Poisson au mercure… Mythe ou réalité ?

 

 

                                                     Eh bien voilà ! Une fois n’est pas coutume, l’oiseau de mauvaise augure que je suis habituellement, concernant les informations relatives à l’alimentation, va se transformer ce jour en messager optimiste…

En effet je me suis aperçu au gré de mes lectures, ou suite à l’écoute de reportages, qu’à force de nous effrayer en nous interdisant de consommer du sucre, des conserves, du café, des céréales , de la viande rouge ou encore des légumes, sous prétexte que des produits chimiques contamineraient les uns comme les autres, et ce au risque finalement de ne plus rien manger du tout, il convenait au moins de rétablir une vérité, relative à un aliment fortement dénigré… Le poisson.

Qui n’a pas entendu parler du taux de mercure que l’on trouverait dans celui-ci, et du fait que ce serait un phénomène de pollution moderne lié aux rejets, que feraient les industriels directement dans la mer… Eh bien ces derniers ne seraient pas les principaux coupables… Mais alors me diraient-vous qui sont-ils ?

Eh bien ils s’appellent Etna, Vésuve et Stromboli ! Et ce depuis des millénaires, d’après le Professeur Jean-François Narbonne, enseignant en toxicologie à l’Université de Bordeaux et également expert à l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail.

Depuis tout ce temps donc, ces trois volcans déverseraient des tonnes de résidus toxiques dans la Méditerranée, et donc de ce mercure que l’on y trouve en quantité.

Toutefois le mercure se trouverait stocké en profondeur et donc pas en surface ou entre deux eaux… cela ne veut bien sur pas dire que ce n’est pas grave, mais il n’y aurait pas matière à s’inquiéter outre mesure…

Certes, consommé à de grandes quantités le mercure peut provoquer la destruction des cellules nerveuses et s’avérer extrêmement nocif pour les fœtus durant la grossesse.

Ingérer un seul gramme de mercure en une fois est également mortel…

En ce qui concerne le poisson, et pour les raisons évoquées précédemment, seuls ceux des grandes profondeurs qui "ingurgitent" une grande quantité de poissons plus petits, sujets à stocker du mercure dans leur graisse, peuvent présenter un danger.

Il s’agit principalement de "poissons charognards" tels que, le requin, Le thon obèse et le jaune, l’espadon, le poisson montre, le marlin ou encore le maquereau roi, peu consommés…

Sachez aussi qu’il vous faudrait en manger beaucoup, pour présenter des symptômes. De plus si vous privilégiez une alimentation faite de petits poissons comme la sardine, le maquereau, l’anchois, le hareng, la truite arc-en-ciel ou le saumon, même à raison de trois fois par semaine vous ne risquez pas grand chose.

En outre il est bon de savoir que notre corps, contient déjà d’infimes quantités de mercure au niveau des ongles, cheveux, urine, et que celui-ci est éliminé naturellement…

Le danger viendrait d’avantage des cours d’eau pollués par l’orpaillage au mercure, ou de certains amalgames dentaires ancienne génération, qui eux pourraient provoquer des surdoses difficiles à évacuer de façon naturelle.

Selon Dariush Mozaffarian, professeur au département d’épidémiologie à l’école de santé publique de Harvard et membre de l’OMS, même dans l’hypothèse d’une accumulation de mercure liée à la consommation massive de poisson, nous ne pourrions être sujets qu’à de légers désagréments, tels qu’une faiblesse musculaire, voire une diminution passagère de la vision périphérique, mais en aucun cas à des pathologies graves et incurables comme il a été un temps prétendu.

En conclusion, manger du poisson demeurerait excellent pour la santé, et il serait d’ailleurs prouvé que ceux qui en consomment peu, présenteraient des risques de décès supérieur de 50% par rapport aux autres, car le poisson contient des substances bénéfiques à la santé, comme les acides gras oméga 3.

 

Ne paniquons donc pas outre mesure, et continuons à profiter des richesses que la mer nous offre….