Folles de joie

Réalisateur : Paolo Virzi

Date de sortie : 8 juin 2016

Pays : Italie

Genre : comédie dramatique

Durée : 114 minutes

Budget : NC

Casting : Valeria Bruni-Yedeschi (Béatrice), Micaela Ramazzoti (Donatella)

La Villa Biondi, jolie demeure italienne, a été transformée en asile pour femmes souffrant de troubles mentaux en tout genre. Des patientes catatoniques, hystériques, dépressives ou encore paranoïaques. C’est ici qu’évolue Béatrice, la précieuse mythomane, « princesse » en robe légère de satin, sujette à des sauts d’humeur violents quand on la contredit. Elle s’ennuie ferme parmi les autres pensionnaires qu’elle considère comme ses sujets. Un jour, Donetella débarque dans son univers, sa curiosité est piquée au vif. Tatouée, la jambe cassée, rock’n’roll et suicidaire, Béatrice ne reste pas indifférente. Malgré les tensions du début, une amitié naît entre elles. Profitant d’une après midi de travaux agricoles à l’extérieur, elles filent à l’anglaise. 

Qu’il est agréable de voir le cinéma italien renaître après des décennies de coma. Les heures sombres avaient commencé avec la mort des maîtres dans les années 1980 suivie d’une grave crise économique et créative. La politique n’accordant plus, ou peu de crédit à la culture, préférant abonder le cinéma et la télévision de productions américaines. Fort heureusement, les temps ont changé et Folles de joie est un film brillant. C’est fin et subtil, drôle et émouvant, tout à la fois. Capable de bouleverser et de passer du rire aux larmes. Même si la première partie se passant dans la villa n’est pas dénuée de rythme ni d’intérêt, c’est clairement dans la deuxième phase que le film prend toute son importance. Il se transforme en road movie vécu telle une fugue, ressentie par les protagonistes comme une ode à la liberté, un pied de nez au système qui les a jugé folles. Chaque instant passé à l’extérieur de la villa est un instant gagné sur la vie. Pourtant cette demeure n’a rien d’effrayant, loin d’un asile d’Arkham avec son ambiance glauque et malsaine. Ici, la vaste propriété agricole est entourée de champs gorgés de soleil et une nature luxuriante, les patientes vivent en semi liberté, encadrés par un personnel soucieux et prévoyant. Comme lieu de rétention, il y a pire !

Folles de joie est porté par un duo d’actrices magnifiques. Valérie Bruni Tedeschi joue certainement un de ses meilleurs rôles au cinéma en beauté déglinguée, exubérante racontant ses histoires d’amours malheureux sans retenue, confondant réalité et fantasme. Une pétulance cachant en réalité une grande tristesse. Micaela Ramazotti quant elle, campe parfaitement cette femme taciturne et secrète. Même si tout les oppose, les deux « folles » se complètent, l’une est solaire, l’autre lunaire et elles partagent un passif douloureux. Si elles sont ce qu’elles sont cela est du à des histoires d’amours. C’est bien connu, ça finit mal en général. Celle de Béatrice n’est pas aussi glamour que prétendue, ressemblant plus à une passion dramatique et dévorante qu’à un amour idyllique. Le rythme du film est insufflé par celle de Donatella, progressivement son passé est raconté et la raison de sa détresse est expliquée. En réalité, elle ne sont pas aliénées, elles sont juste victimes consentantes d’une relation qui les a détruites. Si le fond est tragique, Folles de joie est bourré d’énergies positives et un plébiscite pour la deuxième chance.

Paoli Virzi après Les opportunistes en Lombardie, place l’intrigue de son film dans une Toscane de toute beauté. Le soleil, la campagne, la mer magnifie l’image. Folles de joie est un film où ça crie, ça rigole, ça se dispute jamais très longtemps, ça se rabiboche aussi vite, ça se hait, ça s’aime, les relations passent d’un extrême à l’autre mais Béatrice et Donatella sont comme deux soeurs en quête d’un renouveau.

Sortir du chômage avec originalité !

 

Pour contrecarrer les effets de la crise qui touche l’Europe, toute solution est bonne… Il faut en outre reconnaitre que la majorité de celles proposées par les différents gouvernements, s’avèrent hélas inefficaces. Il faut donc se tourner vers des idées nouvelles dites de "système D" et force est de reconnaitre que dans ce domaine, l’homme peut s’avérer étonnant.

