Le mardi 4 octobre, le Conseil de sécurité n’a pas su adopter la résolution syrienne suite au veto opposé par la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.

Ce veto qui ne devait constituer aucune surprise (nous vous invitons à lire notre article « Intervention de l’OTAN en Libye: ce n’est pas une erreur, c’est une faute » en suivant ce lien : http://www.come4news.com/intervention-de-l-otan-en-libye-ce-n-est-pas-une-erreur,-c-est-une-faute-721451) a provoqué un tollé à Washington.

En effet, 9 des 15 pays membres de Conseil de sécurité tels que : la Grande-Bretagne, la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Portugal mais également, la Colombie, le Nigéria, le Gabon et la Bosnie ont voté pour la résolution, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et le Liban se sont abstenus et seules la Russie et la Chine ont voté contre.

Visiblement, Mme Clinton nourrissait quelques illusions à ce sujet en essayant de convaincre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov d’influencer la Russie au moins de s’abstenir lors du vote, comme pour la résolution 1973 sur la Libye.

Echouée dans cette « mission impossible », elle n’a trouvé rien de mieux que de fustiger les 2 pays d’une façon peu cohérente :"Les pays qui ont choisi d’opposer leur veto à la résolution devront s’expliquer devant le peuple syrien" déclara-t-elle en ajoutant : « … ces nations sont du mauvais côté de l’Histoire et le peuple syrien ne va pas l’oublier".

Y a-t-il actuellement un pays autre que les Etats Unis qui serait aussi bien placé « du mauvais côté de l’Histoire », un autre pays qui s’est autant compromis dans des conflits internationaux totalement illégaux ?

Par conséquent, si le scénario libyen a été évité pour l’instant, il est difficile à prévoir la suite des événements. On sait que les Etats Unis n’ont aucunement besoin de la résolution du Conseil de sécurité pour lancer une opération militaire (l’administration de George W. Bush l’a déjà fait en 2003 en Irak).