17 Juillet 2013, séisme de 5.1, en Algérie : Dégâts, blessés et silence des autorités.

Le 17 Juillet 2013, à 03 h 00 Temps Universel, 04 h 00 heure locale, un séisme de magnitude des ondes de volume calculée à partir de l’amplitude de l’onde P, – mb -, 4.9 pour le Centre Sismologique Euro-Mediterranéen, – CSEM -, de magnitude mb 4.8, pour le GEOFON Program GFZ et de magnitude mb 5.1 pour le Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique, Alger, – CRAAG -, et d’intensité au foyer V sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik,MSK -, s’est produit à 3 kilomètres au Sud de Chebli, à 4 kilomètres au Nord-Ouest de Hammam Melouane, Willaya de Blida, et à 22 kilomètres au Sud d’Alger, capitale de l’Algerie. De latitude 36.55° Nord et de longitude 3.02° Est, son hypocentre, non communiqué par le CRAAG, est déterminé à une profondeur de 10 kilomètres pour le CSEM et de 14 kilomètres pour le GFZ.

Le tremblement de terre a été fortement ressenti dans toute la Willaya de Blida, à Alger et dans un rayon de plus de 300 kilomètres autour de l’épicentre. Les autorités locales et nationales, la Gendarmerie Nationale et le CRAAG n’ont pas précisé si ce séisme a fait des victimes ou a provoqué des dégâts matériels.

Le séisme qui s’est produit à l’heure d’El Imsak, ou heure du début du jeune pour le Ramadam, aurait quand même, d’après la Protection Civile, généré des blessés dans la capitale où plusieurs personnes auraient été secourues, « Trois personnes ont été blessées suite à des chutes et deux autres étaient sous le choc à Alger » mais « Il n’y aurait pas eu d’effondrements ».

Selon la radio Nationale, dans l’édition de son journal de 6 h30, le séisme « a fait sept blessés : quatre à Alger et trois à Blida. Le séisme a également provoqué des fissures à plusieurs habitations et les habitants de Hammam Melouane se plaignent de l’absence de secours sur place. »

L’Algérie se situe sur une frontière active de plaques au niveau de la convergence de l’Afrique et de l’Eurasie. Ces plaques se rapprochent à une vitesse de l’ordre de 6 millimètres par an, ce qui génère une accumulation importante de contraintes. Lorsque ces contraintes deviennent trop fortes, certaines failles, localisées au niveau de la chaîne de montagne Nord-Africaine, l’Atlas, – la plus active étant celle de Thénia -, peuvent être mises en mouvement.

Compte tenu de sa localisation dans une zone de convergence de plaques, l’Algérie est une région à forte sismicité. Au cours de son histoire, elle a subi plusieurs séismes destructeurs. Parmi les plus notables, on peut citer : 1715, séisme d’Alger, 20.000 morts ; 1954 séisme d’Orléansville, – EL Asnam -, magnitude 6,7, 1.200 morts, 20.000 bâtiments détruits ; 1980 séisme d’El Asnam, magnitude 7,1, 2.600 morts.

Le 21 mai 2003, magnitude 6.7, le séisme de Boumerdés, épicentre dans la commune de Zemmouri, a provoqué d’importants dégâts et de nombreuses victimes, officiellement 3.000 morts, dans de multiples localités à l’Est d’Alger, notamment Rouïba et Boumerdès. Le séisme a été ressenti à grande distance de l’épicentre, jusqu’à Majorque à environ 300 kilomètres.

17 Juillet 2013 © Raymond Matabosch