Ainsi en Italie à Salerne plus précisément, un jeune italien au chômage depuis longtemps, exaspéré par les longues heures d’attente qu’il avait dû passer devant les guichets des administrations et après avoir entendu ses congénères s’en plaindre, voire renoncer à rester, a eu l’idée de proposer un service que l’on peut qualifier bien qu’il soit original, de peu banal.

Giovanni Cafaro (c’est son nom) se propose tout simplement de faire la queue à votre place !

Les services des impôts de Salerne sont trop longs à traiter vos demandes ? La sécurité sociale lambine ? Vous devez passer 2 heures à la poste pour envoyer un colis, ou attendre jusqu’à exaspération au guichet de votre banque ? Qu’à cela ne tienne, Giovanni Cafaro stressera à votre place, pour la modique somme de 10€ de l’heure !

Il propose également de remplir les documents administratifs à votre place, faire vos courses et nombre d’autres menus services.

L’activité de ce jeune homme me direz-vous est vouée à l’échec, eh bien pas du tout car son planning est, d’ores et déjà, copieusement rempli et son avenir des plus prometteurs.

Il reçoit journellement, de nombreux coups de téléphone par des italiens séduits par le concept, à tel point que Giovani Cafaro envisage d’ouvrir très prochainement sa propre agence.

De plus, la publicité faite au jeune homme par le journal la Stampa qui salue son initiative, ne peut que lui être bénéfique.

 

Ce qui me semble intéressant avec cette activité, c’est qu’elle ne nécessite aucun investissement du point de vue matériel et qu’il suffit pour l’exercer de s’armer de patience, ainsi que d’une bonne dose de courage.

Souhaitons une grande réussite à Giovani Cafaro, tout en le félicitant pour sa trouvaille qui semble-t-il lui a permis de sortir de la précarité.

 

(Sources zejournal) 

Tragédie en Italie, un bus tombe d’un pont…

La sinistre série continue… Après le tragique accident ferroviaire de Bretigny sur Orge en France qui a causé la mort de sept personnes le 12 juillet (la septième personne étant une femme âgée de soixante-sept ans qui a succombé des suites de ses blessures dimanche…) ainsi que le déraillement du train à Saint Jaques de Compostelle en Espagne le 24 juillet ayant causé la mort de soixante-dix-neuf personnes (le conducteur miraculeusement indemne a été mis en examen pour soixante-dix-neuf homicides par imprudence…), nous venons d’apprendre une nouvelle tout aussi triste que marquante ; celle de la chute d’un bus en Italie…

Dans la nuit de dimanche 28 juillet, un bus a percuté une rambarde de sécurité sur le viaduc de l’autoroute A16 avant de tomber trente mètres plus bas ! Le bus transportait des personnes qui revenaient d’un pèlerinage dans la ville de Pietrelcina… Quarante-huit personnes dont pas mal d’enfants étaient présents dans le bus… A cette heure, il est fait état d’au moins trente-neuf morts, dont le chauffeur.

D’après les premiers témoignages recueillis, le bus aurait entamé la descente menant au viaduc a très vive allure. Il aurait percuté d’autres véhicules (il est fait état de sept véhicules emboutis) avant de percuter la rambarde de sécurité et finir sa course au fond d’un gouffre. 

Durant toute la nuit, les secours se sont démenés afin de porter secours aux victimes. Néanmoins, l’accès au bus fut relativement difficile. Mais ce que l’on retiendra, ce sont tous ces corps alignés sur le bord de la route, recouverts d’un drap blanc… 

Aucune hypothèse n’est pour le moment plus privilégiée que d’autre. Il pourrait tout aussi bien s’agir d’une défaillance technique du véhicule comme d’une erreur humaine. Le corps du chauffeur est parti en autopsie afin d’écarter ou non toute traces de prise d’alcool ou de stupéfiants. 

