SAMEDI NOIR – ACTE IV : LA FAILLE SERA DANS LES SECOURS

« LE ROUGE ET LE NOIR »

 

Certes, le président Macron a misé avec son premier ministre sur le maintien de l’ordre

Certes, des moyens plus nombreux et des consignes plus subtiles ont été envisagées.

Cependant, ils auront oublié l’élément principal d’un affrontement de masse : les dommages corporels collatéraux.

      Ce samedi Noir, sera un samedi Rouge.

Rouge pour tout ce sang qui aura coulé, rouge aussi pour les plans rouges nombreux qui seront déclenchés, mais sans succès. Ces plans qui ne pourront être mis en place et se dérouler dans les conditions adaptées, faute d’avoir été prévus à l’avance.

      Aucune mention d’un probable dispositif de secours « monumental et inhabituel » n’a été évoqué par le gouvernement.

Et c’est là, que sera la FAILLE MAJEURE.

Ce samedi 08 décembre, sera mémorable non seulement par le degré effroyable de violence, mais aussi par l’incapacité totale sur place, à gérer les victimes et à les évacuer.

C’est en cela, que ce samedi rouge passera de l’apocalypse prévu à une hécatombe attendue.

      Il a été judicieux de mettre en place un dispositif combatif et nombreux, bien que totalement insuffisant, pour lutter contre cette guérilla urbaine qui s’aguerrit et se développe de manière exponentielle.

Mais l’exécutif a oublié, que ces affrontements à caractère hautement insurrectionnels, engendreront des victimes qui, en nombre et en gravité, devront être traités de manière immédiate et adaptée par des moyens nécessaires, et évacuées urgemment vers des structures préparées.

Pour ce faire, il aurait fallu déclencher en amont, deux dispositifs conjoints prévus pour les événements de ce type : le plan rouge et le plan blanc.

  • Le Plan Rouge, consiste à établir par la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, un dispositif de secours avec tous les moyens nécessaires et adaptés, en engins, en secouristes, en matériel et en Poste médicaux avancés

  • Le Plan Blanc, son corollaire au niveau des hôpitaux parisiens, vise à mettre en place tous les moyens en personnel et en place d’accueil.

       Or, de ces plans, il n’a pas été fait mention.

Bien qu’habituellement, ces plans ne sont déclenchés qu’après les tragédies, dans une situation de crise extrême et sans précédent comme celle que nous vivons, il aurait fallu pour la première fois dans l’histoire, les anticiper et les mettre en place d’ores et déjà.

Car lorsque le glas sonnera, et que le plan rouge devra être mis en place ce samedi 08 décembre, il sera bien trop tard, parce que sa mise en place, dans ces conditions de guerre civile, sera absolument inenvisageable, toute circulation étant impossible.

      Pour résumer l’ampleur de la faille concernant le dispositif de secours, en voici un bref aperçu.

Il aurait dû être prévu avec l’état-major de la BSPP et les services de l’APHP.

Avec la BSPP, concernant les Plans Rouges  :

  • mobilisation général de tous les pompiers de Paris avec rappel des permissionnaires

  • mobilisation de secouristes civiles en masse

  • mobilisation des pompiers professionnels de la grande couronne

  • mise en place en amont, dès la nuit de vendredi à samedi, de PMA dans tous les secteurs ciblés ou susceptibles de l’être, dont plusieurs sur les Champs Élysées.

  • Mobilisation de motards, placés à l’abri et en retrait, dans chaque secteur, pour escorter les engins de secours lors des évacuations

  • prévision d’un espace d’atterrissage pour les hélicoptères de secours destinées aux évacuations des urgences absolues

  • mobilisation de la sécurité civile

Avec l’APHP, concernant le plan Blanc :

  • déclenchement du plan blanc en prévision, dès le vendredi

  • estimation avec le gouvernement du nombre de lits et de moyens humains à prévoir

  • mobilisation des hôpitaux proches hors APHP et des grandes cliniques privées parisiennes

Ce n’est là qu’une brève description de ce que tous les intervenants de l’Urgence savent d’instinct.

      Une fois de plus, le Président et son gouvernement, ne se seront pas donné la peine de consulter les spécialistes du domaine.

Des plans rouges seront mis en place, mais aucun d’eux ne pourra être assuré.

Les victimes seront laissées à leur désarroi sur place, sans secours ou presque.

Les urgences absolues décéderont sur les pavés, les urgences relatives souffriront sans espoir d’assistance.

Mais au fond, ce qui importe aux gouvernants, c’est la seule protection de l’Élysée et de Matignon.

Peu importe, qu’un massacre doivent avoir lieu pour ce faire, l’important sera de contenir la guérilla en dehors du secteur de l’Exécutif.

Et si pour cela, des centaines de forces de l’ordre devront combattre la horde jaune jusqu’au dernier souffle, si les citoyens devront expirer sur le pavé, l’important aura été, d’avoir sauvé leur « idée » de la République.

       Il aurait fallu pour l’éviter, se donner la peine de prévoir ce dispositif de secours hors norme, ou, pour éviter purement et simplement le carnage, faire appel aux chars d’assaut, pour bloquer tout Paris et éviter ainsi l’effusion de sang par les corps à corps.

Or, pour faire bien aux yeux du monde, rappeler « Tien an Men » n’était pas une bonne option, alors le Président aura choisi de jeter en pâture les forces de l’ordre aux enragés, et tous les citoyens participants dans la mêlée.

Et c’est ainsi que les Champs Élysées deviendront les Champs de la Mort.

       Ce samedi sera un jour de Deuil national. Mais pour qui ?

