Pape François Prix Nobel de la Paix

S’il est un personnage qui mérite le Prix Nobel de la Paix, ce n’est certainement pas un des pairs d’Obama. C’est bien le pape François. Fidèle à ses principes, il n’a fait qu’oeuvrer en faveur de la fraternité dans le monde depuis son élection au Vatican. Sans jamais céder à la tentation même dans les moments les plus durs qui ont ensanglanté surtout la France.

Quand saisi d’effroi, tout l’Hexagone s’était levé comme un seul homme pour défendre la liberté d’expression bafouée lors de l’attentat de Charlie Hebdo, il a osé lever sa voix discordante pour dénoncer à la fois le terrorisme et les causes qui l’alimentent. Si tuer au nom de Dieu est une aberration, insulter la foi des autre en est une autre. Si un grand ami parle mal de ma mère, il doit s’attendre à un coup de poing et c’est normal ».

Et le carnage de Nice. Saint-Etienne-du-Rouvray, le père Jacques Hamel. L’islam a bon dos et le pape persiste et signe : l’islam n’a pas le monopole de la violence ! Sa croisade contre tout ce qui de loin ou de près touche à l’amalgame ne faiblit pas. Le schisme son corollaire l’hérésie; le sabre et le goupillon ; les guerres de religion qui ont déchiré L’Europe, on est dans l’anachronisme…Qu’à cela ne tienne, sa Sainteté va jusqu’à puiser des exemples dans les faits divers pour démontrer que la violence est consubstantielle à l’homme et non à une religion spécifique.

Tout à son honneur, le guide spirituel n’a pas ménagé sa peine pour trouver à tout prix les mots qui apaisent cette colère qui gronde depuis cette flambée d’attentats. Au grand jamais ceux qui mettent de l’huile sur le feu. La solidarité était d’ailleurs au rendez-vous lors de la célébration à Rouen de la messe en hommage au père Jacques Hamel. Juste quelques incidents mineurs aux alentours qu’il serait presque indécent de relayer et dont raffolent les amateurs des verres à moitié vide.

D’une manière ou d’une autre, tout le monde semble empêtré dans une sorte de traquenard dont les tenants et aboutissants relèvent surtout des compétences des Attali et consorts…Ceux qui, au cri d’Allahou Akbar, vont ôter la vie à des innocents sont les premiers dindons de la farce alors qu’ils s’imaginent carrément écrire une page de l’Histoire avant d’atterrir au paradis sous les youyous ! Il est certainement plus facile pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à l’un d’entre eux d’accéder au Royaume de Dieu…

Quant aux religions, outils de prédilection des hommes de pouvoir,  » elles sont comme des routes convergeant toutes vers un même point. Q’importe que nous empruntions des voies différentes, pourvu que nous arrivions au même but ». Seul Dieu, sans aucun intermédiaire, reconnaîtra les siens.

Le Pape : guide spirituel ou simple pantin ?

Alors que les JMJ de Rio sont passées, il est temps de faire le point sur le rôle du pape dans l’Eglise d’aujourd’hui. En tant que guide spirituel, n’est-il pas là pour transmettre le message de Dieu au monde entier et permettre à l’Eglise de suivre l’évolution des sociétés dans le respect des dogmes chrétiens ? Quand on voit notre nouveau pape François, on se demande vraiment s’il n’est pas là juste pour la figuration.

 

Un nouveau Pape, pour quoi faire ? Quelles avancées ?

 

Alors que l’Eglise s’englue dans le conservatisme, l’annonce d’un nouveau pape laissait entrevoir l’espoir de moderniser un peu les institutions. Mais non, on reste dans le flou total avec des belles paroles quand on ne se mouille pas trop ou ne fait que répéter ce qu’on dit les papes précédents.

