Tunisie: Ahmed Brahim, candidat de gauche pour une « vrai compétition » à la présidence

Ahmed Brahim, 62 ans, dirige depuis deux ans le Mouvement Ettajdid (Renouveau, opposition légale, trois députés), héritier de l’ex-Parti communiste de 1920 et son parti chapeaute l’Initiative démocratique (ID) formée de petits groupes de gauche et d’indépendants dont il sera le candidat à la présidence. « Ma candidature n’est pas symbolique, je m’engage dans une véritable compétition pour m’opposer fermement, d’égal à égal, au candidat du pouvoir« , a-t-il déclaré lors d’une première réunion publique de sa coalition à Tunis.

Cet universitaire se pose en défenseur d’un « Etat démocratique moderne et laïque » en rupture avec l’opposition radicale proche des islamistes, tout comme avec l’opposition parlementaire modérée qui soutient le président Ben Ali. « Je suis un vrai candidat de rupture, je ne jouerai pas au figurant« , a-t-il dit, entouré de ses partisans et répétant qu’il était « temps de passer de la dissidence à une véritable opposition » et « de rompre avec l’autoritarisme« .

Evoquant un « immense déséquilibre de moyens » entre le pouvoir et ses opposants, ce candidat a pris acte de l’engagement du président Ben Ali pour un scrutin honnête et proposé qu’il soit contrôlé par une structure indépendante, et non plus par le ministère de l’Intérieur. Il a exigé une réforme « radicale » du système électoral, l’assainissement du climat politique avec la garantie des libertés de réunion et d’organisation et de presse, ainsi que l’annulation d’un projet de loi instaurant, selon lui, un contrôle préalable des discours publics des candidats. Il a réclamé aussi la libération de « tous ceux qui ont été jugés pour leurs opinions« , dont les militants condamnés suite aux troubles sociaux qui ont eu lieu en 2008 dans la région minière de Gafsa (sud-ouest).

M. Brahmi est le 4ème candidat déclaré de l’opposition avec MM. Mohamed Bouchiha, chef du Parti de l’Unité populaire et Ahmed Inoubli, du Parti social libéral, deux partis parlementaires modérés. La candidature d’opposants à la présidence est rendue possible par une loi exceptionnelle votée en dérogation de la Constitution qui exige le parrainage de trente élus, une condition qu’aucune formation d’opposition ne peut remplir à elle seule. Cette loi permet donc à des opposants de postuler mais pose la condition d’être un chef élu en exercice, écartant de ce fait Ahmed Nejib Chebbi, fondateur du Parti démocratique Progressiste (PDP) dont il n’assure plus la présidence.

Le président Ben Ali, qui avait été réélu en 2004 avec 94,4% des voix face à trois concurrents, s’est engagé à la présence d’observateurs aux élections générales et à faire en sorte qu’elles se déroulent « dans un contexte de transparence, de respect de la légalité et d’observance des règles de la pratique démocratique ». (AFP – 22.03.2009)

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Liberté provisoire pour le blogueur marocain Mohamed Erraji

 

Le blogueur Mohamed Erraji, condamné en première instance à deux ans de prison ferme pour avoir critiqué le roi, a bénéficié jeudi de la liberté provisoire, a indiqué à l’AFP Amina Bouayache, présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH, indépendante). Le procès en appel, qui a commencé jeudi à Agadir (sud), a été ajourné au 18 septembre. « Dans l’attente de la suite du procès, la cour a fait bénéficier Mohamed Erraji de la liberté provisoire« , a ajouté Mme Bouayach.

Les avocats ont déployé tous leurs efforts pour obtenir la liberté provisoire pour M. Erraji, a-t-elle affirmé. Contacté par par l’AFP, un des avocats de M. Erraji, Me Ahmed Barchil, a confirmé l’information, se félicitant de la décision du tribunal.

