Je ne veux pas fêter Mai 68 !

Coup de gueule…   C'est un mot très simple, et pourtant très explicite : non. 
C'est ce mot-là que je veux dire, tout simplement mais avec beaucoup de force, à ce lamentable bourrage de crâne quotidien sur Mai 68. Pas un journal, du quotidien au mensuel, en passant par l'hebdo, ne consacre à chaque numéro quelques pages, voire un dossier entier, à cette sinistre période. Les vieux soixante-huitards se la jouent anciens résistants, comme s'ils avaient été résistants pendant la guerre mondiale. Mais ils n'ont pourtant rien fait d'extraordinaire, à part laisser en héritage une belle pagaille et une mentalité navrante à de nombreux jeunes de ma génération.

A vous, ex-soixante huitards qui la ramenez encore pour pousser vos enfants dans la rue, vous qui jouissez à l'idée de voir à nouveau votre pays mis à feu et à sang par une jeunesse qui se croit "résistante", mais qui n'est que téléguidée par des gens de votre genre, à vous, soixante-huitards vieillissants, je ne vous dis pas, et ne vous dirai jamais, merci.  Vous qui avez cru que vous vous rebelliez, vous qui croyiez lutter pour une "belle" cause, vous n'avez en fait servi à rien.
Enfin, si, vous avez servi à quelque chose :
Grâce à vous aujourd'hui, les jeunes peuvent frapper leur professeur dés qu'il ose leur demander une banale consigne.

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1968-2008, ce qui a changé : « RIEN ou PRESQUE…. »

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Que reste-t-il du vent de Contestation, de Création, de Folie qui souffla sur le quartier Latin il y a Quarante ans ?

En quelques « images » comparatives, et amusantes voici ce que cela donne !! 

Le Nouveau Bandeau, c’est la Capuche !!

La mode aime les têtes de cortège ! Alors que les enfants des sixties s’enturbannaient volontiers, la tête d’un bandeau « baba », les gamins de CPE, biberonnés au Rap, et à la Culture Hip-Hop, défilent toujours le poing levé, mais jamais sans Capuche, depuis le temps qu’on leur serine qu’il faut sortir couvert …

Le nouveau slogan « sous les pavés la plage », devient « Fumer tue ! »

Deux époques, deux ambiances. D’un coté, l’amour à la suédoise, le plein-emploi,. De l’autre : la clope ennemi public n° 1, le principe de précaution, et… la crise des subprimes

Le nouveau Solex, c’est…le Velib’

Les cheveux au vent, dans les descentes, on pédalait en Solex, de la Sorbonne à l’Odéon. Sans casque, évidemment !! En 2008, avec le Vélib’, on s’affranchit d’un avenir embouteillé, on pédale, en « vert »… et contre tous, rangé des voitures sur une piste cyclable !

La nouvelle Matraque, c’est le Taser !

Si, si, c’est le nouveau pistolet électrique (cher à Nicolas Sarkozy), qui vous paralyse lorsque vous approchez de trop près votre « voisin » !!

Les  Policiers Municipaux en sont désormais équipés ! Bref le CRS 68 « chargeait », le policier 2008, « décharge » !!!!

La nouvelle Jane Fonda, c’est Angélina Jolie !

Etre belle et ne pas se taire, c’est le devise de l’actrice Américaine ! Incarnation du féminisme Glamour, Jane a mouillé sa « chemise » pour les minorités, allant jusqu’à poser au milieu des soldats Vietnamiens.Quarante ans plus tard, c’est Angélina Jolie qui parcourt le Monde, met la main au porte-monnaie, et se fait « tirer le portrait », là, ou çà va mal !

Le nouveau LSD, c’est la télé !

Psychotrope, addictif, abrutissant pour les neurones… mais tellement « marrant ! Après le LSD, c’est le « PAF » qui fait office  d’Opium du Peuple, et lui aussi endort les jeunes dans un écran « d’Illusions »

Les nouvelles Clarks, c’est les Converse !

A toute génération, son signe de ralliement. Si, en plus, c’est confortable, pour remonter le « cortège », et si çà plait aux parents qui préfèrent les mocassins à glands, c’est le Jackpot !!Les Baby-Boomers foulaient au pied la « France à Papa », chaussés de Nubuck et de crêpe, les d’jeun’s de 2008 conversent en « Converse » sur la  « sexytude » de leur Ministre Valérie Pécresse !