Sur les sujets de société, rien de bien nouveau : les femmes ne doivent pas devenir prêtres, elles ont mieux à faire (mais leur rôle reste à définir – comment interpréter de tels propos?) et les gays sont des personnes comme les autres (quel scoop!). Rien d’autre, vraiment ? Si c’est juste pour faire des déclarations dignes de nos politiciens, autant ne rien dire !

On a même l’impression que le pape est étroitement surveillé par ses conseillers ou son entourage. On peut même se demander s’il est libre de dire ce qu’il pense. D’ailleurs, l’Opus Dei semble toujours avoir une grande influence au sein de l’Eglise, influence contestée depuis longtemps (voirhttp://www.monde-diplomatique.fr/1995/09/NORMAND/1804). Le pape François a toujours des contacts avec l’Opus Dei, mais est-ce sain ? (http://www.opusdei.fr/art.php?p=53809). Ce qui est troublant, c’est que le rôle du pape et de l’Eglise sont remis en question depuis longtemps, que l’Eglise le sait et refuse de l’admettre.

 

Des déclarations troublantes pendant un exorcisme

 

Il faut remonter en 1975-1976, pendant les exorcismes d’Anneliese Michel, pour remettre en cause le rôle du pape et de l’Eglise. La jeune fille, souffrante et semblant avoir des pouvoirs surnaturels, a été soumise à 67 séances qui ont été enregistrées sur cassettes. L’une d’elles a même été transcrite :

https://docs.google.com/file/d/0B3JMHNmaW3LcRGxlV1pOb3lYOGM/edit?pli=1.

 

Alors que le prêtre Renz oblige les démons qui possèdent Anneliese à parler sur tout ce qui ne va pas dans l’Eglise, on apprend qu’une partie des prêtres n’est pas fidèle au pape. Les prêtres n’auraient pas non plus une formation suffisante pour accomplir correctement leur tâche. L’Eglise n’assure pas non plus son rôle et ne ferait que manipuler le peuple sans trop se soucier du message de Dieu. En ce qui concerne le pape, il n’assume pas son rôle en refusant de dévoiler le message de Fatima. Tout cela fait que les démons deviennent plus puissants et arrangent bien leurs affaires !

 

Voila, en gros, ce qu’il faudrait améliorer pour que le monde aille mieux. S’il est difficile de savoir quel crédit donner à cette transcription (problèmes de traduction et autre), il est vrai que le pape refuse toujours de diffuser le message de Fatima, alors que la très Sainte Vierge avait demandé qu’il soit lu en 1960 ! Comment faire confiance à une Eglise qui n’en fait qu’à sa tête? On nous dit que la femme doit jouer un rôle prépondérant dans l’Eglise, mais qu’elle ne peut pas devenir prêtre ! On nous dit qu’il faut respecter la Vierge Marie, mais on lui désobéit ! On nous demande de lutter contre la corruption, mais l’Eglise croule sous les scandales ! Que penser du rôle du pape dans ces conditions ? A quand un pape qui saura enfin suivre la parole de Dieu sans se préoccuper de son entourage ?

Attention : Un Pape trop « modeste » pourra amoindrir les ressources de l’Eglise Catholique !

L’Eglise Catholique Romaine s’est choisie depuis quelques jours son 266e Pape en la personne de Jorge Mario Bergoglio, jusqu’ici l’Archevêque de Buenos-Aires en Argentine, qui est devenu aussitôt le « Pape François ».

Âgé de 77ans, le nouveau Pape est présenté comme un homme simple, humble, et surtout modeste. L’on nous apprend que lorsqu’il devient Archevêque de Buenos-Aires, il délaisse la superbe résidence de ses prédécesseurs,  pour vivre seul dans un petit appartement près de la cathédrale et préfère le bus et le métro aux voitures avec chauffeur. Il vend même son archevêché au profit des plus indigents. Des actes à la fois courageuse et très humaniste.