« La justice a fait rentrer les choses dans la normale, et la vitesse avec laquelle elle a accordé la liberté provisoire à mon client montre qu’elle s’est rendue compte que le jugement de première instance n’était pas correct« , a-t-il ajouté. M. Erraji a été condamné lundi par un tribunal de première instance d’Agadir à deux ans de prison ferme et à 5.000 dirhams d’amende pour avoir diffusé sur le blog « hespress.com » un article où il critique, selon l’accusation, le roi Mohammed VI. Il a décidé d’interjeter appel.

Dans l’article, M. Erraji affirme que « le roi encourage son peuple à +al-Ittikal+ » – un mot arabe qui signifie à la fois attentisme, paresse ou assistanat. Le blogueur fait allusion, en citant des informations de presse, à la distribution de faveurs royales, notamment des licences de transport, aux citoyens qui arrivent à approcher le monarque. (AFP – 11 sept 2008)

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Une nouvelle composition du Bureau politique du RCD

M. Mohamed Ghannouchi premier ministre a annoncé aujourd’hui que le Président Ben Ali a décidé la composition suivante du Bureau politique du RCD :

  • – M. Mohamed Ghannouchi, vice-président du Rassemblement.
  • – M. Mohamed Gheriani, secrétaire général.
  • – M. Abdallah Kallel, trésorier.

Membres :

  • – M. Foued Mebazzaa
  • – M. Abdelaziz Ben Dhia
  • – M. Ahmed Iyadh Ouederni
  • – M. Abdelwaheb Abdallah
  • – M. Rafik Belhaj Kacem
  • – Mme Alifa Farouk

Seule nouveauté dans la composition du bureau politique, le remplacement de l’ancien secrétaire général Hédi M’henni par M. Mohamed Gheriani principal conseillé politique du président ben Ali depuis janvier 2007 et ancien ambassadeur à Londres. Il est à noter aussi la suppression, déja annoncée au dernier congrés par le président Ben Ali, du poste du premier vice-président et le départ de son titulaire l’ancien premier ministre Hamed Karoui.

Le RCD « Rassemblement démocratique constitutionnel » construit après le coup d’Etat de 1987 sur l’appareil de l’ancien Parti socialiste destourien fondé par Habib Bourguiba est présidé d’office par le président Ben Ali qui designe ses instances dirigeante depuis sa fondation

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PDP : Un face à face Jeribi – Goumani

Divergences au sein du parti. Mohamed Goumani comparaîtra devant le Conseil de discipline pour avoir « transgressé, selon la direction du parti, les règles de base ?? » C’est la position exprimée par Maya Jribi. Pour sa part, Mohamed Goumani réagit affirmant que c’est une querelle de clochers et que cela reflète la « désunion de l’opposition »

Le bureau politique du Parti Démocratique Progressiste « PDP » a décidé de faire comparaître Mohamed Goumani, membre du bureau devant la commission de discipline pour «indiscipline ». Il lui reproche d’avoir réagi au communiqué de la Secrétaire Générale du parti, Mme Maya Jribi, qui dénonce sa participation au 8ème Forum sur la démocratie tenu début avril 2008 à Doha et auquel a pris part un haut responsable israélien.

Les 14 membres du bureau politique présents à cette réunion ont voté pour. Mais les six membres qui n’ont pas participé à cette réunion, ont publié un communiqué appelant la direction du parti à respecter la diversité des opinions au sein du PDP.

Pour en savoir plus sur cette « crise » au sein de ce parti, nous avons invité Mme Jribi et M. Goumani à exposer leurs divergences.

Maya Jribi, Secrétaire Générale : « M. Goumani a assisté à une manifestation (le Forum de Doha) à laquelle participait la ministre israélienne des Affaires étrangères. Cet acte est en totale opposition avec les principes et les choix du parti »

Mohamed Goumani : « Je constate la volonté de l’équipe aux commandes de pousser encore plus à l’escalade. Cela ne sert guère les prétentions des partis de l’opposition qui ne jouent pas leur rôle d’encadrement de la revendication, ni celui de force de proposition dans les principaux dossiers de pays »

L’Interview :

Le Temps : On parle de crise et de division au PDP. Qu’en pensez-vous ?