Pour tous les combattants des forces de l’ordre qui auront laissé leur vie et leur honneur, pour tous les pompiers, vaillants soldats du feu qui auront péri sous le feu de l’insolence, pour tous les déchaînés qui ne connaissent pas les limites du tolérable, et pour tous ces citoyens, qui tomberont, comme sur un champs de bataille, pour n’avoir pas compris, que les démocraties n’existent pas.

       Lorsqu’on se souviendra de ce jour, on pourra dire, ce jour là, c’était le « Rouge et le Noir», comme un étrange clin d’œil à l’armée napoléonienne, dans ce lieu dévolu à ce grand Stratège, comme un clin d’œil plein d’ironie, au Président Macron.

      Ce sera votre signature Monsieur Macron, ce samedi historique du Rouge et du Noir.

Les gilets jaunes ou la révolte des individualistes

La France subit actuellement les manifestations des gilets jaunes soutenus par 70% des Français. Que veulent-il ? De pouvoir aller du point A au point B avec leurs voitures essence/diesel sans subir la taxe carbone. Les 48 000 morts à cause des particules fines des véhicules diesels: ils s’en fichent. Le réchauffement climatique: c’est pas leur problème, c’est celui des générations futurs. Ce mouvement est révélateur des individualismes toujours de plus en plus croissants touchant nos sociétés. Il n’y a qu’une chose qui compte chez eux: leurs porte-monnaies.

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La France subit actuellement les manifestations des gilets jaunes soutenus par 70% des Français. Que veulent-il ? De pouvoir aller du point A au point B avec leurs voitures essence/diesel sans subir la taxe carbone. Les 48 000 morts à cause des particules fines des véhicules diesels: ils s’en fichent. Le réchauffement climatique: c’est pas leur problème, c’est celui des générations futures. Ce mouvement est révélateur des individualismes toujours de plus en plus développés touchant nos sociétés. Il n’y a qu’une chose qui compte chez eux: leurs porte-monnaies. Mais quels sont leurs arguments ?

L’argument qu’on entend souvent:

Ah oui mais moi je fais partie des petites gens qui ont besoin de leurs véhicules pour travailler et je ne peux pas faire autrement avec mes fins de mois difficiles.

L’argument très en vogue qui permet de susciter la compassion pour ne pas devoir se justifier tout en fermant la porte à toute solution qui demanderait un changement dans leurs habitudes. Du grand classique. Mais ces gens-là ont-ils de l’empathie vis-à-vis de ceux qui subissent les changements climatiques ? Ont-ils une petite pensée pour les habitants des îles Carteret, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ou Kiribati (110 000 habitants) et Tuvalu (12 000 habitants) qui voient leurs territoires pris par la montée du niveau des Océans ? Déjà 8 îles du Pacifique ont  été englouties !! Ont-ils de l’empathie vis-à-vis de ceux qui ont des problèmes de santé lors des pics de pollution dans les grandes villes ? Des gens meurent à cause des particules fines chez nous chaque année !! Comment peut-on accepter cela en défendant un mode de vie qui en est responsable. D’après une étude de Santé publique France de juin 2016, la pollution est la troisième cause de mortalité en France (48 000 décès), derrière le tabac (78 000 décès) et l’alcool (49 000 décès): c’est un problème de santé publique majeur. Il est très curieux de voir des gens essayer de susciter l’empathie des autres alors qu’eux mêmes en sont totalement dénués. La pauvreté doit-elle devenir l’excuse pour s’affranchir de tout ? De menacer la vie des autres pour préserver son pouvoir d’achat ? Mais il faut aussi ne pas être naïf car la plupart de ceux qui vous sortent cet argument ne sont pas tous des pauvres: ils ont juste mal à leurs porte-monnaies et ne supportent pas une remise en question de leurs modes de vie.

Un autre argument qu’on entend souvent:

Mon diesel nouvelle génération est moins polluant que la plupart des véhicules.

Après le dieselgate, il est assez surprenant d’entendre ce genre d’argument. Si les véhicules nouvelles générations étaient plus propres alors pourquoi les constructeurs ont-ils triché sur les normes anti-pollution ? Leurs discours et celui des professionnels de santé et des ONG sont totalement divergeant. Il ne faut pas chercher bien loin pour savoir où est la vérité et où sont les intérêts financiers.

Une étude de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris montre que les filtres à particules qui équipent les véhicules diesels dernières générations sont à l’origine de nanoparticules qui s’infiltrent jusque dans nos cerveaux causant ainsi des maladies neurodégénératives alors que les particules fines rejetées par les anciens modèles n’affectaient que nos poumons. En faite, le filtre transforme les particules fines (PM10 et PM2,5) en nanoparticules qui ne sont pas toutes retenues. Autre dispositif qui équipe les nouveaux véhicules, le catalyseur qui piège le NOx responsable des infarctus et des complications pour les asthmatiques. Non seulement ce dispositif ne fonctionne que si le moteur est très chaud (et donc totalement inefficace en ville) mais en plus il produit des particules de nitrate d’ammonium. Le véhicule essence n’est pas mieux loti car depuis l’arrivée des moteurs à injection directe ceux-ci sont devenus des pourvoyeurs de particules ultrafines. Le constat est là: les dernières innovations n’ont pas permis de rendre le véhicule thermique moins polluant. Pire, ils n’ont fait qu’aggraver les choses. Il ne faudra donc pas s’étonner d’observer une augmentation des cancers. Tout ceci devrait nous interpeller. Il est clair que les normes anti-pollution ont un train de retard qui permet aux constructeurs de vanter des nouveaux modèles plus propres alors qu’ils ne le sont pas.

