Séisme de Seddon, Nouvelle Zélande, Magnitude 6.5, ni tsunami ni dégâts importants.

Le 21 Juillet 2013 à 05 h 09, Temps Universel, à 17 h 09, heure locale, un séisme de magnitude du moment, – Mw -, 6.6 pour le Centre Sismologique Euro-Mediterranéen, – CSEM -, de magnitude Mw 6.5 pour le GeoNet et pour le GEOFON Program GFZ, et de magnitude Mw 6.9 requalifié Mw 6.5 pour l’United States Geological Survey, USGS -, et d’intensité au foyer VIII sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik,- MSK-, s’est produit à 25 kilomètres de Seddon, à 46 kilomètres à l’Est-Sud-Est de Blenheim, à 47 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Brooklyn, à 53 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Karori, à 54 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Wellington, capitale de la Nouvelle Zélande, à 67 kilomètres au Sud-Ouest de Lower Hutt et à 72 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Porirua, dans le Détroit de Cook, en Nouvelle Zélande. Son hypocentre, latitude 41.60° Sud et longitude 174.33° Est, est déterminé à une profondeur de 2 kilomètres pour le CSEM, de 10 kilomètres pour le GFZ et de 14 kilomètres pour l’USGS.

Certes la secousse d’une durée de 30 secondes, déterminée d’intensité sévère par le service sismologique néo-zélandais GéoNet, a été ressentie, dans le centre de la Nouvelle-Zélande, dans un rayon de plus de 300 kilomètres autour de la zone épicentrale. En outre, ne s’étant produit que des dommages structuraux mineurs, – verres des fenêtres brisés, conduites d’eau éventrées, lignes électriques abattues.. -, aucun rapport de dégâts matériels et humains n’a été dressé par les autorités

Détroit de Cook, Nouvelle Zélande 02.jpgPlusieurs secousses-précurseur se sont produites à compter du 18 Juillet, dont 2 d’entre elles, de magnitude égale ou supérieure à 5.5, 5.5 le 18 Juillet et 5.7/5.8 le 20 Juillet. Même si tous les séismes en essaim sont la résultante des contraintes sismiques dominées par la poussée oblique de la plaque tectonique Pacifique sous celle Australie, – à cette latitude, la plaque Australie recouvre la plaque Pacifique en subduction, à une vitesse relative d’environ 4,3 centimètres par an, sur une épaisseur d’environ 25 kilomètres -, les premières indications, concernant la secousse principale, semblent préciser que celle-ci a frappé sur une faille transversale transformante parallèle à la fosse de subduction Hikurangi, ce qui laisse à penser que de nombreuses répliques peuvent être attendues.

Détroit de Cook, Nouvelle Zélande 01.jpgSuite à la secousse de magnitude 6.5, l’essaim sismique s’est déplacé vers le Sud-Ouest. Ce comportement migratoire est souvent observé dans le processus essaimique et est considéré résulter du transfert, vers l’extérieur, de la contrainte due aux événements précurseurs. Historiquement, la région a connu d’autres activités sismiques en essaim, tout particulièrement, en 2005, avec une série de quatre tremblements de terre de magnitude égale ou supérieure à 5.0 et aux foyers localisés à environ 10 à 15 kilomètres au Sud-Ouest de l’essaim en cours, et, plus anciennement, en 1855, épicentre Wairarapa, magnitude 8.2, à environ 80 kilomètres au Nord-Est et en 1848, épicentre à Marlborough, magnitude 7.5, à quelques dizaines de kilomètres au Nord-Ouest.

A la latitude de ce séisme, la plaque Pacifique, convergeante, subductée sous la plaque Australie, la fosse Hikurangi entame une transition tectonique complexe et se transforme en un système de failles transformantes, connu sous le nom de système de failles alpines, au structures associées. De fait, des probabilités de futurs tremblements de terre, au cours des prochaines heures et des prochains jours, dans le centre de la Nouvelle-Zélande, de magnitude égale ou supérieure à 5.0, voire pour l’un d’entre eux supérieur à 6.5, ne sont pas à exclure.

22 Juillet 2013 © Raymond Matabosch

Bilan matériel et humain controversé pour le séisme de Hammam Melouane et colère des habitants…

Suite de : 17 Juillet 2013 : Séisme de 5.1 au Sud d’Alger, dégâts matériels, blessés…, silence des autorités.

Le séisme du mercredi 17 Juillet 2013, à 04 h 02, de magnitude 5.1 et d’épicentre situé à 4 kilomètres au Nord-Ouest de Hammam Melouane, juste après le deuxième appel à la prière du sobh, semant la panique et réveillant les mauvais souvenirs de Boumerdès et d’Orléansville/EL Asnam/Chlef, a surpris les habitants de l’Algérois. Les rapports officiels font état, selon la Protection civile, « les victimes souffrant principalement de fractures ou d’entorses suite à des moments de panique provoqués par la secousse », de 24 blessés et, les services de la wilaya de Blida ont recensé 800 constructions endommagées et justifient l’importance des dégâts matériels enregistrés par le fait que « ces bâtisses sont implantées notamment à Bouinan et à Hammam Melouane, où des habitations précaires datent de 1957. »

Hammam Melouane 1.jpgMais face à l’ampleur des dégâts et au bilan humain non officiel contrasté en regard des déclarations très modérées des autorités locales et régionales, les quartiers de Hammam Melouane ayant tous été touchés à des degrés différents, Magtaâ Lazreg endommagé à 90%, de même que Tahamoult, El Bordj et la Plâtrière partiellement épargnés…, les habitants n’hésitent plus à exprimer leur colère : « Depuis l’indépendance, nous ne vivons que de promesses ! Aucun responsable parmi tous ceux qui se sont succédés ici à la tête de l’Assemblée Populaire Communale(1) de Hammam Melouane ne s’est vraiment préoccupé de cette région. Nous sommes marginalisés. Personne n’entend notre voix. Il a fallu un tremblement de terre pour qu’on se rappelle que Magtaâ Lazreg existe ! »

Selon Mohamed Hamdache, chercheur au Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique, – le CRAAG -, « la localité de Hammam Melouane se trouve au sud de la bordure de la Mitidja, classée zone 3, comme tout le nord du pays et l’activité sismique de cette région ne date pas d’aujourd’hui, puisque cette zone a souvent été secouée par des tremblements de terre importants, la ville de Blida ayant d’ailleurs été détruite à maintes reprises. » Suivant ses dires, « De nombreuses répliques ont été enregistrées le 17 Juillet, dont une à 07 h 10, magnitude 3.3, à 07 h 55 magnitude 2.4, ou encore une autre à 09 h 43 magnitude 2.5, etc… Mais, le plus gros de l’énergie emmagasinée dans la croûte terrestre étant dégagé lors de la première secousse, rien ne sert de paniquer puisqu’il est scientifiquement impossible qu’une réplique soit plus forte que la secousse principale ». En outre, explique le chercheur, « ce tremblement de terre est ainsi une manifestation de l’activité sismique continue et ordinaire du Nord de l’Algérie. Il est toujours enregistré la même moyenne mensuelle de secousses telluriques de magnitudes plus ou moins importantes, ce qui équivaut à 80 tremblements de terre par mois. D’ailleurs, depuis les derniers séismes de Médéa, Djelfa et de Béjaïa, qui ont été ressentis par la population et avaient provoqué quelques dégâts matériels, de nombreuses secousses magnitude égale ou supérieure à 3.0 ont eu lieu à Aïn-Témouchent, à Tablat, à Béjaïa ou encore à Batna ».