Mme Maya Jribi : Le PDP a déjà annoncé sa participation aux prochaines élections présidentielles et législatives. Il a déjà désigné son candidat aux présidentielles; et entamé une campagne à ce propos.

Le PDP  rajeunit, sa base s’élargit et c’est le parti d’opposition qui se caractérise par la plus grande dynamique et qui a le plus de locaux dans les régions. Le nombre d’initiatives sociales ou politiques, de conférences, de tables rondes ou de visites sur le terrain de ses cadres ne se comptent plus.

Le PDP tient prochainement une conférence démocratique pour des élections libres et loyales

Le PDP vit depuis quelques semaines un problème interne s’articulant autour de la question du respect des instances et des principes déontologiques qui les régissent. De tout cela, qu’a retenu une certaine  «presse»?

Seulement le dernier point! «Le PDP est secoué par une crise interne», « la pluralité en son sein est sérieusement menacée » lit-on en somme, ici et là ! Nulle trace, nulle allusion à une quelconque activité ou initiative du parti!

Le lecteur, comprendra de lui-même, j’en suis sûre, que, par cette dernière remarque je ne vise pas Le Temps. Je profite de cette occasion, d’ailleurs, pour saluer ce journal pour son ouverture remarquée, pour son professionnalisme et pour la diversité des questions débattues sur ses colonnes, ayant trait non  seulement au politique mais également au social et au culturel. En réponse à votre question, je dirai que le PDP n’est pas « secoué » par une « crise interne », n’en déplaise à ceux qui le souhaitent! Mais je me dois également de dire que le PDP vit un problème, réel et important, comme le vivrait toute institution  dynamique, en interaction avec son environnement et ayant choisi la transparence et la démocratie comme moyens de gestion.

. Mais pourquoi déférer un membre du Bureau Politique devant le Conseil de discipline, n’y aurait-il pas eu un autre moyen de résolution « à l’amiable » ?

– Venons en au fait pour répondre à ces deux questions.

Les divergences politiques au sein du PDP sont pleinement assumées par sa direction. A aucun moment nous n’avons cherché à les camoufler ou à les minimiser tant elles touchent au fond des questions de l’heure.

Ces divergences ont fait l’objet d’un débat profond  et transparent, au moins, à deux reprises. A chaque fois, les divergences ont été amplement et largement débattues et ensuite tranchées, en toute démocratie et en toute loyauté.

D’abord lors du dernier congrès dont les travaux étaient ouverts à la presse (et c’est là un choix et non un hasard !). Et ensuite lors du dernier Comité Central ayant été précédé par un large débat (transparent et public dois-je le rappeler) et ayant été consacré aux prochaines élections, et au terme duquel le PDP a annoncé la candidature de N.Chebbi aux présidentielles.

Les principes élémentaires régissant les institutions stipulent qu’au terme d’un débat, il y a application, nécessairement unitaire et servant le même objectif. Mon collègue Mohamed Goumani et les amis qui soutiennent sa démarche, ont transgressé cette loi et ont continué à appeler à la révision des choix politiques du parti. Nombre de déclarations et de « communiqués » en sont témoins. A-t-on eu recours à une quelconque mesure disciplinaire, a-t-on « profité » de ces transgressions pour « éliminer » cette minorité au sein du parti? Les faits répondront à ma place !

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Arrestation de trois autres évadés de la prison centrale de Kénitra

Les services de sécurité ont procédé à l'arrestation à la ville de Salé de Abdelhadi Dahby, condamné à la peine capitale pour homicide volontaire, Mohamed Chadly et Kamal Chatbi, condamnés à 20 ans de réclusion chacun pour leur implication dans l'affaire de la cellule de Youssef Fikri, a-t-on appris vendredi de sources policières.
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Peines de prison dans l’affaire des agréments