Autre idée reçue sur les diesels censés rejeter moins de CO2: une étude de l’ONG Transport & Environment (T&E) démontre que le véhicule diesel émet 3,65 tonnes de CO2 de plus que le véhicule essence quand on prend en compte en plus des rejets à la sortie des pots d’échappements, le raffinage du carburant, la construction du véhicule et un kilométrage plus long à cause d’un carburant meilleur marché.

Un autre argument:

Les batteries des véhicules électriques sont un désastre écologique.

Soyons clair là dessus, les catastrophes écologiques il y en aura toujours à moins que nous revenions à l’âge de pierre avec une diminution drastique de la démographie. Nous avons un très grave problème à cause des changements climatiques et il est de notre survie d’y remédier le plus rapidement possible. Si la terre subit un emballement de l’effet de serre, non seulement nous mettons l’humanité en danger mais nous risquons de rendre la Terre totalement stérile de toute vie. Et tout ça parce qu’à une époque relativement courte du point de vue géologique, des individus n’ont pas voulu revoir leurs modes de vie et n’ont pas su comprendre les enjeux qui dépassent de très loin leurs petites personnes… Bien sûr, face aux solutions qui rejettent moins ou pas du tout de CO2 (voiture électrique) on pourra toujours les opposer à d’autres problèmes environnementaux: c’est l’argument « bonne conscience écologique » de ceux qui ne veulent rien changer à leurs habitudes. Argument qui ne tient plus si l’on donne des priorités à chaque problème environnemental selon la menace qu’il fait peser sur l’humanité.

Autre argument:

Oui mais un cargo porte-conteneur pollue autant que toutes les voitures françaises.

Il est faux de dire qu’un cargo pollue autant que le parc automobile Français. Si le fret maritime est un gros émetteur de particules fines par l’utilisation des carburants les plus sales au monde, il est néanmoins moins émetteur de CO2 que la route:

  • le fret aérien et maritime ne représente que 11,9% des émissions de CO2 avec 929,25 millions de tonnes;
  • le transport de passagers en surface (voiture, bus, train) représente 50% des émissions de CO2 avec 3 911 millions de tonnes;
  • le fret de surface (camion, train) représente 28,5% des émissions de CO2 avec 2 230,93 millions de tonnes;
  • et enfin le transport aérien de passagers ferme la marche en ne représentant que 9,67% avec 757 millions de tonnes.

Il faut aussi noter que si le fret maritime représente 52% des émissions du fret, il représente 87% des tonnes-kilomètres transportés. D’après les chiffres du ministère de l’environnement, on a entre 10,1 à 32,5 g de CO2 par tonne-kilomètre pour des cargos porte-conteneurs et 91,6 pour un camion de 40 tonnes. Opposer les cargos porte-conteneurs aux voitures est assez révélateurs du manque d’argument des défenseurs de la voiture particulière. Jusqu’à présent ce ne sont pas les zones côtières qui ont un problème de pollution de l’air à cause des particules fines mais bel et bien les villes qui pour la plupart ne sont même pas situées au bord de l’eau. Alors un peu de sérieux… Si ce ne sont pas les bateaux, ce sont les feux de cheminée ou que sais-je encore. Si chacun d’entre nous refuse de faire des efforts au prétexte que le voisin pollue tout autant, on ne fait plus rien. Il faut commencer par changer les choses là où les alternatives existent, ce qui est le cas de la voiture (vélo, transport en commun, covoiturage, etc…) et cela doit commencer à l’échelle individuelle.

Autre argument:

J’aimerais bien vous voir faire vos courses à 30 km de chez vous en vélo.

Remarquez bien qu’il ne s’agit pas d’aller au boulot mais de faire ses courses. Là nous parlons d’un trajet que la plupart des ménages font une fois par semaine et généralement en dehors des heures de pointe. La distance domicile-travail moyenne est de 25,9 km pour 5 jours sur 7. Une distance tout à fait faisable en vélo pour une durée d’une heure de trajet. Si la moitié de nos compatriotes décidaient de se passer de leurs véhicules au profit du vélo pour se rendre au travail, l’air de nos villes seraient beaucoup plus respirable.

Bref, les arguments des gilets jaunes sont légers. Nous sommes face à un mouvement aux revendications très individualistes qui va à l’encontre de l’intérêt collectif. Derrière tout ça il y a quelque chose de beaucoup plus grave: les gens ne savent plus s’adapter par rapport aux contraintes que posent nos sociétés et notre environnement. Nous sommes plus enclin à lutter contre ces contraintes parce qu’elles nous obligent à changer nos comportement qu’a essayer de nous adapter. Maintenant imaginons un scénario pas si improbable que ça: nos approvisionnements en pétrole souffrent d’une situation de chaos au moyen orient et au Venezuela. Plus de carburant dans nos stations services. Mais comment feraient tous ces gens ? Il est parfaitement clair que ceux qui seront dans l’incapacité de s’adapter vont s’attaquer à ceux qui arrivent à survivre: un monde à la Mad Max… Durant la seconde guerre mondiale, les populations occupées ont su s’adapter pour survivre évitant ainsi le chaos. Mais que se passera t-il si demain un événement de cet ampleur se produit ? L’humanité a toujours su s’adapter même dans les situations les plus difficiles et avec très peu de moyen. De nos jours avec internet, nous avons un accès à la connaissance comme jamais. Une connaissance qui devrait nous aider, nous donner des idées, nous adapter… Et pourtant c’est le contraire qui se produit comme si l’évolution de nos sociétés nous a conduit à nous faire assister et diriger qu’à devenir les acteurs de nos vie. Nous sommes plus dans une logique revendicative que dans une logique créative. Le mouvement des gilets jaunes en est le parfait exemple. Une note d’optimisme dans tout ça: il est encourageant de voir les nouvelles générations adopter des moyens de transport vertueux. Ils ne sont pas accros à la voiture comme leurs aînés. Ils s’en passent…

