Les « MEILLEURS MOMENTS » de l’Année 2008 !

Les  Français  reprochent à leurs Médias de privilégier la face obscure de l'info !  

Mais  lorsque ces même médias se montrent un peu plus positifs, ils désertent, tant il est vrai que «  les bonnes nouvelles », n'intéressent personne

 

En ce début d'année 2009, et avant de retrouver toutes les nouvelles catastrophiques qu ne vont pas manquer d'affluer, penchons nous juste quelques instants sur des évènements heureux qui ont jalonnés l'année 2008 ! 

 

Le plus récent, c'est l'élection d'un métis : Barak  Obama, à la Présidence des Etats-Unis! 

Mais pêle-mêle, on pourrait en citer quelques autres :

Continuer la lecture de « Les « MEILLEURS MOMENTS » de l’Année 2008 ! »

Ingrid Betancourt abandonne la scène politique

Lors d'une interview à une radio colombienne, l'ancien otage franco-colombien a annoncé qu'elle ne se présenterait pas aux prochaines élections présidentielles de son pays en 2010.

« Je suis toujours disposée à servir à la Colombie », a-t-elle dit, « Je vais travailler pour la paix de mon pays… Mais je pense qu'il y a d'autres manières de le faire qu'à partir du milieu politique ».

Ainsi, Ingrid Betancourt confirme ce que l'on pressentait depuis sa libération par les forces armées colombiennes le deux juillet de cette année, l'ancienne candidate présidentielle ne veut plus se consacrer à la vie politique, mais veut utiliser toutes ses forces pour la libération, non seulement de l'ensemble des otages encore prisonniers en Colombie, mais aussi de toutes les personnes opprimées dans le monde.

« J'ai pu résister durant ma longue séquestration grâce à l'aide de Dieu, c'est lui qui m'indique maintenant le chemin que je dois suivre, et ce n'est pas celui de la politique. » avait annoncé Ingrid Betancourt lors d'une précédente interview, « mais on ne peut jamais dire jamais, peut-être qu'un jour Dieu me demandera de refaire de la politique. »

Lors de cette interview, Ingrid Betancourt a confirmé avoir dîné avec le président colombien Alvaro Uribe qui se trouve actuellement à New York, qu'ils avaient abordé beaucoup de thèmes lors de leur conversation, mais rien de politique, qu'ils avaient principalement parlé de la libération de ceux qui étaient encore entre les mains des FARC.

Ingrid Betancourt a également confirmé l'information que nous vous donnions précédemment (voir article), à savoir qu'elle avait reçu des menaces de mort de la part des FARC, et qu'elle, ainsi que tous ceux qui avaient été libérés le deux juillet passé lors de l'opération Échec et mat, avaient été déclarés objectifs de guerre par leurs anciens geôliers. Ainsi, pour des raisons de sécurité, elle assure qu'elle ne peut pas rentrer dans son pays, et qu'elle ne pense pas qu'elle pourra le faire dans un proche avenir.

Prisonnière hors de son pays, espérons que tous ceux qui l'ont soutenue lors de son enlèvement continueront à l'appuyer dans son nouveau combat, et que les onze autres otages libérés avec elle et qui se trouvent encore en Colombie ne soient pas abattus par les FARC.

Ingrid Betancourt menacée de mort

La semaine passée, lors de l'interview que Ingrid Betancourt accordait après avoir appris qu'elle avait remporté le prix Principe de Asturias* pour la concorde, l'ancien otage révélait que son retour en Colombie n'était pas encore à l'ordre du jour pour des raisons de sécurité.

Après avoir remercié les Espagnols de lui avoir accordé ce prix, prix qu'elle dédiait à ses compagnons d'infortune toujours prisonniers dans les forêts colombiennes, Ingrid Betancourt a dit qu'elle voulait partager ce prix avec Alvaro Uribe, le président colombien, sans qui elle ne connaîtrait pas ces magnifiques instants de liberté.

