Mercato hivernal : Les règles du jeu

Hep toi ! Oui toi : Le (ou la) fan de football à l’affût de la dernière info mercato concernant ton club favori !
Je t’annonce d’ores et déjà que cet article ne t’es pas destiné, à moins bien entendu que tu souhaites un petit rafraîchissement de mémoire.

Hep toi ! Oui toi : Le (ou la) fan de football à l’affût de la dernière info mercato concernant ton club favori !
Je t’annonce d’ores et déjà que cet article ne t’est pas destiné, à moins bien entendu que tu souhaites un petit rafraîchissement de mémoire.

Inversement, si tu suis l’actualité de la sphère football de loin et que mis à part les matchs de l’équipe de France et les derniers tours de la ligue des Champions (et encore quand un club français est encore en lice), ta télévision n’est que très rarement branchée sur une chaîne sport, tu es au bon endroit !

Alors que le Mercato hivernal version saison 2017-18 à ouvert ses portes lundi dernier, je te donne quelques pistes et informations qui te serviront certainement dans les prochains jours au bureau, à l’heure de la pause café :

Cette période de transfert est la seconde de la saison, elle intervient du 1er janvier 00h01 au 31 janvier minuit.

Souvent mis à profit par les équipes pour compléter et équilibrer un groupe, il ne faut pas s’attendre à de grands remaniements. En effet l’ossature est souvent en place après le mercato estival mais c’est l’occasion de pallier à des blessures, envie d’ailleurs ou fins de contrats de quelques joueurs.

Il s’agit également de renforcer les postes ayant montrés certaines lacunes lors de la première partie de saison, de se préparer à la saison suivante ou bien encore de se relancer après un départ catastrophique : en effet l’arrivée d’un ou plusieurs joueur(s) peut être déclencheur d’un nouvelle (et bonne) dynamique.

Lors de ce Mercato un peu spécial, le prêt de joueur est très fréquent : Prise de risque limitée pour le club accueillant le joueur.
Un joueur en manque de temps de jeu de son club d’origine verra d’un bon œil un prêt qui lui permettra de se relancer, une option d’achat peut être jointe au contrat. Cependant, admettons que le joueur explose dans son club de prêt, il y de fortes chances qu’il fasse le voyage retour à la fin de la période pour être revendu à un bon prix s’il ne fait pas parti du projet du coach.

Il faut également savoir qu’il n’y a pas de limite dans le nombre de transferts lors de cette période, en revanche un joueur n’a pas le droit de disputer des matchs officiels sous plus de deux maillots différents.

Le Mercato hivernal est court, on observe régulièrement des transferts concluent dans l’urgence à des prix élevés. Une transaction me venant à l’esprit est celle de Dimitri Payet, future tête de proue d’un nouveau projet, acheté la saison passée par l’Olympique de Marseille au club anglais de West Ham pour la modique somme de 29,3 M d’€.
Bonne affaire pour West Ham qui pour 15 M d’€ , avait engagé le français en 2015 en provenance de … L’Olympique de Marseille.

C’est donc parti pour un petit mois de rumeurs en tout genre, de vrais (mais beaucoup de faux ! ) transferts, de bras de fer et de petites histoires croustillantes.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici le genre de nouvelles que l’on va voir fleurir sur nos réseaux sociaux :

http://www.sports.fr/football/transferts/articles/l-om-sur-la-piste-de-benzema-2045252/
http://www.mercato365.com/premier-league-manchester-city-offensive-samuel-umtiti-fc-barcelone-7226809.html

Faites vous votre propre opinion… des choses sont réalisables d’autres pas.
Et pour ne pas passer pour un rigolo auprès des collègues toujours regarder la source de l’info et ne pas se fier aux titres trop racoleurs.

Vous retrouverez les transferts actés et validés par la DNCG et la commission juridique de la Ligue Nationale de Football (pour la L1) en suivant le lien ci-dessous :
http://www.lfp.fr/ligue1/transferts/hiver

Neymar au PSG pour 222 millions d’euros : indécent ?