Il est aussi dit du Pape François qu’«il écoute deux fois plus qu’il ne parle et perçoit bien plus que ce qu’il écoute». Et, il aurait même une fois lavé les pieds aux séropositifs, pour leur manifester son soutien et son réconfort. C’est donc un homme plein d’amour et de bonté qui est aujourd’hui à la tête de l’Eglise Catholique.

Et, malgré cette « promotion », l’homme de Dieu entend conserver ces qualités. À sa première apparition devant les fidèles mardi dernier, le Pape François n’a pas hésité à demander à ceux-ci de prier pour lui. Aussi, il a indiqué qu’il entendrait s’appeler « François », et non « François 1er » comme avaient semblé relayer certains médias aux premières heures de son élection.

À l’occasion de sa messe d’ « intronisation » qui se célébrera mardi prochain, le tout nouveau Pape a invité ses compatriotes argentins à ne pas se déplacer à Rome. Car pour lui, l’argent que vont dépenser ceux-ci pour venir à Rome pourraient être utilisé pour aider les plus pauvres. Une première dans l’histoire !

Avec un Pape insensible au « matériel » et aux plaisirs mondains, l’Eglise Catholique Romaine peut se targuer de s’être trouvé un bon « berger » au service des plus faibles. Dès lors, l’Eglise retrouve sa mission originelle.

Seulement, l’on se demande jusqu’où pourra arriver le Pape François avec une telle vision du monde ?

Avec un budget de plusieurs milliards provenant essentiellement des donations des fidèles, l’Eglise Catholique Romaine est l’une des « structures » les plus riches au monde. Et, mettre à sa tête un « leader » comme le Pape François risquerait de porter un sérieux coup aux « recettes » de cette Eglise, surtout en ce temps de crise !

Le très saint Père est déjà habitué à ce style de vie « modeste » ; ne va – t – il pas l’imposer  à ses collaborateurs ? Si oui, quelle sera la réaction de ces derniers ?

 

Papauté et consorts : l’imbroglio Bergoglio… et les autres

Le pape François réussira-t-il à se défaire d’une réputation de collaborateur actif de la junte militaire argentine des années 1976-1981 ? Horacio Verbitsky, un journaliste et historien argentin, reprend certes à son compte les accusations du défunt père jésuite Orlando Yorio mais n’apporte en fait qu’un seul élément totalement probant : le pape, alors supérieur provincial des jésuites, a bel et bien favorisé l’expulsion vers l’Allemagne du père Francisco Jalics puis contrecarré son souhait de revenir en Argentine en déconseillant de facto aux autorités qu’il puisse obtenir le renouvellement de son passeport.  Mais cela est aussi sujet à controverse. Comme d’ailleurs l’action de presque tous les personnages publics.

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« Moi Président de la République.. »

 

Ca y est, les jeux sont faits ou presque. La grande bataille de l’entre-deux tours a rendu son verdict et force est de constater que nous ne sommes pas, nous pauvres électeurs, beaucoup plus avancés.

La Bataille a eu lieu dans une arène télévisuelle à son comble selon certaines sources, mais pour autant, pour assister à une profusion de sang il faudra repasser. Un débat stérile, campé sur des idées de campagnes à peines débattues, entre deux Hommes que tout oppose, mais pourtant tellement similaires dans l’art de la joute verbale.

 

Retour sur un non évènement électoral, sur un non débat qui s’annonçait pourtant comme l’évènement phare de cette campagne 2012 d’un bien piètre niveau politique avouons le.


 

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Une surprise est-elle encore possible à la présidentielle ?

 

 

 

Si on en croit les derniers sondages du jour, on est à peu près sûr que Sarkozy va perdre parce qu’il baisse et que Hollande va gagner, mais tout le monde ne croit pas aux sondages. Il y a ceux qui s’en méfient comme la peste et ceux, qui, n’appartenant pas au camp des deux principaux candidats, en sont réduits à faire des paris. Enfin, il ne reste plus que quatre jours et c’est bien connu que la vie peut réserver des surprises, même si on n’y croit pas trop…

 

Ceux qui annoncent que les jeux sont faits.