« Je sais que notre président a pris une décision difficile », a souligné Ingrid Betancourt, « et qu'il a fait preuve de vaillance en lançant l'opération militaire. Si quelqu'un mérite bien ce prix de la concorde, c'est lui, puisque c'est un geste de paix qu'il a effectué en nous libérant, car aucune goutte de sang n'a été versée, pas même celle d'un terroriste. Ce que je souhaiterais le plus maintenant, c'est pouvoir le serrer entre mes bras et partager personnellement ce prix avec lui. »

Poursuivant son interview, Ingrid Betancourt a alors révélé qu'elle avait été déclarée objectif de guerre par les FARC : « Les terroristes ont signalé dans plusieurs communiqués que tous ceux qui avaient été libérés par l'armée colombienne étaient considérés comme des fugitifs et étaient donc devenus des objectifs militaires. »

« Il est certain », a-t-elle poursuivi, « qu'ils ne pourront plus nous séquestrer, mais il leur est très facile d'organiser un attentat. »

Ingrid Betancourt a alors reconnu qu'elle était en pourparlers avec les autorités colombiennes, qu'elle faisait totalement confiance aux forces de sécurité pour la protéger, mais que tout dépendait du nombre d'heures qu'elle comptait passer en Colombie et des endroits où elle voulait se rendre. Pour l'instant, a-t-elle confirmé, toutes les conditions de sécurité ne sont pas réunies et j'attends que Bogota me donne le feu vert.

L'ancien otage a conclu l'interview en s'adressant à nouveau à ses compagnons d'infortune toujours prisonniers des FARC : « gardez l'espoir, je suis persuadée que tout sera très vite terminé, mais ne lâchez jamais la main de Dieu, c'est lui qui vous guidera vers la liberté ».

Ainsi, bien que parcourant le monde depuis sa libération, Ingrid Betancourt n'oublie pas ceux qui sont restés enchaînés, mais c'est elle qui, paradoxalement, se retrouve prisonnière, interdite par ceux qui étaient ses geôliers de rentrer chez elle.

* : Le prix Principe de Asturias, attribuée par la Fondation du même nom présidée par l'héritier de la Couronne d'Espagne, vise à récompenser le travail scientifique, culturel ou humaniste ayant été réalisé dans un domaine international par des équipes de travail ou des institutions dont les réussites constituent un exemple pour l'Humanité.

L’argent des FARC

Après le bombardement d'un campement des FARC, les autorités colombiennes ont découvert sur les lieux un million de dollars, trois ordinateurs, des appareils photo, un GPS et de nombreuses armes. Gener García Molina, alias " John 40 ", le chef de cette brigade des FARC a malheureusement réussi à s'enfuir.

Selon plusieurs rebelles déserteurs, l'argent trouvée par les autorités est celle que John 40 emportait habituellement pour ses petites dépenses. Le guérillero est en effet connu pour être un collectionneur de montres de luxe. Il est plus que probable que cette importante somme d'argent est le produit du trafic de stupéfiants.

Ce n'est pas la première fois que les autorités découvrent des millions de dollars abandonnés par les FARC, ce qui jette le discrédit sur toutes ces rumeurs qui prétendaient que Ingrid Betancourt et les trois otages américains n'avaient pas été libérés, mais échangés contre une rançon de 20 millions de dollars. Outre le fait que le gouvernement colombien se serait enorgueilli d'avoir pu acheter les FARC, puisque si les guérilléros qui disposent de telles sommes d'argent avaient libéré leur trésor de guerre, les seuls otages leur donnant une dimension internationale, pour 20 malheureux millions de dollars, ce serait vraiment le signe que ce groupe terroriste s'est complètement étiolé.

D'ailleurs, même les otages qui ont vécu en direct les événements ne peuvent imaginer un seul instant que tant les militaires que les guérilléros qui les entouraient jouaient la comédie, et que leur libération était le fruit d'un échange et non d'un magistral coup de force de l'armée colombienne. Ingrid Betancourt, dès l'évocation d'une éventuelle rançon versée à ses ravisseurs, ne s'est-elle pas écriée : « C'était tellement stressant que mes camarades ont résisté. Ils ne voulaient pas monter dans l'hélicoptère. Nous avions la sensation totale qu'on était pris dans un piège lorsque l'hélicoptère a décollé et que les deux commandants ont été neutralisés. La joie de nous tous et surtout la joie de ceux qui avaient commandé l'opération n'était pas fictive. Si ces personnes-là avaient su d'avance que l'opération était un succès parce que les gens n'allaient pas opposer de résistance et que donc leur vie ne courait pas de risque, l'intensité du bonheur n'aurait pas été la même ». « Franchement, honnêtement, dans mon cœur, je ne pense pas qu'on puisse me duper facilement. Je ne pense pas que ce que j'ai vu soit une mise en scène. Il y avait un degré de tension », a-t-elle ajouté.