Neymar au PSG : un transfert indécent aux conséquences plus que bénéfique pour le club mais aussi pour les français

Cette semaine, le brésilien Neymar va très probablement signer au Paris Saint-Germain pour la somme record de 222 millions d’euros, le montant de sa clause libératoire. Ce transfert reflète la folie qui s’est emparée du mercato ces dernières années. Déjà, les critiques pleuvent et beaucoup de personnes jugent cette opération comme indécente. Cependant, si un tel prix relève effectivement de la folie, il ne faut pas négliger certains points qui expliquent ces sommes toujours plus importantes dans le football.

Une véritable icône commerciale

Premièrement, il faut envisager ce que va rapporter l’arrivée de Neymar au PSG. Ce jeune brésilien est une icône de ce sport ultra-populaire, et est déjà sponsorisé par des marques extrêmement connues. Pour un club comme le PSG, un tel joueur représente alors un atout énorme pour se développer à l’international, et signer des contrats publicitaires toujours plus juteux. De plus, Neymar est l’un des joueurs ayant vendu le plus de maillots en 2016, à hauteur de 950 000 avec le FC Barcelone. Lorsque l’on sait qu’un maillot de football officiel coûte aujourd’hui une centaine d’euros, on comprend aisément la rentabilité d’un tel joueur. Car oui, le football est aujourd’hui devenu une histoire de business, les clubs sont de véritables entreprises, cela n’enlevant rien au côté sportif. Si les investisseurs du PSG ont d’abord créé un énorme déséquilibre en ligue 1, on remarque aujourd’hui que cela a permis aux autres équipes d’attirer à leur tour de nouveaux investisseurs (Lyon, Monaco, Lille, Marseille) et de devenir plus compétitifs, rendant alors la ligue 1 plus attractive à son tour, ce qui permet l’arrivée de joueurs tels que Neymar.

Les droits TV, facteur non négligeable

L’autre donnée à prendre en compte est l’importance des droits TV. Car tout ce qui a un lien avec la télévision brasse beaucoup d’argent. Prenons l’exemple de la Premier League, le championnat anglais. En faisant venir des joueurs de classe mondiale, les anglais ont augmenté l’attractivité de leur championnat et cela a une conséquence énorme sur les droits TV.

Ainsi, un club moyen de Premier League touche 130 millions d’euros de droits TV, cela montant jusqu’à 170 millions d’euros pour les meilleures équipes. Même le dernier du championnat gagne environ 1.5 fois plus que le premier club français, en l’occurrence Monaco en 2017. Cependant, l’arrivée de joueurs tels que Neymar change la donne, car les gens veulent les voir jouer à la télévision. Cela va immanquablement augmenter les droits TV de manière conséquente pour l’ensemble des clubs de ligue 1, et notamment pour le PSG. C’est une autre façon d’amortir ce prix de transfert complètement fou.

Le fisc français, grand gagnant

Enfin, j’aimerais revenir sur le mot indécent qui est déjà majoritairement employé pour qualifier ce transfert. Certes, le montant est incroyablement élevé et, de par les sommes engagées, pose forcément (ce qui est normal) question. On entend déjà les critiques de toutes parts, et majoritairement de personnes ne suivant pas le football : « c’est n’importe quoi, avec autant de chômage en France on ne devrait pas autoriser de pareilles transactions » et j’en passe. Ce qu’on ne doit pas oublier, c’est que cet argent ne vient pas de nos poches mais bien de celles des propriétaires du club. Par contre, le fisc français devrait toucher environ 100 millions d’euros au total sur cette opération du PSG. Et tout cet argent, les français devraient en être bénéficiaire, sans avoir payé le moindre sou.

J’invite donc chacun à réfléchir aux avantages et aux inconvénients d’un tel transfert. Car si la somme est indéniablement indécente, les conséquences de ce transfert peuvent, elles, justifier un tel investissement.

Euro 2016 et les Bleus

Pour ne pas passer à côté d’un événement festif de cette ampleur, certains incultes ont dû se refamiliariser avec le jargon footballistique, de l’appel croisé au coup franc en passant par le penalty sans oublier « la panenka synonyme de talent pur  » pour François Hollande : « les mous peuvent surprendre, ou encore atteindre la perfection, la subtilité, l’élégance » !

Même si les « pointilleux » trouveront toujours à redire, les Bleus virevoltants ont assuré jusqu’à la dernière marche. Euphoriques de se retrouver en finale face à une équipe ne faisant pas le poids, les Bleus se sont sans doute un peu laissés « endormir inconsciemment », (comme dirait Ribéry). A l’inverse, moins bien lotis de par leur palmarès et comme lobotomisés suite à la sortie de leur attaquant phare, les Portugais ont redoublé d’agressivité sous les gesticulations galvanisantes de leurs coachs.