Maintenant imaginons que le gouvernement plie devant les gilets jaunes comme ça a été fait avec le mouvement des bonnets rouges. Ça serait terrible car nous renoncerions à nos engagements internationaux pour lutter contre le réchauffement climatique. La France, pays hôte de la COP21, rejoindrait l’administration Trump. Une idée totalement inimaginable après les critiques du Président Macron sur son homologue !! Ce que ne comprennent pas les Gilets jaunes c’est que la taxation des carburants c’est le moindre mal pour eux. C’est la méthode douce pour les amener vers un changement des habitudes de manière progressive. Sans l’augmentation des taxes, on verra les villes s’organiser pour restreindre l’accès aux véhicules thermiques. Ça serait inévitable…

Sources:

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-pacifique-8-iles-pacifique-deja-englouties-cause-rechauffement-climatique-68510/

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/06/21/25114-pollution-48000-morts-par-an-france

https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/pourquoi-les-voitures-les-plus-recentes-sont-elles-les-plus-polluantes_2680058.html

https://www.transportenvironment.org/press/dirty-diesel-also-worse-climate-petrol-cars-study

https://www.lemonde.fr/pollution/article/2016/06/21/la-pollution-de-l-air-est-responsable-de-9-de-la-mortalite-en-france_4954518_1652666.html

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/11/14/un-cargo-pollue-t-il-autant-que-toutes-les-voitures-francaises_5383604_4355770.html

https://www.insee.fr/fr/statistiques/1280781

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Urbanisme : comment prévenir les risques d’incendie ?

Présence de matériaux inflammables et combustibles comme le bois, branchements électriques anarchiques, appareils de cuisson mal utilisés, cheminées mal entretenues, bougies ou cigarettes oubliées… Pour éviter les incendies domestiques, il convient d’abord d’en connaître les causes.

Chaque année, plus de 260 000 incendies domestiques se déclarent en France, soit un toutes les deux minutes, provoquant 600 à 800 décès et 10 000 à 15 000 blessés. 70 % de ces drames se produisent la nuit et plus de 30 % sont liés à un incident d’origine électrique.

En trois minutes, une pièce peut atteindre la température de 600°C. On a coutume de dire que pour éteindre le départ du feu, il faut un verre d’eau à la première minute, un seau à la deuxième et une citerne à la troisième. Comment, dès lors, minimiser les risques ? Quelles précautions prendre pour prévenir ces accidents ?

Depuis 2015, tous les logements doivent être équipés d’un détecteur de fumée. Une partie des mesures prévues vise en effet à détecter le feu dès son origine pour l’éteindre au plus vite. D’autres mesures ont pour but d’éviter la propagation de l’incendie : en matière de construction, elles se traduisent par la mise en place de dégagements, de compartiments et de portes coupe-feu ainsi que par le choix de structures et de matériaux résistants et stables au feu.

Matériaux à risque

Pour démarrer, le feu a en effet besoin de trois éléments : une flamme ou une source de chaleur, de l’air et du combustible. Si les matériaux utilisés pour les murs et les plafonds sont inflammables, ils vont contribuer au développement du feu. S’ils ne peuvent empêcher le passage des flammes et de la fumée, ils ne pourront retarder sa propagation. Et s’ils ne sont plus capables d’assurer la stabilité de la construction, celle-ci risque de s’effondrer.

Les matériaux sont donc classés selon leur réaction au feu (leur capacité ou non à nourrir le feu) et leur résistance au feu (le temps durant lequel ils continuent à jouer leur rôle d’élément de construction dans les conditions de l’incendie). Par exemple, la pierre, le béton ou le métal sont par essence ininflammables, tandis que le bois est combustible : il va nourrir le feu. Le métal va par contre avoir tendance à se déformer au-delà d’une certaine température et à perdre sa résistance mécanique.

A l’état naturel, le bois s’enflamme entre 250 et 300°C, une température largement dépassée lors d’un incendie. Il se consume ensuite d’un centimètre en quinze minutes. S’il est attaqué des deux côtés, le montant d’une ossature bois classique va ainsi se consumer en moins de trente minutes. Malgré les progrès réalisés avec les bois ignifugés par traitement chimique, ce matériau n’est donc pas sans risque du point de vue de la sécurité incendie.

Prévenir le danger à la source

Parmi les principales causes d’incendie domestique, les branchements électriques, parfois anarchiques, arrivent en première position. Brancher de multiples appareils sur une seule prise murale au moyen de multiprises est la source n°1 de feux dans les maisons. Laisser branchées les guirlandes électriques de son sapin de Noël peut aussi contribuer à transformer celui-ci en torche. Les radiateurs électriques peuvent également provoquer l’inflammation d’objets placés à proximité, comme les chaussettes laissées dessus à sécher. Certains chargeurs de téléphone mobile bon marché ont même été incriminés car branchés toute la nuit, ils provoquaient des surchauffes.