Hammam Melouane 2.jpgCe dernier séisme de magnitude égale ou supérieure à 5.0, rappelle que l’Algérie fait partie des zones sismogènes et qu’à ce titre elle est, tout particulièrement, exposée au risque séismique. Selon Abdelkrim Yellès, directeur général du CRAAG, « les secousses telluriques qui se produisent dans certaines régions du pays, relèvent d’une activité sismique modérée ». Il déclare, en outre qu’il « se produit, durant toute l’année, une activité sismique propre aux régions du Nord du pays. Celle-ci se situe entre 70 à 100 secousses en moyenne par mois, et 2 à 3 secousses de magnitude comprise entre 3.0 et 3.5, sont enregistrées quotidiennement », et précise « que ces secousses espacées et modérées sont dues au rapprochement de deux continents, l’Afrique et l’Europe. », En outre, dans son analyse, il relève que l’Algérie « n’est ni le Japon, encore moins l’Indonésie », et souligne que le processus sismique qui affecte l’Algérie, « est un phénomène naturel qui se produit de façon permanente. Ce qui est différent, par contre, c’est le fait que ces secousses, ressenties de plus en plus dans les centres urbains, touchent l’ensemble des régions du pays. Mais nous constatons que ces secousses dites modérées à faible intensité sont majoritaires et que les tremblements de terre à forte magnitude comme celui de Boumerdès en 2003, et celui d’El Asnam en 1980 sont très rares et très espacés dans le temps… »

Depuis le séisme d’El Asnam, en 1980, magnitude 7.3, qui a pris plus de 2.700 vies et détruit plus de 60.000 bâtiments, plusieurs séismes modérés, mais destructeurs, se sont produits comme, par exemple, ceux de Constantine, 27 octobre 1985, magnitude 5.7 : de Chenoua, 29 octobre 1989, magnitude 6.0 ; de Mascara, 08 août 1994, magnitude 5.6 ; d’Alger, 04 septembre 1996, magnitude 5.6 ; d’Ain-Temouchent, 22 décembre 1999, magnitude 5.6 ; et de Beni Ourtilane, 10 novembre 2000, magnitude 5.5. La région de Boumerdès a été touchée, le 21 mai 2003, par un séisme de magnitude du Moment, – Mw -, 6.8, qui a provoqué des dégâts considérables et provoqué la mort de plus de 2.300 personnes. Et sept autres tremblements de terre se sont succédés depuis Janvier 2006 : ceux de Melbou, le 20 Mars 2006, magnitude 5.2 ; d’Ain-El-Turk, le 06 Juin 2008, magnitude 5.6 ; de Wanuga, le 14 Mai 2010, magnitude 5.2 ; de Wanuga, le 16 Mai 2010, magnitude 5.0 ; de Wanuga, le 23 Mai 2010, magnitude 5.0 ; de Bejaïa, le 19 Mai 2013, magnitude 5.1 ; et de Bejaïa, le 26 Mai 2013, magnitude 5.0.


Notes

(1) Assemblée Populaire Communale ou A.P.C., le conseil municipal en Algérie. C’est l’instance délibérante de la commune. Ses membres sont élus au suffrage universel pour un mandat de 5 ans. Le Président de l’A.P.C., donc le maire, est élu par l’assemblée.

A suivre : Les séismes historiques en Algérie

20 Juillet 2013 © Raymond Matabosch

16 Juillet 2013, district de Caylloma, Pérou : un séisme destructeur et probablement meurtrier…

Suite de : 16 Juillet 2013 : Probable séisme destructeur et meurtrier au Pérou

Le séisme du 17 Juillet 2013 à 02 h 37, Temps Universel, le 16 Juillet 2013 à 21 h 37, heure locale, de magnitude du moment, – Mw-, 6.0 pour le Centre Sismologique Euro-Mediterranéen, – CSEM-, pour le GEOFON Program GFZ et pour l’United States Geological Survey,USGS-, qui a été localisé dans la vallée du Colca, dans la province péruvienne de Caylloma, région d’Arequipa, au pied des complexes volcaniques Sangatte, Sabancaya et Ampato a été précédé, tout au long de la journée du 16 Juillet, par une série de tremblements de terre de moyenne amplitude :

– le premier à 04 h 33, magnitude 4.1, hypocentre 60 kilomètres de profondeur et épicentre dans le district de Huambo, intensité II sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik,- MSK-, province de Cayllona ;

– le second à 04 h 58, magnitude 4.0, hypocentre 14 kilomètres de profondeur et épicentre dans le district de Huambo, intensité III sur l’échelle MSK,province de Cayllona ;

– le troisième à 10 h 52, magnitude 3,9, hypocentre 15 kilomètres de profondeur et épicentre dans le district de Huambo, intensité II sur l’échelle MSK,province de Cayllona.

Ces aléas sismiques n’ont pas occasionné des dommages ni aux personnes, ni aux bâtiments, ni au matériel. Au différent le séisme de 21 h 37 s’est révélé être destructeur. Certes les informations sont toujours éparses et distillées avec parcimonie par les autorités à tel point que celles de la province de Caylloma font état de certains dommages de type 16 maisons endommagées dans le district de Cabanaconde et 15 immeubles détruits dans celui de Huambo.

Enfin de nombreuses répliques de magnitude inférieur à 3.9 se succèdent depuis le choc principal de 21 h 37.

En outre, le responsable régional de la Défense Civile se « félicite qu’il n’y a eu aucun décès à déplorer » et rajoute qu’il « n’y a aucun véhicule et aucun touriste qui soit bloqués dans la région parce que les routes sont en excellant état de circulation », par contre, et en totale contradiction, laissant entendre, tout au contraire que le tremblement de terre en plus d’être destructeur s’avère être, aussi, meurtrier, il conclue en exhortant « les gens à rester calmes » et il en appelle « aux personnes de bonne volonté à porter aide et assistance aux victimes ».