Jouer le tout pour le tout dans un sursaut, dans l’espoir de marquer un but in extremis pendant la prolongation, stratégie des Bleus mise à mal par de coriaces adversaires à court d’idées, au jeu insipide. Déjouant tous les pronostics des pro, « la routourne » a tourné pour les Portugais coupant au passage l’herbe sous les pieds de ceux qui s’apprêtaient à récolter les dividendes de ce qui n’est qu’un jeu. Si les performances sont nécessaires, elles ne sont pas forcément suffisantes pour décrocher le trophée, la chance ayant son mot à dire, la preuve !

Rien de grave se dit tout mauvais perdant, ce n’est qu’un au revoir et sans doute, ces deux équipes se reverront-elles pour rendre à César ce qui est à César… En définitive l’équipe de Didier Deschamps en ressort pas trop mal en point : d’après l’UEFA, Griezmann est élu meilleur buteur de l’Euro 2016 talonné presque par Olivier Giroud et Dimitri Payet. De quoi pousser un cocorico pour ces porteurs de maillots estampillés du coq !

Si la « plèbe » ne trouvait pas son compte dans ces matchs hauts en couleurs animés par des joueurs attachants de Sissoko, à Grizou, ils ne se laisseraient pas enfumer par le pouvoir magique du ballon rond, reléguant aux oubliettes la corruption consubstantielle au foot. Après cette parenthèse enchantée, il est temps pour ceux qui culpabilisent de se laisser griser par un jeu banal de revenir sur terre pour composer avec le Brexit, le terrorisme, la misère ambiante et tout ce qui va avec…

Euro 2016 : l’histoire extraordinaire de l’Islande !

L’Islande, cette terre de glace de 330 000 habitants, moins peuplée qu’une ville comme Aix-en-Provence, est en passe de réaliser l’un des plus retentissants exploits que le championnat d’Europe des Nations n’ai connu, depuis sa création en 1960.

 

Qualifiée pour la première fois de son histoire à une compétition internationale, l’Islande a validé son ticket pour la phase finale de l’Euro 2016 après avoir terminé première de son groupe de qualifications, devant la Turquie et les Pays-Bas. Autant dire que sa présence à l’Euro n’est nullement due au hasard.
En dépit de l’étiquette de petit poucet de la compétition, les islandais ont créé la sensation du premier tour en parvenant à finir deuxième de leur groupe, devant le Portugal, et se hisser en huitièmes de finale face à l’Angleterre, lieu de naissance du Football.

Portée par un élan populaire incroyable (plus de 30 000 supporters présents hier à l’Allianz Riveira de Nice), l’Islande arrache son billet pour les quarts de finale, en venant à bout des anglais, complètement dépassés par l’abnégation et la détermination de leurs adversaires. Rapidement menés un but à zéro, suite à un penalty transformé par le capitaine des Three Lions Wayne Rooney, l’Islande a immédiatement su réagir en égalisant par l’intermédiaire du valeureux Ragnar Sigurdsson. Puis, quelques minutes plus tard, c’est l’attaquant du FC Nantes, Kolbeinn Sigthorsson, tant décrié sur les pelouses de ligue 1, qui donnait l’avantage aux siens en allant tromper la vigilance du portier anglais Joe Hart, à la suite d’un joli mouvement collectif. Le score est de deux à un, et n’évoluera plus. Dépités, les anglais ne comprenaient pas ce scénario rocambolesque, eux qui avaient sans doute la tête en quarts de finale, en s’étant peut-être vus trop beaux avant l’heure. Le collectif islandais a eu raison de la suffisance anglaise, malgré ses stars.

Adulés par les médias sportifs du monde entier, les islandais auront à coeur de poursuivre leur rêve, de continuer à écrire leur fabuleuse histoire, eux qui seront plus que jamais motivés à l’idée de jouer un mauvais tour aux francais, ce dimanche au stade de France. Les Bleus sont prévenus, l’Islande ne leur fera pas de cadeaux.

