1968-2008: Baby Come Back

The Equals est un groupe formé par Eddy Grand en 1964 en Angleterre. En 1968, ils enregistrent «Baby Come Back» et «Viva Bobby Joe». «Baby Come Back» servira aux radios pour illustrer la révolution de mai 1968 à Paris. Radios qui, vu le ton des commentaires des reportages sonores, n'attendent qu'une chose: que tout explose et qu'il y ait des morts. The Equals n'ont bien sûr rien à voir avec les émeutes et les scènes de violence de mai 1968 à Paris. Leur chanson a été récupérée à leur insu par une élite d'intellos anarchistes. C'est en fait de la très bonne variété rock, parfaitement à sa place dans le mouvement psychédélique et pacifique de 1968 (Hippies, Beatniks…).
Mai 1968… Paris brûle-t-il ? Sous les pavés, il n'y a pas de plage. Alors que «Baby Come Back» de The Equals survole les "événements", le Réveil des Marmottes vous propose un petit Flash Back sur mai 1968. Ce que le général von Choltitz n'a pas réussi à faire en 1944 à Paris, un anarchiste allemand va le réaliser. Nous sommes le 3 mai 1968. La police vient d'évacuer 500 étudiants occupant l'université de la Sorbonne. Il n'en fallait pas plus pour que Daniel Cohn-Bendit et ses troupes de fils de bourgeois rongés par l'ennui déclarent la guerre -la révolution, pardon-. Des barricades sont dressées au boulevard Saint-Michel et dans le Quartier Latin. C'est le début des «Événements de Mai 68». Cohn-Bendit avait appris ceci des anciens Berlinois (ceux de 1938): «Il faut "agglomérer" au noyau révolutionnaire des étudiants ou des jeunes que l'on manipule au nom de la solidarité…».

Le vendredi 3 mai, le local du Groupe des Lettres de L'UNEF est incendié à la Sorbonne. On attribue l'incendie criminel au groupe Occident car on y a retrouvé des croix celtiques, l'emblème d'Occident. En réalité, la veille, vers 22 heures, les révolutionnaires de UNEF ont préparé eux-mêmes l'incendie. Cohn-Bendit refaisait à Paris le coup du Reichstag… Ils ont ouvert le gaz et mis à côté des matières inflammables. Au matin, il a suffit à un militant de jeter une allumette et Paris s'est enflammé à coups de cocktails Molotov pour répondre à cet "attentat". Les troupes de militants défilent avec des gourdins et des casques sous les ordres de Cohn-Bendit, ils ont cherché des pioches et ont commencé à dépaver la capitale. Puis, ils ont lancé leurs pavés sur les CRS au cri de "CRS-SS". Voilà comment ont réellement débuté les événements de mai 1968 en France.

Durant trois semaines, le pays va être paralysé par les intellos bourgeois des quartiers huppés de Paris ayant réussi à endoctriner les étudiants et les ouvriers. Pour des politiques en mal de pouvoir, l'occasion est inespérée. Paris et quelques grandes villes vont vivre au rythme des émeutes, des saccages de vitrines, de pavés lancés sur la tronche des CRS qui ripostent et chargent, des incendies de véhicules et des barricades. Les grèves généralisées ont complètement bloqué le pays. En 1968, Paris au mois de mai est à l'opposé du mouvement Flower Power où on proteste avec des guitares contre la guerre du Vietnam et où on dénonce la société sans la démolir. Nos jolies copines psychédéliques un peu couvertes de fleurs auraient fait pâmer les CRS et Cohn-Bendit leur aurait lancé des pavés. Les Hippies et les Beatniks n'auraient jamais fait cette révolution. On s'est servi de leur mouvement.

Paris au mois de mai est au bord de la révolution sanglante. Cohn-Bendit et ses militants veulent vraiment tout casser et ils cassent tout. Le général de Gaulle se barre en hélicoptère à Baden-Baden en Allemagne pour rencontrer le général Massu et a bien failli envoyer l'armée mater ces trotskistes maoïstes anarchistes des quartiers bourgeois. Mais quand on veut tout casser, il faut savoir pourquoi et avoir quelque chose à proposer ! Or, Cohn-Bendit n'a rien dans son tiroir à idées. Il a provoqué une révolution sans savoir lui-même pourquoi, parce qu'il s'ennuyait et que dans son pays, l'Allemagne, cela aurait été impossible. Cohn-Bendit a réussi à importer en partie son mouvement en Allemagne où une personne a été tuée par balle en juin. Daniel Cohn-Bendit, philosophe gauchiste autoproclamé, a plus tard été élu député européen (Allemagne) où il se ramasse en un mois ce qu'un salarié touche en un an. Le télés devaraient étudier un peu l'histoire avant de l'inviter sur tous les plateaux pour nous donner des leçons.

Mike (Michel Mahler)