Les bougies laissées allumées sur la table basse, la dernière cigarette de la journée mal éteinte ou une cheminée mal ramonée font également partie des causes d’incendies recensées par les sapeurs-pompiers. Tout comme la chaudière à bois mal entretenue ou le barbecue mal maîtrisé par grand vent. Sans compter que le crépitement du feu et les projections de braises sur un coussin ou un tapis peuvent aussi provoquer l’étincelle fatidique.

20 % des incendies domestiques se déclarent dans les cuisines, à cause de l’huile bouillante, d’équipements de cuisson vétustes ou d’une mauvaise utilisation des fours ou de la gazinière. Le moteur de la VMC (ventilation mécanique contrôlée), souvent installé au grenier, figure aussi au banc des accusés, d’autant qu’il est placé dans un milieu constitué de bois (plancher, charpente, panneaux d’aggloméré), une source de combustible de premier ordre au moindre départ de feu.

Stade Français / Racing 92 : la fuision annulée

Après une semaine riche en rebondissements, les présidents des deux clubs ont finalement annoncé, que le projet de fusion en le Stade Français et le Racing 92 n’aboutirait pas.

Tout a commencé le 13 mars dernier, un communiqué de Thomas Savare président stadiste annonçait la fusion très prochaine entre les deux clubs.

Après de nombreuses critiques, la grève des joueurs du Stade Français menés par Pascal Papé notamment au club depuis 2007, l’annulation des rencontres opposant le Castres Olympique au Stade Français et celle opposant Montpellier au Racing 92, une réunion avec la Fédération Française de Rugby, et bien la nouvelle est tombée : à peine annoncée, fusion n’aura pas lieu.

Plusieurs personnalités du monde du rugby semblent rassurées de savoir que les deux clubs ne fusionneront pas comme le témoignent les réactions Pascal Papé, Henry Chavancy racingman qui a souligné le plaisir qu’il éprouvait à disputer le derby. Des réactions à laquelle s’ajoutent celle de Mourad Boudjellal président toulonnais et Alexandre Flanquart stadiste qui sont du même avis.

Une question ne trouve toujours pas de réponse, celle concernant l’avenir du Stade Français.

Thomas Savare président du club a affirmé qu’il resterait jusqu’à la fin de la saison, mais cherche un repreneur avec un projet sérieux, repreneur qu’il espère trouver dans les trois mois qui arrivent, sans quoi le club qui connait de très grosses difficultés financières pourrait être rétrogradé en fédérale.

DUB INC le reggae dans la peau

DUB INC est un groupe de reggae français actif depuis 1997. Le groupe a créé sont label indépendant lui donnant une liberté artistique totale.

Le métissage à tous les niveaux

Autant sur le plan du multiculturalisme des divers membres du groupe, qu’au niveau des sonorités ou des textes, le maître mot de DUB INC est: diversité. Les paroles prônent un monde plus égalitaire et qui accepte l’autre sans pré-jugés tandis que la musique nous offre des consonances  venues de tous horizons en restant toujours sur un fond reggae-ragga.

Une réussite sans l’aide des médias

Si vous parlez à des connaisseurs de reggae ou des intéressés par le sujet le nom DUB INC sonnera comme une évidence, mais ce groupe reste encore inconnu pour la plus-part du grand public.

En effet, nous ne les entendons presque jamais à la télévision ou à la radio, et c’est volontaire. Le groupe ne désire pas entrer dans un système financier qu’il combat ouvertement, préférant le bouche à oreille et l’impact de leurs performances scéniques pour accroître leur notoriété. On peut d’ailleurs entendre dans le titre « bang bang »: « Certains font des disques d’or, nous on est sur tous les disques durs ».

DUB INC ou l’amour de la scène

On parle donc d’un groupe avec une énergie débordante sur scène et qui n’hésite pas à prendre le public à parti pour que l’ambiance monte à son zénith.  DUB INC multiplie les dates de concert en France mais aussi sur la scène internationale. Ce qui n’altère pas la vision des choses du groupe, ainsi il fût par exemple possible de les voir gratuitement pour les fêtes de la ville de Gérone en Espagne en 2009 alors que l’année suivante on les retrouvaient sur la scène des Francofolies à La Rochelle. L’écart médiatique entre ces deux événements est énorme, ce qui prouve que DUB INC sait garder ses valeurs au fil du temps.

DUB INC nous offre des musicalités étonnantes associées à des textes conscients du monde d’aujourd’hui, alors ouvrez vos oreilles…

https://www.dub-inc.com/

La France peine à rompre avec ses chaînes du passé

Tant de chemins parcourus, de routes empruntées, de sentiers traversés, de layons foulés aux bruissements des bois secs piétinés, d’itinéraires incertains, et toujours, à l’horizon, ces mêmes regards dédaigneux, outrecuidants, méprisants ; des regards avides de haine lancés par de mêmes revanchards reclus d’une histoire révolue, celle d’une Algérie qui fut houspillée par quelques poignées de maudits voleurs de mémoire, culbutée par de vils colons dans les rebuts des injustices, ceux-là mêmes qui refusent de demander pardon à tout un peuple les ayant combattus, dans l’espoir de lendemains moins cruels, moins venins, jusqu’à 1962 ; des sourires hypocrites et narquois dirigés sournoisement, parce que j’étais typé, la peau hâlée, différent, parce que la maison, celle de mon père, bâtie de pierres et de terre, là où la saga de mon enfance est restée suspendue au temps pour l’éternité, avait fait de moi un homme enraciné, un vif combattant de la liberté

La France a du mal à se sortir d’un passé récent. Toutes les grandes puissances colonialistes ont, avant elle, sombré dans le déclin après qu’elles eurent perdu leurs colonies. Après avoir été des empires, ces pays sont tous redevenus des puissances d’un niveau bien inférieur à ce qu’ils furent.