Caylloma 1.jpgMais suivant les médias et les informations qui peuvent être glanées, ce n’a été que vers 16 h 00, le 17 Juillet, que des brigades routières et des touristes pris au piège ont pu parvenir à rétablir la circulation automobile sur la route obstruée de roches et barrée par des effondrements et des glissements de terrains, reliant les districts de Cabanaconde et Chivay. Et, suivant un correspondant de presse del Commercio, « des tentes, des médicaments, du matériel médical de première urgence et des provisions ont été acheminés vers Cabanaconde , village dans lequel il est à déplorer au moins 2 blessés graves et 15 maisons détruites. » Les mêmes opérations de secours ont été « dirigées sur les agglomérations de Huambo, d’Achoma, de Chinchollo, de Lari et de Madrigal ».

Selon le Correo, ce seraient « 530 maisons d’habitations qui seraient endommagées et 110 qui seraient totalement détruites, deux canaux d’irrigation seraient ruinés et 161 kilomètres de routes et de chemins rendus impraticables ». Et le journaliste précise que les zones les plus affectées par le séismes « sont les districts de Huambo, de Cabanaconde, de Lari, de Maca, de Madrigal et de Tapay, dans la province de Cayllona. »

Mais selon des sources non officielles, les dégâts seraient très conséquents dans la province de Cayllona, « des villages entiers seraient détruits entre 40 et 80%, de nombreux blessés et des centaines de sans abris seraient dénombrés et des morts seraient à déplorer. »

Sabancaya.jpgIl peut paraître évidence, même si les autorités sans défendent, que l’activité du volcan Sabancaya n’est pas étrangère à ce processus sismique qui se pérennise, dans la région de la vallée de la Colca, depuis le début du mois de Mai, d’autant que les données récoltées, depuis fin Mai, montre que une sismicité en hausse, en particulier dans le registres des secousses volcano-tectoniques créées par la fracturation des roches sous la pression des fluides. De plus, une importante chambre magmatique, de faible profondeur, – entre 8 et 15 kilomètres -, a été déterminée tant sous l’édifice volcanique que sous la vallée de la Colca. Elle contiendrait plus de 3.500 kilomètres cubes de magma en mouvement à une température de plus de 800/900°C.

A suivre…

17 Juillet 2013 © Raymond Matabosch

16 Juillet 2013 : Probable séisme destructeur et meurtrier au Pérou

Le 17 Juillet 2013 à 02 h 37, Temps Universel, le 16 Juillet 2013 à 21 h 37, heure locale, un séisme de magnitude du moment, – Mw-, 6.0 pour le Centre Sismologique Euro-Mediterranéen, – CSEM-, de magnitude Mw 6.0, pour le GEOFON Program GFZ et de magnitude Mw 6.0 pour l’United States Geological Survey,USGS-, et d’intensité au foyer VIII sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik,MSK-, s’est produit à 18 kilomètres au Nord-Nord-Ouest de Chivay, à 88 kilomètres au Nord d’Arequipa à 148 kilomètres au Nord-Est de Camana, à 151 kilomètres à l’Ouest-Sud-Ouest d’Avaviri et à 399 kilomètres à l’Ouest-Nord-Ouest de La Paz.

Son épicentre, de latitude 15.64° Sud et de longitude 71.81° Ouest, a été localisé dans la vallée du Colca, dans la province péruvienne de Caylloma, région d’Arequipa, au pied des complexes volcaniques Sangatte, Sabancaya et Ampato. Son hypocentre est déterminé à une profondeur de 6,6 kilomètres pour l’USGS, de 10 kilomètres pour le CSEM et de 10 kilomètres pour le GFZ.

perou-canyon-colca.jpgBien que ressenti dans tout le Sud du Pérou, les autorités péruviennes ne font état d’aucun rapport de victimes et de dommages matériels, mais le séisme a généré des mouvements de panique dans la population et causé des dégâts matériels, dont l’ampleur est ignorée, dans les infrastructures civiles et les habitations de la ville de Caylloma, proche de l’épicentre. De probables raisons économiques semblent être à l’origine du mutisme gouvernemental, régional et local. En effet d’importantes mines, secteur clé de l’économie locale, sont en activité dans la zone épicentrale.

habitation.jpgEn toute chose, un séisme superficiel de magnitude 6.0 est généralement destructeur et meurtrier dans des zones allant jusqu’à 180 kilomètres à la ronde et ils l’est d’autant plus dans les Andes Péruviennes où les populations, victimes de dénutrition et de marginalisation, vivent en grand état de pauvreté dans de véritables taudis…

A suivre… 16 Juillet 2013, district de Caylloma, Pérou : un séisme destructeur et probablement meurtrier…

17 Juillet 2013 © Raymond Matabosch

 

17 Juillet 2013, séisme de 5.1, en Algérie : Dégâts, blessés et silence des autorités.

Le 17 Juillet 2013, à 03 h 00 Temps Universel, 04 h 00 heure locale, un séisme de magnitude des ondes de volume calculée à partir de l’amplitude de l’onde P, – mb -, 4.9 pour le Centre Sismologique Euro-Mediterranéen, – CSEM -, de magnitude mb 4.8, pour le GEOFON Program GFZ et de magnitude mb 5.1 pour le Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique, Alger, – CRAAG -, et d’intensité au foyer V sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik,MSK -, s’est produit à 3 kilomètres au Sud de Chebli, à 4 kilomètres au Nord-Ouest de Hammam Melouane, Willaya de Blida, et à 22 kilomètres au Sud d’Alger, capitale de l’Algerie. De latitude 36.55° Nord et de longitude 3.02° Est, son hypocentre, non communiqué par le CRAAG, est déterminé à une profondeur de 10 kilomètres pour le CSEM et de 14 kilomètres pour le GFZ.

Le tremblement de terre a été fortement ressenti dans toute la Willaya de Blida, à Alger et dans un rayon de plus de 300 kilomètres autour de l’épicentre. Les autorités locales et nationales, la Gendarmerie Nationale et le CRAAG n’ont pas précisé si ce séisme a fait des victimes ou a provoqué des dégâts matériels.

Le séisme qui s’est produit à l’heure d’El Imsak, ou heure du début du jeune pour le Ramadam, aurait quand même, d’après la Protection Civile, généré des blessés dans la capitale où plusieurs personnes auraient été secourues, « Trois personnes ont été blessées suite à des chutes et deux autres étaient sous le choc à Alger » mais « Il n’y aurait pas eu d’effondrements ».

Selon la radio Nationale, dans l’édition de son journal de 6 h30, le séisme « a fait sept blessés : quatre à Alger et trois à Blida. Le séisme a également provoqué des fissures à plusieurs habitations et les habitants de Hammam Melouane se plaignent de l’absence de secours sur place. »

L’Algérie se situe sur une frontière active de plaques au niveau de la convergence de l’Afrique et de l’Eurasie. Ces plaques se rapprochent à une vitesse de l’ordre de 6 millimètres par an, ce qui génère une accumulation importante de contraintes. Lorsque ces contraintes deviennent trop fortes, certaines failles, localisées au niveau de la chaîne de montagne Nord-Africaine, l’Atlas, – la plus active étant celle de Thénia -, peuvent être mises en mouvement.