Et si une enquête judiciaire est en cours à propos de cette opération militaire, ce n'est pas pour vérifier le versement d'une quelconque rançon, ce qui ridiculiserait complètement les FARC, mais à propos des insignes de la Croix-Rouge qu'auraient arborés certains militaires ayant participé à la libération des otages. Si cette information était avérée, tous les membres de la Croix-Rouge colombienne seraient en danger puisque les guérilléros pourraient dorénavant les confondre avec des militaires déguisés.

Ingrid Betancourt femme de l’année 2008

L'Organisation World Awards, présidée par l'ancien chef de l'État soviétique Mikhaïl Gorbatchev, a révélé dans un communiqué que l'ancien otage des FARC, La Franco-Colombo-Seychelloise Ingrid Betancourt, a été désigné comme " Femme de l'année 2008 ". L'ex-candidate de feu le parti Verde Oxígeno à l'élection présidentielle colombienne de 2002 a été récompensée pour son engagement pour la démocratie, la liberté et la tolérance. Les organisateurs soulignent que Ingrid Betancourt est devenue un exemple pour des millions de personnes.

Ingrid Betancourt a, pour sa part, déclaré qu'elle était très honorée par cette récompense et qu'elle l'acceptera en toute humilité comme un appel pour continuer le combat pour la libération de tous les otages encore détenus par les FARC, mais aussi tous les opprimés du monde où qu'ils se trouvent. Ingrid a affirmé qu'elle utilisera ce prix pour être la voix de ceux que l'on n'a pas encore entendus. L'ancien otage a rappelé que c'est sa foi en Dieu qui lui a permis de résister à l'agonie et à la peur durant ces six longues années de captivité.

Le prix « femme de l'année » devrait être remis à Ingrid Betancourt le 26 octobre prochain dans une ville européenne qui n'a pas encore été révélée par les organisateurs.

Ainsi, en acceptant ce prix, Ingrid Betancourt semble confirmer son désir de quitter la scène politique colombienne pour ne plus se consacrer qu'à la défense de tous ceux que les armes forcent à se taire… Lourde tâche, Ingrid aura sans aucun doute besoin de toute sa foi pour trouver l'énergie nécessaire pour la mener à bien.

Rappelons, pour l'anecdote, qu'Ingrid Betancourt a fait le vœu de ne plus se couper les cheveux tant qu'il y aura un otage détenu par les FARC en Colombie : « Je ne me libérerai de ma chevelure que lorsque tous les otages seront libérés », a-t-elle en effet déclaré lors d'une précédente interview.

Ingrid Betancourt va réaliser un de ses vœux les plus chers

L'ancien otage des forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) est arrivé aujourd'hui à Rome pour une visite de quatre jours. Lors de cette visite, Ingrid Betancourt pourra réaliser l'un des premiers souhaits qu'elle a exprimés lors de sa libération le 2 juillet dernier : celui de pouvoir rencontrer le pape.

Ainsi, après une visite à la communauté catholique de Sant'Egidio, et après un repas avec Walter Veltroni, Secrétaire général du Parti démocrate, Ingrid Betancourt accompagnée de toute sa famille sera reçue ce lundi par le pape Benoît XVI en sa résidence d'été de Castel Gandolfo.

Après cette réunion, l'ex-otage devrait rencontrer le président de la province de Rome, Nicola Zingaretti, et tenir avec lui une conférence de presse concernant la situation des otages en Colombie. Mardi, l'ancienne candidate à la présidence colombienne devrait se réunir avec le président italien Giorgio Napolitano.

Ingrid Betancourt devrait conclure son séjour à Rome par une réunion avec la sénatrice et lauréate du prix Nobel de physiologie, Rita Levi-Montalcini. Après cela, l'ancienne députée devrait se rendre à Florence pour d'autres réunions et s'envolera ensuite pour New York où elle compte s'établir.