Tant de chemins parcourus, de routes empruntées, de sentiers traversés, de layons foulés aux bruissements des bois secs piétinés, d’itinéraires incertains, et toujours, à l’horizon, ces mêmes regards dédaigneux, outrecuidants, méprisants ; des regards avides de haine lancés par de mêmes revanchards reclus d’une histoire révolue, celle d’une Algérie qui fut houspillée par quelques poignées de maudits voleurs de mémoire, culbutée par de vils colons dans les rebuts des injustices, ceux-là mêmes qui refusent de demander pardon à tout un peuple les ayant combattus, dans l’espoir de lendemains moins cruels, moins venins, jusqu’à 1962 ; des sourires hypocrites et narquois dirigés sournoisement, parce que j’étais typé, la peau hâlée, différent, parce que la maison, celle de mon père, bâtie de pierres et de terre, là où la saga de mon enfance est restée suspendue au temps pour l’éternité, avait fait de moi un homme enraciné, un vif combattant de la liberté ; au-delà de tous mes rêves, au-delà des limites de mes espérances, là où les frontières de l’imaginaire supplantent la réalité, et au-delà de mes idées auxquelles je me suis agrippé avec toute la force de mes convictions, je n’ai distingué, connu et rencontré que jets de pierres, intolérance, irrévérence et opiniâtreté de la part d’ennemis ignorés. L’œil de l’indifférence, la haine de l’antagonique, le cœur serti de Mal, ont fini par prendre le dessus sur la fraternité, l’égalité des chances, le partage, la solidarité, l’amitié entre les hommes. Pourtant, quand j’entends les paroles de l’hymne national de la Marseillaise, je me dis que cette Nation française est constituée d’un peuple courageux et révolutionnaire, ayant versé beaucoup de sang, sacrifié tant de vies humaines, au nom de la liberté. Une liberté accaparée par les puissants lobbies ; des lobbies qui ont fait de la France leur seconde terre promise.

Déjà Jérusalem pleure, déjà Jérusalem murmure aux sons des cloches, du Schofar, à la voix du muezzin, agonise et gémit ses souffrances d’appartenir à des renégats, des scélérats —anathématisés au pied des montagnes du Golan, en Syrie — qui, du haut des ruines de Massada, embrassent près de six mille ans d’histoire tissés de trahisons, de mensonges, de mystifications. Même la mer y est morte ; morte de honte, de déshonneur ! L’histoire se répéterait-elle ? Emmurés à perpétuité, ces femmes, ces hommes, ces enfants d’Israël, subsistent dans une vive paranoïa, accusant le monde entier d’avoir juré leur perte. Un terrible destin que ces enfants d’Abraham se prêtent, telle une destinée commune, fatale. Le délire de persécution ; l’antisémitisme porté à un paroxysme inouï. Aujourd’hui, je m’interroge ; aujourd’hui, je doute. Ces sentiments qui embarrassent mon esprit et assaillent mon âme sont légitimes, vous ne pourrez m’en délivrer, m’en défaire, ne serait-ce que l’instant d’un soupir, le moment d’un répit ; ils sont légitimes, car après l’ostracisme, la proscription, dus à mes origines, mes racines, j’entrevois un homme, arborant les mythes d’un roi, ordonner autour de lui que soit désormais flétrie ma religion. Cet homme est marqué du sceau de l’impudence ; le Zeus des valets de la République, le Minotaure ressuscité par des Français qui, comme Thésée, sauront lui appliquer la sentence finale ; sans fil d’Ariane, saurons-nous retrouver nos chemins et sauver ce qui peut encore l’être dans les infinis dédales abandonnés ? Mais ces fourbes, la mine chafouine, n’ont jamais triomphé, opposés aux véridiques. Telle est une des lois naturelles qui régissent l’équilibre de la Nature. C’est toujours entre l’ongle et la peau du doigt que se loge la crasse, l’immondice.

Autre article : le spectre de la ségrégation raciale (USA)

Touhami Moualek

Le loup en France : mensonges et trahisons.