Compte tenu de sa localisation dans une zone de convergence de plaques, l’Algérie est une région à forte sismicité. Au cours de son histoire, elle a subi plusieurs séismes destructeurs. Parmi les plus notables, on peut citer : 1715, séisme d’Alger, 20.000 morts ; 1954 séisme d’Orléansville, – EL Asnam -, magnitude 6,7, 1.200 morts, 20.000 bâtiments détruits ; 1980 séisme d’El Asnam, magnitude 7,1, 2.600 morts.

Le 21 mai 2003, magnitude 6.7, le séisme de Boumerdés, épicentre dans la commune de Zemmouri, a provoqué d’importants dégâts et de nombreuses victimes, officiellement 3.000 morts, dans de multiples localités à l’Est d’Alger, notamment Rouïba et Boumerdès. Le séisme a été ressenti à grande distance de l’épicentre, jusqu’à Majorque à environ 300 kilomètres.

17 Juillet 2013 © Raymond Matabosch

Essaim sismique dans les Alpes Apuanes, en Italie du Nord. Premier chapitre.

Le 21 Juin 2013 à 10 h 33 Temps Universel, 12 h 33 Heure locale, un séisme de Magnitude du Moment, – Mw -, 5.3 pour le Centre Séismologique Euro-Méditerranéen, – CSEM -, pour le Geofon GeoForschungsZentrum Potsdam, – GFZ -, et Magnitude locale, – ML -, 5.2 pour l’Instituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia,b – INGV -, et d’intensité VI/VII au foyer sur l’échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik, – aussi appelée échelle MSK -, à frappé les provinces de Lucques, de Massa, de Carrare et de La Spezia, Haute Toscane, dans les Alpes Apuanes.

Son épicentre, latitude 44.153° Nord et longitude 10.135° Est, se localise à 2 km de Fivizzano, à moins de 10 kilomètres des municipalités de Minucciano, Casola en lunigiana, Fosdinovo, Piazza al Serchio et Vagli sotto, à 18 kilomètres au Nord de Massa, à 99 kilomètres à l’Est de Gênes et à 319 kilomètres au Nord-Ouest de Rome, capitale de l’Italie. Son hypocentre a été déterminé à une profondeur de 10 kilomètres pour le CSEM, de 10 kilomètres pour le GFZ et de 5,1 kilomètres pour l’INGV.

essaim sismique dans les Alpes Apuanes.jpgLa secousse a duré un peu moins d’une minute. Elle a été ressentie de la Ligurie au Frioul-Vénétie, en Emilie Romagne, en Lombardie, dans le Piemont en Venezia-Giulia et en Marche, et, distinctement, à Modène, où est tombé un morceau de corniche de l’église San Domenico, à Pise où le Conseil municipal réuni au Palais Gambacorti, a été prié de quitter les lieux par précaution, à Reggio Emilia où la ministre de la Parité, de la Jeunesse et des Sports, la championne olympique Josepha Idem, s’apprêtait à faire un discours, la salle de la mairie a été évacuée, à Padoue, Venise, Trévise, Milan et Gênes…

« La forte secousse tellurique a été ressentie dans tout le Nord de l’Italie, de la région de Milan à Venise. Ni victimes ni dommages matériels, ne sont signalés… », a déclaré un porte-parole des services de la protection civile. Pourtant, les services d’urgence ont reçu de très nombreux appels de personnes paniquées. A Garfagnana et à Lunigian des coupures d’électricité se sont produites. Des chutes de cheminées et de corniches sont à déplorer dans les communes de Fivizzano et de Casola en Lungiana. A Lucignano, la protection civile a invité certains habitant à quitter leurs maisons. Dans cette même localité trois personnes ont été blessées en fuyant les bâtiments dans lesquels ils se trouvaient au moment du séisme.

La commune de Minucciano, diverses maisons étant endommagées, a mis en place des centres d’accueil dans les établissements scolaires. A Gorfigliano, proche de Minucciano, certaines habitations présentent d’importantes fissures et des problèmes sur les toitures. Par ailleurs, toujours selon un porte-parole des services de la protection civile, « les localités d’Equi Terme et de Casola ont été isolées par un glissement de terrainet plusieurs bâtiments y ont été détériorés. » A Regnano, le campanile de l’église s’est partiellement effondré et tout comme celui d’Aiola. A Castelnuovo Monti, un immeuble de 11 appartements a été déclaré inhabitable et les familles y résidant ont été expulsées. Enfin, Selon la presse italienne, « une personne a été blessée à Postella , quatre l’ont été à Lunigiana et trois à Massa. A Giuncano de Fosdinovo, un habitant a été transféré à l’hôpital par hélicoptère suite à une crise cardiaque ».

Par précaution, La circulation des trains a été interrompue, pendant quelques heures, sur la ligne Aulla-Lucca. De même que sur la ligne Bologne-Piacenza. Deux camps de tentes ont été mis en place à Lunigiana.

Le choc principal a été précédé, depuis le 24 Mai 2013, par un véritable essaim sismique de 45 aléas sismiques, majoritairement non ressentis par la population, excepté celui du 15 Juin à 15 h 19 Temps Universel, de magnitude 3,4. Et il est suivi, liste arrêtée au 02 Juillet à 07 h 00 Temps Universel, par plus de 1.300 événements sismiques dont 4 de magnitude égale ou supérieure à 4.0 : le 21 Juin à 12 h 12 Temps Universel, magnitude 4.1 et profondeur focale au foyer de 10 kilomètres et à 12 h 20, Temps Universel, magnitude 4.0 et profondeur focale au foyer de 4,4 kilomètres ; le 23 Juin à 15 h 01, Temps Universel, magnitude 4.6 et profondeur focale au foyer de 9,5 kilomètres : et le 30 Juin à 14 h 40, Temps Universel, magnitude 4,7 et profondeur focale au foyer de 9,8 kilomètres.

Ce n’est pas la première fois que la terre tremble dans cette région de la Haute Toscane. Parmi les séismes les plus importants, les séismes du 07 Août 1414, de magnitude 5.0, épicentre à l’Est de Radiocondoli détruisant des maisons et le palais : du 05 Juillet 1481, magnitude 5.6, épicentre entre Fivizzano et Comano, entrainant des dommages importants dans les grabens de Lunigiana et de Garfagnana et de nombreux effondrements de Fivizzano, presque entièrement rasée ; du 11 Avril, 1837, de magnitude macrosismique estimée à 5.8, avec un épicentre près de Equi Terme, détruisant Ugliancaldo et générant de nombreux dégâts à Casola et à Minucciano et faisant une dizaine de morts ; et du 7 septembre 1920, de magnitude 6.5, épicentre entre entre Nicciano Garfagnana et Lunigiana, a causé la mort de plus de 300 personnes et endommagé, dévasté ou détruit plusieurs villages dont Fivizzano, Villa Collemandina, Piazza al Serchio, Castelnuovo, Filattiera et Pontremoli.

