Les antis mariage pour tous, le retour dangereux de l’église pour les libertés civiles,

soutenu par des droites.

 

Entre 9.000 et 20.000 personnes, selon des sources policières et organisatrices, ont manifesté dimanche dans le centre de Lyon contre la loi Taubira instaurant le mariage entre personnes du même sexe, en présence de Frigide Barjot, une des chefs de file du mouvement. © MaxPPP. Document Europe 1.

 

Support Wikipedia C’est une véritable offensive anti républicaine que mène ce mouvement. La loi du mariage pour tous fut votée avec une large majorité par la représentation nationale et dans l’attente de sa promulgation, ce mouvement soutenu avec des moyens financiers importants, se professionnalise. L’église est riche et les cathos puissants, entendent continuer pendant quatre années à s’opposer à François Hollande. C’est leur droit républicain, mais c’est aussi aller contre l’évolution de la société qui est pour ce mariage à plus de 60 %. Cette loi ne retire rien au mariage entre deux hétérosexuels et ne prend pas en compte la procréation médicalement assistée ainsi que la gestion pour autrui. C’est donc une action sociétale délibérée contre rien, sinon la liberté de donner à des humains différents les mêmes droits qu’aux autres. Ce mouvement n’est qu’une action politique déguisée contre le président et son gouvernement. L’argumentaire opposé est donc infondé.

Christiane Taubira en King Kong, ce monstre qui domine ces valeureux manifestants dénonçant ainsi l’affreuse bête Taubira prête à les engloutir voila mis à jour la morale hypocrite de ces manifestants.

Le problème n’est pas tant pour François Hollande et son gouvernement légal et démocratiquement élu, mais pour l’UMP qui voit ainsi son parti se fractionner, pour partie, en une branche radicale aux comportements antis républicains. Mais plus que ça, les Français sont tolérants, patients, aimant l’ordre, leur république laïque, et le respect de leurs institutions. Mais les atteintes à la démocratie comme celles qui se sont produites lors du vote à l’assemblée sont pour eux intolérables. Deux Français sur trois se prononcent pour un arrêt des manifestations contre le mariage pour tous. Point trop n’en faut, ce mouvement n’a que trop duré, agaçant par son sectarisme, noyauté par les ultras, prenant une orientation révolutionnaire qui risque de provoquer des conflits entre Français.

La liberté de manifester est dans la Constitution, mais la liberté de fomenter des actions révolutionnaires contre la république sous prétexte que la couleur politique de l’exécutif n’est pas celle préférée des cathos, est inadmissible. Des élections ont désigné François Hollande comme le représentant pour cinq années de la Nation française et dans ses 60 propositions figurait le mariage pour les homos sexuels. Il n’a donc trompé personne en appliquant la politique qu’il s’était engagé à faire. Il est donc sage de demander à ces intolérants d’éviter des débordements mafieux qui de toute façon n’auront aucune influence sur la politique qui sera conduite.

Pour Marie-Gabrielle Ménager, coordinatrice de la mobilisation à Paris, «nous n’arrêterons pas là car ce sujet nous prend aux tripes». Depuis six mois, il divise la société, et droite comme gauche en ont largement débattu au cours des nombreux amendements au parlement. Des débats houleux à la limite des coups de poings ont déshonoré l’hémicycle. Six mois que les dirigeants de la manif contre les antis mariage pour tous fourbissent leurs armes. Leur logistique est rodée, chaque responsable est à son poste plus déterminé que jamais à faire entendre sa voix bien que la loi fut votée. Frigide Barjot est sur tous les fronts pour que la manifestation du 26 mai influe sur la décision du Conseil constitutionnel. De sit-in en sit-in devant les bâtiments publics ou auprès d’élus socialistes, ces opposants manifestent. Beaucoup de jeunes des jeunesses catholiques politisés, même de jeunes enfants que l’on emmène pour faire nombre, il n’y a pas de limite aux yeux de ces intolérants, et autres associations professionnelles pour battre le pavé, mais peu d’ouvrier, c’est là que l’on voit la fracture de classe.