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Commun et se comptant en milliers d’individus, mais haï et diabolisé en France, le loup, après avoir été massacré pendant des siècles, notamment au moment où le fusil fît son apparition (sic)…Ainsi, le XVIIIème siècle fût fatal à Canis Lupus.
Au XIXème siècle, ne subsistaient plus que quelques centaines d’individus et, en 1940, une quarantaine de bêtes vite abattues.
Vinrent alors des décennies biologiquement absurdes, où la Nature n’héberge plus de prédateurs naturels…Mais heureusement, il y a les chasseurs. Sauf que, depuis les croyances des temps anciens, les esprits ont évolué, enfin, pour certains et le loup est devenu une espèce prioritaire à protéger impérativement pour les scientifiques. Car, en voie d’extinction dans de nombreux pays.
De ce fait, des textes de loi et des traités européens mais aussi nationaux interdisent la chasse au loup depuis 1979 et régulièrement, des amendements viennent rappeler au bon souvenir des têtes en l’air qu’il est puni par des lois de tuer un loup.
En 1993, une meute de loups venus d’Italie s’installe dans les Alpes françaises : c’est le début des pratiques hors-la-loi de la part, non seulement de certains chasseurs ou bergers mais aussi de l’Etat français lui-même ! Un comble !
Car depuis 1993, le grand prédateur a fait des petits ! Le loup est présent aujourd’hui partout sur l’ensemble de la chaîne alpine, dans le Jura et les Vosges mais on a observé également des loups dans les Pyrénées-Orientales et l’Ariège, le Gers, le Massif Central et dans les plaines, presque partout. Cependant, la présence régulière se situe exclusivement en zone montagneuse.
En 2016, on comptabilise les loups à environ 300 bêtes.
En Espagne, il y en a près de 3000.
En Espagne, ça se passe bien, tout le monde cohabite : éleveurs de moutons et loups.
En France, nul ne saurait dire pourquoi, ce n’est pas possible.
Il faut savoir que le cheptel ovin compte environ 300000 moutons dans les Alpes et que l’ensemble des loups en tuent en moyenne 2000 par an, sachant que, la plupart du temps, de nombreuses brebis meurent en tombant par dizaines du haut d’une falaise prises de panique. Une meute de loup ne tuera pas 80 brebis d’un coup comme le racontent les journalistes parisiens au JT de 13 heures.
C’est beaucoup mais moins que les brebis tuées par les chiens errants…
De plus, chaque bête morte est indemnisée. J’ajoute que les bergers sont aussi indemnisés et, s’ils ne l’étaient pas, ils n’existeraient plus, ce n’est donc pas la faute du loup si ils gagnent mal leur vie.
Alors, puisque la bête diabolique les ennuie, soit ils tuent les loups en toute impunité, soit ils demandent la permission au ministère de l’environnement ! Oui ! Celui-ci « autorise » donc, tous les ans, en toute illégalité, des tirs dits « de prélèvement » pour calmer les esprits et soigner l’électorat à cartouches…Depuis des années, l’Etat français est mis en demeure par l’Europe pour non respect de la charte de respect d’une espèce sauvage protégée mais ça continue…
Et pendant ce temps là, on va donner des leçons aux africains pour qu’ils s’occupent de leurs mammifères en danger…
 » La France doit être un modèle en matière de bio-diversité » qu’il disait…

 

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La protection des animaux poursuit sa route!

Suite à la loi du 16 février 2015 ayant extrait l’animal de la catégorie juridique des biens, un long travail de réflexion reste à faire. Les diverses questions gravitant autour de la notion d’animal et les conséquences qu’elles entrainent nécessites d’importantes études, et un soutient sans faute de la part des citoyens!

Effet de mode ou problème de fond ? A l’heure où le Droit de l’animal se développe activement, la protection des animaux poursuit sa route notamment grâce aux associations débordant d’énergie!

Une révolution amorcée le 16 février 2015!

Amorcée par la loi n°2015-177 du 16 février 2015 « relative à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures« , la protection de l’animal va bouleverser notre société dans les prochaines années.

L’article 2 de cette œuvre législative, qui avait créé un article 515-14 dans le Code civil, en fixait ainsi le contenu: « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens« .

Suite à la promulgation de cette disposition, deux courants se sont opposés: certains ont vu dans cet article de loi la fin du sort des animaux en tant que meubles. En effet, ces derniers étant soumis au régime des meubles, c’est bien la preuve qu’ils n’en sont pas eux-même! Pour d’autres, seules deux catégories juridiques coexistent : les personnes et les meubles… les animaux n’étant pas des personnes, il s’agit forcément de meubles. Des meubles un peu spéciaux.

L’animal… une notion confuse.

Si les intellectuels ne s’accordent pas à l’unanimité sur le rattachement de l’animal à l’une ou l’autre des catégories, c’est bien parce que notre organisation juridique pose quelques difficultés. L’anthropocentrisme sur lequel est fondé le Droit ne distingue en effet qu’entre les Hommes et les choses.

D’un point de vue purement juridique, les animaux ne sont pas des hommes, et sont donc des choses. Pourtant, les scientifiques s’interrogent sur la proximité qu’il existe entre les grands singes et les êtres humains, ce qui peut laisser perplexe et fera l’objet d’une prochaine étude. Outre l’hypothèse d’une personnification de l’animal, le caractère sensible qui leur est reconnu par la loi (même s’il est avéré depuis bien plus longtemps!) pose lui aussi question, et permet de les éloigner d’un simple bien, d’un meuble, par exemple une table ou un torchon.

 

Un choix à effectuer rapidement.

S’il est une chose sur laquelle s’accordent juristes et citoyens, c’est que la nouvelle place conférée à l’animal dans le Code civil ne pourra perdurer! Ni Homme, ni chose, les animaux sont présents dans la loi sans être régis par le Droit. La seule chose leur conférant désormais une existence juridique est l’article 515-14 qui permet d’appliquer le régime des biens à leur cause…

Tout le monde pourra s’accorder sur le fait que ce lien est bien trop faible, et que nos amis sensibles méritent une bien meilleure place au sein de notre société, dont le reflet devra se trouver dans la loi, expression de la volonté générale.

 

 

Les premiers, les derniers

Réalisateur : Bouli Lanners

Date de sortie : 27 janvier 2016

Pays : France, Belgique

Genre : Drame

Durée : 98 minutes

Budget : N.C

Casting : Albert Dupontel (Cochise), Bouli Lanners (Gilou), Suzanne Clément (Clara), Michel Lonsdale (Jean-Berchmans)

Bouli Lanners est depuis quelques années un des acteurs/ réalisateurs dont la notoriété s’accroît en France. Un coup d’oeil rapide à sa filmographie permet de se compte que depuis 5 ans, le nombre de rôles suit une courbe exponentielle. Cet homme au physique bourru et au regard plein de tendresse et de poésie est surtout reconnu en tant qu’acteur, mais c’est aussi un brillant réalisateur. Les premiers, les derniers est sa 4ème réalisation après Ultranova, Eldorado et Les Géants. Tous ont connu un grand succès critique, un peu moins public, les foules ne se déplaçant pas toujours pour les bons films. Il y a dans les films du réalisateur belge une certaine forme de cohésion, celle de la famille éclatée, dispersée, pas toujours celle que l’on croit mais qui incarne une forme de refuge pour les êtres perdus. 