En outre, la Haute Toscane est une région volcanique qui comprend deux districts, l’un regroupant les édifices volcaniques de Campigliese, 4,3 millions d’années, de Gavorrano, 4,9 millions d’années, de Monte Cristo et d’Elbe, 7 millions d’années, de Giglio, 5 millions d’années, et de Roccastrada, 3,5 à 2,3 millions d’années, d’âge Pliocène, et l’autre comprenant les complexes volcaniques de San Vincenzo, 4,7 millions d’années, de Monte Amiata, 2,3 millions d’années à 400.000 ans, de Manziate, de Cerite, et de Tolfetano, 2,3 millions d’années, et de Radicofani, 430.000 à 230.000 ans?

Suite : Essaim sismique dans les Alpes Apuanes, en Italie du Nord. Deuxième chapitre.

 

02 Juillet 2013 © Raymond Matabosch

Historique des séismes, XXe siècle, ayant frappé l’Arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamchatka.

Suite de : Sismotectonique de l’Arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamchatka.

 


La région de l’Arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamchatka a souvent connu des séismes de forte intensité, magnitude égale ou supérieure à 7.0, de subduction, de megathrust et/ou d’interplaques, au cours du XXe siècle.

Depuis 1900, huit grands tremblements de terre, de magnitude égale ou supérieure à 8.3, se sont produit le long de l’Arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamchatka. Ces aléas sismiques se répertorient :

– 03 Février 1923, Kamtchatka, Russie, magnitude 8.3-8.5 ; un tremblement de terre d’épicentre approximatif, latitude 54.0° Nord et longitude 161.0° Est a déclenché un tsunami avec une vague de 8 mètres qui causé des dégâts considérables, au Kamtchatka, et causé un nombre de décès non déterminé. Il se propage dans tout le Pacifique Nord. Sept vagues ont été observées à Hilo et à Hawaï . La troisième mesure encore 6 mètres de haut quand elle atteint les îles Hawaï, faisant au moins un mort. Les vagues du tsunami ont été observées au Japon et ont été enregistrées, par marégraphes, au Canada et sur la côte Ouest des États Unis. Il est intéressant de noter qu’à Hawaï, distante de plus de 5.000 kilomètres de la zone source, les vagues étaient presque aussi élevées, 5 à 6 mètres, qu’au Kamchatka, à proximité immédiate de l’épicentre, 6 à 8 mètres. Un second séisme, de magnitude non répertoriée, s’est produit en Avril 1923, générant un tsunami qui a frappé localement les côtes, près d’Ust’ Kamchatsk.

– 02 Mars 1933, Sanriku-oki, Japon, magnitude 8.6 ; l’épicentre du tremblement de terre est lovalisé à 290 kilomètres à l’Est de Kamaishi, Iwate. Le séisme a généré un tsunami avec une vague de 28 mètres de haut qui s’est abattue sur Ofunato.et se soldant par d’importants dégâts et faisant 3000 victimes.

– 04 Novembre 1952, Kamtchatka, Russie, magnitude 9.0 ; le tremblement de terre s’est produit à 16 h 58 Temps Universel, 04 h 58 heure locale. Initialement affecté d’une magnitude de 8.2, le séisme a été révisée à la Magnitude du Moment 9.0, par la suite. Son hypocentre a été localisé à la latitude 52.75° Nord et à la longitude 159.5° Est, à une profondeur de 30 kilomètres. La longueur de la zone de subduction fracturée a été de 600 kilomètres. Une kyrielle de répliques a été enregistrée dans une zone d’environ 247 kilomètres carrés, avec des profondeurs comprises entre 40 et 60 kilomètres. Un grand tsunami, trois vagues de 15 à 18 mètres de haut, s’en est suivi, causant la destruction et la perte de la vie autour de la péninsule du Kamtchatka et des îles Kouriles ou, après le séisme, la majorité des citoyens de Severo-Kurilsk ayant fui dans les collines environnantes, échappant à la première vague puis, celle-ci passée, revenant dans la ville et s’exposant à la deuxième vague. Selon les autorités, sur une population de 6.000 personnes, 2.336 morts. Hawaï a également été frappé, avec des dommages estimés à 1 million de dollars, mais pas de pertes en vies humaines. Le Japon n’a pas signalé de victime et de dégâts. Le tsunami a atteint l’Alaska, le Chili et la Nouvelle-Zélande

– 06 Novembre 1958, Etorofu ou Iturup, Îles Kouriles, Russie, magnitude 8.4 ; D’une magnitude initiale estimée 8.7 et d’intensité IX, celle-ci est révisée 8.4. Excepté la présence d’un tsunami en découlant, les données le concernant ne sont pas disponibles

– 13 Octobre 1963, Urup, Îles Kouriles, Russie, magnitude 8.5 ; le tremblement de terre a été suivi, le 20 Octobre, par une réplique de Mw 7.8 cas sept jours plus tard. Les deux tremblements de terre a déclenché des tsunamis qui ont été observés dans la partie nord de l’Océan Pacifique. Aucun dommage, décès ou blessures ne sont enregistrées pour ces deux tremblements de terre et/ou tsunamis qui leur sont associés. Le tsunami provoqué par le tremblement de terre du 13 Octobre, a généré une vague de 4,5 m au niveau local. Il a été, également, observé au Canada, au Japon, au Mexique, à Hawaï, en Alaska, en Californie et sur de nombreuses îles du Nord de l’Océan Pacifique . Le tsunami associé à l’événement le 20 Octobre a été plus important, localement, avec un maximum de hauteur de vague enregistré, 15 mètres à Urup, mais il n’a été observée que dans la partie occidentale du Pacifique Nord.

– 04 Octobre 1994, Shikotan, Îles Kouriles, Russie, magnitude 8.3 ; l‘épicentre du séisme est situé à 80 kilomètres à l’Est-Sud-Est de l’île de Shikotan. Le choc principal a été suivi par une longue série de répliques avec 440 événements enregistrés pour les premières 24 heures, 2.100 au cours de la première semaine et plus de 4.000 survenus au cours du premier mois. La plus forte réplique, Ms 7.3, a eu lieu le 9 Octobre 1994. Le bilan des victimes totale est relativement faible : 11 personnes ont été tuées et 242 ont été blessées dans les îles Kouriles du Sud. Sur l’île de Shikotan, deux personnes ont été tuées par la chute de débris de construction. Aucun des décès, la hauteur des vagues ne dépassa pas 1,5 à 2 mètres ; n’a été du au tsunami lui-même. Sur l’île de Shikotan, plus proche de la région source du tremblement de terre, l’intensité de la secousse est évaluée entre IX et X sur l’échelle Mercalli modifiée abrégée, – MMI -. Deux fissures majeures sont survenues sur Shikotan, Malokurilskoe et Krabozavodskoe. De nombreuses fissures au sol sont signalées sur d’autres îles. Des destructions massives se sont produites, outre Shikatan, sur les îles Kounachir et Iturup. A Hokkaido, les autoroutes ont fléchi et ont été brisées par des fissures profondes. Certains ponts se sont effondrés.

