Les 24 heures motonautiques de Rouen, une histoire de famille !

 Les 24 heures motonautiques se dérouleront à Rouen ce week-end, les 18 – 19 et 20 mai ! Un évènement à rayonnement international compte tenu du fait que les 24 heures motonautiques consistent en l’épreuve majeure d’endurance, de plus il s’agit cette année de la cinquantième édition !


Du grand-père au petit-fils, une histoire de famille !


Cinquante années d’histoire, un demi siècle dont la première épreuve fut remportée par Monsieur Claude Haubert en 1964, exploit qu’il réitéra à plusieurs reprises et pour la dernière fois en 1970. Monsieur Haubert justement qui, cette année aura le très grand honneur de pouvoir supporter son petit-fils, Joris, qui disputera lui aussi la course alors qu’il n’est âgé que de dix-neuf ans ! Une belle histoire de famille que j’ai eu le privilège de découvrir en discutant avec la mère de Joris, Magali Haubert et je l’en remercie d’ailleurs !

Joris Colleret, pilote du Phenix Inshore

Depuis l’enfance, Joris voue une véritable passion au motonautisme. Fier et admiratif envers son grand-père, Claude Haubert, Joris Colleret décide de marcher dans les pas de ce dernier. Lors d’une interview, Joris indique :

« C’est vrai que j’ai vraiment envie de marcher sur les pas de mon grand-père, Claude Haubert, qui a remporté l’épreuve en 1964 en classe 1. Depuis tout petit, je suis un grand fan des 24 heures motonautiques et je souhaite relever le défi physique et psychologique que représente cette épreuve. »

En 2011, Joris intègre une Team, la Team Phenix Inshore composé de cinq grands passionnés de motonautisme. La Team devait déjà participer au 24 heures l’an passé, mais faute de sponsors afin d’achever leur bateau, leur rêve fut mis de côté. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir fait tout le nécessaire… En effet, Joris et son équipe se sont démenés afin de regrouper les sommes nécessaires à l’achèvement des travaux. A titre indicatif, Joris fut arbitre de basket durant trois ans, en parallèle de ses études, afin de financer son permis bateau, ainsi que pour aider au financement du bateau. L’équipe a fait l’acquisition du bateau en 2011. Après l’avoir poncé, peint, il ne manquait plus que le moteur. L’ancien, un moteur Yamaha 70 CES n’étant pas homologué pour participer aux 24 heures de Rouen, l’équipe a due revoir sa copie et faire l’acquisition d’un moteur Mercury 60 EFI. Un travail de longue haleine qui malgré l’ensemble des efforts déployés par l’équipe n’a pu être achevé faute de moyens suffisant à l’achèvement de la restauration du moteur…

Une déception que l’on imagine immense pour l’équipe que de voir le projet tomber à l’eau…

Mais, bien loin de se laisser abattre, Joris a décidé d’intégrer une autre Team, la Team Magaur qui disposait de deux embarcations, mais ne souhaitait n’en faire participer qu’une. La condition pour que le second bateau participe à l’évènement était que les trois pilotes réunissent les sommes nécessaires à la participation. De fait, chacun de leur côtés, ils réunirent des sommes conséquentes, Joris a lui seul a récupéré pas moins de 1 500 euros en quinze jours !

Elément notable, notre cher site C4N s’est associé au projet et en conséquence, le logo de C4N sera présent sur le flanc du bateau qui portera le numéro 48 et évoluera en classe 1 ! Un généreux coup de pouce qu’il faut saluer et qui va permettre à ces jeunes passionnés de réaliser leur rêve ! Je ne peux que saluer cette initiative, partant du principe que tout le monde a le droit de réaliser ses rêves !

Une course contre la montre s’est alors engagée pour notre jeune concurrent. En effet, persuadé qu’il ne participerait pas cette année aux 24 heures, Joris n’avait pas achevé sa formation de pilote… Ainsi, il passera le dernier test pour la validation de son permis, le test d’immersion ce vendredi soir à l’île La Croix, soit la veille du début des épreuves !

Concernant le bateau, il est bel et bien terminé, mais il faudra attendre l’ouverture du parc à bateau pour l’observer… Pour le moment, l’ensemble de l’équipe peaufine les derniers détails, le stickage ou encore le cubage.

Photo : 1970 : Rousse (Fr) - Haubert (Fr) - Jauworski (Fr)

Cinquante ans après, ce sera Claude Haubert qui contemplera depuis les quais sont petit-fils évoluer à grande vitesse sur la Seine. Lui qui n’était pas vraiment partant pour voir Joris marcher dans ses pas compte tenu de la dangerosité du motonautisme n’a été prévenu de sa participation que  voilà seulement quelques jours… Nul doute pour autant qu’il croisera les doigts comme nous tous pour le voir réitérer son exploit cinquante ans plus tard ! 

Bonne chance à Joris, je ne serai pas très loin afin de lui apporter tout mon soutien !