Dans une plaine dominée par des nuages sombres, deux chasseurs de prime sont missionnés par un obscur baronnet du crime afin de retrouver un téléphone portable comportant des données sensibles. Au cours de leurs recherches, ils vont faire la rencontre d’un couple de marginaux un peu simplets parti en cavale, persuadés que la fin du monde est proche.

Voilà un film bien étrange ! Lent et envoûtant, une ambiance mystique s’en dégage grâce à une musique planante composée de quelques accords de guitare, lancinants et berçants, à la manière de ce qu’avait Neil Young dans Dead Man pour Jim Jarmush. Il a la prouesse de transformer les champs belges, du plat pays de Brel, en une sorte de désert hostile rempli de dangers en tout genre. Quand la Belgique devient le terrain de jeu d’un western moderne aux teintes faussement post apocalyptiques. La fin du monde n’est pas arrivée, ni ne s’annonce mais de nombreux éléments laisse croire à ce constat : les bâtiments en ruines, désolés, dépeuplés, ce pont en béton perdu dans la campagne tellement immense qu’il semble irréel, ce groupe de vilains appliquant la loi du Talion, la cruauté de l’abandon se manifestant par le fait de mourir seul dans un ancien hangar à céréales, ce ciel obscur, ces nuages bas et cette lumière crépusculaire. La civilisation semble avoir disparu. Bouli Lanners sait produire de belles images, ses plans séquences sont hyper photogéniques, c’est cadré, soigné, léchée. Il use de paradoxe pour filmer, les extérieurs sont très spacieux presque angoissants et les intérieurs sont assez exigus. La forme est belle mais le contenu est un peu faiblard. Le scénario est lent et se perd dans des intrigues pas toujours intéressantes et souvent inachevées. Le film devient contemplatif et ennuyeux, beau mais pas très passionnant.

Les premiers, les derniers est marqué par les duos. Premièrement, les deux chasseurs de primes, brillamment incarnés par Albert Dupontel et Bouli Lanners. Usés par les poids des années, ils regardent avec une certaine amertume ce qu’ils sont devenus. Leur physique sévère, les rides creusées avec l’âge, l’air taiseux contrastent avec leur âme secourable, car au fond ce sont des bons gars qui cherchent une chose plus importante que l’argent. Et si cette aventure était la dernière chance de se repentir? Deuxièmement, les deux simples d’esprit endoctrinés par la télévision, un média puissant sur des esprits malléables, des doux dingues mus par le désespoir de voir le monde s’écrouler. A côté d’eux cohabitent des personnages étranges comme sortis d’un autre temps. Le vieil aubergiste, interprété par un grand Michael Lonsdale, amoureux des fleurs et trop lent pour gérer sa petite entreprise mais qui s’attache à la vie car elle ne se résume pas seulement à respirer, son ami le croque mort, là encore interprété par une figure, Max Von Sydow, et le plus mystérieux d’entre tous, Jésus, un homme accumulant les ressemblances avec le fameux crucifié.

Au fond, l’histoire de ce film est intemporelle car elle traite de religion, d’oppression des marginaux par des tyrans puissants et armés, de rédemption et de la famille. Elle est ce qui unit les premiers et les derniers des hommes, elle est une passerelle entre les générations. Elle permet l’entraide, l’amour et le fait de pouvoir devenir un homme meilleur, Cochise tombe amoureux, Gillou se trouve des pères de substitution, Esther et Willy veulent prendre soin de leur fille. Le divin est là, le divin est partout, il est dans la nature, dans tout ce qui nous entoure et ce film en possède un petit fragment.

Il est temps que l’on arrête de nous prendre pour des cons.

Encore un énième coup de gueule sur  les médias? Quelle originalité, me direz-vous.

Et vous avez raison.

Mais, je n’hésiterai pas à le faire avec un poncif, « trop c’est trop ». A chaque fois que j’allume la télé, j’entends un ramassis de conneries, en un minimum de temps, à croire que c’est une compétition.

Excluons pour une fois les informations douteuses, non vérifiées, basées sur des spéculations, pour se concentrer sur quelque chose qui devrait pourtant interpeller tout le monde: les médias (français, du moins) sont égo-centrés. Ca en devient dérangeant.

Personne n’a été choqué, lors des attentats de Charlie Hebdo? Les médias ressassaient sans cesse les mêmes informations, et ont, plus d’une fois, donné des informations qu’ils n’auraient dûes donner, rendant plus complexe le travail des forces de l’ordre. De plus, pendant tout cet inventaire exhaustif d’informations plus ou moins exactes, on en a oublié d’autres évènements, qui se sont déroulés dans le monde : le massacre de Baga, la même semaine, qui a été passé sous silence par les médias télévisés. Pourtant, on estime qu’il y eût entre 150 et 2000 morts. Le « pire massacre » de Boko Haram ne méritait visiblement pas que l’on s’y attarde.

Certes, situation de crise en France, crainte, prise d’otages, « liberté d’expression bafouée » sont des éléments graves et importants. Mais qu’en est-il de la liberté d’informations? De la déontologie de la presse?

Pour conclure, informez-vous, cultivez-vous, et par pitié, n’avalez pas tout ce qu’on vous raconte à la télévision.