– 25 Septembre 2003, Hokkaido, Japon, magnitude 8.3 ; le séisme dénommé « 2003 Tokachi-Oki Jishin »a une magnitude de Mw 8.3 et un hypocentre localisé à 27 kilomètres de profondeur. Son épicentre est situé à environ 60 kilomètres au large des côtes. La secousse principale a été fortement ressentie sur Hokkaido et dans une grande partie du centre de Honshu jusqu’à Tokyo. Au moins 589 personnes blessés, des dégâts considérables, des glissements de terrain, des pannes d’électricité et de nombreuses routes endommagées, dans le Sud-Est d’Hokkaido, sont à déplorer. Un tsunami, avec une hauteur de vague estimée à 4 mètres, a été généré le long de la côte Sud orientale de l’île.

– 15 Novembre 2006,Îles Kouriles, magnitude 8.3 ; un fort séisme s’est produit,à 11 h 14 Temps Universel, à 445 kilomètres au large des côtes Est-Nord-Est des îles Kouriles, dans le nord de l’océan Pacifique. Sa magnitude, d’abord estimée à Mw 8,1, a été révisée Mw 8.3 Le mécanisme au foyer a été compatible avec un mécanisme de subduction avec un angle d’inclinaison de 15°. L’hypocentre du choc principal a localisé à 30 kilomètres de profondeur, à moins de 80 kilomètres de la fosse des Kouriles. De nombreuses répliques dont deux de magnitude supérieure à 6.0, sont survenues dans l’heure qui a suivi le choc principal. Près de 100 événements ont été identifiés au cours des premières 21 heures. Un tsunami a été déclenché et la vague principale a atteint, localement, 15 mètres de haut. Il a frappé le Japon et traversé le Pacifique faisant des ravages dans le port de Crescent City, en Californie, aux États Unis. Ce séisme a été le plus grand tremblement de terre ayant eu lieu dans les îles Kouriles centrales depuis le tremblement de terre, de magnitude estimée 8.0, en 1915.

Ils font suite aux tremblements de terre :

– 1667, côte Est d’Hokkaido ; un glissement parasismique d’une faille, localisée à une profondeur en dessous de la zone sismogène des tremblements de terre interplaques, a généré un soulèvement côtier de 1 à 2 mètres et un tremblement de terre catastrophique, de magnitude estimée à 9.0, et un tsunami. Aucune donnée archive ne permet de déterminer le nombre de morts survenu ni les dommages qui ont pu être causés par l’aléa sismique

– 17 Octobre 1737, Kamtchatka, Russie, d’épicentre situé à la latitude 52.5° Nord et la longitude 159.5° Est, à l’extrémité Ouest de la faille de Béring, entre la plaque Pacifique et la plaque de Béring assimilée à la plaque Nord-Amérique. Ce séisme megatectonique, de magnitude estimée Magnitude du Moment, – Mw -, 9.0 et Magnitude des ondes de surface, – Ms -, 8.3, ayant causé un tsunami record dont la vague aurait atteint 50 à 60 mètres de hauteur au Nord des Îles Kouriles, s’est produit à une profondeur de 40 kilomètres.

– 25 Avril, 1843, Îles Kouriles, magnitude 8.2 ; la position exacte de la zone source pour cet événement est inconnue. Cependant, de graves secousses sismiques et dégâts ont été signalés dans la vaste zone entre l’île Urup et Kushiro, Japon. Bien que les données sur les hauteurs du tsunami dans les Kouriles du Sud ne sont pas disponibles, la hauteur des vagues est estimée entre 4,5 et 7 mètres près de Kushiro.

– 04 Mars 1952, Hokkaido, Japon, magnitude 8.2 ; 31 morts, 72 blessés; 713 maisons détruites, 5.980 endommagées. Le bilan a été catastrophique : 28 morts et des entrepôts détruits à Kushiro, 3 morts et 309 maisons détruites à Kiratapu, 1.000 maisons détruites ou endommagées à Shiranuka et 400 écoles effondrées à Sapporo.

 

09 Mars 2013 © Raymond Matabosch

Sismotectonique de l’Arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamchatka.

Suite de : Triplette sismique, magnitude supérieure à 6.0, sans réplique, aux Îles Kouriles.

 

L’arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamtchatka s’étend, sur environ 2.900 kilomètres, de Hokkaido, au Japon, à son intersection, zone d’enfouissement sous la plaque Nord-Amérique de la chaine sous-marine de l’Empereur, avec l’arc des Aléoutiennes, au large de la côte Pacifique de la péninsule du Kamtchatka, en Russie.

Cette subduction marque la zone où la plaque Pacifique plonge, formant la fosse des Kouriles-Kamtchatka, sous la plaque d’Okhotsk, En outre, elle génère les chaînes vulcaniennes d’Hokkaido, des Kouriles et du Kamtchatka, un chapelet de volcans actifs s’égrainant le long de l’arc dans sa globalité et de la profonde tranchée des Kouriles-Kamchatka. A ces latitudes, la plaque Pacifique se déplace, dans une direction Nord-Ouest, à une vitesse relative croissante allant de 7,5 centimètres par an, en son extrémité Nord, à 8,3 centimètres par an, en son extrémité Sud.

Au niveau de l’arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamtchatka, le mouvement des plaques est essentiellement convergent et tout comme pour la vitesse de plongement de la plaque Pacifique, relativement ancienne, en particulier au large du Kamtchatka où son âge est supérieur à 100 Millions d’années, le pourcentage d’obliquité de la fosse augmente plus elle est proche de sa partie Sud. La zone Wadati-Benioff y est bien définie jusqu’à des profondeurs d’environ 650 kilomètres.

La partie centrale de l’arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamtchatka est constitué d’un système d’arc insulaire océanique différant des systèmes d’arcs continentaux présents dans les sections Nord et Sud. Cette conjoncture est la résultante de contraintes, – migration vers l’ouest de l’avant-arc des Kouriles se traduisant par une collision, entre l’arc des Kouriles, au Nord, et à l’arc d’Honshu-Hokkaido, au Sud, et entraînant une déformation crustale et le soulèvement des montagnes Hidaka dans le centre de Hokkaido -, générées par la concomitance de failles normales et de failles décrochantes parallèles.

