American Desperado, ou la prétendue sincère hypocrisie d’un franc salaud

C’est un « affranchi » (voyou indépendant) que son apparente franchise suffirait largement à lui valoir de figurer dans le Dictionnaire de la méchanceté (éds Max Milo), rubrique « répulsif ». Pendant trois ans, cette franche pourriture malfaisante qu’était – restait, redevenait – Jon Roberts s’était confié, tout comme certaines proches ou d’ex-associés, au journaliste Evan Wright. En résulte American desperado (titre original préservé), traduit – efficacement – par Patricia Carrera pour les éditions Treizième note (13e note). Un lourd pavé divisé en 78 (courts) chapitres qui se dévore avec la fascination qu’on éprouverait si un Kim Jong-Un en semi-retraite douillettement aménagée confiait qu’il ne regrette rien de rien, que massacrer lui procurait des érections, qu’il rempilerait bien si ce n’était pour préserver sa descendance du regret d’avoir tant été et devoir subsister ensuite que ce que l’on est.

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