Hier donc, deux sondages coup sur coup donne Hollande à 29 % et Sarkozy à 24 %. Au second tour, le candidat PS est crédité de 58% des voix et son adversaire UMP de 42 %. On se  dit : même avec des erreurs d’estimation toujours possibles l’écart est tellement grand que le vainqueur est forcément déjà désigné, bien que celui-ci n’ait pas hésité à insister sur le fait « qu’il ne faut pas vendre a peau de l’ours avant de l’avoir tué ». Mais ses partisans sont bien convaincus que « l’ours » est bien malade ! Un autre chiffre est important dans ces sondages : 63 % des sondés sont sûrs de leur choix au premier tour ! Deux sondages favorables. Les courbes se sont bien croisées cette fois, mais en sens inverse, ce qui ne devrait pas plaire aux supporters du candidat de l’UMP.

Et puis, il y a ceux qui soupèsent les chances de Sarkozy, comme un de ses proches qui pense « qu’il n’a qu’une chance sur trois de gagner… » (d’après le Figaro). De plus les soutiens du Président candidat lorsqu’ils discutent avec des journalistes imaginent surtout les conséquences d’une élection de Hollande (toujours d’après ce journal) comme s’ils avaient déjà intégré la défaite de leur champion !

Il y a aussi ceux qui changent de camp au dernier moment, sentant le sens du vent, comme ces anciens ministres dit « d’ouverture » qui  ont annoncé hier ou aujourd’hui qu’ils font le chemin en sens inverse de la droite vers la gauche. Bayrou et Cohn Bendit les raillent… L’un  parle de « transhumance » comme les troupeaux dans les Pyrénées, l’autre « d’opportunités », comme «chez les journalistes », dit-il… Mais, c’est un signe quand même  qui annonce peut-être que les jeux sont faits !

Bayrou aussi doit croire que les jeux sont faits quand il déclare ce matin sur France Inter : « Le remplacement de l’UMP par le PS ne changera pas profondément la vie du pays».

Il y en a comme Cohn Bendit qui pronostiquent déjà que « François Holalnde a gagné ». Il déclare sur  Canal + : « je crois que François Hollande a gagné, On sent dans l’évolution de cette campagne, où l’on ne dit pas grand chose, qu’il y a une volonté d’en finir avec le mandat de Nicolas Sarkozy, qu’une majorité de citoyens et de citoyennes ne veut plus de Nicolas Sarkozy. C’est la leçon de la campagne ».

Il ya aussi tous ces candidats qui ne se voient pas encore perdants et qui font comme s’ils croyaient à une possible surprise en leur faveur, lors du vote de dimanche…

 

Ceux qui font des paris ou emploient la " méthode Coué ".

Ce matin, Nicolas Sarkozy s’est montré très confiant sur la chaine BFM/TV. Le journaliste n’a pas manqué de l’interroger sur sa légère baisse dans les derniers sondages… Après avoir balayé la question en répondant que le sondage était « contradictoire avec tous les autres », il a expliqué pourquoi les jeux ne sont pas faits selon lui. « Je n’ai jamais vu en 30 ans une telle mobilisation de notre électorat et des Français, je n’ai jamais senti une telle inquiétude pour l’avenir, un telle volonté de comprendre les idées nouvelles, un tel ras-le-bol de ce qu’on voudrait leur imposer, de la pensée unique et des prévisions », a-t-il déclaré.

Le candidat Nicolas Dupont-Aignan a, pour sa part, usé de la méthode Coué… « Il y aura une surprise » lors du 1er tour de la présidentielle…Le peuple français  en a assez de subir des choix imposés, décidés par une petite classe qui s’est toujours trompée, qui a conduit le pays dans le mur de la dette, de la pauvreté, du chômage de masse », a-t-il déclaré, manière de faire campagne sans s’avouer perdant, comme dans les sondages !