Le nouveau Daniel Cohn-Bendit, c’est Olivier Besancenot !Pour porter un message révolutionnaire, le cocktail reste inchangé : une bonne bouille, une grande gueule et un « jean » .

Alors qu’on visite aujourd’hui Dany le Rouge, comme un Monument Historique, le petit facteur de Neuilly, donne un coup de jeune à l’Extrême gauche, en parlant quand tout le monde se tait !!

Les Robes à Fleurs, et les Patte d’eph : tiens, tiens, on remet çà cet été : Non ?

Que reste-t-il de Mai 68 ? Les idées passent, la mode revient, on a ressorti la panoplie hippie , mêmes « fringues » que sur l’ile de White, mais pas tout à fait le même slogan : « Faites l’Amour pas la Guerre » !, ou alors « en sourdine » !!

Manque plus que les robes en Vichy, de BB, bof ce sera pour l’année prochaine ?

La nouvelle Inde, c’est le Prosac !

On s’évade comme on peut ! En 1968, les idéalistes déprimés, Georges Harrison, et consorts, partaient tâter de la spiritualité à Katmandou, sans jamais vraiment « en redescendre ».

En 2008, on peut toujours prendre la « fuite », mais on a gouté au confort moderne, et l’on préfère souvent se « médiquer », plutôt que « méditer » !!

La nouvelle Yvonne de Gaulle, c’est…Carla Bruni-Sarkozy !!!!

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin !

Le « Petit Nicolas » voudrait ressembler au « Grand Charles », et il a compris que son meilleur atout serait sa « reine de cœur », et oui, « Carlita », sous ses airs de Top modèle, n’est pas sans rappeler l’épouse du Général, le glamour en plus bien sûr !!

Même discrétion Protocolaire, même manteau, joliment désuet, même révérence impeccable devant la Reine d’Angleterre.

Vous avez « aimé » Tante Yvonne, vous adorerez « Cousine Carla » !!!

 Impossible de mettre une « image » pour illustrer chaque paragraphe, alors j’ai choisi : « Tante Yvonne » et « Cousine Carla » A vous de « JUGER » !! 

 

Jeunes lecteurs, et Baby-Boomers, curieux, si vous voulez enrichir ces « comparaisons », les commentaires ci-dessous, vous attendent,  « A vos Claviers ! » 

Extraits du magasine « Elle »

Georges Harison , qui n'a pas dansé sur cette chanson, en 1968 et des poussières ??? 

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MAI 68 : J’y étais !!!

J’avais 21 ans, et c’était mon premier Poste d’Enseignante ! 

Nommée dans un Lycée technique à Douai, (NORD) depuis la rentrée de septembre 67,  j’étais  heureuse, puisque je pouvais « enfin » exercer  le métier que j’avais choisi, depuis que j’étais toute « petite » .  

Pas impressionnée du tout, par l’âge de mes élèves, parfois aussi « vieux » que moi !

Bref, la vie professionnelle s’annonçait sous de beaux hospices !

C’était le temps du plein emploi et juste sortie de mes études, je pouvais enseigner, sans avoir à chercher un poste, bien loin de mon domicile, en temps qu’auxiliaire, bien sûr, puisque je prenais encore des cours en faculté, à Lille, pour devenir titulaire de mon Poste. 

 

« C’était un temps que les moins de 20 ans, ne peuvent pas connaître », nous chantait Aznavour à cette époque 

 

 Les vacances de Pâques passées, ce dernier trimestre, prélude aux examens de juin, s’annonçait studieux, pour « tout le monde ».  

En juin, le « BAC » pour mes élèves, et pour….moi ! Puisque c’était la première fois que l’on me confiait une « mission » aussi importante : conduire 35 élèves vers ce passage obligé pour entamer des Etudes Supérieures ! 

 

Début Mai le Journal télévisé, nous disait bien qu’il y avait des manifestations d’étudiants, à Paris, mouvements de grogne, typiquement parisien, nous sommes nous dits, puis ce fut au tour des Facultés de Lille, et là, on commençait à s’inquiéter, mais en Lycée, jamais on n’avait vu de grèves parmi  les élèves…. Alors !!!!!   

