Les Brésiliens font honte à leur pays

Le Brésil a connu ces dernières années une croissance économique remarquable. Ainsi, de nombreux brésiliens ont vu leur niveau de vie s’améliorer d’une façon pour le moins exponentielle. À titre d’exemple ; le salaire minimal dans le pays est passé de quelques dizaines d’euros à près de 250 euros. Aussi,  les autorités brésiliennes ont fait de la lutte contre le chômage une priorité infaillible. Ainsi, ils sont très peu, ces jeunes brésiliens qui ne disposent pas d’un emploi stable et relativement décent. Des mutations qui ont eu pour corolaires la disparition des inégalités sociales.

Et,  avec cette  disparition des classes sociales, les Brésiliens ont cru la page du sous-développement clos. Que non ! Car, il a fallu que le pays prenne sur le plan international un certain nombre de responsabilité, pour que les conditions de vie redeviennent difficiles pour une franche partie de brésiliens.

En effet, tout récemment et pendant plusieurs semaines, face à la hausse du prix du ticket de bus qui est passé (notamment dans la ville de Sao Paulo) de 1,04 à 1,11 euro, les brésiliens ont entamés une série de manifestations qui n’a cessé de prendre de l’ampleur au fil des jours. Plus loin, aux côtés  de cette hausse du prix du ticket du Bus, il faut mentionner le coût de l’organisation du mondial de football de l’en prochain, que les brésiliens trouvent trop élevé pour leur pays. Tout ceci, alors que la Coupe de Confédération était  en cours dans le pays. D’ailleurs, plusieurs spécialistes ont même craint  de voir ces manifestants gâcher la finale de que le Brésil a remporté dimanche dernier face à l’Espagne.

Une situation bien regrettable, surtout quand on sait que le Brésil reste une grande nation de football. Car, avec cinq trophées de coupe du monde dans son escarcelle, l’on est très surpris de voir les brésiliens afficher un tel comportement ; eux, qui sont de loin les meilleurs bénéficiaires du football. 

De son côté, la Présidente Dilma Roussef joue plutôt la carte d’apaisement, en appelant les manifestants au calme, et surtout en leur tendant la main pour des éventuelles négociations ; ce que refusent jusqu’ici les manifestants. Un bien triste cliché que nous livre le peuple brésilien à quelques mois de  la tenue de la grande messe du football mondial.

 

Auteur/autrice : Monsieur Duverger

Monsieur Duverger est un journaliste et écrivain d'origine africaine.