Conséquemment, la structure de la croûte continentale supérieure qui se situe au-dessus de l’obliquité de la fosse des Kouriles-Kamchatka, se compose d’un système de horsts résultante du soulèvement du socle, et de grabens creux, du Pré-Néogène, qui s’étendent, dans une direction Nord-Est, en suivant l’axe de la dite fosse et qui regorgent de dépôts géosynclinaux gabbroïdiques, granodioritiques et granitoïdiques, sédimentaires et vulcanogènes, principalement d’âge Néogène-Quaternaire dont l’épaisseur, dans certains bassins, dépasse les 3.000 mètres.

En outre, dans certaines sections transversales de la fosse des Kouriles-Kamchatka, à la base du talus continental, des corps lenticulaires sédimentaires et des dépôts turbiditiques, d’une épaisseur allant jusqu’à 1.000 mètres se sont formés à la suite de glissements de terrain ; des régions de compression et de dilatation existent dans le manteau supérieur et la croûte de l’arc insulaire des Kouriles et produisent une mosaïque de failles normales et inverses, une conjoncture en totale contradiction avec celles attachées aux arcs volcaniques insulaires et aux zones de subduction ; le complexe « turbidites sédimentaires et vulcanogènes » dans la zone adjacente en marge continentale asiatique n’est pas déformée et la croûte terrestre, en périphérie de la fosse des Kouriles-Kamchatka, est sous tension ; et les mouvements verticaux et horizontaux, signes évidents d’une orogenèse en cours, inscrivent des déformations et des déplacements plissés le long des failles.

L’un expliquerait-il l’autre ? De fait, l’arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamtchatka est considéré comme l’une des régions sismiques les plus actives du monde car, d’une part, la déformation de la plaque chevauchante Nord-Amérique génère des séismes crustaux superficiels et, d’autre part, le glissement de la plaque Pacifique plongeant et s’enfouissant sous celle Nord-Amérique produit, avec des hypocentres localisés entre 40 et 60 kilomètres de profondeur, des tremblements de terre intraplaques.

 

08 Mars 2013 © Raymond Matabosch
 
A suivre : Historique des séismes, XXe siècle, ayant frappé l’Arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamchatka.

Triplette sismique, magnitude supérieure à 6.0, sans réplique, aux Îles Kouriles.

Trois séismes de magnitude supérieure à 6.0, sans nulle réplique impliquant des magnitudes égales ou supérieures à 3.5, entre le 28 Février à 14 h 05, Temps Universel, et le 01 Mars à 13 h 20, Temps Universel, se sont produit au marge oriental des îles Kuril, en Russie, terres du Kamchatka, dans l’oblast de Sakhaline, un archipel volcanique qui s’étend sur 1,300 kilomètres environ, au Nord-Est de l’île japonaise d’Hokkaido.

Le premier, de magnitude du Moment MW 6.8 pour le Centre Sismique Euro-Méditerranéen, – CSEM -, et 6.9 pour l’United State Geological Survey ,- USGS -, et d’hypocentre 60 kilomètres de profondeur pour le CSEM et 40,9 kilomètres +/- 8.,5 kilomètres de profondeur pour l’USGS, s’est produit le 28 Février 2013 à 14 h 05, Temps Universel, 02 h 05, heure locale, le 01 Mars 2013, latitude 50.92° Nord et longitude 157.36° Est. Son épicentre, en milieu océanique se localise à 87 kilomètres au Sud-Est d’Ozernovskiy, à 234 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Vilyuchinsk, à 250 kilomètres au Sud de Petropavlovsk-kamchatskiy, à 254 kilomètres au Sud de Mokhovaya, à 261 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Yelizovo et à 1.492 kilomètres au Nord-Est de Sapporo.

Le second, de magnitude du Moment MW 6.3 pour le Centre Sismique Euro-Méditerranéen, – CSEM -, et 6.5 pour l’United State Geological Survey ,- USGS -, et d’hypocentre 56 kilomètres de profondeur pour le CSEM et 40,9 kilomètres +/- 8,5 kilomètres de profondeur pour l’USGS, s’est produit le 01 Mars 2013 à 12 h 53, Temps Universel, 08 h 53, heure locale, le 02 Mars 2013, latitude 50.97° Nord et longitude 157.56° Est. Son épicentre, en milieu océanique se localise à 93 kilomètres au Sud-Est d’Ozernovskiy, à 229 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Vilyuchinsk, à 240 kilomètres au Sud de Petropavlovsk-kamchatskiy, à 244 kilomètres au Sud de Mokhovaya, à 257 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Yelizovo et à 1.506 kilomètres au Nord-Est de Sapporo.

Le troisième, de magnitude du Moment MW 6.5 pour le Centre Sismique Euro-Méditerranéen, – CSEM -, et 6.5 pour l’United State Geological Survey ,- USGS -, et d’hypocentre 50 kilomètres de profondeur pour le CSEM et 31,7 kilomètres +/- 7,9 kilomètres de profondeur pour l’USGS, s’est produit le 01 Mars 2013 à 12 h 53, Temps Universel, 08 h 53, heure locale, le 02 Mars 2013, latitude 50.92° Nord et longitude 157.53° Est. Son épicentre, en milieu océanique se localise à 95 kilomètres au Sud-Est d’Ozernovskiy, à 230 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Vilyuchinsk, à 246 kilomètres au Sud de Petropavlovsk-kamchatskiy, à 250 kilomètres au Sud de Mokhovaya, à 257 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de Yelizovo et à 1.502 kilomètres au Nord-Est de Sapporo.

Étrangement, aucune réplique de magnitude égale ou supérieure à 3,5 n’a été enregistrée par les stations sismiques de l’USGS, du CSEM, Japan Meteorological Agency, Ukrainian NDC, GeoForschungsZentrum, Geophysical Survey of the Russian Academy of Sciences… Et cela reste sans explication d’autant qu’avec de telles magnitudes les répliques ne peuvent qu’advenir,,,

 

Brève étude tectonique.

 

Sur une période de 24 heures du 28 Février au 01 Mars 2013, trois séismes de magnitude du Moment 6,9, 6,5 et 6,5, ses sont produits au large de la côte Sud-Est de la pointe méridionale du Kamchatka, en Russie. Ils sont la résultante de failles de chevauchement sur ou près de la fosse de subduction des Kouriles-Kamchatka, en limite des plaques, la plaque océanique du Pacifique convergeant, à une vitesse de 79 centimètres par an, dans un axe Ouest-Nord-Ouest, convergeant vers la plaque d’Okhotsk assimilée à la plaque Nord Amérique.