Une tragédie de plus, un tragédie qui marquera les esprits un bon moment… Je suis particulièrement touchée par cette annonce, ma famille résidant dans le secteur… Je peine à imaginer l’état dans lequel se trouve les familles de ces pauvres personnes… Toutes mes pensées les accompagnent en ces heures sombres… 


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Racisme et xénophobie : cette honte qui vient de l’Italie

Voilà un peu plus de deux mois que Madame Cecile Kyenge, une Italienne d’origine africaine a été nommé au sein du Gouvernement italien au poste de Ministre de l’intégration. Une toute première dans l’histoire du pays. Car, aucune femme de peau « noire » n’avait jamais jusqu’ici occupé un tel poste en Italie.

Cependant, bien que vivant dans ce pays depuis  trente ans, l’arrivé de Madame Kyenge à la tête du Ministère de l’intégration sera très mal apprécié par les italiens, notamment ceux des partis  de l’extrême droite. En effet,  Depuis sa nomination, elle ne cesse  d’affronter des manifestations d’hostilité de la Ligue du nord, un parti allié à celui de l’ancien chef du gouvernement  Silvio Berlusconi, actuellement chef de file de  l’opposition. En début de ce mois, Roberto Calderoli, un des dirigeants de cette ligue du nord était allé jusqu’à comparer cette native de la République Démocratique du Congo à un orang-outan. Des attaques racistes qui ne cessent de prendre de l’ampleur.

Ce week-end, alors que la Ministre prononçait un discours à Cervia dans le centre de l’Italie  lors d’un meeting du Parti Démocratique (PD), un individu a lancé contre elle des doigts de bananes. Un geste ignoble, inqualifiable, regrettable qui a immédiatement  soulevé dans le pays un tollé général : "Un autre geste honteux et scandaleux. Solidarité avec la ministre Kyenge. A présent, isolons les imbéciles" a regretté sur son compte Tweeter l’ancien maire de Rome Gianni Alemanno, alors que la ministre de l’Environnement Andrea Orlando a vite manifesté sa "très vive indignation pour cet acte minable".

De son côté, la concerné s’est refusée à toute polémique inutile. Elle a juste regretté ce gaspillage de nourriture dans un pays en crise. Un geste de grandeur ! Une déclaration  qui cadre avec l’attitude qu’elle a toujours su adopté face à ces actes insensés. L’on se souvient d’ailleurs que devant la presse étrangère à Rome au mois de juin dernier, Madame Kyenge rappelait ceci : "L’Italie n’est pas raciste, il y a seulement un manque de connaissance de l’autre. Les insultes et menaces qui me visent à cause de ma position particulièrement exposée visent en réalité tous ceux qui refusent le racisme et une société non violente."

Vivement que la classe politique italienne se mobilise, afin de barrer la route à ces actes de sauvagerie qui risqueraient de porter un sérieux coup à l’image de ce pays !

 

Italie : vers un Printemps pour tous sauce Berlusconi ?

Berlusconi est en retrait de la vie publique italienne, mais sans doute encore, en coulisses, plus actif qu’on ne l’imagine. Sa formation, le PDL (l’Union pour un mouvement populaire libertaire ? En fait, « Peuple de la liberté »), est mise en délicatesse par une affaire d’expulsion d’une opposante au régime du dictateur kazakh, qui se serait produite à l’insu du ministre de l’Intérieur, Agelino Alfano, issu du parti de Berlusconi. Contre-feu : s’en prendre aux avancées législatives sociales (en faveur des unions civiles, y compris entre homosexuel·le·s, contre l’homophobie) à l’étude pour donner la priorité au redressement économique.

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Essaim sismique dans les Alpes Apuanes, en Italie du Nord. Premier chapitre.

Le 21 Juin 2013 à 10 h 33 Temps Universel, 12 h 33 Heure locale, un séisme de Magnitude du Moment, – Mw -, 5.3 pour le Centre Séismologique Euro-Méditerranéen, – CSEM -, pour le Geofon GeoForschungsZentrum Potsdam, – GFZ -, et Magnitude locale, – ML -, 5.2 pour l’Instituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia,b – INGV -, et d’intensité VI/VII au foyer sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik, – aussi appelée échelle MSK -, à frappé les provinces de Lucques, de Massa, de Carrare et de La Spezia, Haute Toscane, dans les Alpes Apuanes.

