Au pays sans Président, le crime surgit toujours à temps

Un de plus. Le nouvel attentat qui a hier frappé la capitale libanaise survient cette fois-ci trois jours avant la réunion ministérielle de la Ligue arabe au Caire, qui devrait se tenir dimanche et permettre à son chef Amr Moussa de présenter un nouveau rapport sur la situation libanaise. Encore une fois, le médiateur se trouvera plongé dans une atmosphère peu propice à la conciliation…

Le dernier attentat remonte au 15 Janvier, la veille d'un précédente médiation du chef de la Ligue arabe. Qui avait échoué.

Le 12 décembre, alors qu'un large consensus semble se constituer autour de l'élection de Michel Sleimane, chef de l'armée, une voiture piégée explosera au passage du véhicule du général François el-Hajj, un proche du probable futur président, qui était également pressenti pour remplacer celui-ci à son poste.

L'attentat d'hier a tué un important membre des services de renseignements des Forces de sécurité intérieure, le capitaine Wissam Eïd, ainsi que trois personnes. Quarante et un civils ont également été blessés.

Ce samedi a été décrété jour de deuil officiel.