Les manifs pour tous du 5 mai un peu partout en France ont vu 15.000 personnes et enfants à Paris selon la police, 35.000 selon les organisateurs en sit-in sur la pelouse avenue de Breteuil. A Lyon, à Rennes, entre 9.000 et 20.000 personnes, Lille, entre 700 et 1.000 personnes, Toulouse, 1.400 personnes. Ces manifs sont un tour de chauffe pour tester l’organisation avant celle du 26 mai. Mais pour les plus irréductibles l’espoir s’estompe, se fatigue. En province il est encore présent, «des lois qui ont été votées puis retirées, il y en a eu plusieurs dans l’histoire récente. Nous ne sommes absolument pas désespérés, nous pensons que M. Hollande finira par entendre les Français», asséna Ludovine de la Rochère, présidente du collectif.

«Notre force vient de notre organisation et de notre capacité à s’améliorer après chaque événement», déclare ancien élève du collège de Marcq.

Frigide Bargot qui défend une alliance civile pour les homos fut huée à Lyon. D’un autre coté, des militants radicaux refusèrent toute forme d’union aux couples de même sexe. Ce qui a valu à la porte-parole de la manif pour tous des huées, sifflets et insultes, dimanche 5 mai, la machine à manifester s’est grippée.

Jean-Baptiste Fayet casque de motard en main et drapeau tricolore dans le dos, n’y croit plus, «ça importe peu. L’essentiel c’est le mouvement de fond qui s’est levé. C’est comme une communauté, la génération Mai 68 avait pris le contrôle des esprits à l’époque. Nous devons faire pareil pour ramener la famille au centre de la société française», c’est une jeune droite qui veut souffler, qui en a assez de cette rigueur de ce chômage. «Je suis prêt à descendre dans la rue pour tout ce qui touche à la famille. D’ailleurs, la prochaine loi qui entend faire passer la PMA, et la GPA, attirera encore plus de monde que le mariage pour tous».

La Manif contre le mariage pour tous s’apparenterait à une machine bien huilée qui commence à se sentir mal, mais qui reste capable de réunir plusieurs centaines de milliers de personnes puisque dotée de ressources financières conséquentes obtenues grâce aux quêtes, aux dons et aux initiatives marketing. Une machine équipée d’une logistique de pointe permettant de coordonner des déplacements en car, en train… Et près de six mois de ses débuts, le mouvement qu’elle institua ne faiblirait pas tout au moins jusqu’au 26 mai. C’est devenu une entreprise, plusieurs services centraux sont à Paris, pilotage, relations humaines, logistique, mobilisation, presse, sécurité, pour programmer la logistique en région, appels téléphoniques, tractage, enrichissement des réseaux sociaux et des sites Internet du collectif, chaque fois l’opération se perfectionne, déclare Thibault Gautier politiquement au FN.

On se croirait sous la révolution nationale du maréchal Pétain, travail, famille, patrie, voir «Philippe Pétain, Maréchal de France ses années noires de 1940 à 1944, suite 39», et articles suivants.

«Ça va de plus en plus vite, on a pris l’habitude», explique Sébastien Pilard porte parole dans le grand Ouest de la droite nantaise et jeune patron de logistique de 150 salariés. Exemple d’une famille catholique, marié, père de cinq enfants, et catholique pratiquant.

D’autant plus habitués, que les bénévoles de la manif contre le mariage pour tous, ils ont le profil idéal pour un défoulement. Des chômeurs, mères au foyer ou retraités avec du temps à revendre, chefs d’entreprise avec des compétences en informatique ou en gestion à donner, rapporte Thibault Gautier, lui-même en recherche d’emploi. Notre budget pour les petits rassemblements, comme à Nantes, varie entre 5 000 et 10 000 euros, explique Lionel. A chaque fois, nous rentrons dans nos frais grâce aux quêtes en fin de cortège et parfois nous récoltons davantage. Notre région est autonome financièrement mais pour les avances de trésorerie, les 30.000 euros pour la réservation d’une rame de TGV par exemple, nous faisons appel au comité central.

La décision du Conseil constitutionnel sur la validité de la loi se prend dans une atmosphère feutrée, en dehors des bruits de rue, cette manifestation de la dernière chance du 26 mai n’a donc aucune portée et utilité politique. En outre, un rejet de la loi paraît bien peu probable, puisque elle est une évolution sociétale dans la continuité de celle du pacs. Mais la question qui se pose, est-ce bien contre le mariage des homos sexuels le vrai motif de cette mobilisation, j’ai peine à le croire ?