Plus énigmatique, il y a aussi marine Le Pen et ses proches qui eux sont plus que persuadés qu’au soir du premier tour « il y aura une surprise Le Pen » ! C’est vrai que le passé leur a donné une fois raison ! Si les sondages font une grosse erreur, alors qu’ils donnent déjà 17 % à la candidate du FN, elle peut se rapprocher du second, quand à passer devant celui-ci, il faudrait une très très grosse erreur, peu probable ! Pour l’instant, elle ne peut que rêver de talonner les deux favoris, avec toutefois une arrière pensé pour jouer les trouble-fête à droite aux prochaines législatives si le score obtenu est proche du candidat de droite !

Donc, il y en a bien qui croit qu’une surprise est encore possible !

Que peut se passer pendant les derniers jours et entre les deux tours?

Il ya toujours des accidents de la vie possibles. Un candidat peut décéder, avoir un grave accident, être pris en otage, etc… Les spécialistes du droit constitutionnel nous ont déjà expliqué qu’il faudrait reporter l’élection et recommencer toutes les opérations. Mais là, ce serait du lourd, on serait au delà de la surprise. Tout est toujours possible, mais on préfère ne pas penser à ce genre de surprises et surtout ne pas les souhaiter, non… C’est plutôt les petites surprises concernant les résultats qu’on entrevoit en ce moment.

Un journaliste a imaginé lui le cas où un candidat arrivé second au soir du premier tour déciderait de se retirer ! Nous sommes en pleine fiction politique, mais il y a une solution… le troisième du premier tour serait alors qualifié pour le second tour, selon le constitutionnaliste Guy Carcassonne, cité dans Libération. Cela ressemble fort à une surprise inventée, mais rien n’empêche d’examiner tous les cas possibles en matière de surprises ! Ce journal, d’ailleurs, en passe plusieurs en revue : « et si le président élu ne voulait plus aller à l’Elysée… », « et si le parti d’un candidat bourrait les urnes… », « et si la guerre éclatait le 7 mai à 7 h 05… », mais c’est presque un travail de romancier et on peut penser que tout cela est loin des petites surprises auxquelles on peut se référer pour le scrutin de dimanche prochain !

Alors, une surprise est-elle encore possible à la présidentielle ? La seule réponse acceptable est évidemment : oui, mais ensuite cela reste une affaire de conviction. Pour ma part, je crois plutôt que les jeux sont faits et qu’il n’y aura pas de surprise, mais c’est vrai qu’en 2002, je le croyais aussi, comme beaucoup, et il ya bien eu une surprise… donc, le 22 avril prochain, sait-on jamais ?

 

Hollande, l’enfarineuse et la sécurité…

       Voilà que toutes les chaînes de télévision et de nombreuses vidéos sur le net permettent de revoir la scène… Mercredi porte de Versailles. François Hollande s’apprête à signer la charte pour le logement, après la présentation du rapport sur le mal logement de la Fondation l’Abbé Pierre… Il vient d’arriver au pupitre sur la tribune. Une ou deux minutes s’écoulent. Une femme surgit sur la scène… Elle lui balance de la farine à la figure avec un paquet ouvert… Quelques secondes encore et elle est immobilisée au sol fermement par des agents de sécurité. Hollande est tout blanc de farine. Il garde son sang froid s’époussette un peu, se retourne pour regarder son agresseure au sol  et deux agents viennent pour l’évacuer dans les coulisses. Un quart d’heure après, il revient tout frais après s’être nettoyé et changé. Il sourit et répond à un journaliste qui l’interroge sur ce qui vient de se passer « se sont les risques du métier ».