Son épicentre, latitude 44.153° Nord et longitude 10.135° Est, se localise à 2 km de Fivizzano, à moins de 10 kilomètres des municipalités de Minucciano, Casola en lunigiana, Fosdinovo, Piazza al Serchio et Vagli sotto, à 18 kilomètres au Nord de Massa, à 99 kilomètres à l’Est de Gênes et à 319 kilomètres au Nord-Ouest de Rome, capitale de l’Italie. Son hypocentre a été déterminé à une profondeur de 10 kilomètres pour le CSEM, de 10 kilomètres pour le GFZ et de 5,1 kilomètres pour l’INGV.

essaim sismique dans les Alpes Apuanes.jpgLa secousse a duré un peu moins d’une minute. Elle a été ressentie de la Ligurie au Frioul-Vénétie, en Emilie Romagne, en Lombardie, dans le Piemont en Venezia-Giulia et en Marche, et, distinctement, à Modène, où est tombé un morceau de corniche de l’église San Domenico, à Pise où le Conseil municipal réuni au Palais Gambacorti, a été prié de quitter les lieux par précaution, à Reggio Emilia où la ministre de la Parité, de la Jeunesse et des Sports, la championne olympique Josepha Idem, s’apprêtait à faire un discours, la salle de la mairie a été évacuée, à Padoue, Venise, Trévise, Milan et Gênes…

« La forte secousse tellurique a été ressentie dans tout le Nord de l’Italie, de la région de Milan à Venise. Ni victimes ni dommages matériels, ne sont signalés… », a déclaré un porte-parole des services de la protection civile. Pourtant, les services d’urgence ont reçu de très nombreux appels de personnes paniquées. A Garfagnana et à Lunigian des coupures d’électricité se sont produites. Des chutes de cheminées et de corniches sont à déplorer dans les communes de Fivizzano et de Casola en Lungiana. A Lucignano, la protection civile a invité certains habitant à quitter leurs maisons. Dans cette même localité trois personnes ont été blessées en fuyant les bâtiments dans lesquels ils se trouvaient au moment du séisme.

La commune de Minucciano, diverses maisons étant endommagées, a mis en place des centres d’accueil dans les établissements scolaires. A Gorfigliano, proche de Minucciano, certaines habitations présentent d’importantes fissures et des problèmes sur les toitures. Par ailleurs, toujours selon un porte-parole des services de la protection civile, « les localités d’Equi Terme et de Casola ont été isolées par un glissement de terrainet plusieurs bâtiments y ont été détériorés. » A Regnano, le campanile de l’église s’est partiellement effondré et tout comme celui d’Aiola. A Castelnuovo Monti, un immeuble de 11 appartements a été déclaré inhabitable et les familles y résidant ont été expulsées. Enfin, Selon la presse italienne, « une personne a été blessée à Postella , quatre l’ont été à Lunigiana et trois à Massa. A Giuncano de Fosdinovo, un habitant a été transféré à l’hôpital par hélicoptère suite à une crise cardiaque ».

Par précaution, La circulation des trains a été interrompue, pendant quelques heures, sur la ligne Aulla-Lucca. De même que sur la ligne Bologne-Piacenza. Deux camps de tentes ont été mis en place à Lunigiana.

Le choc principal a été précédé, depuis le 24 Mai 2013, par un véritable essaim sismique de 45 aléas sismiques, majoritairement non ressentis par la population, excepté celui du 15 Juin à 15 h 19 Temps Universel, de magnitude 3,4. Et il est suivi, liste arrêtée au 02 Juillet à 07 h 00 Temps Universel, par plus de 1.300 événements sismiques dont 4 de magnitude égale ou supérieure à 4.0 : le 21 Juin à 12 h 12 Temps Universel, magnitude 4.1 et profondeur focale au foyer de 10 kilomètres et à 12 h 20, Temps Universel, magnitude 4.0 et profondeur focale au foyer de 4,4 kilomètres ; le 23 Juin à 15 h 01, Temps Universel, magnitude 4.6 et profondeur focale au foyer de 9,5 kilomètres : et le 30 Juin à 14 h 40, Temps Universel, magnitude 4,7 et profondeur focale au foyer de 9,8 kilomètres.