Vers le 8 ou 9 mai, les choses se sont gâtées, nos élèves ne voulaient plus entrer dans le lycée, remontés par des étudiants de l’Ecole des Mines, toute proche.

 Mes collègues, et moi continuions, à nous rendre dans l’Etablissement Scolaire.  Nous rentrions dans nos salles de classes, sans élèves, et en profitions pour corriger des copies, préparer les cours, ou papoter entre collègues, en nous disant, bof, demain, tout sera rentré dans l’ordre !

Que Nenni ! 

Au bout d’une semaine sans élèves, nous vîmes les ouvriers des usines avoisinantes, se mettre en grève également.

Je les vois encore assis au pied de l’entrée de leur usine, regroupés autour de leurs représentants syndicaux, qui les exhortaient a continuer la grève, aux cris de « les patrons au placard », des sous, des sous » . 

Devant les grilles du Lycée, le Proviseur, gardien de son Etablissement, regardait sans un mot, la foule de plus en plus dense des élèves, encadrés d’étudiants, excités, arrangants ces groupements de jeunes, au son de « l’Internationale. »  

Elèves qui ne pensaient qu’à une chose : « chouette, pas d’école, pas de leçons, ni de devoirs à rendre ! Sans jamais penser à l’examen qui les attendaient fin Juin : le fameux BAC, qui à cette époque, avait encore valeur de Passeport vers des Etudes Supérieures. 

Puis les choses se sont précipitées : Paris en « révolution », les barricades, les jets de Pierre, les CRS, chargent les étudiants…..

Le mouvement en province s’intensifie, et un matin, entre mon domicile, et le Lycée, je reçois des pierres sur ma 2 CV, dont la capote en toile, se déchire, il pleut dans ma voiture !! 

 Devant les grilles du Lycée, juste une banderole «  Lycée FERME » 

Je rentre chez moi, sans avoir travaillé : serai-je payée ? Mais là n’est pas le plus grave, « et mes élèves, et le bac, en juin ??, mon programme n’est pas terminé ! 

Au retour, toujours les mêmes caillasses sur mon véhicule, et des insultes !!!!, une vitre de ma première « auto » (une occasion de 90 000 km) vient de voler en éclats. 

Le lendemain, tous les moyens de transport sont en grève également, vite, il faut faire le plein : l’essence va manquer, prend quelques jerricans, me crie mon père !  .

Puis je vois mes parents, mes voisins, qui ont connu la guerre, faire provision de sucre, de farine, de pates, d’huile ETC… ; 

Je sens la panique, tout autour de moi ! La peur me gagne, également, que faire de ces journées d’oisiveté, où la radio diffuse en continu des nouvelles alarmantes !! 

Paris, brule, le Général de Gaulle, part en Irlande, réfléchir au devenir de cette situation de crise jamais connue en France depuis la guerre 39 45. 

 

Fin juin, la vie a repris son cours « normal », les examens ont lieu, avec pour nous Professeurs, la consigne, d’être  «  particulièrement indulgents »  dans la notation. Cette année là il y eu, 98% de reçus au baccalauréat !!,

Pour une première expérience, 1968, m’a laissé  un goût amer ! 

J’ai passé moi aussi mon concours de titularisation en octobre 1968 !!!!!

Beaucoup plus tard  quand on me demandais : « en quelle année avez-vous été titularisée, et qu’il me fallait répondre, en 1968 , j’étais mal à l’aise, c’était l’année, ou « Tout le Monde » avait obtenu un diplôme 

Depuis, les années ont passé, je me suis épanouie, au contact des Milliers d’élèves qui m’ont enrichis de leur jeunesse, et m’ont souvent récompensée en réussissant leurs  examens !

 

 Alors, mai 68,  n’est plus qu’un souvenir lointain, ou le slogan «  Il est interdit d’interdire » résonne encore à mes oreilles, comme le début d’une permissivité,  qui lentement a détruit bien des règles de « bienséances » dans notre vie quotidienne !!! 

Sources : « mes souvenirs »,!  "un peu de musique", pour adoucir ces tristes souvenirs !!