Des peines allant de six mois à cinq ans de prison ont été prononcées mardi soir, en première instance, à Salé contre 22 accusés impliqués dans un réseau de falsification et de présentation de doléances à caractère social (affaire des agréments).La Chambre chargée des crimes économiques et financiers de la Cour d'appel à Salé a ainsi condamné trois accusés, Mustapha Taleb Aalla, Mohamed Zgani et Mohamed Rguig à une peine de cinq ans de prison assortie d'une amende de 30.000 dirhams chacun.
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Détention préventive de sept membres présumés d’un réseau terroriste

Sept des onze membres présumés d'un réseau terroriste, démantelé récemment dans les villes de Fès et Nador, ont été placés mercredi en détention préventive à la prison de Salé sur ordre du juge d'instruction chargé des affaires de terrorisme à l'annexe de la cour d'appel de Salé.Le juge d'instruction a également ordonné la mise sous contrôle judiciaire les dénommés Mohamed A. et Ali B. et décidé de ne pas poursuivre Hassan B. et Hafid D. pour absence de preuves.
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MAROC : Le 14ème festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan du 29 mars au 04 avril

Casablanca – La 14ème édition du Festival international du Cinéma méditerranéen de Tétouan (FICMT) se déroulera, du 29 mars au 04 avril prochain. Dix longs-métrages, dont Les Cœurs Brûlés d'Ahmed El Maânouni et La Beauté Eparpillée de Lahcen Zinoun, sont en lice pour le Prix spécial du jury Mohamed Reggab, le Prix Azzeddine Meddour pour la première oeuvre, les prix d'interprétation masculine et féminine. Le meilleur long-métrage sera récompensé par le plus prestigieux des prix, le Grand Prix de la ville de Tétouan.
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Création d’une commission nationale pour l’emploi

L’attention du Président Ben Ali s’est portée, en conférant lundi matin, avec M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, sur les préparatifs engagés en prévision de la consultation nationale sur l’emploi, qu’il avait ordonné d’organiser durant l’année 2008.

Dans le souci d’assurer la concrétisation des résultats escomptés de cette consultation et de renforcer le consensus à propos des moyens permettant de gagner l’enjeu de l’emploi, le Président de la République a ordonné de créer une commission nationale comprenant un aréopage de compétences et d’experts, avec pour missions d’approfondir la réflexion sur les approches en matière d’emploi et les moyens d’impulser les mécanismes d’interaction entre les dispositifs de formation et d’emploi, et d’élaborer les conceptions à même d’accélérer le rythme d’insertion des jeunes dans la vie professionnelle, les conclusions de cette commission devant être prises en compte dans l’organisation de la consultation en deux étapes, une première étape au niveau régional, en juillet, et une deuxième étape, au niveau national, en septembre 2008.

Le palais du gouvernement à la Kasbah, a abrité, lundi après-midi, la cérémonie de signature de l’accord-cadre sur les négociations sociales. Ont assisté à la cérémonie, présidée par M. Mohamed Ghannouchi, premier ministre, MM. Hédi Djilani, président de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et l’Artisanat (UTICA) et Abdesselam Jrad, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT)…

M. Abdessalem Jerad, secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a salué la noble tradition instaurée… la culture du dialogue social et ?uvré à promouvoir l’économie et à consolider le développement humain. M. Jerad a souligné que l’UGTT oeuvre à promouvoir l’économie nationale, dans le cadre de l’intérêt général et sur la base de la responsabilité partagée, mettant l’accent sur la nécessité de faire en sorte que les négociations sociales se déroulent sur la base de la loyauté envers la patrie et du souci de sauvegarder la sécurité et la stabilité qui règnent dans le pays. ( source :TAP -18 fév. 2008)

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Maroc : La Fédération marocaine de football limoge le Français Henri Michel

Rabat – La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a décidé jeudi de mettre un terme au contrat qui la lie à l'entraîneur français de l'équipe nationale Henri Michel, au terme de la réunion du bureau fédéral.Mercredi, le vice-président de la Fédération , M. Mohamed Aouzal, avait imputé la responsabilité de l'élimination prématurée de l'équipe nationale de la CAN 2008 au sélectionneur.
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