Ce n’est pas la première fois que la terre tremble dans cette région de la Haute Toscane. Parmi les séismes les plus importants, les séismes du 07 Août 1414, de magnitude 5.0, épicentre à l’Est de Radiocondoli détruisant des maisons et le palais : du 05 Juillet 1481, magnitude 5.6, épicentre entre Fivizzano et Comano, entrainant des dommages importants dans les grabens de Lunigiana et de Garfagnana et de nombreux effondrements de Fivizzano, presque entièrement rasée ; du 11 Avril, 1837, de magnitude macrosismique estimée à 5.8, avec un épicentre près de Equi Terme, détruisant Ugliancaldo et générant de nombreux dégâts à Casola et à Minucciano et faisant une dizaine de morts ; et du 7 septembre 1920, de magnitude 6.5, épicentre entre entre Nicciano Garfagnana et Lunigiana, a causé la mort de plus de 300 personnes et endommagé, dévasté ou détruit plusieurs villages dont Fivizzano, Villa Collemandina, Piazza al Serchio, Castelnuovo, Filattiera et Pontremoli.

En outre, la Haute Toscane est une région volcanique qui comprend deux districts, l’un regroupant les édifices volcaniques de Campigliese, 4,3 millions d’années, de Gavorrano, 4,9 millions d’années, de Monte Cristo et d’Elbe, 7 millions d’années, de Giglio, 5 millions d’années, et de Roccastrada, 3,5 à 2,3 millions d’années, d’âge Pliocène, et l’autre comprenant les complexes volcaniques de San Vincenzo, 4,7 millions d’années, de Monte Amiata, 2,3 millions d’années à 400.000 ans, de Manziate, de Cerite, et de Tolfetano, 2,3 millions d’années, et de Radicofani, 430.000 à 230.000 ans?

Suite : Essaim sismique dans les Alpes Apuanes, en Italie du Nord. Deuxième chapitre.

 

02 Juillet 2013 © Raymond Matabosch

Coupe des Confédérations « Italie-Brésil » le 22 Juin 2013 : un pronostic ?

Alors ? Quel serait votre pronostic sur le match de Coupe des Confédérations Italie-Brésil, coup d’envoi ce samedi 22 juin 2013 à 21h ? Qui, d’après-vous, remportera ce match qui pourrait être l’affiche d’une finale de Coupe du Monde de Football : L’Italie ou le Brésil ?

 

Mon pronostic est le suivant : « Victoire du Brésil. »

 

Premièrement, je parierais pour la victoire des Brésiliens car c’est l’équipe en forme du moment ! Sans oublier la raclée infligée à l’équipe de France il y a environ deux semaines, 3 à 0, le Brésil a débuté la Coupe des Confédérations de la meilleure manière qui soit : deux victoires pour deux 2 matchs. 3-0 encore contre le Japon, puis 2-0 contre le Mexique.

 

Il est a noter deux choses sur ces premières journées dans la compétition.

Les adversaires du Brésil, le Japon mais surtout le Mexique sont des équipes difficiles à jouer. D’autre part,  les brésiliens n’ont pas encaissé un seul but en deux journées, pour une différence de buts +5, autrement dit une moyenne de 2,5 à 0 par match.

 

A l’inverse, l’Italie contre ces deux équipes n’a pas eu la même discipline de fer. Première victoire de l’Italie contre le Mexique, 2 buts à 1, puis une nouvelle victoire poussive face au Japon,  dans la douleur : 4 buts à 3.

En deux journées, la différence de buts pour les Italiens n’est que de +2 pour une moyenne de 3 à 2  par rencontre.

 

La défense de la « Squadra » semble être bien plus fébrile que celle de l’équipe Brésilienne…

 

Niveau performance cependant, les deux équipes ont des statistiques identiques sur les sept dernières rencontres avec 79 % de victoires… Mais à nouveau, nous pouvons mettre en avant une certaine mollesse de la « Squadra Azzura ». En effet, tandis que le Brésil faisait un match nul 2 partout contre l’Angleterre, l’Italie, elle, faisait le même score que leur adversaire de ce soir mais… en Haïti.

 

On attendait normalement beaucoup mieux de la part des Transalpins.

