Centrafrique : lâché par la France, Bozizé devient nationaliste

François Bozizé: vivrait-il ses derniers moments ou pouvoir?

Malgré les mesures prises la semaine dernière à Ndjamena par les Chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (C.E.E.A.C), la rébellion du Seleka poursuit son avancée vers Bangui. Et, à ce rythme, la prise de la capitale centrafricaine par cette coalition rebelle ne serait plus qu’une question de jours. Un état de choses  qui fait paniquer tout le monde sur place à Bangui, et le président François Bozizé en premier. Lui, qui ce jeudi 27 Novembre depuis le centre du pays a fait un discours très retentissant. Le tout premier, depuis l’éclatement des hostilités en cours.

Dans un discours lu en public, François Bozizé a dénoncé l’attitude du Seleka, l’a invité à déposer les armes, avant d’inviter ses compatriotes à garder le calme devant cette agression qu’est en train de vivre son pays. Car dit-il, ceux qui orchestrent cette agression contre la R.C.A le font uniquement dans l’intension d’hypothéquer les efforts de développement consentis jusqu’ici par son régime.  Avant cela, le Président centrafricain avait déjà appelé ses « cousins » français et Américains à venir en aide aux Forces Armées de la Centrafrique, pour les aider à stopper l’avancée de la rébellion, afin qu’un dialogue soit ouvert à Libreville au Gabon. Un appel très rapidement rejeté par l’Elysée.

Car ce même jeudi 27 Novembre, le président François Hollande a indiquer que la France n’est pas le « gendarme » de la Centrafrique, avant d’ajouter que cette époque est désormais révolue. Une décision plutôt sage, et même révolutionnaire. Surtout quand on sait que la France n’avait jamais en une pareille situation lâché un Président africain, surtout s’il lui est docile comme celui de la R.C.A. Dès lors, l’on se demande ce qu’aurait fait François Bozizé à son Homonyme français ?

Les américains pour leur part gardent jusqu’ici un silence tellement  inquiet pour le régime de Bangui. Et, selon de nombreuses sources, Barack Obama ne serait pas prêt à s’engager dans ce genre de chose,  et encore dans un pays francophone de surcroit.  C’est donc un Président Bozizé très affaibli et dépassé par les événements qui s’est adressé hier à ses compatriotes.