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Saint Mai 68 … : histoire d’une jeunesse

Saint Mai 68 … ! Que de couillonades ne profèrent on pas en ton saint nom ! 40 ans déjà.  Pour ceux qui, comme moi, on vécu ces fameux évènements, c’était hier (ou avant-hier) et nous ne nous ne bousculons pas au portillon pour en parler… Par contre, nombreux sont les experts, politiques, syndicalistes, politologues et autres exégètes de tous crins qui en ces temps d’anniversaire ont entrepris de nous expliquer les tenants et aboutissants historiques de « notre » révolution.  Ah, bien sur, il y a quelques Cohn-Bendit qui acceptent de témoigner…ils ne peuvent guère faire autrement, mais c’est du bout des lèvres avec un sourire amusé.  Clermont-Ferrand…Mai 68 …la fac de droit…On s’est bien amusé ! Au début, Fac de droit oblige, on regardait ces manifs un peu de haut.. il faut dire que ce n’était guère plus que les traditionnels monômes…puis comme cela prenait de l’ampleur et qu’il fallait bien, nous aussi être solidaires de nos camarades parisiens, on s’est pris au jeu … on a occupé la fac… Ce  qui nous a bien aidés à nous décider,  c’est l’importance que donnait la presse à l’évènement… Avant même d’avoir fait quoique ce soit nous étions des héros !  Nous étions un peu comme des jeunes coqs qui auraient trouvé un beau matin un superbe œuf dans leur nid…  Bref en deux temps trois mouvements nous voilà occupés … à occuper la fac et à manquer les cours, lesquels n’ont d’ailleurs plus eu aucune raison pour se poursuivre. Pendant 3 semaines ce fut un  pur délice… une délicieuse paranoïa… Les bruits les plus fous couraient sur une intervention musclée des CRS et nous nous maintenions en alerte permanente avec tours de garde 24h/24 à tous les accès de la fac. La nuit nous partions en convoi au ravitaillement au marché Fontgiève.. à trois véhicules… celui du milieu pour transporter les caisses d’orange ou de bananes et le premier et le dernier empli de volontaires armés de bouts de bois pour parer à toute attaques des forces de la répression policière…  Les grossistes en légumes rigolards ne nous ont jamais fait payer et nous n’avons jamais non plus vu l’ombre d’un Képi ou d’un casque de CRS…  Les journées étaient bien remplies avec les AG permanentes au cours desquelles nous refaisions le monde et où nous y auditionnons aussi beaucoup… Les témoignages de chacun d’entre nous et ceux, lorsque le monde du travail s’est décidé à nous rejoindre, des représentant du monde ouvrier …des martiens pour nous…  J’ai d’ailleurs le souvenir d’une AG au cours de laquelle un représentant de la boite qui imprimait pour le Journal « La Montagne » est venu nous expliquer qu’ils souhaitaient rejoindre notre mouvement, mais que cela impliquerait pour eux des sanctions financières et que nous serions sympa de venir les occuper et ainsi déclencher un lock-out, ce qui les arrangerait bien… Ils sont vite repartis sous les huées des 1000 étudiants présents dans l’amphi…repartis quelque mètres plus loin, à la fac de lettres ou leur demande a été ovationnée…  En dehors des AG, des gardes et du ravitaillement je coiffais le pool info … C’est à dire qu’armé d’un téléphone et de deux transistors, j’assurai la liaison avec les autres facs et suivais, minute par minute, l’actu étudiante dans l’hexagone pour pouvoir en temps réel adapter nos actions et rédiger les communiqués pour l’affichage… Au bout de quinze jours de présence permanente, on était quelques uns à ne plus vraiment sentir la rose… Comme il ne se passait rien, nous avons pris quelques heures pour rejoindre nos piaules respectives, pour une toilette salutaire et un change complet… A mon retour… changement d’ambiance… mon poste derrière le téléphone était occupé par un militant communiste… « – c’est bon, on n’a plus besoin de toi ici, on t’attend à la manif ! »…à d’autres points tout aussi stratégiques, les têtes aussi avaient changé… On y est partis… à la manif… Je m’en souviens, comme si c’était hier soir… Le brassard rouge, obligatoire bien sur.. Beaucoup d’étudiants, mais noyés dans une masse vindicative d’organisations syndicales … des slogans pas vraiment étudiants  …et puis je me suis heurté, vers les salins, à un copain d’enfance (je soupçonne mes parents de l’avoir envoyé à ma recherche, inquiétés par les confidences d’un copain d’apéro de mon père, gendarme de son état, qui lui avait dit « – Fais attention Edmond, on a une fiche sur ton fils Jean Noël, il fait le C. à Clermont… »)  « – Qu’est ce que tu fais là, viens on s’arrache ? » m’a-t-il dit. J’ai regardé autour de moi, j’ai enlevé mon brassard et suis retourné à Massiac ou j’ai bien dormi 15 jours d’affilé…  Entre temps Le grand Charles avait tapé du poing sur la table et tout était rentré dans l’ordre et depuis … j’ai une aversion viscérale pour le brassard rouge, tout ce qui s’en approche ou … qui veut décider à ma place.