 

Pour finir, je pense que le Brésil est une équipe jeune, qui a déjà la tête à la Coupe du Monde 2014 qu’elle organisera dans moins d’un an. Elle possède des talents impressionnants, tels Thiago Silva, Daniel Alves, Lucas (PSG) ou le prodige Neymar. De plus sur le terrain, on sent que le talent est au service du collectif et que les Brésiliens aiment toujours autant le beau jeu…

 





L’Italie, en revanche, possède une équipe me paraissant vieillissante. En plus que certains visages soient toujours là depuis au moins la Coupe du Monde 2006, l’esprit individualiste et provocateur des Italiens semblent être leurs « talons d’Achille ». A mon avis, seuls quelques joueurs possèdent le talent suffisant, à l’instar de l’athlétique attaquant Mario Balotelli, qui ne suffira pourtant pas je pense face à la jeunesse irrésistible brésilienne.

 



Voici donc pourquoi je pronostique la victoire des Brésiliens à la fin de cette rencontre.

 

En guise de conclusion, voici ce que donnent les statistiques sur les 8 dernières confrontations entre ces deux équipes nationales  :

 

5 victoires sont à l’actif du Brésil, 1 match nul, 2 victoires pour les Italiens.

 

Brésil 5 / Italie 2 / Nul 1.  Les «  Italie-Brésil » particulièrement ont donné : Italie 2 / Brésil 1.

 

Et vous, qui de l’Italie ou du Brésil voyez-vous gagner ce samedi 22 juin 2013 en match de Coupe des Confédérations très prometteur ? 

Italie, un gouvernement de coalition gauche droite qui squeeza le M5S,

comme une paire de pauvres couillons de passage.

 

Voir «L’Italie fragmentée par des fanfarons irresponsables» et «L’Italie, Monti, d’Alfano no vogliamo mandare il Paese a scatafascio,».

 

Depuis le 21 décembre 2012 date de la démission du président du Conseil Mario Monti, l’Italie se préparait à une campagne électorale qui présageait des difficultés dues à son instabilité politique. Les partis ne pouvant gouverner que dans une coalition, ce qui mit le mouvement cinq étoiles dans le vent, et donna à la droite berlusconienne le contrôle de l’exécutif sous la franche rigolade de Peppe Grillo. La Constitution italienne qui implique une même majorité politique au parlement et au sénat ne facilite pas l’émergence d’un gouvernement dès lors qu’aucun parti n’est assez fort pour une majorité aux deux chambres. De plus, le parti déclaré en tête au parlement bénéficie d’un bonus lui permettant d’assurer son leadership ce qui n’est pas possible au sénat. Le mode d’élection des sénateurs est régional 309 sénateurs pour 20 régions avec quatre sénateurs à vie. La majorité dégagée des votes régionaux est donc différente de celle nationale.

L’Italie se préparait à des jours difficiles à l’après Monti, on savait bien qu’il avait peu de chance d’être reconduit dans les urnes. Ses presque deux années de gouvernance n’ont pas permit que l’Italie retrouve un équilibre financier, même si ses taux d’emprunts furent plus abordables. Mario Monti et son gouvernement dit de «techniciens» fut une entorse à la démocratie imposée par Giorgio Napolitano président de la république pour sauver l’Italie du gouffre des taux d’emprunts cause de l’extravagance de Berlusconi qui n’inspirait aucune confiance au Merkozy, mais aussi aux agences de notation. Il fallait donc une personnalité de confiance aux marchés et Mario Monti, ancien conseiller de Goldman Sachs, comme l’est d’ailleurs Mario Draghi président de la BCE était tout indiqué pour appliquer des réformes d’austérité, voir «Le plan de rigueur de Mario Monti».

L’Italie est un pays inhomogène dans sa structure, les Italiens payaient peu de taxes sur la propriété et la fraude est très importante dans le Sud qui est sous perfusion du Nord par le Mezzogiorno. En fait, l’Italie ne peut soutenir la valeur de l’euro, son ancienne monnaie la lire a toujours été une monnaie faible par rapport au Mark et au Franc. Les réformes structurelles développées par Mario Monti conduisirent à la faillite de nombreuses petites industries qui se virent taxées, alors qu’elles s’en échappaient auparavant. De nombreux suicides eurent lieu, sans que le pays sorte de sa récession. Mario Monti et sa coalition centriste furent donc le grand perdant de ces élections générales.

Les élections générales des 24 et 15 février virent l’émergence du mouvement populiste cinq étoiles de Peppe Grillo qui fit jeu égal avec les partis traditionnels, en surfant sur le mécontentement général et le discrédit des partis traditionnels. Du FN dans sa politique en quelque sorte puisqu’il prêche aussi la sortie de la zone euro, mais aussi un parti insaisissable, sa structure est ancrée sur les réseaux sociaux. Son obédience est difficile à cerner.