Après six années de captivité et de privations, Ingrid Betancourt fait preuve d'une énergie qui en étonne plus d'un, ce qui devrait renforcer la campagne internationale orchestrée en sa faveur pour qu'on lui attribue le prochain prix Nobel de la paix.

Ingrid Betancourt en route vers la liberté

Selon plusieurs sources, dont l'ex-sénateur Luis Eladio Pérez qui a été compagnon de captivité d'lngrid Betancourt, les FARC vont bientôt annoncer la libération de quatre nouveaux otages… otages parmi lesquels se trouverait la célèbre sénatrice franco-colombienne.

Cette annonce se fait au lendemain du discours du président vénézuélien Hugo Chavez qui, à la surprise de tous, a brusquement changé son fusil d'épaule. Après avoir critiqué le gouvernement colombien pendant des mois, fustigé le président Alvaro Uribe – allant jusqu'à le traiter d'assassin lors de la mort de Raul Reyes, le numéro deux des FARC -, voilà que soudainement il annonce sur les ondes des radios et télévisions de son pays que les guérillas révolutionnaires n'ont plus de raison d'être en Amérique du Sud, que leur combat date d'une autre époque, et qu'il est temps que les FARC libèrent sans contrepartie tous leurs prisonniers, civils, politiques et militaires dont certains sont retenus dans les montagnes depuis plus de 10 ans.

Il est vrai que le président vénézuélien est menacé par la révélation de ses contacts réels avec le groupe subversif, révélation qui semble se confirmer alors qu'un militaire sous ses ordres vient d'être arrêté en Colombie tandis qu'il tentait de remettre des armes et des munitions au groupe terroriste. Il était plus que temps pour Hugo Chavez de prendre ses distances avec les guérilléros des FARC.

Même la sénatrice Piedad Cordoba, amie de la famille d'Ingrid Betancourt, très proche du président vénézuélien, qui s'est illustrée par sa ténacité dans son combat pour un accord humanitaire et par ses critiques agressives contre le gouvernement colombien a publiquement demandé aux FARC de libérer rapidement les otages. Il est vrai qu'elle vient d'être mise en accusation pour ses possibles relations avec les FARC – relations qui dépasseraient son rôle de porte-parole du gouvernement auprès des terroristes – et surtout par la révélation d'un courrier qui lui serait attribué où elle demandait à Raul Reyes, lors des négociations pour la libération d'un groupe de trois otages, de libérer n'importe lesquels de ses prisonniers, mais pas Ingrid Betancourt ! Si cette affirmation est confirmée, il semblerait que la sénatrice Piedad Cordoba voulait conserver la libération d'Ingrid Betancourt pour la prochaine campagne électorale où elle représentera probablement les couleurs du parti d'opposition Polo Democrático . Ainsi, sans aucun scrupule pour le calvaire de l'otage franco-colombien, elle aurait laissé pourrir Ingrid aux mains des FARC deux ans de plus uniquement pour l'utiliser comme piédestal lors de sa campagne en 2010 !

Mais trêve d'accusation et de polémique, le principal est que, selon plusieurs sources, les FARC vont libérer Ingrid Betancourt. Il est même possible qu'en ce moment même elle soit déjà en marche dans les forêts colombiennes, une longue marche semée d'embûches, mais qui est celle vers la liberté après six longues années d'emprisonnement physique et moral.

Cent millions de dollars pour Ingrid Betancourt

Le premier mars de cette année, le numéro deux des FARC, Raul Reyes, était tué en territoire équatorien en compagnie de la fille de Manuel Marulanda, le chef suprême du groupe terroriste.

Peu de temps après, Ivan Rios, un autre chef des FARC, était tué par ses propres hommes qui empochaient la prime de cinq millions de dollars offerte par les autorités pour ce dirigeant de la guérilla.

La semaine passée, on assistait à la désertion de Karina, la plus cruelle des commandants des FARC que l'on avait vu jouer au football avec la tête d'un policier décapité. Lors de la conférence de presse qui suivit son arrestation, l'ancienne terroriste avouait qu'elle était coupée du reste des FARC depuis plus de deux ans et qu'elle avait décidé d'abandonner le combat pour ne pas terminer comme Ivan Rios.

