400 ouvriers.

 Mais l’expansion va prendre rapidement de l’essor et de l’envergure pendant la Première Guerre Mondiale. Sochaux devient ainsi un centre névralgique…

 

 Robert Peugeot achète 200 hectares de terrains supplémentaires juste à côté de l’usine pour s’étendre encore plus. Nous sommes alors en février 1917.

 Une usine d’emboutissage va sortir de terre et la production ne cessera d’augmenter d’une manière exponentionnelle.

 En 1921, la première voiture fabriquée à Sochaux sera la Type 156. Elle sera d’ailleurs choisie par la Présidence de la République et fera par conséquent son entrée à l’Elysée. Malheureusement, cette voiture ne rencontrera pas un grand public.

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