L’Islande nous offre un incroyable story-telling, qui s’apparente à l’exploit de Leicester, sacré champion de Premier League cette saison. Et peu importe le résultat final des Islandais dans cette compétition, ils auront réussi à susciter l’admiration au-delà des frontières et à gagner le respect du monde du Football, et cette estime là, a la saveur d’un sacre.

Canal + a sorti le grand jeu pour PSG-OM :

Le fameux classico de la ligue 1, c’est le match où s’opposent les deux seules équipes françaises qui ont déjà gagné une compétition européenne. Paris et Marseille, deux clubs rivaux qui se partagent la tête du championnat cette année, championnat qui aura finalement vu le champion en titre faire respecter la hiérarchie. Tous les éléments sportifs étaient réunis pour garantir le suspens, mais niveau réalisation c’est Canal + qui a sorti le grand jeu. La chaîne qui devient le fer de lance du groupe Vivendi, prouve ainsi à ses dirigeants qu’ils disposent de tous les moyens pour réussir son ancrage dans les mass medias.

                                                     
Dans un communiqué de la LFP, on apprenait que le grand match de la Ligue 1, a été diffusée dans plus de 160 territoires. Le choc entre les leaders du championnat a attiré l’attention de 2,64 millions de téléspectateurs de supporters en France et encore plus à travers le monde. Comme le rappelait d’ailleurs Gregory Fortune, journaliste à RTL, les « classicos » sont souvent inoubliables !

Au-delà des enjeux sportifs, c’est la chaîne du groupe Vivendi qui avait la charge d’assurer la réalisation de l’événement. Pour réussir ce défi, l’antenne a mobilisé 300 journalistes, techniciens et producteurs. Niveau technologie, 40 caméras dont 23 ont été utilisées sur le terrain. Les équipes de Canal ont déployé la Spidercam, la Steadycams, des Travellings, des Caméras motos et une Super loupe, mais aussi une nouvelle caméra placée dans un ballon captif qui a filmé « des vues aériennes inédites ».

Un dispositif exceptionnel qui conforte l’idée qu’un recentrage vers les médias pour le groupe Vivendi est possible et même souhaitable. En effet, la première TV payante de France qui vient de célébrer ses 30 ans peut rivaliser avec ses grandes concurrentes américaines. La chaîne payante peut faire valoir son expertise pour la retransmission des grandes cérémonies qu’elles soit sportives, artistiques ou culturelles, à l’instar de la Fox qui diffuse le Super Bawl, la compétition la plus suivies au monde !

Carrefour lance l’opération 3D Bleus Collector

Alors que la Coupe du Monde de Football approche, des opérations sont lancées par les grands groupes pour célébrer ce nouveau mondial qui, espérons-le, sera prometteur. Après les téléviseurs remboursés si on fait de bons pronostics, Carrefour lance dès aujourd’hui et jusqu’au 11 juin 2014 l’opération 3D Bleus Collector. 

Pendant toute l’opération, à chaque passage en caisse, on peut obtenir 1 ou plusieurs images des joueurs de l’équipe de France et de leur sélectionneur. On peut ensuite les coller sur un collector disponible gratuitement en caisse. Mais ce n’est pas tout ! On peut aussi télécharger gratuitement l’application 3D Bleus Collector sur l’AppStore ou Google Play Store.

Cette application permet de "scanner" les cartes et de voir les joueurs en réalité augmentée afin de participer à des mini-jeux avec. On peut aussi compléter sa collection virtuelle et visionner des vidéos issues de la Fédération Française de Football. Vraiment une bonne idée pour les supporters de l’Equipe de France !

L’application en vidéo ici :

Malheureusement, les temps de chargement sont assez longs et l’application ne fonctionne pas très bien. Il n’est pas toujours facile de détecter les cartes et le collector virtuel n’est apparu qu’une seule fois en plusieurs essais, l’application se fermant sans arrêt sans raison ! Cela gâche un peu le plaisir. Espérons que les mini-jeux seront un peu variés.

Sous l’autocollant se cache une fiche du joueur. C’est cette fiche qui permet de joueur en réalité augmentée. L’autocollant permet uniquement de voir une vidéo du joueur choisi. D’ailleurs, faites attention car l’autocollant colle immédiatement alors veillez à le positionner correctement dès la première tentative pour ne rien abîmer. En attendant le début de la COupe du Monde, cette application fera un peu patienter les fans et plaira aux enfants, malgré ses défauts. Les images sont disponibles dans tous les magasins Carrefour du 6 mai au 11 juin.