       L’enfarineuse, comme la surnomme maintenant est connue. Il s’agit de Claire Seguin. Elle tient un blog, où elle se dit harcelée et espionnée. Elle s’est faite connaître à Lille où elle distribuait des tracts qui dénonçaient « des atteintes à sa vie privée ». Avec la farine elle aurait aussi envoyé des petits papiers sur lesquels elle donne son adresse de blog et explique : «Lille une industrie en pleine essor: le lynchage collectif», «Les Français rétabliront-ils en 2012 mes droits humains fondamentaux bafoués depuis des années »… « explications sur « Un micro sur votre oreiller », traitant des atteintes à la vie privée dont je suis victime mais qui menacent tous les citoyens de demain», selon Le Figaro.

      Elle a déclaré à un micro qu’on lui a tendu qu’elle est «absolument à bout de ressources parce que la loi n’est plus appliquée» et « qu’elle était «en train d’être assassinée à Lille par des socialistes».

      Sur son blog, elle parle de « son logement précaire et le refus de son propriétaire de la reloger, sur fond «d’hostilité des services sociaux», indifférents à sa situation. «Je ne crois plus une seconde à la justice à Lille. C’est un moyen mis en œuvre pour donner un autre tour au harcèlement. A chaque étape, je m’enfonce un peu plus, en territoire socialiste, dans les sables mouvants de la misère et du déni de justice», toujours selon Le Figaro.

       Claire Seguin a été placé mercredi soir en infirmerie psychiatrique en raison de son état et des troubles psychologiques constatés par la police. Hollande qui a parlé « d’une personne irresponsable ayant utilisé la réunion à d’autres fins, n’aurait pas l’intention de porter plainte.

       François Hollande a fait savoir que cet incident ne l’empêchera  pas de continuer et d’aller à la rencontre des gens au cours de sa campagne. Malgré ce souhait, il ne peut éviter un renforcement important du dispositif de sécurité qui l’encadre dans ses déplacements et réunions. Une quinzaine de fonctionnaires de la police seront désormais chargés de le protéger. Il sera en permanence accompagné de trois agents qui seront disposés autour de lui, en triangle. Cet incident est finalement pris très au sérieux.

       Son directeur de campagne (Manuel Vals) a déclaré : « François Hollande a droit à une vraie sécurité. Mais il a raison de vouloir garder un contact direct avec les Français ». Propos compréhensibles mais qui relèvent d’une gageure, la proximité semblant difficilement compatible avec la sécurité !

       Ce n’est pas toujours porté à la connaissance du grand public, mais il semblerait que les personnalités politiques soient régulièrement l’objet de menaces et d’agressions de la part du public. Le Nouvel Observateur rapportent deux exemples. Le premier « le 6 janvier dernier, un homme avait par exemple téléphoné à la police pour proférer des menaces contre François Hollande à quelques heures d’un meeting à Mérignac, dans la banlieue bordelaise ». Le deuxième : « en juin dernier, Nicolas Sarkozy avait été pris à partie par un spectateur lors d’un déplacement à Agen dans le Lot ». On comprend alors que le travail des policiers est particulièrement délicat ! Un responsable policier explique cela dans le Nouvel Observateur : « le candidat, on ne peut pas le mettre sous cloche. Il veut aller au contact de la population. Nous on doit l’accompagnement essayer de le préserver tout en étant le plus discret possible, donc c’est un peu la quadrature du cercle ».

       Henri Guaino, Conseiller spécial de Nicolas Sarkozy « a  qualifié ce geste d’hostilité de «pratique détestable», car «dans une démocratie les gens doivent se respecter » (Le Nouvel Observateur)

       Sur Twitter, François Hollande a indiqué : «Je prends les risques qu’un candidat doit prendre si je veux aller vers les journalistes, les Français. Ce sont les risques du métier».

       Maintenant François Holalnde va continuer sa campagne sans trop penser à l’enfarineuse. Cette dernière vas se faire soigner et on espère qu’elle retrouvera un peu de paix intérieure. Mais il est certain que la sécurité du candidat à l’élection présidentielle sera renforcée, il vaut mieux que la prise de conscience de cette nécessité se fasse après un attenta sans conséquence.

Sources : Libération, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, LCP.fr