Un vol Air France, Paris Beyrouth, en « détresse »?

Au lendemain du vent de folie qui s’est installé au Liban suite au déchaînement de la famille Mokdad laquelle s’est livrée à des enlèvements de Syriens de grande envergure, toutes les compagnies de l’Union européenne comme celles des pays arabes d’ailleurs ont maintenu leurs vols à destination de Beyrouth. 

En bons élèves, ils ont donc atterri à l’aéroport international Rafik Hariri, à l’exception d’un vol de la compagnie Air France en provenance de Paris avec à bord 174 passagers. 

Cette dernière aurait dérogé à la règle au nom du sacro-saint principe de prudence mais en en bafouant involontairement bien d’autres. 

Pendant que sur place débarquaient les vacanciers vivant pour la plupart à l’étranger, les «Français» eux, se faisaient attendre aussi bien par leurs proches que par les taxis venus nombreux proposer à tue-tête leurs services dans l’espoir de décrocher un quelconque pactole ! 

Pas la moindre information possible des bureaux dits d’information ou d’ailleurs avec pour unique éclairage un tableau d’affichage ne cessant de différer l’heure d’arrivée de ce fameux vol pour subitement annoncer après une interminable attente son annulation, à la grande stupéfaction des familles. 

Il en a fallu du temps, de la sécrétion d’adrénaline pour en définitive apprendre que l’avion avait été dérouté à Amman pour des raisons de sécurité. 

Cette information sera de courte durée car démentie par celle lui succédant encore plus rocambolesque signifiant l’atterrissage à Damas, en terrain plus sûr ! 

Dans l’avion les passagers paumés ont dû scrupuleusement respecter les consignes de l’équipage leur intimant l’ordre de baisser les cache-hublots, de garder éteints  portables, lumière comme de fouiller dans leur portefeuille afin de participer collectivement au règlement du carburant ! 

Après Damas, l’avion a repris son envol pour se diriger vers Chypre où les malheureux  voyageurs se sont faits ballotés de Nicosie à Larnaka avec d’éprouvantes heures d’attente pour enfin arriver à Beyrouth. 

Aujourd’hui, les explications fournies pour expliquer l’atterrissage de l’avion à Damas plutôt qu’à Amman et qui seraient liées à un manque de carburant nécessaire pour les détours menant vers la Jordanie du fait des restrictions de l’espace aérien syrien nous laissent sur notre faim : mais pourquoi pas Beyrouth directement et tout simplement ? 

Une pétition en ligne contre la compagnie Air France vient d’être lancée dénonçant son manque de professionnalisme. Il est permis d’être indulgents dans de telles situations inédites ou parfois le traitement inédit présente inévitablement des failles même si certaines dépassent l‘entendement. Tout est bien qui finit bien !