Clint Eastwood parle… à une chaise !

Après Marion Cotillard et sa mort pathétique dans le dernier volet de la saga Batman, Twitter s’est trouvée un nouveau bouc-émissaire : Clint Eastwood ! 

En même temps, l’inspecteur Harry n’a rien fait pour s’éviter les moqueries, suite à son apparition surprise à la convention du Parti Républicain à Tampa en Floride. On l’y a vu en plein dialogue…avec une chaise, censée représenter le président américain en exercice, Barack Obama. Au-delà de la forme, pour le moins originale de son discours, les commentaires sur le fond ont été tout aussi lapidaires : "décousu", "incohérent", "pathétique" ! 

Malgré tout, on retient surtout le dialogue mémorable d’Eastwood avec un Obama imaginaire. "On parlait du "Yes, we can", tout le monde pleurait, même moi je pleurais. Et finalement, je pleure encore plus fort quand je réalise qu’il y a 23 millions de chômeurs dans ce pays". Dirty Harry a terminé son discours par une interpellation à l’encontre du président fictif : "Je voulais vous dire : ce pays nous appartient, il n’appartient pas aux politiques, ils n’en sont que les employés. Quand quelqu’un ne fait pas le travail, qu’il s’en aille". 

 Les réactions ironiques – et notamment, c’est devenu habituel, sur Twitter – ne se sont pas fait attendre. La principale est venue du principal interessé, le locataire de la Maison Blanche, qui a posté sur son compte Twitter un ironique : "This seat’s taken (La place est prise)". 

Lien vers la photo :  https://twitter.com/BarackObama/status/241392153148915712/photo/1

Est apparu aussi un nouvel adjectif sur la toile : l’"Eastwooding", qui consiste dans le fait de parler à une chaise vide. 

Les responsables du Parti Républicain ont tenté de prendre leurs distances avec le discours, décevant et assez pathétique de l’acteur-réalisateur : "Juger une icône américaine comme Clint Eastwood à travers le prisme politique ne marche pas. Sa libre prestation diffère des discours politiques et le public l’a appréciée". 

 

Déjà en difficulté, Mitt Romney, donné battu par la majorité des sondages d’avant convention, n’aura sûrement que peu goûté cette nouvelle bavure dans une campagne marquée il y a peu par la sortie remarquée du sénateur Todd Akin, concernant l’avortement. Dans un contexte économique difficile et défavorable au président en exercice, le combat s’annonce tout de même rude face à des Républicains jouant la carte du "tout sauf Obama", avec un positionnement ultra-libéral sur le plan économique, et conservateur en diable au plan social. 

 

Sources : Rue 89, 20 minutes.