Lettre au président de la fédération française de football

A l’attention du président de la Fédération Française de Football, Noël Le Graët

87, boulevard de Grenelle, 75015 Paris 15

 

 

 

 

Objet : coupe du monde de football 2022

 

A Lyon, le 29 Septembre 2013

 

Monsieur le président,

 

Je m’appelle Thomas Porcheron, suis âgé de 19 ans et pratique le football depuis plus de dix ans. Toute ma vie, ce sport m’a suivi, j’ai toujours pris un grand plaisir à y jouer, et c’est aujourd’hui encore ma plus grande passion. Combien de fois ai-je rêvé, comme tant d’autres, de porter un jour le maillot bleu, assis devant mon poste de télévision, tremblant comme une feuille, vivant les rencontres au rythme du ballon rond ? Combien de fois me suis-je imaginé courant sur la pelouse du Stade de France, soutenu par un pays entier, poussé par son souffle ? Ainsi que tous les français, nous avons éprouvé mille joies et peines durant les grandes compétitions internationales, qui ont parfois fait la gloire de notre nation. La coupe du monde nourrit les rêves de chacun, elle fait battre les cœurs, elle passionne les hommes, pendant un mois rassemblés dans un même grand stade, abandonnant les querelles interminables qui les déchirent. Quatre-vingt-dix minutes d’émotion. Voilà ce qu’est le football à mes yeux, à vos yeux, et aux yeux de tous.

 

Mais depuis quelques années, l’argent a gangréné le milieu professionnel, et l’économique prévaut maintenant sur le sportif. Voyez donc ces riches propriétaires, qui n’hésitent à débourser les sommes les plus folles pour s’attirer les services d’un joueur. Néanmoins, si les championnats souffrent d’une image plus que mauvaises, les compétitions internationales semblent encore, aux yeux de l’opinion, échapper à ce poison. Du moins, jusqu’à maintenant. Nous savons tous deux que la nomination du Qatar comme organisateur du Mondial en 2022 est le fruit de la corruption. Mais l’absurdité du choix de la FIFA n’est pas le centre de mes préoccupations. Vous avez sans doute été informé de la mort de 44 ouvriers népalais, cet été, sur les chantiers des infrastructures dédiées à la coupe du monde, qui ne relève certainement pas de simples accidents, mais des conditions de travail des immigrés. Mais selon le quotidien anglais The Guardian, qui a révélé les faits, ce ne sont pas seulement 44 mais plus de 210 hommes qui ont vu leurs jours s’éteindre depuis le début du projet, du fait des conditions de travail indignes. Selon certaines estimations, ce sont plus de deux mille vies humaines qui pourraient être sacrifiées d’ici 2022. J’en arrive donc à ma requête : je vous demande, au vu des abominations qui se sont produites, de retirer la France de la liste des participants au Mondial. Au nom des millions d’enfants qui regardent les joueurs de l’équipe de France comme des héros, au noms des cris de joies que l’on pousse au premier but, au nom des moments magiques que nous avons vécu grâce à ce sport, au nom de ce lien irréductible qu’est le football dans le monde des hommes, je vous implore de boycotter ce tournoi, qui n’a plus rien de sportif. L’argent et la corruption en ont envenimé l’essence. Comment notre grand pays qu’est la France, amoureuse de la liberté, pourrait-elle accepter de fouler un sol qui fut le tombeau des martyrs, tombés sous le coup des fouets ? Comment dirons-nous à nos enfants, que nous avons sacrifié des milliers de vies humaines dans le seul et unique but de pouvoir s’asseoir devant un poste de télévision ? Comment croire au football après cela ?

 

Vous êtes comme moi un grand amoureux du ballon rond. Vous comprenez donc l’indignation et la colère qui m’animent. Je suis conscient qu’un tel acte aurait des conséquences plus que néfastes. Je sais que les français en seraient profondément troublés. Mais j’estime qu’il faut préférer à une terre stérile, desséchée et souillée, une pelouse verdoyante, fertile et respirant la vie. Décidez dès à présent d’être l’honnête perdant,  refusez le rôle du gagnant corrompu, et soyons enfin fiers de porter ce maillot bleu.

 

Sportivement,

 

Thomas Porcheron.