Et puis, vendredi, on apprenait la mort du numéro un des FARC, Manuel Marulanda, qui serait mort d'une crise cardiaque alors qu'il était pourchassé par l'armée colombienne. Il est évident que le groupe terroriste est au plus mal surtout qu'il ne peut espérer pour l'instant l'aide venant du Venezuela ou de l'Équateur, puisqu'il est certain que les présidents Chavez ou Correa vont s'abstenir d'intervenir dans le conflit colombien maintenant que leurs relations secrètes avec la guérilla ont été révélées par les ordinateurs saisis dans le camp de Raul Reyes.

Mais qu'en est-il alors du sort des otages dans cette déliquescence des FARC ? Le président colombien, Alvaro Uribe, nous a rassurés en révélant, samedi, que plusieurs guérilleros avaient pris contact avec les autorités colombiennes afin de profiter de l'offre faite par son gouvernement. Pour mémoire, un fonds de 100 millions de dollars a été créé afin de récompenser tout terroriste qui abandonnerait les FARC en amenant avec lui un ou plusieurs otages, parmi lesquels Ingrid Betancourt. Le gouvernement colombien garantit aussi aux terroristes une extradition immédiate vers la France, pays qui s'est proposé pour accueillir les guérilléros qui se livreraient en libérant des otages.

L'espoir est donc très grand de revoir rapidement Ingrid Betancourt, surtout qu'Alfonso Cano, le guérillero qui a remplacé Manuel Marulanda à la tête des FARC, est réputé comme étant un idéologue plus qu'un militaire. Pour la première fois depuis leur création il y a quarante-quatre ans, le groupe terroriste serait peut-être plus enclin au dialogue qu'à la lutte armée.

Bernard Kouchner revient les mains vides

Notre ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, a expliqué lors d'une interview accordée à la radio-télévision luxembourgeoise qu'il n'était pas optimiste quant à la possibilité d'une libération de l'ancienne candidate présidentielle colombienne Ingrid Betancourt retenue par les FARC depuis plus de six ans.

Après les rumeurs quant à l'état de santé précaire de Ingrid Betancourt qui avaient amené notre gouvernement à envoyer inutilement un avion médicalisé à Bogotá, rumeurs en partie propagées par les enfants de l'ancienne candidate présidentielle ainsi que par les comités œuvrant pour la libération de l'otage des FARC, la France disait avoir perdu tout contact avec le groupe terroriste.

Bernard Kouchner s'est donc rendu d'abord à Bogotá et ensuite à Caracas pour relancer une dynamique pouvant amener les FARC vers une table de négociations. Notre ministre, bien qu'il affirme que son voyage n'était pas inutile puisqu'il a pu renoué les contacts entre la Colombie, le Venezuela et l'Équateur, reste malgré tout pessimiste quant au sort d'Ingrid Betancourt, ce qui signifierait que le contact avec les FARC n'a toujours pas pu être rétabli.

C'était prévisible, puisque dans leur dernier communiqué les FARC critiquaient la France et son gouvernement de droite proche des États-Unis. De plus il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une guérilla aux abois, qui se méfie de tout et de tous, et qu'à moins de payer très cher la libération d'Ingrid Betancourt on ne voit pas très bien ce qui pourrait amener les guérilléros à se défaire du dernier bouclier qu'il leur reste contre les forces armées colombiennes.

Bernard Kouchner espérait aussi parvenir à convaincre Hugo Chavez de reprendre son rôle de médiateur qui avait déjà permis la libération de plusieurs otages, mais c'était oublié, d'une part que le président du Venezuela a pour l'instant d'autres chats à fouetter dans son propre pays, et que, d'autre part, une enquête est ouverte en Colombie à propos du financement possible des FARC par le Venezuela, et qu'il est donc pour le moins indélicat de demander au gouvernement colombien de confier une nouvelle médiation à Hugo Chavez.

Bernard Kouchner revient les mains vides, il fallait s'y attendre, mais comme le dit notre ministre : « qui ne risque rien n'a rien. »