La majorité absolue à la chambre fut obtenue par Pier Luigi Bersani avec 340 sièges avec la prime au premier, Berlusconi 124 sièges, Grillo 108 sièges, Monti 45 sièges. Aucune majorité de soutien au Sénat Bersani devant, 120 sièges, Berlusconi 117 sièges, Grillo 54 sièges, Monti 18 sièges, ce fut l’impasse gouvernementale.

Le président Giorgio Napolitano tenta bien une première expérience le 22 mars pour la formation d’un gouvernement avec Bersani arrivé en tête aux deux chambres et son parti PD de centre gauche, sans succès. Bersani ne voulait aucune alliance avec Berlusconi, et le Mouvement cinq étoiles ne voulait constituer une coalition avec le centre gauche de Bersani. L’impasse fut confirmée.

Le 30 mars le président Napolitano annonça la nomination de deux groupes de travail, le premier, composé de quatre personnes, fut chargé de proposer une série de réformes institutionnelles nécessaires pour mettre fin au blocage politique, le second, composé, lui, de six membres, devra penser aux grandes réformes économiques et sociales dont le pays a besoin. Le président Napolitano rappelant toutefois que le gouvernement Monti continuera de gérer les affaires courantes, pour des décisions dans le domaine économique, n’ayant pas été mis en minorité au Parlement.

Le 12 avril suivant, après s’être fait remis les conclusions de ces deux groupes de travail, le chef de l’État lança un ultime appel à «la responsabilité des partis politiques» et déclara laisser en suspens la procédure de nomination d’un gouvernement jusqu’à l’élection de son successeur au palais du Quirinal, la résidence présidentielle. Le 20 avril, au matin, deux jours après l’ouverture de la session conjointe des chambres du Parlement et du sénat, un cinquième tour de scrutin ne permit pas de désigner un nouveau président du conseil.

Le président Napolitano fut sollicité par le Parti démocrate de Bersani, le Peuple de la Liberté, le PdL de Silvio Berlusconi, la Ligue du Nord LN de Roberto Maroni, et le Choix citoyen SC de Mario Monti, pour se porter candidat pour un second mandat présidentiel, considérant cette candidature comme «un devoir de responsabilité devant la Nation». Le même jour, Giorgio Napolitano fut confortablement réélu président de la République, au sixième tour de scrutin, par 738 grands électeurs, ayant reçu le soutien du PdL, d’une grande partie des grands électeurs du PD, de la LN et de la SC, il fut, en conséquence, le premier président sortant reconduit pour un nouveau mandat présidentiel, bien qu’il ait déclaré que ce second mandat ne serait que provisoire.

Le 24 avril, deux jours après l’inauguration de son second mandat, le président Napolitano, à la suite d’une troisième série de consultations des groupes parlementaires au Quirinal depuis les élections de février, chargea le député démocrate Enrico Letta de former un gouvernement d’union nationale, alliant le PD, le PdL et la SC. La presse italienne jugea ambitieuse la nomination de cet ancien ministre de la démocratie chrétienne de 46 ans passé au centre gauche.

Le président Enrico Letta obtint la confiance le lundi 29 au soir par une large entente entre le centre gauche, la droite berlusconienne, et les centristes. Sur les 606 députés qui votèrent, 453 ont dit "oui" au gouvernement de M. Letta, tandis que les "non" furent de 153.

Dans son discours devant les députés, tôt dans la journée, le nouveau chef du gouvernement italien estima que l’Union européenne était en pleine «crise de légitimité et devait faire un effort pour devenir un moteur de développement durable». Il dressa un réquisitoire contre la politique d’austérité de son prédécesseur, Mario Monti.

«L’Italie se meurt à cause de la seule austérité. Les politiques en faveur de la relance ne peuvent plus attendre», lança-t-il avant d’ajouter que «la réduction de la pression fiscale sans endettement sera un objectif permanent de ce gouvernement dans tous les domaines».

Dans une politique du même ordre que celle de Français Hollande, ses priorités iraient à la création d’emplois et l’aide aux PME, mais aussi la réforme des institutions et du code électoral. S’attaquer au chômage des jeunes qui atteint plus de 40 % ainsi que la volonté de résultats sinon, il partira au bout de 18 mois.