La Fosse des Kouriles-Kamchatka, ou Fosse des Kouriles, – en Russe,Курило-Камчатский жёлоб-, est une fosse océanique qui se localise au Nord-Ouest de l’océan Pacifique . Elle se situe au large de la côte Sud-Est de la péninsule du Kamchatka et elle est parallèle à l’archipel des Kouriles. Elle fait suite à la fosse du Japon à l’Est d’Hokkaido et s’étend, sur une distance de 2.900 kilomètres, une profondeur maximale de 10.542 mètres et une superficie totale de 264,000 kilomètres carrés, depuis la triple jonction qui marque la zone d’enfoncement et d’engloutissement, sous la plaque continentale Nord-Amérique, de la chaine sous-marine du Commandeur, avec la faille Ulakhan et la fosse des Aléoutiennes, en son Nord-Est, jusqu’à l’intersection, avec la fosse du Japon, en son Sud-Ouest. La fosse de subduction s’est formée formée à la fin du Crétacé et a créé les arcs volcaniques des Kouriles et du Kamtchatka. La plaque du Pacifique est en cours de subduction sous la plaque d’Okhotsk long de la tranchée, ce qui entraîne une intense activité volcanique. Ses pentes abruptes sont caractérisées par une série de terrasses, résultant d’effondrements gravitationnels, qui sont interprétées comme des escarpements de géant.

Modérés ou de forte intensité, les tremblements de terre sont fréquents sous la péninsule du Kamchatka, l’archipel des Kurils et l’île japonaise d’Hokkaido, dans la région adjacente, une bande de 250 kilomètres de large, à la zone de subduction des Kouriles-Kamchatka. Depuis 1970, ce sont 55 événements sismiques de magnitude égale ou supérieure à 6.0, dont 3 de magnitude égale ou supérieure à 8.0, – 4 Octobre 1994, îles Kouriles, magnitude 8.3 ; 25 Septembre 2003, île Hokkaido, magnitude 8.3 ; et 15 Novembre 2006, îles Kouriles, magnitude 8.3 -, qui se sont produits. Aucun n’est connu pour avoir causé des dommages importants ou des décès.

Historiquement, cette zone de subduction a accueilli les tremblements de terre, de type megathrust, beaucoup plus grands tels ceux du 3 Février 1923, péninsule du Kamchatka, magnitude 8,4 ; 2 Mars 1933, Sanriku-oki, magnitude 8.6 ; 6 Novembre 1958, îles Kouriles, magnitude 8.4 ; 13 Octobre 1963, îles Kouriles, magnitude 8.5 ; et, nucléé sur l’interface mégatectonique, à 270 kilomètres au Nord-Est de la triplette sismique, de magnitude supérieure à 6.0, des 28 Février et 01 Mars 2013, et rompu une partie de la frontière de plaque sur environ 600 kilomètres de long, 4 Novembre 1952, Kamchatka, magnitude 9.0

 

07 Mars 2013 © Raymond Matabosch
 
A suivre : Sismotectonique de l’Arc volcanique Hokkaido-Kouriles-Kamchatka.

Séismes, dont 1 de magnitude 4.7, à l’Ouest de Lourdes.

Depuis le 07 Décembre 2012, 11 séismes de magnitude égale ou supérieure à 3,0 et d’hypocentre compris entre 2 et 10 kilomètres de profondeur, se sont produits, dans un rayon de 10 kilomètres auteur de la ville de Nay, en Bigorre dont 8 entre le 30 et le 31 Décembre, avec, en point d’orgue, le 30 Décembre à 23 h 35 Temps Universel, le 31 Décembre à 00 h 35 heure locale, un tremblement de terre de magnitude 4,7 et d’intensité VI au foyer.

 

Son épicentre, latitude 43.18° Nord et longitude 0.24° Ouest, se localise à 1 kilomètre à l’Est de Mirepeix, à 1,5 kilomètre au Nord-Est de Coarraze, à 2 kilomètres au Sud-Ouest de Bénéjacq, à 3 kilomètres à l’Est de Ney, 18 kilomètres au Nord-Ouest de Lourdes, à 121 kilomètres à l’Est de Pamplona et à 280 kilomètres au Nord-Ouest de Barcelona.

 

Son hypocentre à été déterminé par le Centre Sismologique Euro-Méditerranéen, à 2 kilomètres de profondeur.

 

Le séisme a secoué le Béarn et la Bigorre et a été ressenti, dans un rayon de 40 kilomètres autour de l’épicentre surtout à Nay, à Arudy, à Rébénacq, à Lourdes, à Tarbes, à Pau, à Oloron Sainte Marie, dans l’Est-Béarn, les Hautes-Pyrénées, ainsi que plusieurs répliques, dans plusieurs départements Pyrénéens., à Torla, en Espagne, dans les Landes et dans le Gers. Ni dégâts ni blessés ne seraient recensés

 

Déjà le 13 Octobre 2012, un aléa sismique, de magnitude 3,9, sur l’échelle de Richter avait été enregistré, à 05 h 33 Temps Universel, 6 h 33 heure locale et, selon le Bureau central sismologique français, – BCSF -, l’épicentre avait été localisé au Nord-Ouest d’Argelès-Gazost, tout près d’Arthez-d’Asson dans les Pyrénées-Atlantiques, une région où les secousses sont assez fréquentes. Le BCSF avait précisé, d’après les premiers témoignages qu’il avait recueilli, que « ce tremblement de terre a été faiblement ressenti par la population sur près de 25 kilomètres autour de l’épicentre » et « devrait avoir été perçu jusqu’à une quarantaine de kilomètres selon les modélisations. » Aucun dégât n’avait été constaté.

 

Environ 400 séismes par an, de magnitude égale ou supérieure à 2.0, sont recensés en Béarn et Bigorre. La cause en est la poussée toujours active, dans un axe anti-horaire, de la plaque Ibérique contre la plaque Eurasie, collision qui a débuté, il y a environ 90 à 80 Millions d’années et qui a généré la formation des Pyrénées(1). Parmi ces tremblements de terre, la majeure partie d’entre eux se produisant au niveau des failles Sud-Pyrénées I et Nord-Pyrénées I, nous pouvons retenir, entre autres, ceux de

– 2006, magnitude 4,9

 – 2003, magnitude 4,7

– 1996, magnitude 5,6, des dégâts sur la commune de Saint Paul de Fenouillet

– 1980, magnitude 5,2, des dégâts sur la commune d’Arudy

– 1967, magnitude 5,7, la commune d’Arette partiellement détruite et une personne décédée.

– 1660, les villes de Lourdes et Bagnères de Bigorre subissent de grosses destructions et l’on comptait onze morts rien qu’à Bagnères.

– 1428, Olot en Catalogne, l’épicentre du plus gros séisme dans les Pyrénées estimé d’intensité VIII/IX et de magnitude supérieure à 7,5.

 

Notes

 

(1) Les Pyrénées énigmatique, 2006, États Unis et .La plaque Ibérico-Italo-Magnhrébine, 2003, États Unis.