Allons nous vivre un prochain Mai 68 ?

MAI 68 ! La mode actuelle et l’impératif sont la minimisation, voire sa dévalorisation.

A la limite, ces événements auraient pu ne pas se produire !

 

J’avais 23 ans, terminais une licence de maths à Lille.

J’étais super heureux de protester (et non pas de partir en vacances).

Si je n’ai pas eu à affronter la police, j’ai défilé ! (Et les assistants de fac étaient de la fête !)

 

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1968-2008: Baby Come Back

The Equals est un groupe formé par Eddy Grand en 1964 en Angleterre. En 1968, ils enregistrent «Baby Come Back» et «Viva Bobby Joe». «Baby Come Back» servira aux radios pour illustrer la révolution de mai 1968 à Paris. Radios qui, vu le ton des commentaires des reportages sonores, n'attendent qu'une chose: que tout explose et qu'il y ait des morts. The Equals n'ont bien sûr rien à voir avec les émeutes et les scènes de violence de mai 1968 à Paris. Leur chanson a été récupérée à leur insu par une élite d'intellos anarchistes. C'est en fait de la très bonne variété rock, parfaitement à sa place dans le mouvement psychédélique et pacifique de 1968 (Hippies, Beatniks…).
Mai 1968… Paris brûle-t-il ? Sous les pavés, il n'y a pas de plage. Alors que «Baby Come Back» de The Equals survole les "événements", le Réveil des Marmottes vous propose un petit Flash Back sur mai 1968. Ce que le général von Choltitz n'a pas réussi à faire en 1944 à Paris, un anarchiste allemand va le réaliser. Nous sommes le 3 mai 1968. La police vient d'évacuer 500 étudiants occupant l'université de la Sorbonne. Il n'en fallait pas plus pour que Daniel Cohn-Bendit et ses troupes de fils de bourgeois rongés par l'ennui déclarent la guerre -la révolution, pardon-. Des barricades sont dressées au boulevard Saint-Michel et dans le Quartier Latin. C'est le début des «Événements de Mai 68». Cohn-Bendit avait appris ceci des anciens Berlinois (ceux de 1938): «Il faut "agglomérer" au noyau révolutionnaire des étudiants ou des jeunes que l'on manipule au nom de la solidarité…».

Le vendredi 3 mai, le local du Groupe des Lettres de L'UNEF est incendié à la Sorbonne. On attribue l'incendie criminel au groupe Occident car on y a retrouvé des croix celtiques, l'emblème d'Occident. En réalité, la veille, vers 22 heures, les révolutionnaires de UNEF ont préparé eux-mêmes l'incendie. Cohn-Bendit refaisait à Paris le coup du Reichstag… Ils ont ouvert le gaz et mis à côté des matières inflammables. Au matin, il a suffit à un militant de jeter une allumette et Paris s'est enflammé à coups de cocktails Molotov pour répondre à cet "attentat". Les troupes de militants défilent avec des gourdins et des casques sous les ordres de Cohn-Bendit, ils ont cherché des pioches et ont commencé à dépaver la capitale. Puis, ils ont lancé leurs pavés sur les CRS au cri de "CRS-SS". Voilà comment ont réellement débuté les événements de mai 1968 en France.

