Les éoliennes offshore sont-elles réellement fiables ?


Au large des côtes, il est un phénomène que l’on connait sous le nom de "ringing". Il s’agirait du passage répétitif des vagues, ainsi que de leur hauteur constante, qui viendrait frapper incessamment un dispositif fixe.

Dans le cas qui nous intéresse le ringing, risquerait d’endommager fortement les mâts des éoliennes offshore.

Pour l’instant aucun problème particulier n’est à déplorer, fort heureusement d’ailleurs, car si cela devait-être un jour le cas, selon des experts, nous serions confrontés à une catastrophe financière, une ruine pure et simple.

 

Un mathématicien de l’université d’Oslo, John Grue, un des plus éminents spécialistes dans l’étude des vagues, serait inquiet du fait que la France entre autres pays, souhaiterait investir massivement dans l’énergie renouvelable et installer d’ici 2020, pas moins de 600 éoliennes supplémentaires.

Selon John Grue, de sévères avaries pourraient se produire sur les éoliennes offshore, certes sur les mâts comme dit précédemment, mais également sur les turbines qui souffriraient du climat et des conditions très particulières que l’on peut rencontrer en milieu marin.

 Le ringing est un phénomène connu depuis les années 1990. Il se traduit par des vibrations sur toute installation marine, mais qui ne seraient pas imputables au choc initial des vagues, mais aux premiers instants qui suivent leur retrait. Une sorte d’onde de choc.

 

Dans le cas des mâts d’éoliennes, ce choc se produirait au moment du retour et sur la partie arrière de ceux-ci.

Un deuxième phénomène vient s’ajouter au premier, "la mise en résonnance" qui peut également provoquer le ringing. En effet chaque structure à sa propre fréquence, mais lorsque celle des vibrations des vagues s’en rapproche, l’éolienne commence à osciller.

 

Deux solutions se présentent :

 

– L’oscillation s’amplifie et parvient à s’équilibrer

– Elle s’amplifie, mais ne parvenant pas à s’équilibrer provoque une rupture.

 

Inutile de dire que dans la perspective du second cas, on peut arriver à une usure prématurée des matériaux.

 

De plus nombre d’autres facteurs peuvent influer sur le bon fonctionnement et la fiabilité des éoliennes offshore, tels que la profondeur du fond marin ou la nature de ce qui le compose.

John Grue estime cependant dans la revue Apollon, qu’aucune étude vraiment sérieuse n’a été réalisée à ce jour et que l’on ne peut faire que des suppositions.

Par contre il affirme qu’il serait judicieux, de traiter d’éventuels problèmes futurs à titre préventif, sur les milliers d’éoliennes offshore qui devraient être implantées dans les prochaines décennies.

Seul problème, ces "remèdes préventifs" restent onéreux et pourraient donc multiplier le coût de fabrication par 3 ou 4 !

 

Pour terminer sur une note optimiste, on ne signale à ce jour aucune rupture d’éolienne offshore liée à un phénomène de ringing…

Nous n’en sommes donc qu’au stade des inquiétudes.