Dans sa liste de réformes en vue de la confiance à la chambre il fit un certain nombre de promesses ambitieuses sur la politique économique.

Il Fatto Quotidiano.

Governo Letta, le promesse del nuovo premier costeranno oltre 20 miliardi.

Les promesses du nouveau président du conseil coûteront au delà de 20 milliards.

Les objectifs du nouveau gouvernement sont très ambitieux, pas clairs quant à leur financement. De la Imu, taxe foncière impopulaire que la droite PDL de la coalition veut suspendre, en y faisant une condition à son soutien politique. De la hausse projetée de la TVA, au CIG un fonds public spécial pour protéger le revenu des travailleurs financé par l’État Cassa Intégrazione Guadagni, à la réforme des pensions dont la ministre Elsa Fornero prévoyait de relever l’âge de la retraite pour les précaires de l’administration publique, sont autant d’objectifs pour Enrico Letta à aborder immédiatement par ce qu’ils ont des échéances tandis que les autres problèmes peuvent être reportés à plus tard.

Le problème pour Enrico Letta concerna le financement des promesses, autant dire les difficultés qu’il devra aborder.

Pour la taxe foncière sur la résidence principale son rendement est de 4 milliards d’euros et sa révision promise en juin à 50 % du total conduira à une perte de 2 milliards d’euros, sur le chiffre d’affaire total de la taxe de 23,7 milliards. Le gouvernement devra donc trouver 2 milliards pour assurer le paiement prévu le mois prochain, mais aussi ensuite trouver de l’argent pour une réforme plus globale.

Pour la TVA, Enrico Letta s’est engagé à prévenir son durcissement de 21 à 22 %, mais il lui faudra trouver également 2,1 milliards d’euros supplémentaires. Sur l’impôt, la suppression de la nouvelle taxe sur les déchets et les services le conduira à trouver encore un milliard d’euros.

L’étude des régimes minima pour les familles nécessiteuses ayant des jeunes enfants conduirait à un RSA dans une garantie de revenus dont la charge totale sur l’Italie représenterait 5,3 milliards d’euros. Deux autres milliards d’euros seraient utilisés pour surmonter la précarité dans l’administration publique promise par le président du Conseil.

Sur le thème du travail, Letta s’est engagé à aider les entreprises à embaucher les jeunes avec des exonérations fiscales ou de soutien aux bas salaires par une réduction du coût du travail et de l’impôt, le coût serait de 2 à 3 milliards d’euros. Pour la construction d’écoles sur l’ensemble du territoire, le coût serait de 7,5 milliards d’euros dans un plan triennal visant à assurer la sécurité des écoles.

Avec ce nouveau gouvernement François Hollande se trouve moins isolé en Europe, et Enrico Letta trouve en lui un allié face à l’Allemagne.

 

Document Le Figaro.fr, le 1er mai la rencontre à l’Élysée entre François Hollande et le nouveau président du conseil italien Enrico Letta.

 

le chef de l’État est ressorti souriant mercredi d’un long entretien à l’Élysée avec son nouvel allié, Enrico Letta, homme de gauche, Européen féru de synthèse, dialecticien précis, habile dans la conjugaison des deux impératifs majeurs de l’UE, la relance de la croissance et la recherche de l’équilibre budgétaire.

Les condamnations de Berlusconi risquent de modifier la majorité du gouvernent Letta. Pour l’affaire Mediaset, il est condamné à un an de prison avec interdiction de manda public pendant cinq ans. Dans l’affaire Rubygate pour laquelle Berlusconi, sous une condamnation de 6 ans de prison par le tribunal de Milan, préfère témoigner à la télé que devant ses juges. La dernière phase du procès, l’audience du 13 mai, était centrée sur les soirées «bunga-bunga», organisées à la villa d’Arcore, résidence privée de Silvio Berlusconi. Pour la juge, il ne fait aucun doute que Silvio Berlusconi eut des rapports sexuels avec Ruby, qui était mineure au moment des faits, mais celle-ci nia qu’elle reçut des contreparties, déclara-t-elle à l’issue de l’audience. L’Italie n’en a pas terminé avec les frasques de Berlusconi.