Durant trois semaines, le pays va être paralysé par les intellos bourgeois des quartiers huppés de Paris ayant réussi à endoctriner les étudiants et les ouvriers. Pour des politiques en mal de pouvoir, l'occasion est inespérée. Paris et quelques grandes villes vont vivre au rythme des émeutes, des saccages de vitrines, de pavés lancés sur la tronche des CRS qui ripostent et chargent, des incendies de véhicules et des barricades. Les grèves généralisées ont complètement bloqué le pays. En 1968, Paris au mois de mai est à l'opposé du mouvement Flower Power où on proteste avec des guitares contre la guerre du Vietnam et où on dénonce la société sans la démolir. Nos jolies copines psychédéliques un peu couvertes de fleurs auraient fait pâmer les CRS et Cohn-Bendit leur aurait lancé des pavés. Les Hippies et les Beatniks n'auraient jamais fait cette révolution. On s'est servi de leur mouvement.

Paris au mois de mai est au bord de la révolution sanglante. Cohn-Bendit et ses militants veulent vraiment tout casser et ils cassent tout. Le général de Gaulle se barre en hélicoptère à Baden-Baden en Allemagne pour rencontrer le général Massu et a bien failli envoyer l'armée mater ces trotskistes maoïstes anarchistes des quartiers bourgeois. Mais quand on veut tout casser, il faut savoir pourquoi et avoir quelque chose à proposer ! Or, Cohn-Bendit n'a rien dans son tiroir à idées. Il a provoqué une révolution sans savoir lui-même pourquoi, parce qu'il s'ennuyait et que dans son pays, l'Allemagne, cela aurait été impossible. Cohn-Bendit a réussi à importer en partie son mouvement en Allemagne où une personne a été tuée par balle en juin. Daniel Cohn-Bendit, philosophe gauchiste autoproclamé, a plus tard été élu député européen (Allemagne) où il se ramasse en un mois ce qu'un salarié touche en un an. Le télés devaraient étudier un peu l'histoire avant de l'inviter sur tous les plateaux pour nous donner des leçons.

Mike (Michel Mahler)

The Wind Cries Mary

Revenons au quarantième anniversaire de 1968, Noutnoute et le Réveil des Marmottes vont consacrer l'année 2008 à cet événement.

Vous allez entendre tout et n'importe quoi sur les plateaux de télés. On va vous remontrer les scènes de violence de mai à la Sorbonne car pour les médias français, 1968 est restée l'année des émeutes. C'est totalement faux. 1968 a marqué une époque, celle de la Power Flower et de la Pop, de la liberté, de la paix et du rejet d'une société embourbée dans ses carcans depuis des siècles. On va avoir droit à une overdose de Cohn-Bendit ou "d'intellectuels de la Sorbonne" et de documentaires montrant les charges de CRS, les pavés volant dans tous les sens ou les voitures incendiées.
Ce phénomène est propre à Paris, 1968 est une aventure ô combien plus belle, c'était le reflet de la paix et de la non-violence.

 


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The Who: My Generation

Pourquoi le Réveil des Marmottes a-t-il choisi The Who et cette chanson de 1965 pour commémorer les 40 ans de 1968 ? «My Generation» préfigure toute l'excentricité de 1968 et (avec 4 ans d'avance) l'ambiance du festival de Woodstock (1969). C'est également un étrange préambule à l'Opéra Rock Tommy (1969). Pete Townshend l'auteur du titre, aurait composé la chanson le jour de ses 20 ans le 19 mai 1965. Il aura fallu beaucoup d'essais avant l'enregistrement final et pas moins de trois basses Danelectro à John Entwistle, la seule basse connue possédant des cordes assez solides pour obtenir le son désiré. John Entwistle cassa toutes les cordes à la troisième séance d'enregistrement et ne trouva pas d'autres cordes. Il a donc fallu lui procurer une seconde basse mais John Entwistle se trouva confronté au même problème, on lui procura une troisième Danelectro. Le 13 octobre 1965, au bout de deux prises, la chanson a (enfin !) pu être enregistrée aux studios IBC à Londres (1).


Pour écouter la chanson intégrale: image

Le morceau débute sur les accords de Sol et Fa joués par la guitare et la basse. Puis, commence un dialogue entre Roger Daltrey (dans une sorte de bégaiement volontairement) et les chœurs, la guitare et la basse. Roger Daltrey chante une phrase accompagné par la basse puis suivent les chœurs soutenus par la guitare, le tout rythmé par la batterie de Keith Moon dans un tempo d'enfer. Selon les "spécialistes", c'est de la Punk avec dix ans d'avance. En fait, c'est de la Pop. L'utilisation du Power Chord (2) est peut-être une innovation, c'est surtout le premier Rock construit avec un vrai solo de basse selon une suite de dialogues. La chanson se termine dans un fracas de batterie et de feedback… Le texte de Pete Townshend devint l'un des plus célèbres des années Pop au même titre que (I Can't Get No) Satisfaction des Rolling Stones ou Blowin' in the Wind de Bob Dylan: «Hope I die before I get old (J'espère mourir avant d'être vieux)». Le texte, souvent mal compris, a donné lieu à des interprétations plus ou moins hasardeuses.

The Who (en français, «les Qui») est un groupe de rock britannique fondé en 1964 devenu l'un des symboles des années 1960-1970. The Who ont enregistré entre autre: «Behind Blue Eyes», «My Generation», «Won't Get Fooled Again», «Live at Leeds» ou «Who's Next» et un Opéra Rock: «Tommy». Au départ, The Who jouent du "Rock'n'Roll explosif" qualifié de "Maximum R'n'B" et qui selon les spécialistes annonçait le mouvement Punk. En réalité, The Who ont fait évoluer le Rock pur et dur en une musique encore plus dure mais plus évoluée dans les textes comme dans la musique. The Who est bien un groupe de la génération Pop avec ce titre, «My Generation», symbolisant par la musique et les arts en général, le rejet d'une société jugée trop matérialiste et rongée par les tabous, le puritanisme, l'argent, la violence et les guerres. Ils feront d'ailleurs une prestation très remarquée au festival de Woodstock en 1969 avec comme toile de fond la dénonciation de la guerre du Vietnam. The Who était un groupe un peu fou. Les musiciens cassaient tout le matos à la fin des spectacles, balançaient les guitares sur les amplis et cela se terminait par une volée de batterie sur la tête du public. Cette ambiance est reflétée à la fin de «My Generation».

Les quatre membres officiels composant The Who
Chant et harmonica: Roger Daltrey, né à Londres le 1er mars 1944 – Guitare, clavier et chant: Pete Townshend, né à Londres le 19 mai 1945 – Basse, cuivres et chant: John Entwistle, né à Londres le 9 octobre 1944 et mort à Las Vegas le 27 juin 2002 – Batterie, percussions et chant: Keith Moon, né à Londres le 23 août 1946 et mort à Londres le 7 septembre 1978. Comme dans l'histoire de tous les groupes, il y a eu d'autres musiciens…

1) The Beatles, The Bee Gees, The Who, The Small Faces, The Kings, Status Quo, Deep Purple, Slade, Elton John, Rod Stewart, Jimi Hendrix, Jimmy Page, The Rolling Stones, The Equals, Cream, Adam Faith, Duane Eddy ou Tony Blackburn ont enregistré aux studios IBC (International Broadcasting Company) à Londres.

2) Power Chord: Intervalle diatonique d'un accord majeur ou mineur composé de deux hauteurs de notes ou de trois si la première est doublée à l'octave supérieure. Il comprend souvent deux hauteurs distinctes distantes d'une quinte ou d'une quarte. Donc, le "Do" devient souvent "C5" en Power Chord.

Mike
Pour voir le Flash et écouter la musique (intégrale):

Vers la fin du mythe de mai 68?

La vidéo que diffuse Rue 89 est particulièrement parlante sur les désaccords qui existent autour de la loi de réforme sur les universités. L'exaspération semble être à son comble entre les étudiants qui souhaitent aller en cours, et ceux qui souhaitent le blocage.
Ils sont alignés devant les portes de l'université, interdisant le passage, et face à eux, une rangée de CRS est acclamé par la foule des autres étudiants. "Allez les bleus" clament-ils pour encourager les CRS à charger les "bloqueurs", et en chantant la Marseillaise, puis ils crient de joie lorsque les bloqueurs sont emmenés, brusquement par les CRS qui les chargent, afin de dégager l'entrée..

Aurait-on imaginé cela il y a quelques années? Traditionnellement les étudiants sont plutôt positionnés dans la lignée un peu romantique de mai 68, avec son cortège de manifestants chargeant les CRS, et jetant des pavés en prétendant que la plage se trouvent en dessous.

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